Sujet: [Concours] Where is My Mind [Fini] Mar 10 Mar - 16:26
Scène D'exposition
Cette histoire commence par une nuit noire, ou un homme en noir, nourrissait de noir dess....
Hey non mais... Qui s'est amusé à changé mon script?! Bande de petits galopins, je vais vous apprendre moi!!! Mes Excuses, reprenons voulez-vous?
____Le soleil était haut dans le ciel et les pégases du coin parsemaient sur ce ciel d'un bleu profond, à la fois envoûtant et rassurant, de petits nuages semblables à quelques oreillers de coton. A cet instant précis, un air apaisé sur ses lèvres, malgré sa démarche tanguante et peu assurée, Melloré se trouvait aux chutes de Neighara, un endroit des plus exquis. Les cascades tombaient dans un vrombissement du aux trombes d'eau qui rendait le dialogue ma foi, compliqué. Mais que lui importait ? Elle était venue ici seule. Le destin l'y avait porté. Ou plutôt, une coccinelle, qu'elle s'était empressé de suivre avec amusement alors qu'elle était à Arcadia. L'insecte rouge et noire la lassa vite, mais alors c'est une autre créature de merveille qui s'empara de l'esprit gracile de la demoiselle : un aigle. Effectivement, sans la moindre question, obnubilé par la grâce et la légèreté du rapace, la pouliche se mit à courir, pendant des jours, ne s'arrêtant que lorsque l'aigle s'arrêtait et en profitant pour boire, pas le temps de chasser ou de se nourrir, elle l'aurait perdue de vue. La course folle continua jusqu'aux chutes où exténuée la Saddle Arabian s'arrêta, ses pattes s'étant dérobées sous elle. S'empressant de dilapider les maigres provisions qu'elle portait dans son sac de voyage, elle du attendre encore un instant sur le flanc avant de se remettre sur pattes. C'est de cette manière que notre héroïne débarqua aux Neighara Falls. L'air émerveillée comme celui que l'on pourrait observer sur le visage d'un petit poulain lors de la découverte de son cadeau d'anniversaire. L'aliénée était soufflée par tant de merveilles. Tout était si beau, si harmonieux. Elle pouvait entendre les oiseaux qui berçait la nature de leurs chants, alors qu'un peu plus loin un bruit répétitif s'élevait dans les airs se mêlant avec le vacarme ambiant. Probablement un gang de castors qui s'apprêtaient à se construire leur nid douillet non loin dans un petit cour d'eau attenant. Tout semblait si différent de tout ce qu'elle avait connu, le silence et la beauté dépouillée du désert d'Appleloosa. Le vacarme affolant et aliénant de l'asile de Manehattan. Non, tout s'éloignait de ce qu'elle avait désormais sous les yeux. Le regard de la folle se mua en un strabisme profond alors que sa petite bouche, ronde de surprise s'élargit en un grand sourire et qu'un rire tonitruant lui échappa, étouffé par ce concerto naturel de la nature. Même sa folie ne semblait pas avoir d'effet ici. Sa folie ne semblait pas atteindre la nature qui l’accueillait les bras ouverts de la même manière que si elle n'avait pas été folle. De la même manière que si elle fut une personne bien. Ainsi plus légère, elle se mit à gambader sautillant comme une enfant l'aurait fait, de petits bonds qui la fit se rendre jusqu'au sommet d'une chute. De cette hauteur, elle avait vu sur toute une vallée ou fleurs et animaux s'adonnait à un bal automnal. Cependant, à tout début, il y a une fin et la fin de la quiétude de la pouliche approchait à grand renfort de bruit de rangers, halètement et de cris.
-MADEMOISELLE ! MADEMOISELLE ?!
____Perdue dans ses pensées, un sourire presque sain aux lèvres :
-hmm ?
-Vous êtes bien Mad Melloré ? Je suis messager.
-Ah... Enchanté messager.
-Non, c'est pas mon … Arf laissez tomber, ca fait des jours que je vous cherche, et comme vous n'avez aucune propriété, il m'a été bien difficile de mettre le sabot sur vous, mais finalement ! Je ne suis pas le meilleur livreur du mois pour rien.
____Mad releva un sourcil, ne comprenant pas parfaitement ce que son interlocuteur baragouinait.
-Bref, j'en viens au fait. Dans un moment de lucidité, un certain Bartoloméus de l'asile de Manehattan a demandé à ce qu'on vous lègue les clés de sa demeure. Vous annotant que vous deviez absolument nourrir ces pauvres oiseaux.
____Bartoloméus... Ce nom fit émerger un vague souvenir à Melloré qui finalement parvint à se remémorer ce griffon. Une des seules personnes qui ait été sympathique avec elle durant son séjour à l'asile. C'était gentil de sa part de lui léguer ces clés, elle qui n'avait nulle part où dormir ! Toujours absorbé par sa réflexion, la cinglée répondit à demie-voix, chose qui aurait pu en effrayer certains :
-Merci.
-Service !
____Presque aussitôt, le terrestre se remit en course à une vitesse affolante, ses rangers frappant le sol à un rythme constant.
____Toujours perchée sur son promontoire, telle la reine de cette vallée à la nature florissante et enivrante. Elle déchira le cachet de la lettre, et lu cette dernière.
« Chère Melloré, comment vas tu. Celà fait bien des années que je ne t'ai pas vu et des années que je n'ai pas eu de tes nouvelles. Je me souviens encore de ton arrivée à l'asile, alors que tu avais 8 ans, tu étais à la fois apeuré et apeurante. Cependant... A quoi bon ressasser le passé. Je t'écrivais pour te dire que je vais beaucoup mieux pour ma part, mes épisode conscient sont de plus en plus nombreux et je profite de l'un de ces derniers pour prendre soin de toi. Te connaissant, depuis que tu t'es échappée, tu n'as du que te causer des ennuis je me trompe ? Surtout, tu ne dois avoir aucun endroit ou dormir. C'est pourquoi je te laisse les clés de mon manoir. Il est situé dans les Crystal Mountains, la chaîne de montagne qui entoure la capitale du Crystal Empire. Tu devrais demander à quelqu'un de t'y amener, ce serait plus simple pour toi. Ne fait pas de bêtises et tient toi bien s'il te plait. J'espère te revoir bientôt.
Ton ami, Bartoloméus.
PS : N'oublie pas de nourrir les oiseaux. PS2 : ne touche pas à ma collection, elle est très importante pour moi. »
La lettre arracha un sourire a la demoiselle, qui avait l'impression d'entendre dans sa tête la voix enrouée du vieux griffon barbu qui s'était occupé d'elle comme un père alors que ses parents l'avait abandonné à l'asile comme une mal propre. Alors qu'elle n'avait rien fait. C'était la guerre qui l'avait ruiné. La guerre qui l'avait rendu folle. Foutue guerre ! Elle devait y mettre un terme, mais elle n'en avait pas encore les moyens, et elle n'avait pas le temps pour se prélasser et rester tranquille comme le lui demandait le griffon. Néanmoins elle ne crachait pas sur les clés qui se trouvaient dans la lettre et qu'elle faisait tourner autour de son sabot. Manquant de peu de les lâcher droit dans la cascade à côté d'elle. L'interrogation qui trottait maintenant dans son esprit malade comportait sur la location de ces Crystal Mountains, elle n'avait déjà aucune idée de l'endroit où elle se trouvait actuellement, alors pour en plus aller à un endroit dont elle n'avait que la vague connaissance par le bouche à oreille. Elle allait donc devoir trouver quelqu'un qui pourrait l'aider à y aller, mais au milieu de nulle part elle avait des chances assez peu élevée de tomber sur quelqu'un. Toutefois, en plissant les yeux, la Saddle parvint à apercevoir une route au loin ou plutôt un chemin de caillasses et de terre, certes il y avait mieux, seulement au milieu de nulle part, lorsqu'on tombe sur un layon, on évite de faire la fine bouche, et on se débrouille avec ce qu'on a. L'hésitation était forte. Que valait-il mieux ? Qu'elle se mette à gambader à travers la forêt avec l'espoir de tomber sur une bonne âme qui l'aiderait à se rendre à son nouveau domicile, ou bien qu'elle attende au bord d'un sentier ayant peu de chance d'être fréquenté pendant des heures et des heures sans bouger.... Le choix fut vite fait, la cavale se mit au galop en sautillant à travers la forêt, chantonnant et sifflotant, effrayant les oiseaux, manquant de se faire dévorer par un loup, sautant juste au bon moment pour éviter la patte d'un ours qu'elle n'avait même pas remarqué, les yeux fermé, elle avançait le baume au cœur et l'air bien heureux. Toutefois, après cinq bonnes heures de recherches infructueuses, à appeler à l'aide, à sautiller, à soulever des rochers (sait-on jamais ?) et autres activités de recherches. Notre héroïne commençait à en avoir assez et s'arrêta sur l'arrière train en croisant les bras et en gonflant les joues. Elle boudait. Autant elle voulait bien partir à la recherche de personne pour s'amuser et jouer le jeu, mais si personne ne voulait jouer à cache-cache dans la forêt gigantesque avec elle. Ca n'avait rien de drôle !
____Le soleil entamait sa chute effrénée vers l'horizon lorsque Melloré se décida à arrêter de bouder, étant donné que personne n'avait de cœur et ne voulait l'aider, elle irait chercher l'aide elle-même, sur le chemin ! Se relevant, sans prendre la peine de dépoussiéré son arrière train plein de terre, elle se mit en route, prenant cependant grand soin de bien remettre sa casquette un peu brûler de son précédent combat contre le dragon, ainsi que de réajuster son écharpe qui l'étouffait un peu. À pas rapide pour ne pas avoir à passer la nuit ici, elle rejoignit la bordure qu'elle avait vue plus tôt dans la journée. Ici elle s'établit comme précédemment, pattes avant croisée et croupe sur le sol, elle attendait en grimaçant. La pouliche dut attendre encore deux bonnes heures avant d'entendre au loin, des bruits de roues semblables à ceux d'une calèche. Alors elle releva un peu le menton en direction du bruit strident et périodique. Finalement, au bout du chemin apparut une caravane de marchand, bibelots branlants, tanguant de gauche à droite sur cette route peu praticable, deux mules traînaient le cortège à la force de leur sabot. Alors qu'un Saddle Arabian lui était assis bien confortablement sur une banquette. Un monocle à l'oeil et une tasse de café en main, il avait l'air en train de lire les nouvelles du jour ou du jour d'avant, qui sait, peut être avait-il du retard. Notre timbrée se releva alors, son sourire traditionnel sur les lèvres, elle se mit au milieu de la route sans se poser de question et leva une patte. Les mules se rapprochaient, vite, très vite.... Les mules ne semblaient pas avoir l'intention de s'arrêter ou de se faire ralentir. Alors la Saddle Arabian se dressa de tout son haut et s'appuya sur ses pattes arrières avant d'écarter ses membres avant en criant :
-VOUS NE PASSEREZ PAS !!!!!!
____Néanmoins, les mules semblaient bien décider à passer, et ne ralentir pas pour autant. Du moins, jusqu'à ce que le Saddle Arabian daigne lever un œil de son journal et ne cri d'une voix ferme et autoritaire :
-STOP !
____Un crissement de roue, et les mules s'arrêtèrent à deux centimètres de Melloré qui leur tira la langue.
-Qu'y a-t-il jeune fille ? On ne vous a jamais apprit à ne pas vous mettre sur le chemin d'une mule ?
-Non m'sieur le borgne, je savais pas. En tout cas il a l'air super confortable votre petit véhicule. Pourquoi vous avez autant de bric à brac la dedans ?
-Ohoho ! Voilà une bien singulière personne. Je suis marchand ambulant, et ceci est ma caravane mon enfant. Que puis je faire pour t'aider, peut être qu'un de mes articles t'intéresse ?
-Pas du tout. - répondit-elle sèchement, arrachant une grimace au commerçant.- En fait, j'aimerai me rendre aux Crystal Mountains et je ne sais ni ou je suis, ni ou c'est aha.
-Hmm les Crysal Mountains, mais vous n'en êtes pas si loin vous savez. Et vous avez de la chance, nous nous y rendons ! Montez donc jeune fille, et servez-vous une tasse de thé voulez-vous.
____La jeune poney s’exécuta et s'installa bien confortablement, c'est-à-dire les jambes en l'air et la queue reposée sur le canapé. Ainsi elle se sentait tellement à l'aise que si son bienfaiteur n'avait pas été présent elle aurait fait un somme. Le voyage dura jusqu'au couché du soleil. Le ciel pur de toute lumière et dégager se teintait de violet alors que les premières étoiles venaient à faire leurs premières apparitions. Le marchand la déposa non loin de son manoir, isolé, loin de tout. Il s'agissait d'une vieille bicoque en brique rouge.
Sujet: Re: [Concours] Where is My Mind [Fini] Mer 11 Mar - 3:13
Acte II: Le don qu'est la folie vaut elle la solitude?
___Devant elle se dressait un mélange entre manoir et chalet, construit à base de bois et de briques rouges. La demeure avait un quelque chose de charmant bien que l'absence d'habitant depuis plusieurs années semblaient l'avoir plongé dans la décrépitude. Par ci par là poussaient du lierres qui se mettait à recouvrir la majorité de l'extérieur de l'habitation. Pendant plusieurs minutes, le regard vite, un sourire dérangeant sur le museau. Voici ce qu'elle voyait : une habitation de quelque quatre ou cinq mètres de haut. Le toit en bois rappelait celui de ces vieilles granges que l'on peut trouver à Appleloosa. Quant au mur, mélange de bois et quelques briques, faisaient penser à un chalet, consolidé ça et là par les pavés qu'on y avait intégré. Envahit par la joie et la surprise, la folie semblait la prendre dans un tourbillon de couleurs en noir et blanc, dans une symphonie muette. Tous ses sens semblaient exploser sous tant de contradiction. La beauté de sa nouvelle propriété la laissait pantoise, alors que dans son esprit la fête était au rendez-vous , rouge, noire, kaléidoscope, les couleurs et les images ne s'arrêtait plus, lui apparaissant comme des flashs avant de disparaître. Des bruits de cymbales invisibles envahissaient son cortex déjà trop prit par toutes les informations qu'il avait à traiter. Ces choses inexistantes semblait la prendre, la renverser. Melloré n'était pas maîtresse de son corps, pas maîtresse de sa folie, elle n'avait jamais décidé de devenir folle. Elle n'avait jamais décidé de devenir cette chose sans aucun sens logique. Elle n'avait jamais voulu devenir aussi peu compréhensible.... aussi différente. Toutefois, qui avait dit qu'elle avait le choix. La magie l'avait envahi alors qu'elle était jeune. Sans catalyseur, la magie lui avait bousillé la cervelle et avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Cette loque, émerveillé par la moindre chose. Cette loque dont l'esprit laissait entrevoir monts et merveilles, myriades de couleurs et de sons ininterrompus Les flashs continuaient, le silence suivait le brouhaha et les explosions de couleurs succédaient les ténèbres de son esprit.
___Le tout puis le rien, alternés sans arrêt. Puis le rien. L'absence de tout. Pas de sons, pas de bruits... Aucune lumière... Son esprit était si sombre. Melloré n'avait rien à quoi s'accrocher dans son esprit. L'absence de tout, le rien, le néant. Alors qu'elle s'était perdue dans les tréfonds de son âme, la belle s'effrayait. Elle s'effrayait dans ce vide qui était celui de son esprit. Qui y avait-il de plus fou que le néant. Le mélange du tout qui donnait le rien. Le manoir avait déclenché tellement de chose chez notre pouliche qu'elle en était venue à ne plus rien voir, plus rien sentir. Elle était seule, seule au bord des précipices, prête à glisser. Son esprit lui rappelait à quelle point elle était seule. Néanmoins où était le problème ? Quel était le soucis ? Pourquoi une folle se souciait-elle d'être seule. Une aliéné n'avait pas besoin de se soucier de ce genre de chose, de la solitude, de l'absence de compagnie, de chaleur. Elle n'en avait pas besoin. C'est ce qu'on lui avait toujours dit lors de ses années passer à l'asile. Elle n'avait pas besoin des autres, parce que les autres n'avaient pas besoin d'elle. Elle était seule. Seule dans le rien. Dans le rien qu'était son âme, seule au-dessus du précipice de l'abysse. Même si elle mourait, personne ne s'en soucierait. Personne ne se souviendrait d'elle. Elle était seule... si seule. Des larmes se mirent à couler sur les joues de la pouliche qui semblait toujours admirer son manoir. Malgré la folie, elle se rendit compte que personne ne l'aimait. Que personne ne voudrait jamais d'elle. Quel était son but ? Arrêter la guerre ? Comment une pouliche aussi dérisoire. Une attardée comme elle, pourrait-elle faire quoi que ce soit ? Personne ne lui prêterait jamais aucun crédit. Personne ne se souviendrait de ses actes. Personnes ne se rappellerai ses volontés. Qui perdrait du temps à écouter une folle. Les gens continueraient de s'anéantir, les uns les autres et peu importe ses actes... il serait oublié. Ils tomberaient dans le néant... Comme ses actes. La peur la prenait aux tripes. La peur d'être seul, alors que les flashs colorés revenaient, le brouhaha qui lui détruisaient la caboche lui arrachèrent un rire de folle qui résonna dans l'immensité des montagnes. Ici, personne ne l'entendrait. Son rire la rappela à la réalité. Ses larmes ne coulant plus. Elle ne semblait même pas consciente de ce moment d'égarement.
____Le moment était venu pour la pouliche de faire connaissance avec ses nouveaux quartiers. Reprenant peu à peu ses esprits et quittant les affres de la folie pour une conscience du réel, aussi minime soit elle, elle put se saisir du trousseau de clé qu'elle avait mis dans son sac. Le tintement métallique des clés résonna dans l'immensité silencieuse ou la neige s'amusait à tomber en lentes et fines particules des gros nuages de cotons qui recouvrait le ciel. Ici, la météo n'avait rien à voir avec celle qu'elle avait pu connaître dans toute sa vie. A vrai dire elle n'avait jamais été en montagne, et n'avait jamais vu ce qu'était la neige. C'était la première fois pour elle que ce voile blanc recouvrait le paysage de sa magnificence. En fait, ca ressemblait au sable du désert, en plus doux. La poudre blanche était à la différence du sable, agréable à toucher, elle fondait presque instantanément pour vous mouiller le pelage ou le bout du museau. Elle ne s'en était pas rendu compte avant, il avait fallu qu'une grosse peluche blanche vienne se poser sur le bout de son museau lui arrachant un petit cri de surprise pour qu'elle se rende compte de ce qui l'entourait. La demoiselle laissa les clés sur la porte et partit au galop. Faisant des bonds de ci de là, chacun de ses sauts de joie levait une gerbe blanche qui partait se déposer un peu plus loin. Elle joua ainsi pendant prêt d'une dizaine de minutes au bout desquelles elle se retrouva complètement trempée. Bien sur, ce que la belle aliénée avait oubliée dans ses calculs, c'est que la neige... au même titre que la pluie, et bien ca mouille et elle l'avait appris à ses à ses dépens. Sa casquette détrempée tout comme son écharpe commençaient à lui donner un froid de canard alors que l'eau qui perlait dans son pelage commençait à glisser le long de sa peau. A peine s'en était-elle rendu compte, qu'elle récupéra ses affaires devant la porte et se rua à l'intérieur ou il ne faisait pas beaucoup plus chaud cela dit.
____Les lumières avaient un fonctionnement magique, la changeant des candélabres dont elle avait l'habitude. Activant une sorte d'interrupteur, une sorte de bulle au plafond s'illumina d'une lumière jaune jetant dans les coins de la grande pièce principale des ombres inquiétantes, tels des monstres se terrant et prêt à vous dévorer. Dans le Hall d'entrée, il n'y avait pas grand-chose, sinon une grande cheminée avec un poêle sur lequel on pouvait cuisiner et une grande table apparemment en chêne massif au milieu de la pièce rectangulaire. Mis a part quelques cadres de toutes formes, ronds, carrés, rectangulaires, un pendule et un grand miroir, la pièce était vide, deux portes à chaque bout de la pièce, et des escaliers dans le coin à sa droite de l'autre côté de la pièce. Une fois un feu allumé, tant bien que mal, manquant de brûler son écharpe, son ventre ne manqua pas de lui rappeler les quelques jours de jeûne qu'elle avait fait. Et son flanc ne manqua pas non plus de lui rappeler la blessure que le dragon lui avait fait subir... Presque aussitôt, la folle fonca sur son sac, envoyant valser en l'air le soufflet qui lui avait permis d'attiser le feu et encore chaud de sa dernière action, ce dernier retomba droit sur l'arrière train de Mad qui avait la tête dans son sac à la recherche des quelques provisions que lui avait cédé le gentil marchand. Ressortant la tête prestement de son sac en hurlant, elle fit tomber de ce dernier 3 œufs qui sautèrent en l'air. Vive comme l'éclair, elle rattrapa le premier dans son museau avant de le posé, elle donna un petit coup de queue dans le second pour qu'il retombe sur son sac de façon à ce qu'il ne se casse pas, et finalement pour le dernier, elle du faire un saut en arrière, sacrifiant une mèche de sa queue aux flammes afin de le rattraper entre ses pattes. Il était l'heure de manger. Ce serait des pancakes à la pomme ce soir.
____Les dernières flammes du soleil de Celestia disparaissaient à la faveur de l’apaisante harmonie apportée par le sublime Astre de Luna. Soudain la pouliche se remémora qu'elle avait oublié quelque chose. Maintenant rassasier, le peu de neurones actifs qu'elle avait dans la caboche lui rappelèrent qu'elle devait nourrir les oiseaux comme lui avait demandé son ami. Du coin de l'oeil elle balaya la pièce du regard avant de se relever en sursaut et en rigolant comme une gosse. Elle sautilla jusqu'à un sac de graines de tournesol. Le regardant sous toutes les coutures elle avait la bouche ronde de ceux qui sont interloqués. Inspectant la petite besace sous toutes ses facettes, elle y plongea une patte. Après tout, si les oiseaux en mangeaient, ca ne devait pas être si mauvais, et puis elle n'avait pas eu de dessert et dieu sait qu'un repas sans dessert, ce n'est pas un bon repas. Enfonçant sa patte jusqu'à la glotte, elle s'enfourna une bonne quantité de graines dans le bec avant de les mâcher et les avaler goulûment. Visiblement l'aliénée du trouvé ca à son goût, puisqu'elle répéta l'action une seconde fois puis une troisième fois et une quatrième fois... Avant de se rendre compte qu'il n'en restait presque plus et qu'elle devait toujours nourrir ces pauvres petits oiseaux. Jetant avec anxiété un œil à l'intérieur de la petite besace elle remarqua qu'il ne restait qu'une poignée de ces graines. Ses pupilles se dilatèrent et se rétractèrent d'un coup alors que la panique s’immisçait dans son esprit, comment allait-elle faire pour nourrir ces oiseaux ? Une nouvelle fois, elle fit un tour sur elle-même afin de vérifier si un autre sachet de graines n'était pas posé quelque part, mais rien à faire. Il n'y avait plus que cette maigre poignée de graine qu'elle pourrait donner à ces pauvres volatiles frigorifiés, elle était un monstre, comment avait-elle osé les priver de leur nourriture pour satisfaire ses petits plaisirs personnels. Elle ne méritait même pas la vie, alors que ces petites créatures comptaient sur elle ! Tombant sur les genoux, elle se prit la tête entre les pattes et la secoua dans tous les sens, elle devait absolument trouver une solution à ce problème et la solution sembla se présenter à elle comme une évidence.
____Réajustant son écharpe et sa casquette, elle sortit en trombe dehors sous la poudreuse, et partit à la recherche de choses qu'elle avait aperçu précédemment, des hellébores ou roses des neiges, de somptueuses fleurs hibernales* que la Saddle avait repéré un peu plutôt alors qu'elle faisait la folle dans la neige. Se jetant sur le parterre coloré elle commença à les arracher une par une afin d'en tirer les graines qu'elle pouvait en récupérer. Elle les inséra une à une dans la besace avant de s'étaler dans la neige en criant de satisfaction. Le soleil avait maintenant totalement disparu, ne restait plus que les ténèbres éclairées par la lune et ses amies les étoiles. La pouliche frissonna à cause d'une brise fort désagréable qui lui rappela que la température n'était pas des plus recommandées pour se balader en extérieur. Contournant la maison, elle arriva dans une sorte de vieux jardins décrépits, tout était envahi par les ronces et la mousse. Les statues représentants tels et tels monstres mythologiques étaient grises et elles aussi recouvertes de mousses par ci par là et de lierres, leur donnant un aspect encore plus terrifiant. Elles semblaient épier le moindre des mouvements désordonné de la pouliche qui essayait de se frayer un chemin dans les ronces. Le stress commençait à monter en notre héroïne, tout comme une sensation de malaise qui la prenait au ventre. Elle accéléra le pas sous le coup de la boule qui la prenait aux tripes et finit par s’emmêler les pattes dans une ronce, finissant face contre terre, et le corps plein d'épines. Néanmoins la douleur n'était rien. Elle ne pouvait pas laisser ces petits oiseaux sans leur nourriture. Du moins c'est ce qu'elle pensait, ce n'est pas de Melloré qu'il faut s'attendre à ce qu'elle pense que le propriétaire de cette maison n'étant pas revenu depuis plus de dix ans, les oiseaux du coin avaient pu se nourrir seuls. Mad arriva finalement à destination et versa dans un petit nid le contenu de son sac de graine, quand elle aperçut par-dessus son épaule alors qu'elle allait redescendre, deux yeux jaunes aux pupilles en amandes qui l'observaient. La demoiselle fit un bond de 5 mètres en arrière, manquant de se briser une patte et ne faisant plus fis des ronces, elle traversa le jardin et ses inquiétantes statues en moins de temps qu'il en faut pour souffler. Elle se rua à l'intérieur de la maison, son cœur battait la chamade. Toutefois... les battements ne semblaient pas venir que de son cœur.
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*hibernale: qui pousse en hiver (et ce n'est pas hivernale , donc ca compte )
Sujet: Re: [Concours] Where is My Mind [Fini] Lun 23 Mar - 23:45
Acte III: Sweet Dreams Are Made Of This
___Les yeux grands écarquillés, la belle se retrouvait dans une pièce plongée dans le noir, les ténèbres l'avaient envahie en un coup de vent. Un vent glacial qui d'un souffle avait étouffé le feu. Les flammes n'ayant pas leur mot à dire périrent en un instant. Que se passait il ici ? Les battements continuaient. Un Tic Tac sonore et hypnotisant s'insinuait dans l'esprit de la demoiselle qui se perdit dans son propre esprit. Peur et Folie ne font guère bon ménage. La terreur dans son regard vide, elle se retrouvait en son for intérieur. Tout n'était que « choses » , les objets, les formes tout était indéfinissables, à la fois si propre et si désordonnées. Les carrés étaient des cercles et les images des bruits. Tout semblait sens dessus dessous, rien de bien embêtant pour une folle. Tout était normal, tout semblait à sa place. Tout était a sa place certes, mais s'il ne manquait rien, ce n'est pas pour autant que tout était comme à l'accoutumée.
___D'autres choses étaient là. Des araignées, gigantesques se ruaient presque aussi vite sur la pouliche apeurée. Les mandibules prêtes à lui arracher le museau, dégoulinante de bave qui s'écoulaient sur le sol intangible. Et semblait chuter sans jamais s'arrêter. Chuter sans chuter. Les pattes et les cliquetis des créatures étaient obsédant, Melloré du saisir sa tête à deux pattes en se secouant pour ne pas les entendre, ils étaient abominables, incessant. La vue de ses monstres déclenchait chez elle une angoisse incommensurable, si bien qu'elle ferma les yeux, elle ne les entendait, plus, elle ne les voyait plus. Toutefois... Elle les sentait encore. Elle sentait encore leur souffle chaud, putrides, qui s'infiltrait dans ses narines et lui donnait la nausée. Qui frôlait son pelage, la faisant frisonner. Elle tremblait comme une enfant alors que tous ses muscles semblaient se paralyser. Elle cria de toutes ses forces, cependant, elle n'entendit même pas son propre cri. Elle ne sentait que ce souffle.. Ce souffle obsédant, de plus en plus proche, jusqu'à ce que les gouttes de baves viennent à perler sur sa robe bleutée. Ses muscles se raidirent un peu plus, comme pris dans un étau. Les bêtes étaient en train de la faire leur, de l'emmener dans leur royaume de terreur. La toile l'encerclait, comme elle aurait pu encercler une mouche. Elle n'avait aucun pouvoir ici. Aucune force, elle était livrée à sa véritable peur. Elle était livrée à elle-même, seule. Sans personne qui ne l'entendrait crier, alors que sans doute, alors qu'elle délirait, un autre danger s'emparait de son corps pour en user à sa convenance. Quelques secondes et la toile fut tissée, elle n'était plus qu'un sac, qu'on ballottait à droite à gauche, avant finalement d'être relâcher sur le sol. Jeter comme une vulgaire ordure.
___La substance collante se défit d'elle-même et devant elle se dessinait un décor digne des septs enfers. Bien qu'elle n'ait jamais été croyante, Melloré ne pouvait plus en douter. Ces amoncellements de cadavres putrides qui tentaient tant bien que mal de remonter d'une rivière de flamme, des monstres, difformes, aux facies inexplicables qui se promenaient, violets, gros, petits. Un rire aux lèvres, ou un morceau de chairs entre les dents, tous la remarquèrent, et se jetèrent sur elle. Ils l'engloutirent sous le nombre, disparaissant totalement, ils se la disputèrent, chacun en voulait un bout. Elle... elle ne pouvait rien faire. Elle était impuissante, les larmes coulaient sur ses joues, et son cœur battait à tout rompre, elle voulait partir. Elle voulait prendre ses jambes à son coup, partir le plus loin possible, mais la peur la paralysait. Tous ses muscles étaient en gréve, elle était terrorisé, comme un enfant devant un étalon trop grand. Elle avait l'impression d'étouffer alors que son corps se déchirait, que les monstres et cadavres se l'arrachaient, la dépiautait, arrachait son cœur pour y déposer une horloge. *TIC TAC* Le pendule la harcelait l'entêtait alors que son corps n'était plus que dépouille. Elle était réduite à entendre ce cette horloge, stressante, crispante. Elle n'était plus qu'une ombre, une douce ombre dans les ténèbres des enfers bercer par son Tic Tac. Le même rythme, longiligne, sans arrêt qui résonnait... Tic... Tac. Encore et encore. La peur n'allait qu'en s'accroissant. Le sentiment d'enfermement. Elle étouffait. Comme serrer par une main invisible qui s'efforcer de faire de ce qui restait d'elle un tas de poussière. Chaque pas était plus pesant, sa respiration, haletante. Ses épaules tremblotaient. Elle n'avait aucun pouvoir... Aucun choix. Et le pendule qui résonnait encore et encore.
*TIC TAC*
___Melloré rouvrit les yeux, avachit contre la porte. Dans le noir le plus complet. Elle était là, bien entière, mais ces souris qui grignotaient le temps étaient toujours là. La vieille horloge au milieu du hall. Ne s'arrêtait pas de rependre son angoissant bruit. Cependant autre chose n'avait pas changé Ses muscles étaient toujours aussi raides, elle ne pouvait pas bouger d'un yota. Sa fourrure frémit alors qu'elle eut l'impression d'entendre un bruit de pas, dans la nuit et sans pouvoir bouger la tête, elle ne put se rendre compte de ce qui approchait. Toutefois, la réponse ne fut pas longue à venir. Au-dessus de son visage se percha une petite fille, le pelage pale et les yeux d'un noir aussi profond que le geai. Elle l'observa en silence, le visage impassible, se balançant légèrement d'avant en arrière alors que Melloré était obligé de l’observé. D'observer son ballottement et de soutenir son regard incessant. Jamais elle ne clignait des yeux, elle semblait à la fois morte et vivante et vouloir l'emporter avec. Son expression inexistante semblait vouloir dire, bientôt tu nous rejoindras. Mad voulut crier, mais rien ne sortit de sa gorge, pas le moindre son. Alors elle prit une énorme inspiration, elle n'arrivait plus à respirer, la terreur la frappait à la poitrine et l'enserrait comme un étau, un étau qui peu à peu la tuerait. La peur la paralysait. Dans sa tête tout semblait bouillonner si comme toute la folie qu'elle avait vu lorsqu'elle délirait voulait en sortir, altérer sa réalité et lui faire vivre un enfer sur terre. Ce n'était pas finit, sa peur, n'irait qu'en croissant. Dorénavant tout semblait tourner autour de la demoiselle. Tout semblait être pris dans un tourbillon incessant alors qu'une autre jeune pouliche, plus agée, mais ayant le même temps que la gamine vint se planter devant la paralysée, la pointant du doigt, toujours sans un mot, le seul bruit hantant son esprit étant le même depuis qu'elle était rentré. Son cœur semblait vouloir se soulever de sa poitrine, s'enfuir de lui-même, puisque son hôte ne semblait pas en être capable. Le sang montait aux pommettes de la Saddle Arabian, alors que les larmes, elles, en tombaient.
___Puis le tourbillon s'emballa emportant avec lui les deux autres pouliches dans sa danses massacres mêlant bruits et silences. Couleurs et ténèbres. Puis plus rien. Le tourbillon s'était arrêté d'un coup. Les étranges créatures qui étaient avec elle s'était évaporé, seul subsistait ce bruit lui ra pellant qu'elle n'était pas en sécurité. La bête aux yeux jaunes rodait. Se remettant sur pattes tant bien que mal, les yeux boursouflés, la gorge serrée et tremblant de tout son corps, elle avait froid. Un froid glacial qui pénétrait ses os, aussi efficacement que ce bourdonnement incessant envahissait son esprit. La demoiselle s’efforça de reprendre son souffle. Elle devait essayer de retrouver son calme et tenter d'agir de façon rationnelle. Toutefois bien que son esprit était encore en proie à la terreur, un rire tonitruant échappa de la gorge de la folle. Comme toujours , elle devait se faire une raison. On ne contrôle pas la folie.
___Elle devait agir vite, fouiller la maison de fond en comble, fermer chacune des entrées, barricader les fenêtres et surtout se préparer à abattre la moindre personne qui se tiendrait devant elle. Elle était prête, prête à se défendre. La peur ne l’empêcherait pas d'être forte. Elle le savait. Elle savait, ou du moins la pouliche se forçait à le penser pour se rassurer. Elle devait se rassurer à tout prix. Elle devait calmer son cœur. Elle devait calmer sa respiration. Pourquoi avait-elle peur. Il n'y avait aucune raison. Elle essayait de s'en persuader, mais sans aucun succès. Qui croirait à une telle ineptie. Bien sûr qu'elle avait raison d'avoir peur. Elle était seule, au milieu de nulle part. Des choses bizarres habitaient le jardin. D'ici personne ne l'entendrait appeler à l'aide. D'ici personne ne viendrait la sauver et personne ne découvrirait son cadavre. Il serait décomposé avant qu'un poney saint d'esprit n'y remette les pattes. Se saisissant d'un bougeoir non loin, elle alluma la mèche de la bougie qui y siégeait et se mit en quête de la pièce qu'offrait la porte de gauche. Un gigantesque salon s'offrait à elle.
___L'avantage, c'est qu'ici aucune horloge ne venait l'angoisser. Le salon était vaste et carré, on y retrouvait quelques fauteuils rouges ternis par le temps et la poussière. Les rideaux quant à eux qui recouvrait les fenêtres faisant toute la hauteur de la pièce étaient rouges et effilées de haut en bas comme si une créature aux griffes acérées avaient voulu en faire de simple lambeaux. Les lambeaux s'agitait à cause d'une des fenêtres ouvertes. Le cœur de Melloré se remit à battre la chamade, son souffle se saccada à nouveau alors que l'angoisse prenait lieu et place dans son cœur. Elle se mit à courir comme une dératée afin de fermer la fenêtre, bondit et tourna la clé pour verrouiller, puis tira les rideaux. Cependant, lorsqu'elle se retourna, elle aperçut une cheminée, au-dessus de laquelle était posé un tas de bibelots étranges. Après avoir inspecté chaque recoin de la pièce, elle leva son bougeoir pour éclairer les bibelots, elle laissa s'échapper un cri aigu.
___L'abjecte collection était composée de bocal contenant des vers, de têtes réduites, de crânes de différentes espèces, de fioles emplis d'un liquides rouges et coagulé. Elle fit un bond en arrière et manqua de se brûler avec la bougie. Alors Elle aperçut plus inquiétant. Encadré au mur, une photo gargantuesque d'un griffon. Le regard révulsé, une longue moustache et une longue, barbe, un air sinistre et effrayant et plus inquiétant encore ; son regard semblait suivre la nouvelle habitante des lieux. Ou qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, elle sentait maintenant le regard pesant de cette photo sur ses épaules. Comme si le griffon qu'elle retenait s'apprêtait à lui bondir dessus pour l'égorger. La peur formait une boule dans son ventre. Elle commença à se convulser, à se rouler par terre. Elle était prisonnière de cette peur qui lui rongeait les entrailles. Alors elle parvint à se remettre sur ses genoux et d'un coup. Elle renarda son repas sur le sol. Son ventre la faisait toujours autant souffrir, son estomac semblait nouer. Toutefois, il ne restait plus rien à régurgiter une fois quelques 5 minutes passés. Elle reprit son souffle. Détourna les yeux de la photographie, tremblante, comme une enfant, impuissante. Puis tant bien que mal se releva, elle nettoierait plus tard. Elle devait d'abord s'assurer de sa sécurité. Dans un élan d'impulsivité dû à la peur, elle se saisit d'un sac vide et s'apprêta à y jeter photo et babioles. Cependant au dernier moment, alors que sa pattes allait balayer la cheminer de ces horreurs, elle se retint, par respect pour son ami. Elle se retint de bazarder ces abominations et se contenta de tourner le dos, réprimant un nouveau haut le cœur. Titubant, fatigué, apeuré, le ventre vide. Elle quitta la pièce, s'en retournant au Hall.
Sujet: Re: [Concours] Where is My Mind [Fini] Lun 30 Mar - 10:12
Acte IV: Run as Fast as You Can
*Tic Tac*
___Il était de retour. Cet entêtant bruit, si répétitif. A peine arriva-t-il aux oreilles de Mellorée que ces dernières se dressèrent sur sa tête. Son poil se hérissa, et elle se mit à crisser des dents. La pièce était aussi noir et sombre que les ténèbres. Il régnait sur le hall d'entrée en silence de un froid de mort. Seul son souffle venait troubler le silence. Tranché, saccadé, elle entendait son propre souffle. Elle l'entendait comme s'il ne s'agissait pas du sien. Irrégulier, elle n'arrivait plus à le maîtriser, pas plus que les tremblements qui hantaient tout son corps. Meurtrie d'effroi. La demoiselle se résigna tout de même à quitter cette pièce. Elle devait sécuriser l'étage. Plus que l'étage... Plus que l'étage et elle serait en sécurité, personne ne pourrait lui faire du mal, elle n'aurait plus à avoir peur. Plus a s'effrayer du moindre bruit. Elle serait à nouveau seule. Elle n'aurait plus qu'à passer la nuit avant de partir définitivement de cet endroit effrayant. Rassemblant son courage à deux pattes, la pouliche prit une grande inspiration et posa un sabot sur la première marche, lui arrachant un grincement, si caractéristique des marches de bois, ce fut au tour de la seconde marche. Le même bruit sourd, long. On aurait pu penser que les marches allaient céder sous son poids, mais elles tinrent bon, heureusement. Le crissement strident des escaliers avait de quoi angoisser notre héroïne au possible qui accéléra la marche. Montant les marches une par une, elle continua en les montant deux par deux et finit en les montant quatre par quatre. Quelle terreur que celle de se faire attraper le sabot par un monstre se faisant un plaisir d'attendre sous les escaliers. Des yeux rouges, et des pinces griffus, prêt à estropier n'importe quel poney passant par là. Non elle n'avait pas eu confiance en ces escaliers, mais dans la précipitation, elle avait oublié quelque chose de bien plus important. Elle était montée, d'un coup, tête baissée, sans même faire attention à ce qu'il y avait devant elle. Sans même faire attention aux horreurs qui se tapissaient au deuxième étage. L'angoisse la paralysa presque et si elle était passée devant une de ses horreurs sans la regarder. Si ses tentacules gluants étaient maintenant derrière elle alors que les yeux exorbités de ce monstre la fixaient tous, l'évaluant, se demandant combien de repas une Saddle Arabian de cette taille pourrait bien lui faire. Tremblante comme une feuille, les dents serrées, Mad entendit un bruissement derrière elle. Avec précaution et frayeur, elle se retourna, faisant aussi un bond de 3 mètres en arrières se collant au mur. Toutefois malgré le bruit qu'elle avait entendu, il n'y avait rien, ni derrière elle, ni à sa gauche, ni à sa droite, et encore moins dans le mur. Était ce parce qu'elle était folle ? Était-ce sa folie qui se jouait d'elle. Qui s'amusait de ses perceptions et de l'horreur qu'elle ressentait. Était-elle encore maîtresse de ses sens. Elle était perdue, seule, sans repère et ne pouvait même pas compter sur elle-même. C'est dans ses circonstances que la peur est exacerbée, que l'effroi pénètre nos os, la frayeur notre moelle et parcours notre échine tel un souffle froid qui vous glace jusqu'au os.
___Voici ce que ressentait Melloré, seule. Perdue dans sa solitude, seule avec sa peur. Seule avec ses angoisses, et l'hypothétique chose qui voulait la tuer. Elle ne voulait plus avancer. Elle voulait rester là, se rouler en boule, et ne plus bouger, attendre la mort. Attendre qu'une créature inconnu précipite son voyage jusqu'au cimetière. Toutefois un instinct de survie parvint à prendre le pas sur la peur. Elle parvint à faire un pas, à la lueur de sa bougie. Son ombre dansante comme un serpent, prenant diverse forme, toutes plus effroyables les unes que les autres. La belle dû fermer les yeux quelques instants pour ne pas les voirs. Encore quelques pas, encore quelques lattes de parquets qui grinceraient sous ses sabots et s'en serait fini. Toutes les fenêtres seraient fermées, elle serait enfin en sécurité, seule, mais plus personne ne pourrait lui faire du mal. Elle serait hors de portée de tous ces monstres lui voulant du mal.
___Tremblotante, les larmes aux yeux, la pouliche tendit une patte incertaine, puis tourna la poignée en fermant les yeux. Pénétrant dans la chambre, elle se permit un souffle de soulagement, tout son stress s'évapora en un instant, ses muscles se relâchèrent. Tout allait pour le mieux. Du moins jusqu'à ce qu'elle ouvre à nouveau les yeux. Son cri aurait rendu sourd n'importe qu'elle personne. Il était celui d'une folle, de par la même, elle fit un bond de deux mètres alors que son coeur faillit rendre l'âme, se mettant à battre à tout rompre, son poil s'hérissa complètement cette fois ci. Devant elle se dressait une monstruosité sans nom, laissant s'échapper sa bougie qui s'éteignit, éclairé par la faible lueur de cette nuit enneigée, la folle pouvait voir se découper devant la fenêtre, deux longues ailes menaçantes, ainsi qu'une créature d'une taille certaines et dotée d'un bec acéré. L'effroi la saisit une seconde fois. Elle poussa un second cri puis se mit à courir comme une dératé, elle vit les ombres se mouvoir, comme si elles voulaient l'enlacer, faire d'elle leur proie. Son cœur battait à tout rompre, chacun de ses muscles étaient sur le point de défaillir, et sa peur était sur le point de la trahir, si elle continuait à ce rythme, elle tomberait dans les pommes avant d'avoir atteint une des fenêtres du bas pour s'échapper. Elle ne tiendrait pas longtemps. Terroriser par la créature qui la poursuivait, la demoiselle était sans défense, sans défense et seule. Seule face à un ennemi dont elle ne connaissait rien. Une monstruosité qui était là pour elle. Qui était là pour l’amener avec elle dans les enfers. Afin de lui faire vivre sa folie encore et encore. Plus elle courait, et plus sa peur se coupla à sa folie et alors que les larmes de terreurs coulaient le long de son museau, un rire tonitruant s'échappa de la gorge de la pouliche. Un rire qui eut pour seule réponse un cri. Un cri d'oiseau, perçant qui la déstabilisa, forçant à prendre appui sur le mur. Elle sentait presque le souffle de la créature sur elle. Elle allait mourir très bientôt. Expiée les crimes qu'elle avait commis sans jamais avoir pu arrêter la guerre. Elle était trop faible, trop seule. Ses pattes ne s'arrêtaient, plus elle courrait, courrait, encore et encore, le grognement de ses sabots sur le parquet faisaient penser à des tambours de guerre lui faisant monter le sang à la tête. Elle serait très bientôt finit. Le grondement sourd de la course poursuite battait au rythme de son coeur. Au rythme de la terreur et de l'effroi. Combien de temps ce monstre allait-il jouer avec elle. Elle n'en avait aucune idée.
___Se risquant à jeter un oeil derrière elle. La créature n'était plus là. Déjà haletante, son souffle semblait maintenant ne plus s'arrêter, en pleine crise d'hyperventilation.Ou était elle? Ou était passée la créature de l'étage. Passant la patte à l'épée, elle faillit tourner de l'oeil une première fois. Toutefois ce qui l'en empêcha, ce fut le scintillement de l'acier. Dans un coin de la pièce, elle vit cet acier scintiller, une lame. La créature était là-bas et s'apprêtait à la tuer. A la dépecer puis à la dévorer. Bien qu'elle fut armée d'une épée, la pouliche prit la fuite. Dans l'état dans lequel elle était, même une souris armée d'un cure dent serait venu à bout d'elle. Mad était coincée, sans la moindre porte de sortie, elle se rua dans la cuisine, son dernier retranchement, puis s'adossa au mur. La terreur dans son regard, n'avait d'égal que le froid glacial qu'elle ressentait. Elle allait mourir avec comme seule compagnie son effroi. Il y eut un scintillement, la lame s'abattit sur la victime. Mellorée ferma les yeux et deux cris se mêlèrent. Un coup, deux coups, des effusions de sangs, un véritable carnage. Toutefois, ce n'est pas son propre sang qui jaillit sur le visage de l'aliénée.
Outro:
___Saisit d'épouvante, Melloré se tenait là, seule. Devant elle, le cadavre de Bartholoméus. Ce dernier avait voulu faire une surprise à la Saddle Arabian, en lui envoyant les clés de sa demeure et lui rendant visite par surprise. Une véritable boucherie, le sang s'écoulait le long des lattes et sur le poil bleu et gris de la pouliche qui restait bouche bée. Elle avait retrouvé ses esprits. Dans la panique, dans la peur. C'était sa folie qu'elle avait tentée de fuir, mais sa folie l'avait gagnée et l'avait emporté haut la main. Elle n'avait rien pu faire. Le trouble naissant dans son coeur, elle laissa tomber son épée pleine de sang à terre dans un tintement métallique. Qu'avait elle fait? C'était elle le monstre ! La folle qui tuait sans le moindre état d'esprit. Après tout elle n'était bonne qu'à ça. Elle ne mériterait même pas la vie qui l'habite. Immobile, la terreur n'avait pas cessé, même si maintenant consciente de ses vrais actes. Elle savait qu'elle ne pourrait plus rien faire, devant elle, le cadavre de son ami. Elle contemplait la mort en face, l’œuvre de sa folie. Ses tripes se contactèrent et son ventre fut pris de contraction. Contempler le visage de ce qu'elle était la fit vomir. Elle se terrorisait, si bien que sa propre folie l’oppressait. Sa folie la tétanisait et son œuvre... Ne laissait en elle qu'un large sentiment d'épouvante. Comment avait-elle pu faire ca? Ce n'était pas elle! Elle n'était pas comme ca! Il y avait un autre monstre dans cette maison! Un monstre qui avait pris contrôle d'elle, c'était la seule solution logique! Alors elle se mit à fouiller la maison de fond en comble, mais ne trouva rien, elle ne trouva rien d'autre que sa propre présence, la présence d'un monstre. Du monstre qu'elle était. La terreur dans son ventre la fit se tordre de douleur alors qu'elle se mit à pleurer en tapant sur la couverture du lit du haut. Elle était tétanisée par ce qu'elle était elle même. Elle avait peur d'elle. Elle devrait vivre à tout jamais avec le monstre qu'elle était. Alors, s'enroulant dans la couverture, la pouliche se roula en boule et commença à se balancer d'avant en arrière, les yeux révulser, les crins en bataille et un sourire dément sur les lèvres, elle se balanca en silence un moment, puis son ouïe se fit au silence, alors elle put entendre à nouveau ce bruit apaisant *Tic Tac*, lui rapellant une comptine de son enfance, que d'une voix douce, tout en se balançant, elle se mit à chanter, alors qu'un chat aux yeux jaunes, vint se frotter à elle.
*Tic Tac*
Il se répète, Encore et toujours il se répète, Tel un requiem que la folie prend pour amour et l'effroi prend pour emblème
Pénétrant, père de l'angoisse qui sans cesse la pourchasse. Doucement, ce son incessant, S'immisce, dans son inconscient,
Incessant et malsain, Malsain et assassin exacerbant la paranoïa Jamais ce son ne cessera