Une lettre dans la poche intérieure de son manteau, le terrestre gravit la dernière marche du centre des impôts de la ville d’Arcadia. Nul doute il allait au-delà de ses vices en travaillant pour l’argent pour obtenir de l’argent. Une jolie mise en abîme, en somme. À l’arrivée du terrestre et de son félin, les gardes en poste de chaque côté de la porte en ouvrirent un battant. Une fois entrée un groom s’approcha au courant de la venue du guerrier et le pria de le suivre, cependant la bête devait rester en bas. Karl regarda Pupuce qui aigrit par le fait de se faire traiter comme un vulgaire animal de compagnie, le greffier rappela sournoisement ses capacité destructrice majeur concernant la chair, le mobilier, les rideaux et la secrétaire. Le groom bien qu’un peu gêné par les menaces de l’animal, chercha à gagner du temps tout en faisant signe à la garde de se rapprocher. Le terrestre bien que directement concerné par cette petite altercation n’en avait franchement rien à faire, son animal se débrouillait assez bien pour se mettre des gens à dos et les réduire au silence si les limites de sa patience étaient dépassées. Qu’est-ce qu’il pourrait bien s’offrir s’il faisait main basse sur les réserves des impôts de la ville. Tout ce délicieux argent entre de ni bonnes ni mauvaises pattes. Mais cela pourrait tout au plus rafraichir son équipement et lui permettre de s’approprier une quelconque demeure et tout ce qu’il s’en suit. Mais aussi avec la maréchaussée aux fesses. En plus il devrait payer des impôts et remplir des déclarations de revenus et tout le baratin, Impôts sur la fortune, taxe de ci et de ça. Pas le temps pour ces broutilles il fallait voir plus grand, pas forcément somptueux mais plus dans le fait d’être perturbateur sans jouer les shérifs ou les Robins des Bois.
Quelques cris et injures tirèrent le terrestre de ses pensées et projets pour l’avenir, cinq gardes armes au clair entouraient Pupuce qui s’était mis à feuler en brandissant ses appendices sinueux. D’un réflexe presque naturel, le gris sortis de son manteau une pelote de laine rouge un peu sale et la fit rouler jusqu’aux pattes du félin. Baissant subitement la tête et tombant nez à nez avec sa chérie, le félin feula en direction à la gueule des gardes puis se laissa subitement tombé au sol la pelote entre les pattes avec la ferme intention de ne pas la lâcher. Il renversa au passage les équidés qui l’entouraient à la manière d’un Strike. Le groom bien que dépassé par ce qu’il s’était déroulé devant son museau se décida à poursuivre ce pour on l’avait sorti de la lecture de son canard et lâcher sa tasse à café à peine entamée. Les deux poneys traversèrent un long couloir aux proportions symétriques d’inspiration classique et au sol couvert de dalles parfaitement emboitées les unes dans les autres à la manière d’un grand puzzle à la propreté remarquable. Ils s’arrêtèrent devant une porte dont la plaque en cuivre indiquait qu’il s’agissait du bureau d’un certain Maitre Score. Le terrestre bien que n’ayant jamais eu affaire spécialement au centre des impôts ne put s’empêcher d’avoir une certaine appréhension quant au véritable motif de sa convocation.
Le groom toqua trois fois, une voix résonna et le garçon passa la tête à travers l’entrebâillement et annonça le terrestre.
« Qu’il entre ! » Répondit le Maître.
Le groom ouvrit la porte en grand et laissa la place à au guerrier. Il referma la porte et s’essuya le front bien content d’en avoir fini avec lui et espérant que son café ne soit pas trop tiédasse.
Le terrestre pénétra dans la pièce, pas de politesse encore moins de courbage d’échine, il s’avança simplement dans la pièce rectangulaire aux murs recouverts de boiseries et éclairé par une grande fenêtre à croisillons à l’autre bout. Le mobilier d’une grande finesse étaient composé d’un bureau centré vers la fenêtre avec quelques chaises devant le tout sur un grand tapis. Quelques tableaux au mur dont un diplôme encadré en doré. Le terrestre s’avança vers le bureau et prit place sur la chaise de droite. Si le Maître semblait être plus en train aux formes, le mercenaire s’en fichait pas mal, il voulait savoir pourquoi on l’avait convoqué. L’affaire des explications ne dura pas longtemps puisqu’un autre incongru fit interruption dans le bureau. D’une constitution normale, l’arrivant était un terrestre à la robe bordeaux et à la crinière d’un blond clair presque crémeux. Il était affublé d’une chemise blanche ainsi que d’un veston noire, il portait sur son crâne un chapeau haut de forme, comme quoi cela devait être la norme de beauté d’élégance chaotique. Détail surprenant quoi que non incongrue, il portait deux boucles d’oreille dorée. L’individu s’avança en souriant et le Maître se leva pour lui claquer une bise, il n’y a pas de doute ils se connaissaient bien et il serait même possible qu’ils appartiennent à la même famille. Suis-je bête, en entrant il avait appelé le maître « Père », quel distrait je fais.
Le père présenta à son fils le guerrier qui répondit par un simple signe de tête, ils reprirent leur place autour du bureau. Le Boulot s’annonçait simple, récupérer de l’argent du à l’état chez les fraudeurs du fisc et des impôts, rien de bien compliqué en somme. Il y’avait de quoi se faire un petit pécule en plus du salaire initial. L’affaire était plaisante et dans les cordes de Karl Tirecorde.
Le trio se releva, l’inspecteur nouvellement nommé s’empressa de serrer la patte du bourru guerrier, l’enchantement de la rencontre n’était guère partager tant que le salaire n’était pas versé. Saleté d’égoïste et d’avare. Les envoyés finirent par sortir du bureau, l’aristocrate plein d’appréhension et le terrestre neutre. Arrivé dans le grand hall pour où ils étaient entrés, Karl quitta le garnement pour récupérer Pupuce qui se tirait la bourre avec les gardes toujours postés autour de lui. Soulagés de voir le guerrier récupérer le curieux félin, c’est intimement qu’ils lui souhaitèrent d’aller au diable avec son maudit bétian.
« T’en a mis du temps, ils te voulaient quoi ? » Chuchota le félin.
« Boarf, ils veulent que j’accompagne un type pour récupérer de l’argent chez les mauvais payeurs. » Répondit naturellement le terrestre.
« Et ils ne pouvaient pas envoyer d’autres crétins comme les amuses gueule qui pensaient me retenir du bout de leurs allumettes ? » Siffla le félin.
« Faut bien gagner un peu d’argent pour racheter les pelotes que tu me défiloches… » Répondit Karl, souriant.
Le félin assainit un coup de patte derrière le crâne du terrestre moqueur qui répondit par un rire sarcastique. Ils rejoignirent le protéger à l’extérieur qui attendait devant la grande porte en regardant vaguement l’esplanade. Le terrestre arriva dans son dos et lui tapota l’épaule, l’invitant à se retourner. N’attendant pas la réaction de l’intéressé, il fit de suite les présentations.
« Pupuce Shining Score, Shining Score Pupuce. Pupuce est mon compagnon de route, il est sympathique mais vaux mieux ne pas trop l’énerver. »Le félin ne réagit sans plus, il se contenta de fixer dans les yeux le nouveau venu puis il se déroba, les affaires équine ne l’importait peu. Le terrestre invita le l’aristocrate à effectuer son boulot, il était là pour surveiller, pas pour effectuer le travail d’autrui.
- Spoiler:
Concrètement, Shining ne sait pas que Pupuce comprend le langage commun.
Excuses-moi encore pour le retard…
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