Journée, ou plutôt une nuit assez agitée à Concordia. La ville fourmillait d'activité comme à son habitude mais les rues étaient assez bondées, les voies terrestres ou aériennes étaient remplis de poneys. Avec autant de monde il fallait rester vigilant, l'effectif de notre patrouille avait même été doublé. Nous étions dix gardes au lieu de cinq pour surveiller la grande place et ses alentours, six batponys , deux licornes, un autre terrestre et moi même. Évidemment mes collègues batponys étaient beaucoup plus avantagés dans le noir, même si l'endroit était assez bien éclairé.
Je faisais le tour d'une rue marchande, nous nous étions dispersés pour couvrir le plus de zone. Les enceintes des boutiques brillaient et illuminaient le ciel, certaines clignotaient, d'autres changeaient de couleur, tout pour attirer le regard des potentiels clients. Je regardai un peu partout, plutôt intéressé par la foule que par faire du lèche-vitrine, un tel monde était sans doute un paradis pour les pickpockets. Depuis quelques minutes déjà un vieux pégase me fixait hésitant, il voulait sans doute me demander quelque chose mais n'était pas sûre de lui. Comme il ne semblait pas se décider je pris l'initiative d'aller l'aborder directement. En essayant de ne pas paraître agressif pour ne pas l'effrayer, pour autant qu'un tas de muscle balafré pouvait sembler sympathique.
-Vous avez un problème monsieur ?
-Non ...... pas vraiment mais ...... il y a du grabuge sur la grande place, un petit rassemblement, je crois que vous devriez aller voir.
J'haussa les sourcils un peu surpris, aucun rassemblement n'avait été prévu il me semblait, je remercia poliment le vieil homme et me dirigea vers la place. J’espérai qu'il ne s'agissais de rien de grave, avec autant de civils dans une même zone, si il y avait une bagarre, la situation pourrait tourner à la panique et causer des blessés inutilement. Une fois sur la place je cherchai la moindre anomalie du regard, pas de bagarres, mais un étrange attroupement vers le centre de la place. En m'approchant un peu plus près je pus voir une estrade improvisé avec quelques caisses et un poney ou deux dessus en train de parler, mais j'étais trop loin pour les entendre. Un éclat violet attira mon attention et je remarqua trois autres soldats un peu à l'écart de la foule, regardant la scène d'un air dubitatif. Il s'agissait des deux licornes et d'une batpony. J'avança à leur rencontre, mais j'avais déjà compris qu'ils ne devaient pas en savoir plus que moi, ils se retournèrent l'air soulagés de voir un peu plus de renfort arriver, la batpony fut la première à s 'exprimer.
-Les supérieurs ont-ils prévenus au sujet d'un quelconque événement aujourd'hui ?
-Négatif, on ne m'a rien dit à se sujet.
-C'est bien ce que nous pensions, donc on interviens ?
Je regardai les autres soldats d'un air interrogateur, ils firent tous un petit signe de tête et sur un accord tacite nous avancions vers la source de l'agitation, écartement doucement les poneys pour nous frayer un chemin dans la foule, au fur et à mesure les paroles prononcés furent audibles, et elles ne nous plurent pas du tout.
Invité
Sujet: Re: Hérétiques [Quête] Sam 5 Déc - 22:34
-... une honte, un scandale ! Regardez ce qu'est devenu notre pays ! Nos routes pullulent de bandits, nos convois sont sans cesse attaqués, les habitants des campagnes vivent de l'insécurité. Des campagnes ! Mais aussi dans les villes ! Regardez Concordia, notre capitale est le paradis des voleurs et des pickpockets ! Que font nos dirigeants ? Rien du tout, ils gaspillent nos ressources pour la guerre. Tel des sangsues ils nous prennent notre argent avec nos taxe pour lever une armée encore plus grande et faire couler encore plus de sang ! La princesse Luna est tellement intéressé à guerroyer contre les autres pays qu'elle en oublie de s'occuper de son propre pays !
Je regardai rapidement l’échafaudage improvisé, deux grandes caisses pour surplomber la foule sur laquelle se tenait une licorne verte qui venait de parler mais qui s'était tue à notre arrivé qui maintenant nous regardait d'un œil mauvais, à ses cotés se tenaient deux terrestres, un peu costaud qui semblaient faire office de gardes du corps. Ils avaient placés une plus petite caisse sur le coté afin d'accéder à leur "scène", entrée qui était soigneusement gardé par un autre terrestre, beaucoup plus petit et maigrichon que le premier. Il y avait également deux pégases sur les cotés qui tenaient la foule à l'écart. Foule qui jusqu'alors échangeait divers murmures, d'hésitation, d'approbation ou de négations s'était elle aussi tue à notre arrivée.
-Ooooh mais voila nos gardes ! Nos fameux défenseurs de la justices, nos protecteurs ! Les chiens de Luna !
Fronçant les sourcils nous avancions un peu plus, jusque devant le terrestre qui gardait l'entrée. La licorne à ma droite, commença à hausser le ton.
-Seriez vous en train d'insulter des officiers, voir même notre dirigeante ?
-Que se passe t-il si c'est la cas ?
Il nous regardait avec un sourire narquois, se moquant clairement de nous, et ses autre acolytes ricanaient doucement, des idiots sans cervelles. Des murmurent s'élevèrent dans la foule. L'autre licorne prit immédiatement la parole avec autorité.
-Alors nous serons obligé de vous arrêter ! Vous feriez mieux de descendre de la immédiatement et de cesser votre discours !
Bien sûre il ne descendrait pas, il faudrait aller le chercher de force, nous savions tous parfaitement comment cela allait se finir. La batpony était resté un peu en retrait, observant silencieusement nos deux compagnons qui commençaient à perdre leur calme devant cette licorne qui souriait de plus bel.
-Oh mais que voyons nous ? Les gardes me demande de me taire ?
Il regarda tour à tour ses larbins qui eurent un rire forcés, il cherchait à nous provoquer. Ce qui marchait assez bien avec les licornes qui firent un pas en avant, je leur jeta un coup d’œil et d'un signe de tête leur demanda de ne pas avancer. La batpony était resté de marbre, elle tapota juste sur les épaules des licornes pour les retenir.
-Vous voyez ! L'armée veux nous faire taire ! Ils menacent notre liberté d'expression, si je ne me tais pas ils m'y forcerons. Nous sommes oppressés par l'armée ! Et qui compose l'armée ? Les Batponys ! Les batponys veulent nous oppresser et être supérieurs à nous !
J'entendis un quoi étouffé derrière moi, apparemment il avait aussi réussi à énervée la batpony, les rôles s'étaient inversés car les licornes étaient maintenant en train de la retenir. Je soupira lentement, il ne faudrait que quelques paroles de plus pour leur faire perdre leur calme. Il fallait que j'aille les calmer moi même.
Invité
Sujet: Re: Hérétiques [Quête] Sam 5 Déc - 23:40
Faisant signe au autres gardes que je m'en occupai, j'avança jusqu'au petit terrestre qui me toisait en essayant de m’intimider du regard. Ce qui semblait ridicule et inutile, surtout qu'il faisait une demie-tête de moins et paraissait anorexique à coté de moi. Le meneur,semblait déjà chercher quelles insultes me lancer.
-Alors soldat ? Vous allez m’arrêter, m’empêcher de m'exprimer ? Vous vous fichez de ce que le peuple dit, vous n'êtes qu'une machine à suivre les ordres ! Un sans cœur qui a soif de sang, cela se voit à votre visage !
Les cicatrices ? C'était assez méchant et cliché, mais je n'eux aucune réaction, je le fixai calmement en attendant qu'il finisse. Le fait que ces insultes n'avaient aucun effet semblait l'agacer. Il resta silencieux quelques secondes, pendant que tout le monde le fixait. Puis ne trouvant rien de plus pour m'insulter, il bégaya, ressemblant plus à un enfant en colère qu'a un vrai orateur.
-D-de toute façon, vous les gardes vous ne faites même pas votre travail ! Je suis sûre qu'un tas de muscle sans la moindre once d'intelligence tel que vous êtes incapable d’arrêter un voleur !
Je ne tiqua pas mais failli tout de même, une partie de sa phrase avait été tout simplement une preuve de mauvaise fois, surtout quand on voyait ceux qui l'accompagnaient. Mais quand il avait prononcé la fin de sa phrase, une pointe d'amertume était apparue. Je me souvenai de cette voleuse que j'avais laissé filé quelques jours auparavant, une jeune batpony, même si elle m'avait rendue le bijoux volé, j'étais encore un peu hésitant à savoir si oui ou non j'avais bien fait de la laisser partir. Me tirant de ma rêverie je posa mon sabot sur l'épaule du poney qui me barrait la route, il était temps de passer au choses sérieuse, notamment de calmer ces poneys.
-Pour le moment vous n'avez rien fait qui puisse me donner une raison de vous arrêter. Mais si vous m’empêchez de passer, je vous arrêterais pour complicité. Et sa vaut de même pour les autres.
Promenant mon regard sur le terrestre et les deux pégases, ils ne semblaient pas être intimidés. Il me répondit d'une voix assez moqueuse et nasillarde, et surtout bourré d'hypocrisie.
-Voyons officier ! Vous n'allez tout de même pas utiliser votre arme contre des civils ?
-Non bien sûre que non, quelle idée.
Il avait fait un sourire vainqueur et s'était retourné pour fixer les autres qui le félicitaient d'un signe de tête. Je serra mon emprise sur son épaule et d'un geste le poussa sur un coté, avec sa carrure, ses sabots quittèrent le sol et il vola quelques mètres sur le coté. Leur sourire s'était évaporé pour laisser place à un air surpris voir effrayé.
-Je suis un moine, je n'utilise pas d'arme. Et maintenant, AU NOM DE LA LOI ! Vous êtes en état d'arrestation pour diffamation de notre dirigeante, insulte envers des officiers, refus de coopérer et racismes, tout les autres, je vous arrête pour complicité !
J'avais haussé le ton mais était resté calme avec le même visage stoïque. Alors que je parlai, j'étais monté sur les caisses et marchai droit vers les deux terrestres qui me bloquaient la route. Le premier s'avança pour me frapper au visage, un rapide pas sur le coté fut suffisant pour l’esquiver , saisissant son épaule, je fis un croche-patte et profita de son élan pour lui faire perdre l'équilibre et le soulever, l'envoyant directement sur le terrestre qui était déjà au sol en bas des caisses. Le second paru plus hésitant, puis tenta à son tour de me frapper au visage, je bloqua son coups avec mon gantelet qu'il frappa de plein fouet. Il recula en gémissant et en se tenant le sabot, je lui donna un coups sec dans le ventre qui le fit se plier en deux sous le choc. Licorne qui reculait à mesure que j'avançai , alors qu'il était au bord de la caisse, il activa sa magie, faisant léviter la petite caisse en bois qu'il projeta sur moi. Elle fut réceptionnée par une ruade qui la fit voler en éclat. Et avant qu'il ne puisse tenter un autre tour, je l'avais saisi au cou l’empêchant de bouger. Il faisait nettement moins le fier, toute trace d'arrogance avait disparue, faisant place à de la crainte et une pointe de remord. Mais il était trop tard pour regretter, il avait joué au idiot, il allait maintenant le payer. D'un violent coup de boule de l'assomma, et lui casse probablement le museau au passage car il saignait un peu. Les deux pégases avaient assistés à la scène sans bouger, lorsqu'ils sortirent de leur torpeur, les deux gardes licornes étaient déjà à coté d'eux pour les arrêter. La batpony quand à elle surveillait les deux terrestres que j'avais mis à terre. Même si ils semblaient un peut secoué par ma façon assez violente de faire, ils ne firent pas de remarques.
La petite foule de poney était sagement resté silencieuse, je pouvais en voir plusieurs sourire, "il l'a bien mérité" c'était ce qu'ils devaient penser. D'autre semblaient un peu choqué. Je me dépoussiéra un peu avant de me redresser et de clamer d'une voix autoritaire.
-Messieurs et Mesdames, dispersez vous s'il vous plait, il n'y a plus rien à voir.
Il y eu un peu d'hésitation, certains filèrent rapidement, d'autre traînèrent la patte espérant voir la fin de l’arrestation, mais au bout de quelques minutes la foule s'étaient dispersé et seuls quelque curieux regardaient encore de loin. Le reste de la garde arriva rapidement, prévenus pas des témoins ou ayant entendus le bruit de la bagarre. Les cinq individus furent donc arrêtés et attachés sans problèmes. Un des pégases tenta de s'enfuir en s'envolant, mais il fut vite entouré de six gardes et décida qu'il était plus sage de regagner la terre ferme et de se rendre. Nous fûmes quatre à porter les perturbateurs au poste, le terrestre, une des licornes, la batpony ainsi que moi qui en portait deux. Tandis que les six autre restèrent monter la garde au cas ou un autre petit malin voudrait suivre l'exemple. Je ne reçu aucune remarque négative sur mes actions, les supérieurs finirent pas considérer que j'avais bien fait de la arrêter rapidement en empêchant la situation de s'empirer et ayant pas mal de témoins pouvant affirmer les propos virulents et insultants, l'incident fut rapidement clos. La licorne fut emprisonné pour deux mois et ses complices s'en sortirent avec un avertissement.