uite au chaos, l'ordre revint. Une nouvelle aube s'annonçait. Et la douceur d'un logis l'accueillait. L'azure licorne reposait dont, en une antre sans haine, un hospice charitable, qui ne se fichait d'elle. Naguère encore, elle vécu la bataille et ses déboires. Sa fatigue immense, creusée par l'usage trop abusif de magie, l'avait prise. Mais une bonne âme l'avait sauvée, d'une mort certaine. En ce jour, où les fins rayons rougeoyants se glissaient par les stores pour lui chatouiller le crin, elle sommeillait encore. Plus d'un cru qu'elle ne passerait pas la nuit. Et pour cause, elle fut si agitée. Le corps médical s'attela à la tâche, de soigner une sale plaie, de l'en débarrasser des germes proliférant par temps de carnage, et de ne laisser la moindre balafre. Le brave médecin savait qu'elle l'aurait eu mauvaise, sinon. Fort heureusement pour elle, et eux, seuls les séquelles psychologiques seraient à déplorer.
A vrai dire, l'infâme sorcière se rirait de cela. Voilà bien longtemps, que son cœur n'était plus que glacier, que son âme n'était plus que noirceur. Les peuplades l'ayant meurtrie, étaient à blâmer. A l'instar de quoi, Trixie ne pouvait être ennuyée par la moindre verve. Car il en coûterait au misérable. Plus d'un aura vu la belle s'agiter, en cette épouvantable nuit sans rêves. La cité en deuil, rumina plus d'un désir de vengeance, et elle n'en réchappa. Pour mieux vivre ces hantises et cauchemars, qu'elle abhorrait tant. Au fond, elle les redoutait, sans le savoir. Jadis elle trembla face à la bête gargantuesque, à la robe cosmique et à la fureur implacable. L'azure licorne fut faible en ce jour, et son mensonge la fit déchue. Ainsi la tourmentait encore, ce vieux songe gravé dans le marbre. Et la seule vision, comme entente, de la belle mauve, l'écœurait encore, l'empourprait. Sa rancœur transcendait le rêve.
Si bien qu'ils tremblèrent à voir sa corne irradier de temps à autre. Sa rage déchira les ténèbres du soir, guidant les esprits en vrai phare de la perdition. Et plus d'un pria qu'elle ne se déchaine, en son sommeil. Là encore, dansaient les étincelles, sur l'appendice et robe bandée. Une laide rousse sourit à son chevet, il y a peu. Il lui plut fort, d'admirer quel monstre était étendu-là. Tat de puissance, était-ce seulement concevable ? Elle n'osa s'imaginer Trixie alicorne, après avoir eut vent de la puissance des deux principales et du mince écart la séparant d'elles. Redoutait-on qu'elle puisse abattre la ruche, et dominer le monde, seule ? Qui sait, seule l'avenir le dira. En l'attente de quoi, la changeline veilla à ce que l'une de leur championne ne soit perdue. Cette moire quitta la belle endormie tôt matin. Elle craignit sa fureur au réveil, aussi nul ne demeura en sa chambre; quand bien même l'hospice manquait cruellement de lits.
Soudain, un rire infâme retentit en son esprit. La sorcière en âge, se débattait d'aventure en sa couche. La verve si cruelle de sa chimère, l'alicorne tyrannique, lui intima rage insondable. Si bien qu'elle hurla en son sommeil. Ceci alarma qui vint à elle, en trombe. Ces fous tentèrent en vain de lui imposer inertie. Mais elle éclata d'un coup, si vif qu'il ne laissa rien paraitre sur ses intention. Ses prunelles irradièrent d'un éclat rubis, à l'image de sa corne sanguinaire. Et elle s'adonna au sortilège dément. La vague d'énergie pure, ou impie, envoya valser toute gens; non sans violence. Les voilà bien étalés, fracassés contre murs, porte abattue, et même une fenêtre. Fort heureusement, l'insectoïde n'alla trépasser de son plongeon dans le vide. La grande et puissante Trixie s'était éveillée, d'un invivable cauchemar.
Le spectre cruel s'évada de ses prunelles, retrouvant leurs belles couleurs. Son appendice n'étincela plus, elle émergea du brouillard. Tandis qu'elle constatait les ravages de sa fureur, elle rit tel un dément. Sa toute puissance avait bien ébranlé la bâtisse. Elle en portait les stigmates en son antre, murs lézardés, mobilier éclaté, personnel broyé. Voilà qui témoignait sa supériorité sur la mauve. Elle s'en convainquit de plus belle, et éluda sa hantise l'ayant bien malmenée. Soudain, la virulence de l'instant lui valut visite. Cette figure d'insolence ne lui avait manqué. Elle l'aura préféré disparue au front. Mais elle fit bien de vivre encore, sans quoi la bleutée ne saurait plus. Quoiqu'elle en dise, la sorcière ne lui rendrait grâce. Car elle n'avait besoin d'aide, et n'admettrait jamais qu'il lui soit profitable; providentiel même. Ainsi s'avança en palabre, la donzelle hypocrite. Mais elle la flatta et l'offusqua tant, qu'elle grogna.
« A-t-on débusqué Twilight Sparkle ? »
Spoiler:
Ce rp se déroulera en plusieurs petites scènes. Il est privé, merci de votre compréhension ^^
Sujet: Re: Trixie rules [solo/fini] Mar 7 Avr - 15:24
« Retour en lumière ~ »
A
sa demande, la belle ne trouva satisfaction. Quoiqu'elle ne se vit ravir sa proie. Chose qui aurait été bien regrettable, intolérable. Apaisant son esprit, bien que dur en ces prunelles, Trixie retrouva ses airs nobles. La laide rousse manda si elle était déçue par l'annonce, chose à quoi elle rétorquait, que nenni. Elle l'aurait bien un jour, et nul ne lui ravirait. Soudain on remit sur le tapis, le second tabou du jour. Elle lui devait la vie. L'argumentaire de la bleutée, la décrit comme ayant siestée à l'ombre, car elle s'ennuyait ferme en ce temps. A ces mots, sa comparse sourit, s'excusant platement; avec hypocrisie. Elle adorait voir la sorcière déchanter, et exalter sa démence. Mais elle redoutait presque de s'y brûler les ailes. Aussi n'allait-elle jamais bien loin. Quoiqu'une certaine limite lui procurait jouissance et frisson exquis du danger. La sorcière l'eut-elle contagiée ?
Trixie n'avait que faire de sa pensée, ni même de sa personne. Elle l'ignorait royalement, l'air hautain et glorieux. Ce qu'elle ne pouvait lui refuser. Voilà qu'elle s'évadait de la couche, imbibée d'une affreuse rosée; digne de pestilence. Et elle admira ses affaires, accrochées non loin. Un misérable les eut souillé de ses sabots. Elle n'alla froncer les sourcils et faire plus d'histoire. La pauvre hospices en avait déjà assez vécu. Et tandis qu'elle filait en l'antre voisine, où l'attendait le nécessaire à la toilette, elle eut vent d'une nouvelle. La laide rousse allait lui rester quelques temps, histoire de s'assurer de la bonne voie de la guérison. Qu'importe, tant qu'elle ne l'ennuyait guère. Mais elle songea à la volonté de cette mascarade, car elle n'était dupe. Sans doute la reine l'avait placée-là, dans l'espoir que la sorcière n'aille s'enfoncer plus loin dans les terres du soleil. Son ambition était tout pour elle, sa raison de vivre.
Et seul un sot ignorait son leitmotiv, et désir fou d'arpenter ce monde tendu. Mais elle courrait droit à sa perte, si naguère on l'en empêchait. Valkirya était-elle seulement de taille ? Nul doute que 'idée d'un duel la tentait. Hélas, l'azure licorne n'avait d'envie que d'une. Ainsi s'attela-t-elle à se laver, afin d'être irréprochable, éblouissante. Le jet d'eau brûlant lui léchait les chairs un brin houleuses. Ses bandes fétides reposaient au carrelage. Elle prit son temps, comme s'il pouvait chasser l'autre mégère. Une fois dépouillée de ses maux par les eaux, la belle quitta sa cabine et se sécha à l'aide d'une serviette volante. Puis elle se coiffa devant la glace et invoqua son attirail de magicienne; la voilà fin prête. Et elle revint en lumière, baignée d'un saint halo, témoignant sa majesté et grandeur. Sa compagne jugea bon de souffler mots, d'énièmes flatteries. Un jour elle écraserait cette vermine de suborneur.
« La grande et puissante Trixie n'entend de fanfare, ni de peuplade en délire pour scander son nom. Il est grand temps qu'ils apprennent quel personnage ils ont l'insigne honneur d'avoir parmi eux. »
Sa folie des grandeurs n'était tellement une façade. Elle désirait ardemment cela. car il en allait de sa revanche, sur ces marauds l'ayant trainé dans la boue jadis. Elle portait encore en haine, ces cervelles d'oiseaux et brutes épaisses. Il lui incombait donc, d'affirmer sa grandeur qu'ils osèrent dénigrer. Et qu'importe sa convalescence, elle serait digne et magistrale. Elle emboîta dont le pas à son ombre. Si le couloir n'était désert, les murmures étaient de mise. L'on redoutait la bête et sa suivante. Elle dévala en douceur les marches des étages, et parvint dans le grand hall. Là Valkirya conseilla d'envoyer du beau monde là-haut. Trixie avait fait nouvelles victimes, ce qui sembla en alarmer plus d'un. La diva laissa ces gens à leurs bagatelles et gagna l'air pur. Toute incendie fut étouffé, les gravas au mieux déblayés, les cadavres rapatriés ou évacués des rues, et les pavés lavés. Si bien qu'elle se satisfit de son avancée, paisible et charmante, gracieuse et élégante. Seule sa compagne faisait tâche, mais elle ne la blâma.
Spoiler:
N'hésites pas Chrys, à me dire si je déforme ta vision du pnj ^^
Sujet: Re: Trixie rules [solo/fini] Mar 7 Avr - 17:31
« La cruaué d'une seule ~ »
D
ès lors qu'elle porta l'errance, la belle dénota quelques merveilles. Son sillage lui destinait de bien agréables attentions. Elle n'en laissa rien paraitre, ceci dit. Trixie avait l'air impassible, celui d'un nanti bien las de son existence et périple. mais elle s'aima à voir ces égards. En effet, petits et grands, tous changelins, la saluèrent. Ces révérences et discours d'ovations, lui plurent assez. Même en ce hameau où elle avait élu domicile, elle n'était tant acclamée. mais il fallait croire, que seule la guerre pouvait lui offrir ces lauriers. Ainsi compagnons d'armes et simples novices du siège, la virent en héroïne. Certes sa suivante était aussi fort aimée, mais il y en avait plus pour elle, l'étrangère. L'avaient-ils acceptés ? Hélas elle n'était des leurs. L'azure licorne n'adhérait à l'esprit de la ruche, comme Yui qui était pourtant une pégase. Elle ne se voyait pantin de Chrysalys, ni même subordonné. Elle devait l'égaler, a leurs yeux ignares, si ce n'est plus. Trixie désirait se muer en l'être suprême.
Ne lui en déplaise, sa popularité relevait plus de l'effroi que d'autre. Et s'il ne lui importait la politique, elle faisait presque campagne. A vrai dire, si les griffons la débectaient encore, et le sentiment était partagé, elle ne pouvait que les traiter avec égard; égaux au peuple changelin. Car il n'y avait de discrimination avec ses adorateurs. Certes l'occupation les rendit nerveux et hargneux, mais ils étaient fier, et resteraient en leur cité; quoiqu'il arrive. La générale manqua de se réjouir, à la vue de la foule. Eux s'écartèrent, faisant place à son altesse. Sans doute la voir tant adulée, leur intima crainte et respect. Mais ils comploteraient pour l'abattre. N'en ayant que faire, elle attendrait son heure. Afin d'avoir divertissement. Dans la foulée, elle signa quelques autographes. La jeunesse méritait d'avoir ses héros, comme chacun avait l'honneur de la côtoyer. Valkirya fut bien bonne d'étaler un maraud, glissé dans la foule.
Il comparu devant la bleuté et reçu poignard en plein cœur. Puis elle filait d'aventure, comme si de rien n'était. Nul doute que ce forfait ne resterait impuni. Et l'avertissement était passé. La dépouille du valeureux, fut évacuée tandis que rirent à l'unisson, la légion d'insectes. Il lui plut fort, de voir à l'œuvre, leur cruelle magicienne; dont-on ne douterait plus. Voilà qu'elle parvint à l'hôtel de ville, l'endroit idéal pour un discours. Mais une gargantuesque statue lui fit de l'ombre. Elle exécrait cela, elle poussa un léger soupir. Le phénomène dit rien qui vaille, à sa suivante. Puis elle su ce qui adviendrait et recula un brin. A sa corne irradiant de mile feux, Trixie raidit son corps bien ancré au sol. Et elle fit feu, puis mouche. La déflagration d'arcane pulvérisa la pierre, si bien qu'elle devint méconnaissable. Tous surent alors, qu'elle aimait faire étalage de sa puissance; afin d'effrayer et soumettre. Ce nouvel affront nourrit rancœur.
« Nul ne mérite plus que Trixie, d'avoir sa statue. »
S'en était trop, cama le maire. Mais elle désira régner sans partage. Quoiqu'elle ne s'avançait ainsi, en palabres. Tout portait à croire qu le régime changelin, leur était imposait avec cruauté, afin qu'il se bris le genoux devant l'idéal de la ruche. En un sens, elle agissait pour la reine et ne dit jamais, lui ravir sa place. Voilà qu'elle rit au bec et à la barbe du manant, avant de venir le narguer de son odieux regard. Il vit alors, quel immondice se tapissait sous ses airs charmants. L'avait-il oublié, ce jour où il la chassa de la ville ? Elle s'en souvint comme si c'était hier. Plus d'une décennie avait passé, mais elle était encore revancharde. Ces gens n'avaient fini de payer pour ce qu'ils lui firent endurer. Et sa douce vengeance la combla pour l'heure, elle en oubliait sa quête diabolique. Il prit sur lui, pour qu'une nouvelle guerre n'éclate et ne décime la populace. Elle se délecta de voir ces gens lui ployer au sabot. Elle était toute puissante.
Voilà qu'elle se volatilisait, afin de surprendre. La prestidigitatrice accabla de plus belle la gente emplumée. Et de sa belle bouche, s'éleva le chant (ici) magnifiant sa personne. Du haut des marches elle dominait l'assemblée et paysage. Nul n'osa l'interrompre, de peur de mal finir. Sa voix à la fois puissante et mélodieuse, déchira la quiétude des cieux, et tous purent l'entendre. Et lorsque s'éteint son chant, en mourant, l'ovation fut de mise. Si bien qu'elle manqua de rire, de manière diabolique. Au lieu de quoi, elle scella ses prunelles. La joie des uns, l'hypocrisie des autres, l'enivra. Et dans la brise, fraiche, ballotaient sa longue cape étoilée; de même que sa crinière et queue étincelantes. Savourer son triomphe était sa prérogative, en plus de meurtrir l'âme des citadins. Sa rancune avait-elle une limite ? La belle rousse se le demandait, non loin, postée en véridique sentinelle. Mais il n'y eut d'attenta, de récidive à l'idiotie.
Sujet: Re: Trixie rules [solo/fini] Ven 10 Avr - 15:54
« L'ironie du coeur ~ »
D
ans l'air du temps flottait un douceur. En ces instants de calme plat, sembla vacante la grande Trixie. Mais elle songeait, à l'envie pressante la tiraillant. Elle désira s'enfoncer dans les terres solaires et mander la mauve. Hélas pour elle, la belle rousse devait l'en empêcher. Et il déplairait à la ruche de perdre ces champions ainsi, par simple bêtise ou folie. L'ingénieuse horreur sut lire en l'esprit de la bleue. Si bien qu'elle lui coupa l'herbe sous le sabot, et la gagna; tandis que la foule s'évanouie. Cette place si noire de monde, ne présenta plus grand monde, tant le devoir primait sur le plaisir. L'azure licorne rouvrit ses prunelles sur le monde, si lasses et dénuées d'étincelle de vie. La diva dégringola les marches. Le pas lent, Trixie tendit à l'évasion. Voilà qu'une belle voix s'élevait, l'interpelant. Et elle se figea, à peu de là. Mais elle ne daigna en rien lui accorder tant de crédit, pas un regard, ni de palabres.
L'insecte à la robe sombre la gagna, pour mieux l'accoster. La belle bleue n'avait que faire de lui déplaire, en l'envoyant paitre. Quoiqu'elle l'ennuyait fort à lui coller au train. Sa trogne ne lui revenait guère. Du reste, l'idée de s'évader par magie la démangea; mais la suivante savait voler. Elle n'avait donc la moindre envie, de jouer la souris. Ainsi, après quelques instants, elle lui dédiait un regard. Si bref qu'il paru d'une attention frivole. Ceci vit naitre un fin sourire, à ces lèvres funèbres. La sorcière ne savait rien des intentions de sa comparse, mais elle la voyait plus perfide que malicieuse. Aussi demeura-t-elle si méfiante. L'astre diurne dans le dos, le cortège s'avança sans encombre. Et parvenue au lieu dit, la bleutée dévisagea un brin l'enseigne. Quel établissement indigne d'elle, une taverne. Valkirya pénétra la première l'antre du Poney Fringuant. Un soupir s'évada, et elle prit sa suite; fort peu enjouée.
Dès lors qu'elle entra, la générale noire se vit acclamer. Ses frères l'adoraient dont. A l'instar de quoi, l'on redoutait bien plus la licorne qu'on ne l'adulait. Mais l'hypocrisie sembla de mise, encore. En s'en satisfit et gagna un bien rustique trône, un simple tabouret. Là au comptoir du bar, elle dénigra l'offre du nouveau gérant. Mais on balaya cela, d'une verve généreuse. Sa compagne l'ennuyait de plus belle. Et devant pareille insistance, elle céda afin d'avoir la paix. Ainsi lui servit-on une chopine méconnaissable. Sa robe cerise sans bulle, lui intima d'en humer discrètement le parfum. Elle n'alla déplorer poison ou pestilence, ce qui l'aura bien arrangé. Et elle enfourna la paille à ses lèvres, afin de s'abreuver un brin. La douce liqueur ne lui déplut guère. Si bien qu'elle siffla son verre en paix; sous le regard amusé de la changeline. Ce dernière ne lui dit rien qui vaille, mais elle se garda bien d'éventrer sa joie.
Soudain, la belle noire fit volte face et clama de vie voix, qu'il fallait trinquer. La sorcière n'était des leurs, le siège de Gryphus l'avait bien lassé. Mais elle n'allait restée à l'écart, car ils la désiraient savoir avec eux. Décevoir la ruche était déplaire à la reine elle-même, soupir. Trixie demeura figée, dos face à l'assemblée impatiente. Et voilà que sa choppe vint à flotter, son ascension témoignait alors son implication. Elle pu donc retrouver son verre, et boire en paix. Quoique tous s'animèrent. Le temps des rires et des chants planait. Chacun festoyait loin du souvenir de la guerre, de sa froideur et douleur. Elle seule sembla aigrie. Mais elle n'y songeait. La bataille n'était qu'une bagatelle de plus. La vraie torture tenait plus de la hantise, que du supplice passé. Naguère encore, elle n'était si taciturne et marginale. Si bien qu'elle arracha un soupir, à sa suivante. Cette dernière manda une tournée en son nom, et elle réagit.
Foudroyée du regard, la changeline manqua un sursaut et éclata d'un bon rire. La plaisanterie avait été de trop, aussi s'en excusait-elle platement. Avant d'en rire. A vrai dire, nul ne déboursait une seule pièce d'or, puisque la vile était leur. Des prunelles mauves dérivèrent au vitrail donnant sur la rue, là elle admirait presque une œuvre d'art intacte. A l'instar de quoi, elle dénigrait ces gens, l'agaçant assez. Afin de l'en tirer, la laide rousse espéra la saouler; qu'elle se dégrise un brin. Et la jument ne tenait vraiment l'alcool, l'amenant à être une autre. Ainsi l'ensuquée, après deux bons verres, sembla malade. Elle n'alla pourtant rendre son repas, quoiqu'elle n'avait rien ingéré du reste. Voilà qu'une voix l'appelait, si familière et douce. Son sang ne fit qu'un tour, et elle posa sur l'énergumène, ses mires de traqueuse. La robe de l'enfant se mariait aux globes de la belle. La Lulamoon n'en revint pas. Elle était-là.
Son regard fiévreux, au bord du malaise, alarma celle qui lui souriait. Si bien qu'elle lui manda si cela allait. Ce à quoi elle rétorquait, d'un simple acquiescement. Un fugace instant la séparait d'une folie. Et sa pudeur alliée à son chaos intérieur, l'amena à rougir un brin. Si elle ne pu souffler mot, elle trouva la force d'agir, et s'adonna à sa pensée. Sous la surprise d'une seule, bouche bée, un soupir mielleux retentit. La bleutée s'était emparée de ses lèvres, sans crier gare ni laisser entendre qu'elle nourrissait quelque sentiment que ce soit. Mais elle n'était maitresse de sa personne, et vivait un simple songe éveillé; délire du jour. Naguère encore, elle aura dominée l'alicorne rêvée, mais elle se contenta de suivre aveuglément, et bien niaisement, l'imposteur abusé lui aussi par la boisson. Elle eut simplement l'air joviale, détendue, agréable. Ce qui ne déplut à son guide, l'amenant au dehors, sourire aux lèvres.
Spoiler:
En gros, Trixie est complètement bourrée et croit voir Twilight. Là elle lui roule une galoche au lieu de la massacrer. Pourquoi ? C'est LA question ! Et Valkirya elle n'a rien comprit bien sûr.
Sujet: Re: Trixie rules [solo/fini] Mar 14 Avr - 18:47
« L'ironie du sort ~ »
S
ous le regard de l'astre diurne, se pavanait la sorcière. Elle avait la trogne écrevisse, sous sa grande coiffe. Et l'air bien envouté, ensorcelé par le dandinement d'une autre. En voilà une qui n'avait rien à envier à la reine solaire, se dit-elle niaisement. Et il n'y eut qu'elle, pour confondre le crin d'un pâle-sang avec celui de la mauve. Mais elle n'était elle, la pauvre. Cette douce ironie leur fondait en bouche. La grande et puissante Trixie fut vaincue, par un simple breuvage. Nul n'alla s'en plaindre, la voilà bien agréable et malléable. Le tout plut à la belle rousse, fort désireuse d'en tirer parti. Hélas pour elle, l'ironie fut double. car elle ne savait pour qui on la prenait. Elle guidait donc sa compagne en la cité, bien résolue à gagner endroit plus discret, plus intime. De temps à autre s'élevèrent des rires, douillets. La démarche de la bleutée amusait l'autre. L'ivresse l'a rendit maladroite, mais bien joviale.
Elle prenait tout en bonté, d'un sourire gravé aux lèvres. Cette facette méconnue de la belle, fit déchanter qui la vit. Et voilà qu'au détour d'une ruelle, Trixie franchit le cap. D'une vivacité inouïe, elle plaqua la belle à un mur glacé. A leurs museaux effleurés, se rendait un soupir ardent, porteur du désir. Son regard violacé courant sur ce doux minois, la sorcière allait commettre nouvelle folie. Qu'importe la maladie, les vertiges et les blessures, elle sembla vaillante. Cette ténacité, Valkirya l'admirait; la trouvant digne d'un ponte de la ruche. Hélas, elle savait d'avance, que la belle dénigrerait l'idée d'être adoubée à la garde. Mais alors qu'elle allaient sceller leurs lèvres, un éclair d'argent déchira a pénombre de la ruelle. Une fois de plus, la changeline sauvait l'honneur, et la vie de sa comparse. Trixie n'y comprit bigre rien, elle reposait contre une façade glacée; lui intimant doux frisson. Et elle vit l'héroïsme de sa dame.
Elle avait la pose triomphale, comme arrachée à une toile de maitre. L'obscure clarté des minces rayons diurnes pleuvant-là, lui prêtaient un halo saint; la magnifiant. L'azure licorne n'en fut nullement jalouse, elle l'endossait si souvent à vrai dire. Et puis, sa reine méritait ce genre d'attention. Car il n'était rien de plus beau que cela, cette créature pour qui elle n'avait d'yeux. Voilà qu'un linge blanc lui essuyait la figure, souillée par le sang d'un maraud. Elle manda à ce qu'on délaisse ceci, et trouve logis à leur mesure. La elle bleue lui donna raison, et elle filèrent d'aventure. Et dans l'ombre du couchant, grognaient les emplumés. Leurs frères essuyaient rires gras, à l'humour noir dégradant. L'impuissance fit d'eux, le paillasson des sabots royaux. Ceux-là même que portaient ces divas. Parvenues au lieudit, l'hôtel de Noble Hoof, la charmante rousse séduit qui en tenait le pouvoir. Elle avait le regard envoûtant.
L'aimable gérant et changelin exhaussa ces dames. Avant de leur indiquer a suite royale, sans frais pur elles. L'azure licorne prit la suite de sa charmante compagne, l'épaulant en ces instants maladroits. Elles gagnèrent ensemble, l'étage dernier, et s'isolèrent au détour d'une belle porte. Et l'ouragan frappa, il eut la robe d'un pâle ciel, et la fougue d'un galop dans le vent. Ainsi échangeaient-elles, un tendre baiser, brûlant et somme toute passionné. S'en suivait alors, la cavale au lit; parsemée de rires innocents. Draps en batailles, couche en sueur et grincements, un programme alléchant. Le diabolisme à l'œuvre, fit que plus d'une se laissa abuser et vaincre. La toile s'affina au fil des saisons, et la licorne retrouva cette saveur oubliée, l'étincelle de vie. L'ébat fut torride, amenant l'une à découvrir la sensualité de l'autre, sa douceur et envie, sa dextérité et maladresse touchante; la belle heure fut salvatrice.
L'acte leur dépouilla le souvenir du carnage, le dégout d'une vie monotone. Et voilà que l'astre diurne s'évadait, au profit du manteau de la nuit. Ces chatoyants rayons d'argent, engouffrés par la fenêtre, la tirèrent d'un sommeil profond; sans hantise. Et elle s'étirait, en un bâillement douillet. Certes une bonne migraine l'accueillit, mais elle n'eut l'air acariâtre. Au contraire, Trixie parue de bonne humeur; fait rare au naturel. Hélas, elle allait bien mal. La frêle jument peina à gagner la fenêtre, où elle osa poser les yeux sur l'étoile ronde. Elle sut qu'il était temps de partir. Elle n'avait le mal du pays, mais elle exécrait assez les gentes solariennes. Du reste, elle sembla trop faible pour user de magie, alors elle fila à en douce de la bâtisse. L'ironie voulu qu'elle ignore l'origine de ses maux, ou encore l'acte dernier; mais elle n'y songea. En l'absence de sa comparse, occupée ailleurs, Trixie quitta Gryphus, sans le moindre regret.
Spoiler:
La consommation d'alcool entraine une amnésie chez Trixie, dommage :p