Sujet: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Sam 2 Mai - 14:36
___Pourquoi Melloré se trouvait dans les terres sombres à courir comme une dératée en hurlant ? C'est une bonne question, mêlant papillon et dragon, mais elle n'a pas son importance, je vous passerai donc tous ces détails. Comment ça ? Vous voulez absolument que je le raconte ? Je vous promets, ce n'est pas nécessaire ! ... Très bien ! Vous l'aurez voulu ! Après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, après que ses petits yeux soient aussi sec que des speculos, la jeune fille se remis sur ses pattes. A en juger par le sourire qui s'affichait maintenant sur ses lèvres et la démarche qu'elle prit, il était aisé de deviné que la folie avait regagné son esprit embrumé. Réprimant un petit rire, elle dégagea d'un coup de patte un des cadavres qu'elle avait fait tomber du placard pour son poursuivant. D'un geste elle se saisit du vieil alto de sa mère. Ce violon en ébène, resplendissant et parfaitement entretenu que sa mère lui avait offert alors qu'elle avait 3 ans, le même violon que celui avec lequel elle avait joué le jour même de ses 10 ans, celui-là avec lequel elle joua sa première composition, dégageant de par la même une énergie magique telle qu'elle en devait folle. Riant à gorge déployée maintenant, elle le hissa sur son dos, l'accrochant à l'aide de la ceinture de sa mère. Gambadant telle une gazelle, la folle se mit à siffloter laissant sans remords cinq cadavres derrière elle, enfermés à clé dans le petit bout de paradis de sa mère, où ils se décomposeraient à feu lent, l'air de cet Eden s'emplissant avec les jours de l'odeur nauséabonde de la putréfaction, qui donnerait de plus en plus à ce paradis des airs d'enfers. La pouliche se déplaça ainsi jusqu'à chez elle. Personne ne s'était encore attrouper autour de la maison. Le meurtre de ses parents n'avait donc pas encore été découvert et il en était tout aussi bien. Entrant dans la demeure familiale sans honte, notre « héroïne » avança doucement dans le grand hall d'entrée une démarche titubante, alors que des grognements et autres bruits indescriptibles se dégageaient de ses cordes vocales. Finalement, elle se mit à genoux devant le cadavre de son père, un sourire malsain sur le museau alors qu'elle lui arrachait des pattes son fer à cheval, c'était un concept qu'il avait lui-même confectionné lorsqu'il était dans l'armée. Il avait fait forger un fer à cheval dans lequel pouvait se glisser une épée à une patte sans encombrer le déplacement et libérant le museau ne coupant donc pas la respiration. La cadette et seule survivante de cette maisonnée se mit en quête du fourreau dorénavant. Renversant par ci par là, quelques objets de grandes valeurs sans y prêter attention, elle finit par arriver dans la chambre de son père. Du moins, elle arriva dans la chambre de ses parents. Elle n'avait jamais eu le droit d'y mettre les pieds. Et là s'offrait à elle un spectacle auquel elle ne s'attendait pas, deux lits simples, séparés. Son père et sa mère ne dormaient pas ensemble ? Son père et sa mère ne s'aimaient-ils pas ? Toutes ces années où elle fut élevée dans l'amour était-ce une simple illusion ? Le bonheur peut il être fait d'illusion. Alors que l'envie de pleurer toutes les larmes de son corps alors que toute son enfance n'avait été que mensonge, la prit. Ce fut tout autre chose qui sortit de son corps, un rire. Un rire tonitruant, à gorge déployée, malsain, fou. Sur le lit de son père elle se saisit du fourreau et se détourna de la scène sans même s'arrêter de rire. Elle arracha alors des pattes du cadavre de son père l'épée qu'elle convoitait la rengaina. Regardant autour d'elle, son regard instable, ses yeux ne semblant pas regarder dans la même direction, elle vérifia si elle ne pouvait rien tirer d'autres de cette maison et décida que non. Lançant sa patte avant gauche en l'air avant de répéter le geste avec chacune de ses pattes une à une, elle se mit en route.
___À peine sortie d'Appleloosa, la demoiselle se laissa hypnotiser par un papillon. La petite bête virevoltait devant ses yeux émeraude et venait chatouiller son petit museau de ses ailes. Éternuant une première fois, elle ne quitta pas des yeux la créature, immobile au milieu du désert, elle éternua une seconde fois, provoquant la fuite de cet insecte sortant juste de la chrysalide. Une bouche ronde d'étonnement et des yeux grands ouvert, elle tendit sa patte vers la créature en fuite et d'une petite voix proche de celle de l'enfance elle lança un :
-Mais Attends !
___À la fois attendrissant et ridicule pour une personne de son âge. Elle se mit alors à courir derrière le papillon en riant à grand renfort de cris priant la bête de l'attendre. Courant, sautant, ramassant des bâtons pour essayer d'atteindre la créature qui la faisait tourner en bourrique et qui parfois semblait la narguer en virevoltant autour de la folle sans qu'elle n'arrive à lui poser la patte dessus. La créature semblait se jouer de Melloré comme si même un papillon avait plus d'esprit que cette Saddle Arabian. Ils furent nombres les moments ou la belle faillit y passer en suivant ce papillon. On peut prendre pour exemple la fois, ou toujours dans le désert, le museau en l'air, elle ne fit pas attention au ravin duquel elle s'approcha à grand pas. Ne s'arrêtant pas pour rien au monde, elle continua puis d'un coup sentit le sol se dérober sur ses pieds, cependant, elle ne tomba pas.
-I BELIEVE I CAN FLYYYYYY !!!
-Excusez moi, mais que faites vous ?
___La belle venait de tomber droit sur le dos d'un griffon qui passait par là. La chance souriant à la demoiselle, elle lui offrit le plus beau, mais aussi le plus effrayant de ses sourires :
-Bah je vole, tu vois pas ?
-Non effectivement, je ne vois, pas actuellement c'est moi qui vole.
-Mais nan mais nan, tu vois pas bien que je touche pas le sol. T'es bizarre quand même !
-C'est plutôt.... toi qui est bizarre.
___La griffonne semblait perplexe quant à l’énergumène qui était sur son dos et ne préférant pas lui poser plus de question la déposa de l'autre côté du ravin ou aussitôt Melloré se remis en route, gambadant en rigolant.
___La demoiselle se remit en route, le papillon semblant toujours autant se foutre de sa poire. Melloré courait, gambadait, traversants monts, vallées, manquant de mourir cinq ou six fois elle en vint finalement à traverser un royaume puis un deuxième, attirant l'attention qu'elle passe ici ou là ? Plusieurs voyageurs se frottant les yeux d'incrédulité, vérifiant si ce qu'ils avaient vu n'était pas juste une simple divagation de leurs esprits fatigués. Mais non, la Saddle Arabian était toujours là, passant, repassant puis disparaissant aussi vite qu'elle était apparu, ne persistant que son rire et ses cris. Autant vous dire ! Que pour ne pas être interpellé par cet événement il faut au moins être aussi fou que la demoiselle en question. Finalement, Melloré arriva sur les Terres Sombres, les terres du roi Sombra en personne. C'est à ce moment-là à quelque cent mètres d'une petite ville que la pouliche y parvint ! Elle attrapa le papillon ! Du moins pas exactement attrapé … Usant de son instrument pour augmenter la longueur des sauts qu'elle pouvait faire, elle bondit comme une forcenée fermant ses deux sabots comme un étau sur la pauvre créature qui se retrouva compressé entre les deux pattes de la demoiselle qui ne fit rien d'autres par cet acte que de l'écraser. Finalement à terre, elle regarda son sabot pour se rendre compte qu'il ne restait sur sa patte que de la bouillie de ce qu'elle avait poursuivi pendant tant de temps. Son grand sourire disparu alors qu'elle secoua son sabot pour se débarrasser de l'insecte, le regard blasé et son museau faisant une moue qu'on aurait pu trouver mignonne. Une fois débarrassée des restes d'insecte sur son sabot, la pouliche se mit à sautiller en direction de la ville qui pointait à l'horizon.
___Une fois arrivée en ville, la demoiselle se sentait intimidée, tout était si sombre, même les habitants ou autres passant qui se baladait dans les rues avaient un coté inquiétant. Le museau en l'air, obnubilée par les structures qui l'entouraient, Melloré finit par rentrer dans un poney. Le pelage noir, à n'en pas douter il s'agissait d'un terrestre possédant à titre de Cutie Mark, une dague et une fiole verte déversant son contenu sur l'arme. Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'il s'agissait là d'un assassin, ou tout autre homme de l'ombre. Enfin... Il ne fallait pas être devin ou s'appeler Mad Melloré, car cette dernière ne sentant pas le danger se mit à rire au nez et à la barbe du poney qu'elle venait de bousculer. Ce dernier fulminait ! On pouvait commencer à voir le pourpre qui perlait sur le museau du voleur à travers son pelage, presque aussitôt il dégaina une dague et tenta de la mettre sous la gorge de la pouliche qui était déjà parti en sens inverse en sautillant. Le premier sentiment d'intimidation était passé, elle ne s'inquiétait plus vraiment du contexte de la ville dans laquelle elle se trouvait. Mais le peu d'attention qu'elle porta à la personne qu'elle avait bousculée eut tendance à le mettre encore plus sur les nerfs, il bondit sur la trajectoire de celle qui l'avait injurié, mais manque de chance, elle avait dévié de sa route, attirée par un magasin d'arme ou toutes ces magnifiques machines à tuer en acier brillait. C'était l'éclat de l'une d'elles qui avait attiré l'attention de la demoiselle. Applaudissant devant la beauté de l'acier, elle finit par s'en détourner pour trouver devant elle un terrestre fulminant, les yeux exorbités, une veine sur son front prête à exploser.
-Ben quoi ?
-Ben quoi ? Ben quoi ? Tu m'es rentré dedans, tu m'as ignoré comme le pire des clébards. Pour qui tu te prends ?! Jamais quelqu'un ne m'avait manqué de respect à tel point !
-Ah, c'est juste ca ? Bonne journée alors ! La La La !!
___S'en allant en chantonnant, elle esquiva de peu une dague qui coupa une mèche de sa crinière bleue, alors qu'elle se retourna d'un coup, son œil attiré par un ballon qui virevoltait par là, ses yeux croisèrent le regard aguicheur d'une lame s'approchant dangereusement de sa gorge, qu'elle esquiva cette fois ci consciemment en se baissant :
-Nan mais ca va pas la tête ? T'es un grand malade en fait !
-J'VAIS TE CREVER
-Rolala, mais autant voler comme un Hamster quoi !
___L'assassin prit cette phrase pour l'affront de trop et se mit à attaquer en boucle, la pouliche n'eut d'autre choix que de reculer constamment pour esquiver les coups qui se faisaient de plus en plus dangereux. Finalement, elle fit un bon en arrière et sortit son violon. Elle commença à jouer une musique douce.
-ET MAINTENANT TU TE CALMES !!!!!
___La demoiselle s'égosilla, son aigu se perdant dans une note stridente qu'elle tira de son violon. L'infrason qui en sortit atteint directement l'oreille interne de toutes les personnes aux alentours d'elles qui se mirent à perdre l'équilibre, certain tombèrent, ou d'autres, comme son assaillant se stoppèrent juste quelques instants titubant avant de se remettre sur pied. Notre barde en profita pour s’éclipser.
___Courant comme une dératée, et surtout à la manière d'une folle à l'aide de mouvements désarticulés et peu orthodoxes. Elle finit par arriver devant une grotte. Une grotte ou elle pénétra, elle se disait en toute logique qu'en se cachant dans la seule grotte des environs, il ne viendrait pas la chercher ici, c'était clair comme de l'eau de roche, aussi clair que huit divisé par zéro fait ouz ! Oui oui j'ai bien dis ouz, vous ne connaissez pas ? C'est la réponse à l'univers pardi ! Enfin bref, je divague. Alors qu'elle jouait à la fois une musique pour améliorer sa vue dans les endroits sombres et une autre augmentant son agilité des fois qu'elle ait à escalader quelques choses, elle continua sa route avant de tomber nez à nez avec un dragon endormi. Les yeux de la folle se mirent à briller d'excitation. Un dragon ! Un vrai de vrai ! Pour mettre fin à la guerre, elle devait devenir forte. Et comment devenir plus forte sinon qu'en domptant et en montant un dragon ! Son plan était tout bonnement géniale ! Se frottant les pattes, elle voulut tapoter le bout du museau fumant du dragon pour lui parler, mais au même moment elle fut prise d'un tressaillement et de par ce fait enfonça profondément son sabot dans le museau du saurien. Secouant son sabot pour se débarrasser de la morve brulante qu'elle avait recu sur la patte en percant la bulle qui perlait à son museau, elle tira la langue et cria :
-Beuuuaaahhh, C'est dégueulasse !
___Presque aussitôt le dragon s'éveilla et inspira. Melloré fut prise d'un hoquet tellement violent qu'elle fit un saut de côté, esquivant par chance un jet de flamme qui bruler quelques poils de sa queue... Enfin... De sa queue... Sa queue de derrière hein ! Puis Melloré est une fille ! Arrêtez de penser à mal ! Presque aussitôt elle réagit en galopant, fit quelques pattes murs avant de se propulser sur le flanc du dragon ou elle s'accrocha avant de grimper sur son dos !
-VOILA ! HUUU MON FIER DESTRIER ! ENSEMBLE NOUS ARRETERONS LA GUERRE !
___Cependant, le dragon ne semblait pas être de cet avis ! Et se mit en marche pour sortir de la caverne et avoir plus de marche de manœuvre pour se débarrasser de son parasite. Elle débarqua à l'extérieur sous le regard de deux nouveaux arrivant. La créature marchait vite, l'air plus qu'agacée et c'est à ce moment qu'apparu sur son dos une Saddle Arabian, l'air fière alors que la lumière de l'extérieur commençait à l'éclairer, montrant à présent la Saddle tenant fermement son chapeau dans une position peu glorieuse tentant tant bien que mal de rester accrocher au dos du dragon. Mais finalement quelque chose attira plus son attention. Se laissant glisser le long de la côte de la créature de feu et de destruction, elle utilisa son agilité augmentée pour zigzagué entre ses pattes et se planta devant les nouveaux arrivants:
-Yo!! Vous êtes bizarre vous! Ca vous dit de m'aider, j'essaie de faire que cette grosse bêbête devienne ma monture!
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Lun 25 Mai - 3:05
« BRRRIIIIAAAAAAAAAAAAAANNN !!!!» Hurlai-je dans la rue.
J’avais beau utilisé tous les moyens que j’avais à ma disposition, la petite chipie faisait la sourde oreille. Elle se contentait de filer droit dans l’éther, pendant que je la suivais tant bien que mal, me coltinant moult obstacles. Comment étions-nous arrivés à Darkenridge Mountains ? C’est une longue histoire, que je vous conterai peut-être si vous êtes sage. Nous nous baladions en ville suite à un boulot fraîchement accompli, c’est alors que nous passâmes devant un stand de churros. Brian, par l’odeur alléchée, me tint à peu près ce langage.
« Karl ? » Fit la petite.
« … » J’ignorai sa demande.
« Kaaaaarrrl ? » Insista-t-elle.
« Quoi ? » Répondis-je.
« J’ai faim. » Dit-elle d’une petite voix douce, avec une idée derrière la tête.
« Mais on vient de manger il n’y a même pas une demi-heure. Et t’as fini ma portion en plus. » Lui répondis-je, à moitié surpris par sa demande.
« Mais y a des churrooooosseuh ! » dit-elle en pointant son sabot en direction de la baraque fumant.
« Nan ! C’est plein d’huile et de sucre. Ça fait grossir et en plus, ça cahute put le graillon et il les vend trop cher. » Argumentai-je en tapotant la bedaine de la petite.
Brian prit alors la direction du stand de beignet et saisit un cornet de ces machins gras. Elle s’enfuit sous les yeux du vendeur ainsi que les miens. L’hargneux cuisinier, si le mot peut convenir à cette profession ; me fusilla du regard et sortit de sa cahute les lèvres retroussée et les manches retroussées. Ne voulant d’ennuis avec la populace témoin de la scène, je payai gracieusement le cornet sous les injures du légitime propriétaire et les réprimandes à propos de l’éducation de la pouliche. En rogne contre la gamine, je me lançai à sa poursuite en suivant sa silhouette comme un guide aérien…
« BRIAAN MERDE ! REVIENS ICI TOUT DE SUITE !! » Retentai-je.
Les badauds nous regardaient bizarrement, certains s’écartaient sur ma route, les autres se contentaient de rester sur le passage m’obligeant à les contourner. La ville grouillante de monde en ces terres sombre, regarde d’un mauvais œil ma course folle, maladroite et bruyante. La pouliche faisait mine de ne pas m’entendre et me narguait par quelques figures acrobatiques désordonnées. Elle se retournait de temps à autres pour me tirer la langue et m’envoyer une flopée de moqueries enfantines. J’arrêtai alors ma poursuite, le sourire narcissique, et la nargue à mon tour en lui renvoyant ses moqueries. Volant à moyenne allure en arrière, Brian toujours occupée par le duel de qui fera la pire grimace, ne vit pas arriver en sens inverse une immobile masure. La rossotte tapa contre la charpente et décrocha. Sa chute fut amortie par un tas de fripes et la poursuite s’arrêta là. Je rejoignis la pouliche alors empêtrée entre chiffons et pièces de tissus usées.
Au final, je ne lui en voulais pas trop. Même si cela m’avait coûté un cornet de churros. Je pense qu’il serait temps de lui apprendre comment réussir à voler quelque chose. Elle est agile, petite ; son pelage sombre peut être un excellent camouflage et sa bouille en ferait craquer plus d’un. Même si elle est un tantinet maladroite, une petite voleuse serait un bon atout pour mes affaires. Même si je ne suis pas un voleur de classe, à deux, nous devrions pouvoir arriver à quelque chose.
« Brian… » Entamai-je sous le regard craintif de la petite. « Je vais t’apprendre deux-trois trucs mais à une seul condition… » Je laissai ma phrase en suspension tout en levant le sabot comme pour un serment. « Que tu ne chouraves plus comme tu l’as fait là, ou du moins, plus lorsque je suis à côté. Tope là ? » Dis-je pour reprendre ses mots tout en tendant le sabot vers sa bouille.
« Tope là ! » Lança la gamine en frappant son fer contre le mien.
Nous partîmes alors vers un autre quartier de la ville. En chemin, j’expliquai à Brian comment éviter de se faire repérer en piquant quelque chose. J'en profitai aussi pour lui donner deux-trois notions de diversion. La petite me répondit que ça, elle savait le faire, et qu’elle le faisait souvent à Tramplevania. Au fil des bâtisses, nous repérâmes une vieille jument occupée à étendre du linge dans une arrière-cour. Je stoppai Brian et l’emmenai à couvert sous un porche, à l’abri des regards indiscrets. J’indiquai de la patte le sac de linge se trouvant à côté de la ménagère, et chuchotai pour expliquer le topo à la petite.
« Vois-tu ce sac là-bas ? C’est notre cible, nous allons le lui piquer. » Lui dis-je doucement à l’oreille de la batpony.
« Mais c’est tout pourri ! » Remarqua-t-elle un peu bruyamment.
« Chht ! Première chose : on chuchote. » Fis-je en posant mon sabot contre sa bouche. « Ensuite, il faut commencer simple, avant de s’emparer d’une cible plus compliquée. »
La gamine retira ma patte de son museau. « Ouais, mais ça reste vachement moisi comme objet. » Renchérit-elle.
« Là n’est pas la question. On va procéder comme ceci. » Je traçai un rapide plan avec quelques cailloux et un bout de bois. « Toi, tu feras la diversion. Et pendant que tu l’occupe, je passerai récupérer le sac. Dès que je suis hors de vue, tu me rejoindras. On se donne rendez-vous ici, sous ce porche. Ça ira ? » Demandai-je.
« Bah ouais, fastoche. » Conclut la gamine.
Nous nous séparâmes. Je me rendis dans le coin de la rue et je me postai en attendant que la diversion se mette en place. Par chance, il n’y avait presque personne. Notre exercice pouvait se dérouler dans des conditions optimales. Brian ne se fit pas attendre. Telle une flèche, elle fonça droit sur l’étendage et s’écrasa sous le museau de la vieille. C’était à mon tour d’intervenir. Je marchais rapidement en direction la scène, à demi couvert par ma cape, et l’air de rien, je saisis au passage le sac de linge avant de m’enfiler dans une ruelle transversale. Mon pas s’accéléra afin de m’écarter de la victime, je contournai une maison, puis une autre, et revins à mon point de départ. Sous le porche, la pouliche m’attendait déjà, un large sourire aux lèvres. Je posai le sac et la félicitai pour sa prestation en frottant le haut de son crâne; elle avait été parfaite, la vieille ne s’était même pas rendue compte de mon approche. Par curiosité, je jetai un œil sur notre prise. J’ouvris le sac et le refermai aussitôt.
« Alors, y a quoi dedans ? » Demanda Brian, curieuse du contenu.
« Ce…Ce n’est pas de ton âge… » Répondis-je gêné et les pommettes rouges.
« Mais c’est quoieuuh. » S’impatienta la gamine.
« Je t’expliquerai un jour, t’es trop jeune pour comprendre. » Ajoutai-je en prenant le sac sur mon dos et repoussant les pattes de la petite.
Comment aurais-je pu deviner que le sac contenait de la lingerie fine ? Et qui plus est, ne remplissant pas entièrement leur fonction première. Je préfère passer outre les détails, vous devez déjà en connaître un rayon et vous faire une description de chaque pièce serait fastidieux. Par contre, est-ce la vieille qui met ce genre d’habits ? Je l’ignore et je ne préfère pas le savoir. Toujours est-il que j’ai un sac de lingerie sur mon dos et que je ne sais strictement pas quoi en faire. Je crois que je vais l’abandonner ici.
Je posai le sac à l’angle de la rue. Vérifiant que personne ne nous observent, je constatai que l’arrière-cour dans laquelle nous avions commis notre méfait, appartenait à une bâtisse dont l’enseigne assez ambigue était placardé sous le palier du premier étage. Nous venions de chaparder le linge d’une maison de débauche, quel magnifique succès.
« Pourquoi tu poses le sac ? » Demanda Brian intrigué.
« Qu’est-ce que tu veux qu’on en fasse ? » Lui répondis-je d’un ton blasé.
« Bah le vendre. » Répondit naturellement la gamine.
« Laisses donc ça et suis moi. On va tenter autre chose » Rétorquai-je en tirant la gamine loin du sac de linge.
Nous changeâmes une nouvelle fois de quartier, nous dirigeant cette fois-ci vers les rues commerçantes. Les bâtisses devenaient plus colorées, gardant tout de même une teinte sombre, et les enseignes se faisaient plus divers. Nous avions ici marchands d’armes, épiciers, droguistes, et tout un tas d’autres échoppes dont les comptoirs et présentoirs exaltaient fièrement leurs marchandises. Brian avait les yeux remplis d’étoiles devant cette abondance, tout lui faisait envie, y compris ce qui ne lui irait jamais. Ou alors, était-ce l’envie de dérober tout ce qui lui passait sous le nez ? J’observais un peu plus son regard et me dis qu’après tout, elle devait être un peu kleptomane sur les bords, ce n’est pas un gros défaut. Une gamine qui vous chipe tous ce que vous avez sous le museau personnellement, cela me fait sourire, même rire. J’adore cette pouliche.
Passant devant un vendeur de fripes, je vis qu’une cape munie d’une capuche pourrait convenir à la petite. Je sommai à Brian de m’attendre à côté et je négociai le prix de l’habit avec le marchand. J’eus au final une petite ristourne, je payai le bouc et rangeai la cape dans mon sac. Brian qui m’attendait un peu plus loin, avait alors repérée quelque chose à dérober. L’objet en question était une petite broche en métal, mais malheureusement trop bien surveillée pour en être approchée sans être repéré. Je la persuadai non sans mal, que la broche était trop inaccessible et qu’il fallait choisir un objet moins difficile pour apprendre. Nous finîmes par sortir du marché pour nous perdre au final vers un quartier résidentiel, aux rues peu fréquentées et au silence lourd. Nos sabots résonnaient contre les murs, indiquant notre présence aux résidents du coin ainsi qu’aux badauds. Les façades brillaient sous le soleil de début d’après-midi, et même si nous nous trouvions dans une cité Dark Pledgienne, l’endroit était accueillant et presque propice à un potentiel emménagement.
Nous nous baladions tranquillement, flânant au milieu de la rue ; Brian s’attaquait aux pigeons et je la regardais faire, songeant nostalgiquement à mon enfance passée à Stalliongrad. Une bâtisse à l’allure et à l’architecture bien différente des autres bâtiments, fit son apparition à l’angle de la rue. L’endroit était constitué d’une vaste terrasse à l’ombre d’un frêne, et occupé par plusieurs tables et chaises en bois. La maison possédait deux étages disposés en encorbellement, ainsi que des combles dissimulés sous le toit de tuiles d’argile. L’endroit était fréquenté car de loin, nous pouvions entendre l’écho de quelques voix ainsi qu’une petite musique dont l’origine restait pour le moment introuvable. L’enseigne écrite en lettres cursives et agrémentée d’un dragon blanc, indiquait le nom de l’endroit : « Le chant du dragon ». Un bien joli nom pensai-je. Toujours est-il que le soleil tapait durement contre nos petites têtes, et qu’une petite pause à l’ombre de cet arbre regorgeant de feuille serait la bienvenue.
Je pris place à la table bordant un petit bassin, Brian s’assit en face de moi sur un petit banc. Malgré la chaleur, je décidai de sortir la cape de mon sac et la tendit à la rossotte. Celle-ci d’abord interloqué, saisit l’habit et l’enfila non sans appréhensions. Elle se tourna plusieurs fois sur elle-même, cherchant par la même occasion, à contempler sa mine dans l’eau du bassin. Le cadeau semblait lui plaire, et elle se rassit toute guillerette en me gratifiant de son sourire, ainsi que d’un petit « merci ». Je lui souris à mon tour tout en passant mon sabot dans ma crinière.
« Qu’est-ce que sera pour vous ? » Annonça le barman qui, dans notre dos, était apparu.
« Une pin… »
« Une bière pour moi et une grenadine pour la petite » Commandai-je au garçon en coupant la parole à la gamine.
« C’est noté. » Répondit le serveur avant de tourner les fers et de s’occuper de notre commande.
« Mais pourquoi j’ai pas le droit de boire une bière ? » S’insurgea la petite, se posant alors comme victime d’une injustice.
Brian se mit à bouder, je n’y prêtai pas plus attention et me mit à profiter de la luminosité calfeutrée de l’astre diurne. Une petite bise se mit à souffler, faisant danser le l’épais feuillage dans un bruissement constant et apaisant. Le serveur réapparu portant sur son dos nos boissons, il posa le plateau et s’assit un peu plus loin pour se rouler une cigarette, qu’il alluma derechef. Brian toujours occupée à faire du boudin, saisit son verre et le sirota face au bassin. Je pris le mien et m’adossai contre l’arbre.
La pause nous permit d’éviter les heures les plus chaudes de la journée, nous consumâmes nos verres et filèrent de nouveau dans le centre-ville à la recherche d’un exercice potentiellement intéressant pour la petite. Alors que nous baguenaudions entre les forains, Brian fut attiré par un petit coffret en bois posé sur l’étal d’un orfèvre de marché. Le marchand était alors en train de plier son magasin et laissait l’objet sans surveillance. Le coffret avait une forme rectangulaire et se séparait environ au trois-quarts de sa hauteur. Le bois clair était peint en suivant les reliefs que l’artisan avait taillés dans la chaire. Un petit dispositif de fermeture complétait l’ensemble de sa couleur laiton. Je pris Brian sous ma patte et lui chuchota à l’oreille quelle tactique serait utilisée. Cette fois, je servirais de diversion pendant que la pouliche s’emparerait de l’objet convoité ; une variante de celle appliquée précédemment. Mis à part que cette fois-ci, ce n’était plus une vieille que l’on volait mais un marchand donc avec un espoir de gain à la fin. La petite semblait être enthousiasmée par l’idée, moi aussi. Je quittai Brian et, faisant mine de penser à autre chose, je bousculai l’orfèvre alors occupé dans la tâche. L’individu grogna et m’insulta,
« Je vous prie de m’excuser, je…je pensais à autre chose. » Balbutiai-je en guise d’excuse « Laissez-moi vous aidez pour me faire pardonnez » Tentai-je timidement.
« Dégagez ! Vous croyez m’avoir comme ça ! » S’insurgea l’homme. « Les voleurs je les connais comme ma poche. D’ailleurs… » Il n’eut le temps de terminer sa phrase qu’un fort barouf coupa net notre houleux entretient. Le doute ne me prit point, car je devinai déjà l’origine de ce tintamarre.
Brian se relevait péniblement des débris de l’étal sur lequel elle venait de s’écraser. Le visage de l’orfèvre se fronça et d’un pas sûr et plein de fureurs, il avança. Je chopai le type par le col et l’envoyai valser dans sa charrette, la pouliche pendant ce temps, se releva et prit ses pattes à son cou. L’homme furax m’attrapa et voulut me mettre à terre, mais je le renvoyai dans ses pierres d’un coup de sabot dans les naseaux. Le poney tituba une seconde fois et s’écroula pour de bon le museau en sang. Les cris s’élevèrent soudainement sur le ring ainsi que les bâtons et les lames ; devant le danger imminent, je filai à la chaotique sur les pas de ma petite pouliche. Il fut aisé de rattraper de la gamine avait eu la bonne idée de m’attendre dissimulée dans un recoin sombre. Hélas nos retrouvailles furent de courte durée car déjà la horde de mécontents apparu au bout de la rue. Je pris la tête du commando en fuite et le dirigeai dans sa course folle. Nous prîmes successivement à droite, à gauche, encore à gauche, merde une impasse, demi-tour, et encore à gauche. Brian volait en rase mottes et moi je courais comme un dératé sur la chaussée, la cohorte de poursuivants gagnait du terrain et nos forces s’amenuisaient. Au tournant d’une ruelle, une issue se présenta, enfin plutôt un moyen d’échapper à ces groupies en furies. Une femme s’apprêtait à entrer chez elle, la porte ouverte, le sabot sur le seuil. Je forçai le passage en empoignant la pégase, et l’emmenai avec moi taper contre le buffet, Brian suivit en claquant la porte et atterrit sur le sofa dont les ressorts la firent valdinguer contre la table basse. La jeune femme se débattait, mais sa fuite pourrait alerter nos poursuivant, alors je lui collai ma patte contre sa bouche en essayant de ne pas l’étouffer.
La pièce s’emplit alors d’un pesant silence rythmé par le balancier de l’horloge comtoise, Brian était aussi inquiète que moi, elle regardait tout autour d’elle par de vifs mouvements de tête, cherchait-elle une meilleure cachette ? Pour ma part, je fixais la porte d’entrée avec appréhension, les cris au dehors grandissaient et la cohorte colérique s’approchait ; j’espérai de tout cœur qu’elle ne fouille pas les maisons. À la fenêtre, on pouvait voir les bâtons et les piques danser, la rage des commerçants traversait les murs, le défilé de mécontents marchait d’un pas sûr, leurs sabots frappaient les pavés à pouvoir en briser les pierres. Mon cœur se faisait plus présent et la sueur coulait à flots, Brian s’était recroquevillée entre ses pattes, sa frimousse cachée sous sa capuche. L’intensité du brouhaha extérieur atteint alors son paroxysme, mais fut de courte durée, la manifestation passa et se dissipa. Je lâchai un soupir de soulagement.
La jeune femme profita de mon inattention pour me mordre la patte et s’extirpa de mon étreinte, elle me claqua son fer dans le museau et se précipita derrière la table, saisissant par la même occasion, un couteau de cuisine. Brian se blottit dans mes pattes, manquant de me faire tomber.
« Que venez-vous faire ici ? » Hurla la pégase tout aussi apeurée qu’en colère, son couteau pointé dans notre direction.
Dans le chaos de la pièce, entre une jeune femme se demandait ce que faisaient ces deux inconnus dans son salon et une petite batpony qui se cachait entre les pattes d’un homme n’étant même pas son père, je ne savais plus où vraiment me mettre. La pégase à la robe champagne et à la crinière de feu, était vêtu d’une robe bleue et d’un chapeau à bord long en feutre brun. Elle avait encore sur elle ses sacoches lourdement chargées dont elle n’avait pu se défaire. Sa stature sur la défensive et ses lèvres tremblante trahissaient son manque de confiance en elle, le couteau suivait les spasmes de sa patte. Je pense qu’elle ne tentera pas d’action insensée contre nous, profitons pour chercher un moyen pour sortir de la ville. Je brandis mon épée dans sa direction mais sans volonté offensive, simplement pour menacer la dame, rien d’autre. J’avais une idée en tête, mais il me fallait sa coopération.
« Déshabillez-vous. » Ordonnai-je à la pégase.
« Mais ?! Vous n’allez tout de même pas ?! Et devant la petite en plus ?! » S’indigna la jeune femme horrifiée.
« Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Je voudrais juste vous emprunter votre robe et ainsi que votre chapeau. » Expliquai-je.
« Je devrais avoir quelque chose qui pourrait vous aller. » Ajouta-t-elle hésitante. « Suivez-moi. »
Le calme revenu, Brian et moi sortîmes de la maison de notre hôte d’infortune en ayant pris soin bien sûr, de neutraliser la pégase. Elle devrait se réveillé d’ici quelques heures avec une grosse migraine, normalement… Nous suivîmes les indications d’un passant un peu surpris par notre apparence mais qui au final se montra diligent et nous indiqua le chemin à suivre. La réaction du poney était en soi, tout à fait compréhensible : j’étais habillé d’une robe bleue azur avec des dentelles au niveau de la poitrine et sur ma tête, un chapeau de paille à bord long orné de fleurs d’été ; Brian avait quant à elle, mit sa capuche. Nous finîmes par sortir de la ville et longeâmes les contreforts abruptes de la montagne Darkenridge. Brian ressorti soudainement de ses poches la boîte qui nous avait dans la mouise, la frimousse fière, elle avait réussi à conserver l’objet du délit. Nous ouvrîmes alors la boîte, le cœur plein d’espoir, et les mirettes avides de richesses. Mais elle était vide ou plutôt, elle contenait un petit papier indiquant l’adresse du fabriquent, rien d’autre. Nous nous regardâmes et par un accord silencieux, nous mîmes le feu à l’objet insolent. Non mais.
Les collines se ressemblaient toutes, nous marchions depuis une bonne heure, et je n’avais remarqué aucune différence dans le paysage. Brian s’entrainait à faire de la voltige au-dessus de ma tête, elle s’était bien écrasée deux-trois fois, mais sans atténuer à sa volonté. Au loin, nous pouvions apercevoir une large étendue noirâtre, et en nous rapprochant de celle-ci, nous remarquions que l’herbe était différentes que celle dans laquelle nous marchions, elle était brûlée. La tâche noire était en fait un immense champ réduit à l’état de cendre. Le doute n’était pas vraiment permis, il s’agissait bien de l’œuvre d’un dragon, il fallait que nous nous écartions de cet endroit au plus vite. C’est alors qu’un effroyable rugissement à en faire trembler la montagne. Brian se posa précipitamment à mes côtés.
« C’est quoi ça Karl ? » Demanda-t-elle, la voix remplit d’inquiétude.
« Ça, c’est un dragon Brian. Et pas content en plus, il faut que partions vite d’ici avant qu’il ne rapplique. » Répondis-je sur le même ton.
« UN DRAGON !! » S’écria la pouliche. « J’VEUX L’VOIR !! » Et elle s’élança à tire d’ailes vers l’origine du cri.
« Non putain Brian MERDE ! » Pestai-je à voix haute, mais trop tard pour que l’effrontée entende.
Je me mis à la poursuite de la pégase un peu trop curieuse. Un dragon ne se combat pas à la légère, alors pour une Batpony en pleine croissance, je ne vous raconte pas. Mes sabots foulaient la cendre, laissant une trainée grise sur mes pas ; la petite volait droit en direction d’une grotte qui venait à l’instant de s’illuminer. Je rejoignis Brian qui finalement, s’était posée, mais la bouche bée. Devant nous se dressait un dragon en chaires et en écailles, il devait bien faire deux fois ma taille, et il avait l’air en rogne. Ses petits yeux améthyste étaient remplis de rage et il se tortillait comme si il voulait se défaire de quelque chose.
La bestiole sortit de la grotte et nous vîmes avec stupéfaction, une Saddle Arabian faire du rodéo sur son dos tout en agitant sa casquette tartan rouge. La déjantée glissa adroitement le long du lézard ailé et vint se planter en face de nous, les yeux pleins d’étoiles et le sourire jusqu’aux oreilles.
« Yo !! » S’exclama-t-elle « Vous êtes bizarre vous ! » Forcément je suis en robe, et je n'ai pas le temps de la retire, pensai-je. « Ça vous dit de m’aider, j’essaye de faire que cette grosse bêbête devienne ma monture. » Proposa la déjantée.
Je la dévisageai à la suite de l’explication de son plan foireux, je doute que le dragon coopère, déjà qu’il a l’air bien en colère. J’avalai ma salive et fis un pas en arrière ; trop tard. La bestiole m’avait vu et me fixait, ça sentait le roussi cette affaire. De plus, fuir me rendrait plus vulnérable face à ses flammes.
C’est alors qu’une autre personne fit son apparition, je me retournai vivement et regardai avec appréhension, ce nouvel inconnu qui d'ailleurs, me semble familier, mais où ai-je pus donc le rencontrer ?
Invité
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Dim 7 Juin - 15:48
Bon, et bien voilà voilà. C’était fait. Mon entrevue royale avec son éminence et seigneurie Sombra s’était close. Je pense que nous étions parvenus à nous accorder sur un terrain d’entente qui serait en mesure de satisfaire dans sa globalité l’ensemble de nos deux grandes et puissantes nations. Ou du moins était-ce important que lui tout comme moi soyons persuadé de cette équité qui semblait nous lier.
Toute cette journée se passait pour le mieux. Du moins l’ai-je cru un moment donné. Dans ce monde coloré et étrange il est important, indéniable de savoir une chose primordiale. Les choses évoluent et évoluent très vite même. Pour me remettre cette notion en tête je n’avais qu’à me rappeler de cette magnifique journée passée jadis.
Un dragon.
Fin.
Quoi que non, peut-être pas si rapidement que cela après tout. En finir de cette manière remettrait en question toute ma personne. Est-ce seulement dans mon tempérament de bâcler les choses ainsi, d’étioler une histoire qui pourrait s’avérer farfelue et intéressante. Que nenni. Mais le point le plus important d’une histoire est qu’il n’y a pas de bonne histoire sans un bon public.
Quittant le bureau de Sombra, je déambulais flottant au vent tel un fantôme qui errait sans but dans les grands couloirs de son palais désert. Me faisant tout petit, littéralement d’ailleurs, j’avançais en tout discrétion, cherchant de bonnes âmes prêtes à rendre un service à une humble personne telle que mon illustre être. Rasant les murs, munis de mon coupe-chou affuté j’éliminais ces poils disgracieux des murs. Ma petite activité étrange me mena directement dans une salle de réception occupée par quelques invités de marque de ce bon monarque Sombra je suppose.
- Ah ! Un public ! Enfin ! Bon, ne perdons pas de temps et installons nous confortablement pour cette douce soirée que vous attendez tous.
Le fait qu’il soit midi, le fait qu’ils ne s’attendaient pas du tout à me voir n’était pas un problème en soit. Je ne voyais aucun inconvénient à raconter une histoire à midi et moi non plus je ne les connaissais pas. Un public nouveau c’était toujours plus intéressant, d’autant plus que la dernière personne à qui j’ai conté l’une de mes aventures continue encore à se taper la tête contre les murs. Faudrait que je me renseigne d’ailleurs, cela doit bien faire quelques mois que je n’ai pas de nouvelles. En même temps, il faut que j’avoue une chose, rares sont mes visites dans les cachots de ma modeste demeure royale.
Agitant mes petites pattes, je manipulais la petite foule assemblée telle un spectacle de marionnette à l’aide de cette pilosité débroussaillée finement tricotés. Un peu ragoutant je dois avouer, mais on fait généralement avec les moyens du bord.
- Tout le monde est prêt ?
J’en voyais un au bout qui semblait vouloir dire quelque chose. Hop hop, petit polisson et voilà, bouche cousue. Oh ! J’espère pour lui qui n’est pas enrhumé. Ça serait dommage.
- Personne d’autre ? Bien, débutons.
Affublé tel un vieux fermier aux hardes délavées, protégée par un chapeau de paille mité, je soufflais dans ma pipe à bulles tout en me chancelant langoureusement sur ce bon vieux fauteuil à bascule.
- Il y a de cela … oulà … et même plus. En fait c’est pas ça le plus intéressant. Bref, c’était une journée tout aussi banale que les autres, l’une de ces journées où l’on s’ennuie et où l’on se demande quelle est sa place dans le monde. J’avais passé des années à méditer lorsque j’étais sous forme de statue et en quelque sorte, cette sérénité me manquait. Bon, d’accord, je voulais être seul et ne rien avoir à faire pour une fois. Et donc, quoi de mieux que de se balader dans les terres sombres ? Non pas pour le côté touristique, mais pour ses chaines de montagnes bien sûr. Quoi de mieux que le plus haut sommet de la plus haute montagne pour échafauder ses futurs plans chaotiques ? J’étais en route, sur le point d’arriver plus ou moins à destination lorsque je fus pris dans un tonnerre tonitruant. En soit, c’est pas bien méchant, mais un coup de tonnerre en plein soleil, sans nuage, sans pluie, sans rien, ça c’est bizarre. Bien sûr, je suis curieux de nature, alors je n’ai pas su résister à l’appel de cette étrangeté. A entendre le bruit assourdissant, il était facile de retrouver la provenance d’un tel son. Et là, oh mon dieu ! Que vois-je ? A votre avis ? - … - Pff, bande de rabat-joie, vous pourriez participer ! Donc, je disais, et là, patatras, une scène dantesque ! Deux petits poneys et un dragon. Comme je disais, la curiosité et moi, ça ne fait qu’un. Autant dire qu’il m’était impossible de ne pas participer à leur petite escapade. Mais je vous en dis pas plus, si nous regardions la suite ?
Me surpassant dans mes effets scénaristiques, l’ensemble de la pièce sembla changer, comme si tous les protagonistes flottaient dans le ciel, se promenant dans les cieux au-dessus de ma réminiscence de cette journée. La suite de l’histoire, chacun des pantins allaient pouvoir la vivre comme si ils y étaient.
***
- Oh ! Mais je vous connais tous les deux ! Nous nous sommes déjà croisés mes choupinets ! Madounette et Karlounet c’est ça ? Et lui ? Je le connais pas ! Dragounet ? Je vous dis tout de suite, je sais pas ce que vous faites là, mais si c’est pour un pique-nique je dis un gros OUI !
Il n’en fallait pas plus pour que nous quatre soyons installés par terre sur une nappe à carreaux rouges et blanc, une serviette du même motif autour du cou devant tout un assortiment de victuailles diverses et variés.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Lun 8 Juin - 22:22
___Un souffle de feu, et la magie musicale qu'elle avait utilisée précédemment, lui permit de faire une roulade de côté, alors qu'elle se retrouvait à une table de camping, sans bien s'en rendre compte. L'avantage lorsqu'on est folle c'est que l'on ne voit pas forcément le problème et le danger lorsqu'on l'a juste devant notre nez. Que ce soit un dragon furibond après qu'il ait été monté par une demoiselle n'ayant plus toute sa tête, un dirigeant de nation que l'on prend pour une abeille, ou un autre chaotique se receptionnant Mad de plein fouet. Non, malgré tout, malgré les dangers imminents qui s'apprêtent à lui sauter sur le coin du nez, Melloré ne s'en faisait pas le moins du monde.
___À vrai dire elle n'en avait même complètement rien à carrer, ou plutôt, c'est pas qu'elle s'en foutait royalement, comme d'une pomme au milieu d'un champs d’ananas, mais plutôt qu'elle ne réalisait pas et ne comprenait pas le problème, pour elle tout était normal et ce passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Qui était ce Draconequus ? Elle l'avait déjà vu quelque part. Et ce barbu aux goûts esthétiques ma foi, douteux, elle ne l'avait jamais vu, et encore moins entendu parler de lui, ou elle, les femmes à barbes ne sont pas une légende ! En tout cas elle faisait peur, et elle était pas belle. Bref à ce moment alors qu'elle venait de rentrer dans plein fouert dans Karl, la chose au sexe indéfini vétu d'une robe, elle restait, l'air béat et le regard vide, un sourire niais et lui donnant un air franchement débile, illuminant son museau elle resta ainsi un petit moment. Ne prenant pas vraiment en compte ce qui se passait autour d'elle. Après tout ce n'était qu'un dragon, un gros lézard qui crache du feu... Rien de bien grave, une petite tape sur le bout du museau et ca devrait le calmer, c'est comme ca qu'on fait avec les méchants chiens !
___À ce moment précis, si je devais vous résumer ce qui s'agite dans son cogito, on va dire... Pas grand-chose. Un blanc, ou plutôt un noir totale, vous savez ce genre de moment d'absence ou votre regard se trouble et vous êtes un peu absent, que votre cerveau vous envoie cordialement vous faire cuire un œuf et se barre en RTT. Et bien la voilà, le facies légèrement de côté, un bout de langue dépassant alors que ses yeux semblent regarder dans le vide. Présente sans l'être. On aurait pu la prendre pour une statue de cire, elle ne cillait pas, et seul le Zéphyr qui soufflait sur les Drackenridge Mountains agitaient sa crinière paisiblement nichée dans sa casquette rouge. Finalement, comme une étincelle, après quelques minutes, sans avoir écouté un mot de ce que l'étrange créature enrobée, ou en robe… Elle ne savait plus. Venait de lui raconter, son esprit semblait s'être reconnecter, comme lorsque l'on remet le courant dans une vieille maison. Comme l'illumination divine qu'on lui avait retiré. Elle semblait revenir d'entre les morts. Sur son visage se dessinant un grand sourire, suffisant de démence. Alors, personne ne pouvant savoir pourquoi, elle se mit à rire à gorge déployée.
___L'hystérie dura une bonne trentaine de seconde avant qu'elle revienne à elle, un simple sourire sur ses lèvres, ca y est, elle s'ouvrait de nouveau au monde. En fait elle venait simplement de se raconter une blague à elle même. Vous voulez la connaître ? Et bien à vrai dire elle s'imaginait entrer à un endroit tout en criant « COUCOU C'EST MOI !!! » alors qu'en fait... C'était pas elle. Hilarant n'est-ce pas ? Non ? Pathétique plutôt... Exaspérant même. En y repensant à deux fois... Il est vrai que Mad est un cas désespéré, mais on fait avec ce qu'on a, malheureusement. Reprenons donc notre récit là, ou nous l'avions laissé. Toujours devant l'étrange Draconequus et sur le PSI (Poney au sexe indéfini) qu'elle prenait pour une abeille, la gentille folle se sentit une âme d'exploratrice, qui étaient ces personnes ?
-Ouahhhh T'es trop bizarre toi ! Alors c'est ca une abeille ? Dit t'es fort ? Tu veux pas devenir ma monture ? Ah mais je t'es déjà croisé en fait ! T'es pas une abeille ! T'es le roi des abeilles ! Si je te fais un cadeau, t'acceptes hein dit ? Comme ca je suis sur que je peux devenir la reine des papillons. -puis d'un coup, telle une pile électrique elle se retourna vers Karl- Et toi Madame, t'es quoi ? Un ornithorynque .
___Alors que le dragon ignoré comme le dernier des gecko était en train de s'énerver, la demoiselle fit un salut enjoué du sabot à la jeune pouliche qui accompagnait le PSI.
-Et toi, t'es toute petite, qu'est ce que tu fais avec des gens aussi bizarre ? Moi j'aurai peur.
___Finalement tout son esprit de nouveau utilisable... Ou du moins une partie plus conséquente que la majorité du temps. La Saddle prit un air plus posé qu'à l'accoutumée. Plus posé sur Karl à dire vrai. Car la demoiselle venait de s'installer dans la position du penseur .
-Bon en tout cas, sauf si Mr le roi des abeilles, tu acceptes de devenir ma monture, je veux que ce soit le gentil dragounichou qui le devienne, alors vous avez pas intérêt à me le voler !
___Finalement elle se releva de Karl le libérant du poids conséquent qu'implique une Saddle Arabian. Quand tout à coup comme un éclair vint frapper son corps. Elle se raidit un instant , et sans savoir si quelqu'un avait quelque chose à lui dire ou non, elle éclata de rire, la démence était de retour et au triple galop. .
-Pouahahaha !!! Qu'est ce que vous avez l'air bête comme ca ? Faut vous voir ! C'est génial, en même temps faut pas être bien intelligent pour se venir voir un drafffffffffffffffffffffoooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!
___Alors qu'elle se foutait impunément de la gueule de Discord, Karl et Brian, le dragon, apparemment bien conscient de ce qui se passait était arrivé derrière Melloré, la surplombant d'une ou deux têtes, il lui asséna un coup de patte droit dans le flanc l'envoyant voler plus loin, ses griffes pénétrant la peau de la pouliche, son pelage se teintant de sang. Heureusement pour elle, la blessure n'était pas bien profonde, mais assez pour lui arracher un cri de douleur. Cependant la douleur ne la préoccupa pas bien longtemps, bien que présente, car elle fut vite attiré par quelque chose d'autre, une magnifique petite coccinelle venait de se poser sur le bout de son museau. Un sourire proche de celui d'un gamin heureux se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle tenta de l'attraper sans grande réussite.
___La coccinelle s'envola, et l'aliénée se mit à lui courir après, sautant sur des pans de falaises, s'éloignant de plus en plus du dragon. Elle était si sublime dans sa robe rouge à poids ou se reflétait les quelques rayons lumineux existant dans le coin. Cette bête était si gracieuse, si parfaite… Peut-être si jamais elle parvenait à l'attraper, ferait elle d'elle la reine des papillons. La chasse sauvage dura ainsi quelques secondes pendant lesquelles Mad ne fit plus attention à rien, une fois de plus lorsque finalement, un saut l'immobilisa, son flanc lui faisait trop mal et refusait de bouger, alors que du sang gicla un peu de la blessure.
___La demoiselle hurla, mais ne se débinant pas, alors que le dragon se rapprochait d'elle. Elle saisit le violon qu'elle portait dans l'étui sur son dos et joua une musique, entêtante, hypnotisant, mais aussi oppressante, la douleur s'évapora, et le sang commença presque immédiatement à coaguler sur sa côte. C'était un soin minime, il ne faudrait pas grand chose pour rouvrir la plaie, mais c'était déjà ca. La pouliche se redressa, tant bien que mal alors que le dragon lui s'approchait dangereusement. Pendant un instant elle resta là immobile. Mais que faisait-elle ?
___Il était trop tard pour bouger, et le visage de Mad cacher sous sa casquette et ombrée par sa crinière prenait les traits d'une folle. Mais cette fois ci, pas juste d'une folle, mais bien d'une réelle psychopathe, son sourire carnassier avait un quelque chose de dérangeant, et son regard, quelque chose d'à la fois hypnotisant et apeurant. Le dragon se rua sur sa proie pour lancer un jet de flamme, prestement et dans les derniers effets de la première musique qu'elle avait joué, augmentant son agilité, elle se jeta sur le coté, sacrifiant une mèche de sa si magnifique crinière mais surtout, faisant roussir un bout de sa casquette et de son écharpe. Deux choses auxquelles il ne fallait absolument pas toucher. Elles appartenaient à Nice Heart, à son Nice Heart. Le choc émotionnel amplifia encore plus son état. Elle était tanguante, comme ne tenant pas sur ses pattes, et riait, sans s'arrêter, un rire faible, presque un murmure lui soulevant légèrement le torse à chaque inspiration. Finalement elle porta son regard sur la chimère. Son regard était à la fois haineux et différent. Elle joua une autre musique de son violon. Dans le même style, l’enfonçant un peu plus dans la folie furieuse dans laquelle elle se trouvait. Tout autour d'elle semblait si sombre, le monde semblait s'engouffrer dans un bain de sang, des poneys sans visage la fixait. Des bras intangibles la tenait. Des oreilles sourdes l'écoutaient. Tout tournait dans une ronde funeste, tout était flou.
___Elle s’enfonçait , elle s’enfonçait encore un peu plus. Une marche, puis une seconde, la folie n'est qu'un grand escalier qu'on ne cesse de descendre. Le tourbillon incessant la portait pourtant paisiblement, elle n'en était pas la proie, bien au contraire, elle était le tourbillon, elle était avec lui, elle le suivait. Elle était la folie, la folie, si belle, si hypnotisante, elle la contemplait et l'embrassait comme une mère embrasserait son enfant. Alors que la musique la portait dans cet état second, le véritable effet et la véritable magie de ce dernier se déclara, un bruit strident fut arraché au violon, amplifiée par sa magie et par la barrette à cheveux qui lui servait de catalyseur. Tous les gens autours d'elles durent être déséquilibré, alliés comme ennemis. La demoiselle en profita pour se mettre à hurler de rire. Alliés et ennemis étaient un terme bien vague dans cet état. Du coin de l'oeil elle apercu les trois énergumènes qui lui servaient de coéquipier et tant bien que mal elle tenta d'articuler quelques choses d'invraissemblables à leur égard.
-Il ne faut pas pousser le cornichon avant le bocal, sinon on devient blanc ! FRANCHEMENT VOUS ETES IDIOTS OU QUOI ? Pourquoi vous avez poussez le cornichon il vous avait rien fait, bande d'imbécile heureux ! J'vous jure si j'étais une gerboutille, j'vous jure que j'vous aurais jurais quelque chose ! Maintenant faut arrêter de devenir blanc parce que ca fait vraiment champignon.
___Son rire reprit sonore. Le combat pouvait commencer, mais à quel prix ? Pour un début de combat l'état mentale de notre merveilleuse taré était déjà pittoresque. Que lui réservait la suite ? C'était une réponse à laquelle elle même ne savait pas répondre. La vérité cependant était que Mad n'appréciait guère les cornichons et qu'on avait oser en exposer un pot sur la table de pique nique.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Lun 15 Juin - 0:20
Un endroit manifestement bien beau pour un pique-nique, nan je déconne, c’est à côté d’une grotte dont le locataire est un dragon. Joie. Encore s’il était gentil, il aurait accompagné l’espèce de puzzle draconique. Mais non, enfin bref. Le festin qui était apparue à côté se révélait être bien plus soignée qu’il n’y paraissait, car notamment à la place d’un maudit banc il y avait des chaises rembourrées, une délicate intention de la part de Discord. Discord ? Comment se fait-il que je le connaisse ? Moi qui n’ai jamais approché du pouvoir. Étrange, étrange étrange étrange… Néanmoins un bien sympathique individu, d’autres m’auraient jeté dehors alors que celui-ci à l’air content de me voir. Quelqu’un de social pour un asocial, voilà qui est plaisant, prenons place.
À peine je posai mon séant sur une de ces chaises, que la saddle m’envoya le sien dans la figure. Le bois rompit et nous chutâmes les huit fers en l’air à nous deux. Je n’avais pas pris un si mauvais coup depuis bien longtemps et finis même sonné. Quelle idée de sonner avec son postérieur, même si l’efficacité est au rendez-vous ainsi que le plais… Non ! Madounette de son prénom je crois, ou bien Mad tout simplement, car le « ounette » est un peu ridicule et affectif pour être réel, ou bien ses parents étaient vraiment cons. Dire que j’en connaissais qui ont appelé leur fille clafouti, et pourquoi pas matafan pendant qu’on y est, ou bien tarte rose ou rayon du crépuscule. L’air commençait à se raréfier sous le postérieur de la demoiselle à la casquette tartan et je respirais de plus en plus difficilement, heureusement elle se dédaigna à lever ses fesses pour les reposer sur mon dos. J’étais devenu une sorte de coussin de chaires pour séant gris-bleu.
La belle déblatérait des propos aussi inutiles que complètement dénués de sens, affligeant à mes oreilles un charabia digne d’un brouhaha de manifestation contre l’augmentation du prix cupcakes. Au moins, elle avait l’air de s’éclater, une folle quoi. Est-ce que je pouvais lui en vouloir pour ça ? Oui parce qu’elle me foutait mal au crâne. Est-ce que cela servirais à quelque chose ? Je n’en sais rien puisque je ne suis pas devin. Rah putain je me fais peur, Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiii…. Reprends tes esprits Karl, tu n’es pas comme eux, tu n’es pas complètement timbré. Quelle mauvaise influence ils ont sur toi, tu te parles à toi-même désormais, t’as l’air beau tiens. Manquerais plus que tu sois en robe pour compléter le tableau. Mais je suis en robe connard ! Oh pardon je n’avais pas remarqué, je…nan tu….mais nous berdol… je m’emmêle. Nan tu t’en emmêles. Mais si je suis toi et que toi tu es moi, alors moi et toi c’est nous ? Mais non moi c’est moi et toi c’est toi ! Ça ferait un bon titre de chanson. Rah ne changes pas de sujet, et il est déjà pris c’lui là. Bravo ! Merci, j’ai l’habitude. Mais pour en revenir à notre problème, si nous disons nous, ça va nous sembler bizarre. On peut toujours essayer.
La saddle Arabian posa une question à notre petite batpony d’amour, Brian. Mais celle plutôt déconcertée par le chaos actuel, préféra ne rien répondre. À vrai dire, la peur se lisait sur son visage, et elle semblait vouloir se cacher au fond d’un trou plutôt que d’affronter la bestiole. Elle regardait de droite à gauche si une quelconque cachette se découvrait à ses yeux, mais rien. Elle retrouva le sourire à la vue du dragon Frankenstein et alla s’assoir à sa gauche. Brave petite. Eh Karl ? Quoi ? Il y a la folle qui parle de roi des abeilles, qu’est-ce qu’on fait ? Heeuuuu on attend ? Ok. Nous contemplions d’en bas, la tête de la dégénérée qui semblait être prise de…de…Enfin bon ! Comme si on ne l’avait pas assez répété, qu’est-ce que t’en penses ? Eh bien heu… PARFAITEMENT ! Allez, faut la virer de la parce qu’elle est lourde.
Nous n’eûmes rien à faire, car la jument se leva de son plein gré, libérant mon dos de son poids qu’elle avait de bien caché sous ses airs de fine créature. Nous nous relevâmes et… attends. Qu’est-ce qu’il y a ? On reste au « je » parce que ça va être le bordel sinon à nous comprendre. Effectivement oui, donc. Je me relevai en m’étirant la colonne vertébrale que l’autre nouille m’avait aplati. Mad se fichait ouvertement de notre figure à tous, elle riait aux éclats alors que derrière elle, le dragon semblait être agacé par tant de brouhaha. Sa démence prit une tournure assez intéressante dans la mesure où elle ne remarqua pas le drafon comme elle l’appelle, arriver dans son dos pour lui mettre une méchante torgnole et l’envoyer valdinguer quelques mètres plus loin. Un joli vol déplané pour une créature dépourvu d’ailes. Un horrible cri de douleur traversa l’éther, elle doit avoir mal. Tant pis, il est trop loin maintenant.
Je retournai à la table du draconequus où je pris place sur une chaise tenant encore debout. Je retirai cette fichue robe dans laquelle je n’étais guère à mon aise, de plus, le camouflage était désormais inutile dans ce coin perdu. Au tour de mon paquetage de rejoindre le sol, puis enfin prêt à savourer ce pique-nique improvisé, je saisis une tasse à peu près propre, et versait à l’intérieur le contenu d’une théière se trouvant en face de moi. Je pris aussi quelques biscuits présents à côté du bocal à cornichons. Brian semblait être calme pour une fois, la bestiole avait d lui retourner un peu les idées. Toujours est-il qu’il ne s’intéressait pas vraiment à nous et se concentrait sur la barde qui jouait alors une étrange mélodie à l’aide de son violon. Mais alors que son morceau s’achevait, le dragon répliqua en tentant d’affliger à la ponette une brûlure au vingt-huitième degré. La Saddle en ressortit indemne bien qu’un peu fumante sur les bords. Mais elle cisailla nos pauvres tympans d’une douce mais stridente fragrance sonore, comme si un chat aiguisait ses griffes contre les carreaux. La jeune saddle Beugla dans notre direction, interrompant son rire tonitruant.
« Il ne faut pas pousser le cornichon avant le bocal, sinon on devient blanc ! FRANCHEMENT VOUS ETES IDIOTS OU QUOI ? Pourquoi vous avez poussez le cornichon il vous avait rien fait, bande d'imbécile heureux ! J'vous jure si j'étais une gerboutille, j'vous jure que j'vous aurais jurais quelque chose ! Maintenant faut arrêter de devenir blanc parce que ça fait vraiment champignon. »
La voilà qui nous parlait désormais de cornichon et de champignon, non mais quel pays de dingues. Puis elle recommença à se foutre de notre gueule, et qu’est-ce une gerboutille ? Je reposai ma tasse dont j’avais terminé la boisson et m’essuyai la bouche à l’aide d’une serviette. Le bocal à cornichons était effectivement posé là en face de moi, les espèces de doigts verts pustuleux flottaient mollement dans le vinaigre. On pouvait apercevoir parmi ceux de taille standard, un qui était bien plus petit, sûrement issue d’une plante syndiquée. Mais sa présence nonchalante dans une foule calibrée faisait un peu tâche au tableau, une faute de goût esthétique, un détail déplaisant. Seul remède à cette incongruité, manger le cornichon. Je plongeai mon sabot dans le bocal et saisit l’anarchiste en question, mais la faute à celui qui a conçu le bocal, mon sabot resta coincé sous le regard déconcerté des deux autres individus de la tablée. Je demandai discrètement à la petite Brian de m’aider à le retirer, afin d’éviter de passer pour un con trop longtemps. La gamine se leva, renversant divers plat et faisant choir la motte de beurre. Elle tira de toutes ses forces dans un sens, moi dans l’autre, et au final nous pûmes me libérer dans l’emprise vinaigrée du bocal à cornichon. Son contenu ses déversa sur la couverture, imprégnant le tissu et disséminant les cornichons.
L’agitation plus loin commençait à me courir sur le haricot, mais en même temps j’avais faim. Mais rien qu’à la vue de Brian pataugeant entre les tranches de jambon et la salade, je commençai à me sentir fatigué et tendu. Mon paquetage toujours au pied de la chaise, je me penchai afin de récupérer mon épée, que malheureusement je ne trouvai pas ; bon sang où l’ai-je encore rangé ? Seule la hanse de ma poêle à frire me vint au sabot, bah qu’à cela ne tienne, je dégainai. Réajustant la ma cape, l’absence de tout autres pièces d’armure mis à part des guêtres, elle allait être ma seule protection. J’ordonnai à Brian de rester près du pique-nique et de nous en laisser pour après et j’esquissai un rapide signe de tête au draconequus. Poêle à la mâchoire que je serai de toutes mes dents, je raclai le sol poussiéreux de mon sabot, me préparant à l’assaut. Puis je m’élançai en avant vers la créature mesurant deux fois ma taille, beuglant comme un charretier.
« ENFOIRÉÉÉÉÉ !! T’ES EN TRAIN DE POURIR NOTRE PIQUE-NIQUE ! »
Chargeant la bête comme un dératé avec une poêle à frire, il était trop tard pour me demander si je n’avais pas fait une connerie.
Invité
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Lun 22 Juin - 23:06
Monocle lustré et brillant cerclé d’or et d’argent savamment posé sur l’œil – sur le plus petit au passage, sur le plus gros j’aurais l’air d’avoir une tomate mure dans l’orbite -, haut de forme vert à carreaux violets posé sur la tête, les cornes sortant de petits trous ajustés avec finesse, redingote rouge à pois jaune, en somme déguisé en tout et en rien j’étais assis par terre sur la nappe servant à la fois de table, de chaise et de tout le reste supportant le pique-nique joyeusement apparu sous ma houlette magique.
Petit doigt pointant en l’air, je dégustais un sublime thé au saucisson et à la citrouille agrémenté de douze sucres. Nectar des dieux, chaque gorgée me laissait éclater quelques frissons de plaisir. Ouvrant les yeux à nouveau, c’est dans une semi torpeur que j’admirais une coccinelle posée sur mon auriculaire dressé. En fond de ce ballet rouge à pois noir, je voyais de loin l’agitation qui commencer à grandir ici et là.
Mes amis n’étaient plus là. C’était triste. Tout était d’une immense tristesse. Seul, une larme se formait sur l’œil vide de monocle. Une énorme larme de la taille d’un melon qui tomba au sol dans un gros « ploc » imbibant la nappe dans laquelle je pataugeais désormais.
Alors que j’allais me morfondre dans ma solitude, quelque chose attira ma vive attention. Non, ce n’était pas le dragon. Cette bestiole-là n’était qu’un détail sans réelle importance pour l’heure. D’ailleurs, cette dernière avait une attitude belliqueuse, bien trop agressive pour que l’on puisse s’amuser tranquillement, bien trop tout ce qu’il ne fallait pas pour que je décide de la laisser agir à sa guise.
D’un claquement de serre, un bâton en sucre d’orge fit son apparition dans ma main. C’était MON bâton. Face à celui qui prétendait être un dragon je me plantais devant ses yeux.
- Coucou toi, tu … oula, t’as oublié quelque chose ce matin non ?
Sans un mot de plus « pouf » je me retrouvais réduit de volume à avoir la taille de mon chapeau. A noter d’ailleurs que ce dernier me tomba dessus et c’est avec une certaine difficulté que je m’extirpais de dessous en soulevant péniblement les bords
- Je crois que j’ai oublié ce petit détail. Mais peu importe. Passons.
Sans transitions, « pop » habituel, je me téléportais à côté de la grosse bestiole écailleuse. Muni d’une énorme brosse à dent et d’un pot de dentifrice je commençais à frotter jusqu’à ce qu’un grognement bourdonnant dans mes oreilles se fit entendre. Bien, soit, il n’aimait pas que je le fasse. Pas de soucis. D’un claquement de doigt la brosse se mit en branle d’elle-même, s’activant de son propre chef, moussant plus que de raison la gueule du saurien.
- Voilà qui est bien mieux n’est-ce … oula la ! Doucement !
Passablement énervé, la bave dentifrisqueste aux babines, le monstre me chargea sans la moindre once de délicatesse. Déguisé en matador aux couleurs dorées et paillettes rutilantes, je virevoltais au gré de la muleta que je faisais tournoyer autour de mon nouvel ami au son des clac-clac mandibulaires.
- Olé ! Ola ! Oula ! Hé ! … Oh ! Attends ! Je suis pas prêt …
Trop vite, trop vif, trop hargneux, trop de tout. Même plus le temps de m’amuser qu’il fallait devenir sérieux. Et tout le monde le sait, le sérieux, c’est ennuyeux. C’est pourquoi, « pouf » disparu costumes et tout, disparu le fatras et les décorations, bonjour Discord, bonjour bâton de Discord. Agitant le bout des doigts dans un rutilant coucou accompagné d’un sourire béant, le sucre d’orge géant – mon bâton pour rappel – frappant le sol libéra une nova de glace qui immobilisa l’affreux lézard. Il en faudrait surement plus pour l’arrêter mais j’avais espoir que ce petit tour, plus sérieux que mes passe-passe habituels sauraient se montrer efficaces.
Pris dans sa gangue gelée, je laissais sur place mon ami pour rejoindre une nouvelle activité. L’autre Madounette semblait s’amuser dans son coin et c’est tel un gros bourdon que j’approchais d’elle en vrombissant des ailes.
- Bzz bzz à toi petite ponette. Quelle jolie musique que tu as là. Tu veux danser avec moi ?
Poupée de chiffon en main, je me balançais en rythme au son de la musique qui défilait de plusieurs enceintes placées autour d’une piste de danse aux planches de bois usées par les pas apparue comme par enchantement.
- CA C’EST PAS MAL HEIN ? T’AIME BIEN ? … T’AS DIS QUELQUE CHOSE J’ENTENDS PAS … ATTENDS
- Et ça c’est bien mieux non ? La la la lalalala … La la la la la lalalalalal … Bon ok … Ah ! Je sais !
- Pouettt ! Pouet pouet pouueett ! C’est bien ça non ? Non ? Alors tu veux quoi ? Et où il est le Karlounet ? KARLOUNET VIENS DANSER !
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Jeu 2 Juil - 23:13
___Alors que depuis un instant déjà les gens semblait la snober comme si son intervention était des plus normales, se passant pots de cornichons et autres délices. L'un des trois compères, celui qui aux yeux de la folle était semblable à une abeille se décida à entrer en action, brossant les quenottes de la dangereuse bête qu'elle avait tenté d’apprivoiser avant de venir se planter devant elle. Tout sourire... qu'est-ce que c'était bizarre une abeille, avec cette touffe de poil qui sort du menton et ces yeux pas symétriques et avant c'était tout grand et maintenant c'est tout petit, puis en plus ca peut créer de la crème glacée.... DE LA CREME GLACEE! Quelle magnificence. L'énervement lié à Mad s'évapora presque aussi vite prête à boire les paroles de ce miracle vivant qui deviendrait peut-être un jour sa monture.
___Toutefois ses paroles furent aussi brèves qu’intrigantes et alors qu'un plancher de scène apparu sous les pieds de la demoiselle l'insecte diffusa une musique. La musique était violente avec un battement par minute assez élevé qui commençait à soulever le coeur de notre jeune folle, le son saturé commençait à faire battre le sang aux tempes de notre aliéné qui vit son petit monde s'écrouler autour d'elle. Que se passait-il? Tout était si... Sombre tout à coup... Comme un navire perdu dans la tempête elle fut engloutit, ballotée, fouettée et punie par les vents. Son esprit hurlait, se dédoublait et criait à sa soif de sang. Oui... Le sang... Ce liquide rougeâtre, elle le voulait, elle avait une envie morbide de voir du sang, de gouter au sang. Pourquoi tout à coup alors que tous ses muscles étaient tendus comme prêt au combat, quelle était cette folie qui l'envahissait. Elle la connaissait pourtant... C'était celle qui lui avait fait tuer ses parents. Cette folie sanguinaire dont elle ne contrôlait rien. Elle restait là alors, regardant, Discord férocement.
-C'est aussi nul qu'un poisson! Arrêtes de faire la libellule, sinon je vais t'écraser, tu commences à me pomper le ragondin!
___Mais alors que son esprit violent était à son comble il se passa quelque chose qui fit sortir cette débile profonde de ses gonds. Le dragon qui – il y a quelques secondes encore – était prit dans une montagne de crème glacée était en train de se servir de son jet de flamme pour se libérer. Toutefois la créature n'était pas assez prudente, et dans son souffle, elle faisait chauffer l'air qui était dans le dos de Melloré lui portant trop chaud et commençant à l'agacer fortement. Se retournant vers l'imprudente bête, le diable semblait habiter dans ses yeux. Abandonnant là l'abeille qui dansait sur cette musique infernale, elle se rua sur le dragon qui avait encore une patte prise au piège, et alors qu'il s'apprêtait à prendre son souffle pour faire fondre les derniers résidus le tenant clouer au sol, il se reçu un uppercut droit dans le menton lui faisant refermer la gueule et émettre un piaillement strident:
-ESPECE DE SALOPRI! ON T'A JAMAIS APPRIS A PAS FAIRE LE CHAUFFAGE EN PLEIN MILIEU DU PYJAMA? CA DONNE CHAUD OKAY! ET MOI J'AIME PAS AVOIR CHAUD, JE PREFERE LES BANDES DESSINES!
___La furie était en train de dégainer son épée pour porter un coup supplémentaire à cette rustre créature lorsque finalement la musique s'arrêta se faisant se retourna, laissant le dragon légèrement sonné à son post. L'arme à la main elle s'apprêtait à venir trancher en deux l'objet qui avait oser arrêter la musique,
___Toutefois c'est lorsqu'elle leva le sabot, que la musique redémarra, étrange s'il en était, elle était entraînante bizarre, toute ses envies de meurtres s'estompèrent et ce genre de musique qu'elle n'avait jamais entendu lui donna l'envie de jouer en même temps. Saisissant une nouvelle fois son violon, elle se mit à jouer. Toutefois, tel un lutin des contes et légendes elle se sentait d'humeur blagueuse et tout en jouant, elle imprégna son morceau d'une magie, une magie spéciale dans la mesure ou tous ceux qui l'écoutaient se sentait obliger de danser comme celle qui formulait le sort. C'est alors que le dragon enfin libéré, qui commençait à faire route fut stoppé dans sa course, tout comme normalement la chose prénommée Karl s'il ne possédait pas de boules quies . C'est alors que Mad commença à danser, mettant un sabot devant, puis un sabot derrière, pas lent, pas lent puis pas vite. Elle se mit accroupi puis délia une jambe avant de la replier et de faire suivre le procédé sur l'autre jambe et ainsi de suite pendant plusieurs passes à une vitesse assez hallucinante à cause de l'enchantement qu'elle s'était lancée précédemment. Elle rigolait, d'humeur joyeuse, comme une enfant.
-AHAH! Alors on s'amuse pas comme des guitares?
___Continuant sa danse elle sauta et fit un salto arrière profitant de l'enchantement d’agilité qu'elle avait eu précédemment. Elle ne s'inquiétait pas vraiment pour les autres a vrai dire, car ils étaient obliger de faire les mêmes gestes. Toutefois, sans enchantement de rapidité les passes de jambes devaient causer des crampes assez exceptionnelles, même le dragon- et encore- censé être rapide, semblait s’essouffler. La folle danseuse continua ainsi pendant tout le temps que durait la musique finissant sur un grand écart parfait grâce à son agilité, toutefois lorsqu'on est de sexe masculin, ou un dragon et qu'on y est pas préparé, un grand écart aussi brutal peut faire mal. Lorsque la musique s'arrêta, la déception pu se lire sur le visage de Mad. Qui comme une enfant se mit à bouder. Elle en voulait une autre! Elle voulait encore danser! Se mettant à chouiner sur Discord elle hurla
-J'EN VEUX UNE AUTRE!
___Les larmes aux yeux et la morve au nez, elle voulait sincèrement encore pouvoir danser et s'amuser.
___Effectivement, la nouvelle musique ne mit pas beaucoup de temps avant de se lancer, mais elle n'était pas ce que la jeune folle espérait. Plutôt calme et poser, elle commença à la calma, l'air dément sur son museau s’effaça peu à peu alors que son visage semblait gagner en beauté et en raffinement tout comme sa posture semblait gagner en glace. Son regard se fit plus sérieux, mais aussi plus triste, comme si ces deux émeraudes avaient pu contempler tous les malheurs de l'univers. Profitant du calme avant la tempête, elle se sentait revenir, mais pas pour longtemps, elle devait l'arrêter et vite, il devait arrêter. Quel fou, que pensait-il qu'il était en train de faire avec toutes ces musiques s’enchaînant les unes à la suite des autres? Elle sentait que quelque chose n'allait pas, elle devait tirer la sonnette d'alarme au plus vite.
___Cependant son esprit n'était pas encore tout à fait recouvert, elle était à demi consciente que son "intelligence" que la "vraie elle " était en train d'émerger du brouillard de folie qui inondait son esprit. Elle était en train de renaître, cette boule qui serrer son abdomen constamment semblait s'évanouir et tous les liens qui la retenaient, prisonnière et inconfortable dans son corps, sautaient un à un. Toutefois intérieurement, bien que libre, elle sentait un quelque chose qui bouillonnait qui hurlait, comme un nouveau monstre naissant, un de ses propres monstres, dont elle n'avait pas eu l'honneur de faire la connaissance.
-S'il vous plait! Par pitié, arrêtez!!!
___Elle fondait en larme en comprenant ce qui arrivait alors qu'un tourbillon d'émotion la transportait. Que se passerait-il si toutes les émotions se mixaient ensemble, une chose incontrôlable et incompréhensible. Pourquoi avait-il fait ca? Les larmes se muèrent en un rire toujours étouffé par les sanglots:
-Arrêtez! AHAHAHAHAHA
___Le rire le plus fou que vous n'ayez jamais entendu s'échappa de la gorge de la demoiselle, que se passait il, comment devait-elle agir, elle était impuissante, alors que toutes ses choses, la submergeait, elle se noyait dans des sables qui ne cessaient d'affluer, elle se noyait et se perdait dans le méandre de ses émotions et du rire, qui distordait son si beau visage en une chose incompréhensible et appeurante. Finalement, elle s'arrêta de rire, sa crinière toute ébouriffée et les yeux, malades, un sourire en coin, elle marcha jusqu'à Karl, puis le regarda, droit dans les yeux, comme si elle sondait son ame, puis lui sourit d'une risette franche et amicale, puis levant ses yeux vers le ciel tout comme son sabot, elle baissa la tête et la patte tout en sifflant, comme pour imiter le bruit d'un projectile larguer du ciel. C'est finalement lorsque son regard rencontra à nouveau celui de cette chose qui ne portait plus de robe qu'elle imita un bruit de pet et lui retourna un revers de manche assez monumentale tout en faisant un bon en arrière dégainant son arbalète à répétition et tirant quatre carreaux sur son compagnon de jeu.
-Ca te dit qu'on joue ensemble? J'en ai marre de danser, c'est ennuyeuuuuuuuuuxxxx.
___Dit-elle sans se soucier de si ses carreaux avaient ou n'avaient pas touchés sa cible, tout en appuyant une de ses joues sur son sabot d'une mine boudeuse.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Ven 17 Juil - 16:22
Poêle au clair dans l’aveuglement de la colère, je chargeais. Faisant fi des grognements de l’ignoble bestiole et de l’imperturbable sangsue mal fagotée, ainsi que du serpent puzzle qui trouvait alors amusant de nettoyer le dentier naturel de son confrère de race, du moins sur les tables d’évolution. La bête devait avoir bien du mal à supporter le doux parfum mentholé de pâte à dents toute droit sortie de nulle part, sa rage se transformait en symptômes visibles de la maladie. Ou bien souhaitait-il ne pas avoir la bouche propre car il comptait encore mangée et que cela ne servait à rien de se brosser les dents avant le repas. Le repas parlons-en, cette bête devait sûrement boulotter de la viande fraîche, ou bien cuite selon les goûts, même si avec elle la cuisson doit être le plus souvent carbonisée. C’est mauvais la digestion en plus, baah ! Tant que ce n’est pas moi qui passerais à la casserole, cela me va.
À fond la bise face à ce gros lézard, un autre danger pointa le bout de son nez. Le sol se mit à trembler et comme par magie, apparut un plancher de bonne facture et extrêmement bien cirer, même trop. Car sous ma sabots lancés le sol se mit à se dérober, je glissai comme un athlète lors d’épreuves hivernale, plus spécialement sur une patinoire. Quelle plaie de devoir charger sur un sol aussi bien entretenu, et surtout en musique. Comment ? On passe de la musique ? Mais cette histoire devient de plus en plus n’importe quoi, je ne m’y retrouve plus. D’abord un pique-nique, puis une connerie de dragon de mes fesses, et enfin une piste de danse, mais j’en ai plein le cul moi ! J’en perds mes pensées et mes mots, et les deux gros lourdeaux qui s’amusent l’un avec sa magie et l’autre avec euuh… son néant cérébral voilà ! C’est encore moi qui vais me taper tout le boulot je sens et puis qu’est-ce que ? De la crème glacée, c’est le pompon.
« KARLOUNET VIENS DANSER ! » Hurla la chose rafistolée.
Discord se déhanchait comme un diable sur les rythmes soutenus que ses enceintes crachaient à tout va, bassin en avant et épaules en arrière, voilà qu’il nous faisait une danse improvisée. Mais il voulait que je vienne avec lui, pourquoi ? Ne pouvait-il pas s’amuser seul comme un grand avec sa poupée chiffon et son esprit atypique ? Et puis d’une chose, je ne sais pas danser. C’est un fait et c’est indéniable, j’ai comme un balai en guise de colonne vertébrale et je suis aussi souple qu’une brique. Si c’est pour prendre rendez-vous chez un rebouteux, il en est hors de question mon grand, je stoppai pour lui faire part de mon avis.
« GARES TOI AILLEURS LE TEMPS D’UNE CLAQUE MÉTALLIQUE SUR CETTE ESPÈCE DE LÉZARD. DE PLUS J’AIME BIEN LA MUSIQUE, MAIS LÀ CE N’EST PAS UN MOMENT TRÈS OPPORTUN POUR UNE PETITE JIG, VOIS-TU ? » Hurlai-je dans le désordre à cet énergumène que j’osai tutoyer. Si lui le faisait, alors pourquoi ne le ferais-je pas ?
La musique changea soudainement pour être remplacé par un air de violon. Cette mélodie endiablée, dotée d’un rythme prenant, hypnotisant. Je me retournai vivement, la barde dégénérée s’était mise à l’archet, faisant grincer les crins de son instrument. Le démon de musique s’agitait, se déhanchait ; les notes pénétraient dans ma tête et la mélopée s’emparait de mon être, j’avais un mauvais pressentiment. Plus le morceau avançait, plus je sentais partir mon corps pour n’être plus qu’une conscience dans un pantin. C’est alors que la diablesse se mit à danser, et mon corps entier à l’imiter. Il reproduisait chaque pas, chaque mouvement, chaque geste en fonction de ses capacités, que Mad Mélorée faisait. Le rythme s’accélérait et la danse de la barde se complexifiait ; fini les pas simples, je finissais accroupi, debout, de travers. Ma maîtresse quant à elle s’amusait, elle était même hilare et nous comparait à des guitares« Comment ça, nous ? » Me demandai-je.
Je portai mon regard sur le côté, m’apercevant que le dragon contre lequel nous nous battions, dansait tel un artiste d’opérette débutant, pauvre bestiole. Était-ce de la détresse ou de l’énervement dans son regard ? Car pour lui aussi la chorégraphie était difficile à reproduire d’ailleurs, mes muscles le ressentaient. Le saddle entama un salto, mon corps se plia et se dressa pendant que mes pattes arrière glissaient. J’atterris sur les fesses ne parvenant pas à faire un tour complet, mais pas de répit pour les braves car déjà mon corps se releva pour une nouvelle figure. Faisant fi de nos enveloppes charnelles, la danseuse chapeautée écarta soudainement les pattes. Les miennes firent de même, mais ma raideur et mon manque de souplesse ne laissèrent à mes membres qu’un écartement faible me déséquilibrant. Et tel un domino, je basculai en avant contre le sol.
Je me relevai, les muscles endoloris par la démence de la chorégraphie et la tête recouverte de poussière. Mon compagnon d’infortune bien qu’il ait l’air agile, n’était dans une meilleure posture, lui aussi avait raté son salto arrière. Le voilà qui était sur le dos à remuer dans tous les sens pour se remettre droit, l’occasion rêvée. Ma fidèle poêle ne devait pas être loin, je la récupérai et sautai sur le ventre du lézard, l’ustensile entre mes deux pattes avant. Mais avant que j’abatte mon armes sur son visage, l’animal me balaya d’un revers de patte et me laissant une estafilade le long de la joue. Tant pis, je me remis sur pattes et chargeai la brute alors sur le flanc prête à se redresser. Et Schponk, une baffe métallique contre sa joue, la vache ! C’est qu’il est solide le bousin. Il se secoue la tête, parfait, prends toi ça dans la gueule, tiens ! Hahaaa, fait moins le malin ducon ? T’aimes ça te prendre des coups de poêle ? Et… non referme ton clapet tout de suite aaaaaaah aaaaaaaah aaaaaah chaud devant ! Je me précipitai au sol, évitant ainsi les flammes ardentes du dragon. Relevant la tête, je vis la bestiole s’approcher nonchalamment les babines encore fumantes, il avait l’air vraiment en rogne. Mes coups ont dû juste l’énerver un peu plus, en même temps attaquer un dragon avec un poêle à frire. En plus, il me l’avait esquinté ce sagouin, le manche est tordu et le fond avait désormais une grosse boussignole en plein centre.
La bête se rapprochait encore et je n’avais pas assez de marge pour tenter quelque chose d’autre, je pris mon courage à deux pattes et fuyait la bestiole ; la musique avait d’ailleurs recommencé à jouer. Une course plutôt courte car une fois la bête contournée et ses oreilles harcelées par les notes, je retrouvai la paix, du moins pour quelques instants. Car la folledingue toujours hilare et braillarde, se rapprochait les yeux humides et la morve au nez, dégueulasse. Elle semblait sortir d’une crise d’hilarité aigue, reprenant petit à petit le contrôle de soi. La démente au sourire malade et aux yeux pétillants fixa mon être avec attention. Une idée devait lui trotter derrière la tête, ou bien était-ce l’écho de son rire, en tout cas je me trouvais entre une folle et un dragon.
« Qu’est-ce que tu veux encore ? Retournes jouer ailleurs la dégénérée ! » Lui lançai-je sans la moindre certitude qu’elle ait compris mes propos.
À vrai dire, elle me faisait bien un peur. Psychopathe ou sociopathe, il valait mieux ne pas rester entre ses pattes. Membre qui d’ailleurs semblaient se mouvoir sans qu’elle n’est un réel contrôle dessus et qui devaient s’agiter au gré de ses lubies. En un claquement de doigts, Mad se mit alors à produire une piètre imitation de projectile lancé, le tout avec une allure d’épouvantail. Quoi qu’elle serait capable de faire peur aux légumes du potager. Note à moi-même, me tenir au plus loin de cette tarée.
« C’est bon ? T’as fini ton numéro ? Où tu veux encore jouer ? » La sermonnai-je, un dragon ne vous attend rarement.
Cette fois mes dires semblaient être rentrés à l’intérieur de sa caboche. Elle retrouva soudainement son immobilité souriante, mais ce n’était qu’une seconde de répit. La furie soupira et bondit en arrière tout en dégainant une arbalète sont je ne connaissais le modèle. Cela se passa très rapidement : à la vue de l’engin, je fis un bond de côté. La folle m’ayant mis en joug, tira tout son chargeur dans ma direction, carreau après carreau. Si le premier me manqua de loin, le dernier mieux visé me siffla dans une oreille et m’arracha quelques mèches de ma crinière.
« Ça te dit qu'on joue ensemble? J'en ai marre de danser, c'est ennuyeuuuuuuuuuxxxx. » Déclara-t-elle enjouée.
« MAIS ÇA VA PAS ?!! » Hurlai-je désespérément.
Car le son de ma voix fut couvert par un effrayant rugissement venant de derrière. Fallait-il se retourner pour vérifier que le dragon ne me charge pas au risque de recevoir un carreau dans la nuque, ou bien engager la duel avec la folle qui m’a l’air bien agile et par mégarde me faire souffler par une des patte de l’autre bestiole ? Cela devenait vraiment n’importe quoi cette aventure.
Ma poêle entre les dents, je chargeai la saddle qui m’esquiva comme un cabri en sautant sur le côté. Ma seconde tentative n’eut pas plus de succès. Son agilité la protégeait de mes attaques trop lentes et trop prévisibles, elle riait en évitant ma poêle ; pour sûr, elle s’amusait. La danse fut courte car le dragon ramena ses miches derechef pour croquer l’échine du premier imprudent. Je laissai l’insolente de côté pour échapper à la bête, me portant hors de portée de ses griffes en la contournant par une parabole. Un détail cependant me rappela près d’elle. De ses cuisses et de son arrière train dépassait quelque chose qui n’avait rien à voir avec sa constitution physique d’origine. Alors qu’il s’occupait de la jolie dégénérée, je m’approchai en douce de son dos et réalisai que ses rugissements étaient dus à deux carreaux à peine plantés dans sa peau d’écailles minérale. Leur pointe de n’était que peu enfoncée dans l’épaisse armure de l’animal, peut-être qu’un peu d’aide venant de l’extérieur ne leur ferait pas de mal. Ma poêle en guise de marteau et les deux carreaux dans le rôle de pieu, d’un puissant coup chacun je les enfonçai sous l’épaisse armure du dragon. La douleur lui arracha un nouveau rugissement plus terrible que le précédent, instinctivement il balaya derrière lui à l’aide de sa queue l’indésirables intrus que j’étais. Le lézard ne me laissa pas une seconde pour m’écarter, son appendice me frappa et m’envoya valdinguer plus loin.
J’atterris en fracas dans contre la pierre, l’inertie me fit racler la poussière. Et ma poêle ? Où est-ce qu’elle est ? Ce corniaud m’a fait lâcher ma poêle. Salaud ! Ah puis il m’a fait mal ce con gnnnn. Je me relevai en maugréant des propos censurés. Mes côtes me faisait souffrir et je sentais du sang couler le long de mon ventre, mais le dragon revenait, il n’avait pas fini de préparer son méchoui. Je fuis clopin clopant en direction de notre pique-nique, me battre avec une poêle était une idée tout à fait stupide. Il me faut retrouver mon épée enfin, s'il me laisse le temps de la chercher.
Invité
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mer 5 Aoû - 19:56
Je ne sais pas pourquoi mais j’avais l’étrange impression que cela faisait une éternité que j’étais là. Quelle curieuse sensation, comme si j’avais passé une éternité là à ne rien faire, à attendre que le temps défile, que le temps et que quelque chose se passe, que quelque chose évolue dans cette attente interminable et inexpliquée. Qui sait ce qui a pu m’arriver. Avais-je l’air apathique, avais-je l’air absent ? Oups ! Je ne sais pas. Un vide qui dans ma tête sembla durer des jours, des semaines. Un trou noir et bien sûr, aucune idée sur la manière de le combler. Mais au final en soit un trou noir n’est pas en mesure d’être combler, c’est une force implacable qui absorbe tout autour de lui.
Voilà, c’est cela. Je suis une force implacable qui absorbe tout – surtout la folie et le chaos – tout autour de moi. Je me sens tellement puissant désormais. Au final, tout cela n’était qu’une petite faiblesse passagère, un esprit partit en vacance et qui revient plus fort. Un léger moment de détente ayant pour but de se retrouver plus fort, prêt à tout et à tout relancer pour le meilleur et surtout pour le pire.
Quoi qu’il en soit j’étais à nouveau disponible, à nouveau moi-même, prêt à reprendre le fil de ma … de ma quoi d’ailleurs ? J’étais comme là à regarder deux étranges énergumènes de ma propre nation en train de chahuter avec un dragon. C’est cela. Je regardais.
Loin de moi l’idée de vouloir gâcher la fête mais il faut avouer qu’il y avait là matière à s’amuser. Une furie dansante, une gigue endiablée, voilà qui animait cette petite Madounette. A chaque rythme sa nouvelle chorégraphie haute en couleur et pleine d’entrain.
Accompagné de ma poupée de chiffon j’entrais moi aussi dans la danse. Mais quelle tristesse une opérette seul dans son coin. Madounette et son grain de folie, Karlounet et son lardon. Et voilà … à moi le dragon.
Je le savais. Cette nova gelée ne durerait qu’un temps. Dangereux que le saurien maître de ses moyens. D’un toucher glacial d’une de mes petites pattes, le monstre écailleux tout de froid transi devenait. Telle une immense poupée il n’était qu’un petit pion incapable de tenter quoi que ce soit d’autre que de greloter. « Clap » d’ouverture. Petite perruque blonde et magnifique robe bleu sur sa peau cuireuse et hop, une nouvelle aventure ondulante. Oh et j’oubliais. Le dragon grelotte. Grelotte et grelots sur le dos. Quelle douce mélopée métallique au son aigu des clochettes s’amourachant les unes aux autres à chaque tremblement de la bête engourdie.
Le transi n’est pas infini et les crocs finiront par mordre à nouveau malgré la toute nouvelle amitié naissante entre la bête et moi. Grimé en Gretel avec ses couette je suis son Hansel qui d’un tournicoti tournicota d’un bâton de sucre d’orge fait tomber sur le malheureux une immense boule de crème glacée saveur pain d’épice. Nul doute qu’à ma moitié dansante il faudra quelques temps pour se sortir de cette prison comestible.
Mais toutes les choses ont une fin et l’air dans l’air lui aussi s’estompait au fil du temps. D’une piste de danse était devenu un ring où s’affrontait le Chaos contre le Chaos. Certes le Chaos ne peut engendrer le Chaos mais les choses doivent être bien faites. Une certaine rigueur se doit d’être de mise. Il était temps de finir le défi gelé de la tête au bout des écailles.
Rideau. Fini la musique, fini la scène, fini le ring, fini le fatras et les atours. Nu. Un décor nu. Enfin … pas tout à fait. Perché sur un rocher, chevauchant une peluche de tigre, mégaphone à la main j’haranguais la foule de deux personnes.
- Citoyens du Chaos ! L’heure est grave ! Voyez le monstre devant vos yeux encore emplis de cette douce mélopée qui se dégageait … bah de là où vous êtes en fait. Bref ! Il est l’heure de se lever, de se dresser contre le fléau qui fait front devant nous ! Laisserons-nous cette immonde créature dévorer à elle seule toute cette crème glacée au doux parfum de pain d’épice ? Non ! C’est impensable ! Madounette ! Karlounet ! Faites front et luttez pour que la Gloire du Chaos … non, trop dictatorial ça. Luttez pour le peuple chaotique … non plus. Un peu trop … communautarisme fermé ! Bah faites ce que vous voulez sinon … Mais une chose est certaine ! Faisons-le en musique ! La musique donne du baume au cœur. La musique égaye l’esprit et permet à chacun de se retrouver, de faire sortir son vrai soi. Ou ses vrais sois si c’est Madounette je pense. J’en suis pas vraiment certain. Maestro ? Mouzika ! Au fait, vous me parliez ? J'écoutais pas vraiment ... toute mes excuses.
Un chef d’orchestre minotaure dans son costume trois pièces noir et blanc avec un magnifique nœud papillon rose, de la taille d’un buisson, apparu à mes côtés. D’un geste vif sa baguette se mit à onduler ici et là, laissant échapper de nouvelles notes envoutantes destinées à prédisposée les troupes à … un vulgaire combat contre un gros lézard.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mar 25 Aoû - 3:25
___Au beau milieu des Drackenridge Mountains résonnait un rire, fou, tonitruant auquel répondait un écho et... et le hurlement de colère d'un dragon. Bien que ce rugissement soit assez puissant pour provoquer une petite chute de pierres plus loin, il ne s'agissait pas de la chose la plus importante actuellement. Pour le moment il n'y avait qu'une chose qui captivait totalement l'attention de Mad, et il ne s'agissait pas de l'odeur de roussis venant de sa queue enflammée par la précédente attaque du saurien, mais par cette guêpe qui virevoltait à travers le champ de bataille. COMMENT OSAIT-ELLE?
___Cette infâme créature, qui fait mal et n'est d'aucune utilité, comment osait-elle se montrer à elle alors que tout ce que la barde demandait était de jouer! Pourquoi personne ne voulait jamais jouer avec elle?! C'était un comble. Un tourbillon d'idée et d'image toutes plus loufoques les unes que les autres inondaient l'esprit en piteux état de cette chère chaotique. Le temps d'un battement de cils et voilà qu'une image tenace du dragon en porte jarretière en train de servir du thé à un Karl en string, le tout sur une musique chantée et dansée par un Sombra en tutu rose, comme dans toute bonne comédie musicale qui se respecte. L'image absurde au possible et persistante lui arracha d'abord un pouffement avant que la folle ne se jette au sol en le tapant de ses sabots avant en riant aux éclats. A cet instant, elle ne pouvait pas s'arrêter, puis l'image commença à s'effacer lentement, remplacé par celle d'une Saddle Arabian l'arrière-train en flammes ressemblant à une bougie, cette idée la fit repartir de plus belle jusqu’à ce qu'une odeur de roussi s'en vint emplir ses narines. Tournant la tête, la larme à l’œil et encore à moitié hilare, son rire perdit de sa fougue afin de se muer petit à petit en un cri de détresse, la belle venait de se rendre compte que cette image qui lui avait traversé l'esprit, n'était pas juste une image, mais la réalité.
___Posant son humble fondement sur le sol, elle se servit de ses pattes avant pour se traîner sur le sol sur une bonne dizaine de mettre en zigzagant, propageant cet étrange mélange de rire et de cri à travers toute la zone du combat. Finalement la chaleur qui menaçait son arrière-train apaisé et les quelques brûlures soignées par une petite musique, la démente resta immobile un instant le regard vide, et un sourire malsain aux lèvres. Posant son menton sur son sabot elle se laissa aller à une pensée, une infime pensée qui la prit par la main et l'emmena loin, très loin au pays de l'imaginaire et du questionnement, ce petit recoin de sa caboche ou les fenêtres sont des tasses et les épées des lumières, elle se laissa donc emporter par la simple question de "quelle est la frontière entre le rêve et le réel, entre l'idéal et la réalité".
___"L'idéal, restera toujours l'idéal, ce que l'on veut, ce dont on rêve", voici l'une des phrases qui étaient écrits à l'encre quasi-invisible sur une pomme dans laquelle mordait Mad à pleines dents. Ces phrases représentaient les pensées et étaient présentées pour la plupart sur des pensées, mais si, vous savez, ces drôles de fleurs auxquelles on a donné comme nom quelque chose représentant un concept abstrait de notre esprit un genre d'idéal. Donc s'agissait-il là d'un idéal présent dans la réalité, l'idéal pouvait donc exister en certains objets. En voilà des choses intéressantes qu'elle apprenait en ce baladant dans ce monde merveilleux. Songeuse, elle se demandait si d'autres exemples pouvaient la mener à cette conclusion, ou bien était-ce juste un tour de son esprit aliéné.... Toutefois, elle s'arrêta un instant dans un sursaut de clairvoyance, elle était dans son esprit! Donc, tout ce qu'elle voyait était un tour de son imagination, et donc pourquoi essayait-elle de repenser à des choses auxquelles elle avait sûrement déjà réfléchit étant donné qu'elles étaient ici...
___En voilà des choses bien complexes pour ces deux pauvres neurones. Haussant les épaules et lançant sa pomme par-dessus l'une de ses dernières, elle décida de ne plus se poser de question, il s'agissait là de choses trop complexes. Alors qu'elle reprenait sa route, c'est alors qu'autres choses la frappa. Qu'était-ce qu'une question? Bien sur, une phrase avec une majuscule et un point d'interrogation, mais quelle utilité, pourquoi la question? Qui avait eut l'idée de poser une question en premier? Quelle étrangeté que cette chose. C'est alors qu'une voix intérieure sous la forme d'un sourire qui n'était supporté par aucun visage vint à elle:
- Vous avez un problème? Puis-je vous aider? Oh je suis fort en problème, et en équation aussi. entonna le sourire d'une voix enjouée et non dénuée de folie
-Oui j'ai un problème, Mr la banane, c'est quoi une question? Dit-elle d'un air des plus inquiets.
-Ô mais c'est très simple! La question est qu'est-ce qu'une question? Question à laquelle la réponse est la question, voyiez vous? Questions et réponses sont ainsi liées en un cercle qui ferait pâlir de jalousie la ronde des pensées. Le sourire dodelinait, riant aux éclats.
-Mais vous êtes fous!
-Non, toi tu es folle, pour ma part, il s'agit juste du fait que je n'ai pas toutes ma tête voyez-vous. Deux yeux apparurent au-dessus du sourire qui se baladait de-ci de-là, au gré des vents créer dans le vide sidéral qu'était la cervelle de Mad.
-Ah oui... Ça a du sens. Répondit la Saddle après un instant de réflexion profonde.
___Puis elle repartit de plus belle avant que tout ne se transforme en une explosion de couleur, de bruits et d'odeur. Devant la folle se tenait une Saddle Arabian portant la même robe et qui avait l'air triste, le visage bas, et la détresse dans le regard. Mad ne comprenait pas que c'était elle. La vraie elle, étouffée par les ténèbres des chaos, en péril, en danger. Non, elle ne comprenait pas alors que le rire de cet être sans tête occupait toute son attention.
___Se relevant dans la réalité, la Saddle se tenait la tête, pleurant de tristesse et riant aux larmes, un conflit intérieur était naissant, sa véritable personnalité essayait de reprendre le dessus alors que ce rire tonitruant innondait le flot de ses pensées, la brouillant, l'empêchant d'essayer de reprendre le contrôle, entre deux sanglots et deux rires elle hurlait seule, marchant sans véritable destination, tanguant, balbutiant, puis se frappant la tête contre un rocher.
-LAISSE-MOI! LAISSEZ-MOI! JE N'EN VEUX PLUS.
___La Saddle avait l'air de souffrir , de ne plus savoir ou donner de la tête, en pleine détresse et en pleine crise de conscience. Ce vent, que dis-je ce tourbillon de folie qui l’enlaçait tendrement et peu à peu faisait sombrer ce peu de raison qui avait tenté de refaire surface, sa dernière larme roulait au sol, alors que la déjanté reprenait son souffle avec difficulté, sa cage thoracique se contractant par à-coups. Elle releva finalement le visage, un œil apparaissant à travers la masse de sa crinière bleu-grise, un œil révulsé et injecté de sang, sa pupille minuscule alors qu'un sourire dément se frayait à nouveau un chemin sur son museau. Elle était de retour, la démence avait reprit cet esprit à qui de droit.
___Son visage à la fois apeurant et agressif se fixa finalement sur l'objet de toutes ces exubérances. Cette guêpe qui voletait joyeusement et sans honte apparente. Il allait voir ce qu'il allait voir cet insecte de secondes zones. La bestiole se trouvait juste devant elle et sur les dix mètres suivant se succédaient Karl, le roi des abeilles et le dragon. Toutefois, ils étaient le cadet de ses soucis. Elle n'en avait cure, maintenant, elle était prête a exterminé cette immondice. Se saisissant de son violon elle entonna les premières notes de ce morceau funèbres. Contre toute attente, ce n'était pas de son instrument qu'affluait la musique cette fois ci, mais de sa voix, sa voix presque angélique, à la fois puissante et dangereuse, teinté d'un quelque chose n'appartenant pas à ce monde.
___Teintée de cette folie, de ce que le commun des mortels est incapable de comprendre. Alors qu'elle jouait et entrait presque dans un état second, dans une transe extrême, la magie s'accumulait comme une bombe à retardement, jusqu'à ce moment précis. Une note, un cri et alors sous la forme d'un cône une sorte d'impulsion magique une puissante décharge d'énergie sonore se propagea sur les dix mètres. La guêpe implosa sous le choc alors que Karl et Discord, s'ils n'esquivèrent pas à temps – mais comment auraient-ils pu? Comment pouvaient-ils s'imaginer recevoir une attaque de leur coéquipière. Certes, c'est déjà arrivé, en voilà un argument qu'il est bon.- durent sentir comme une explosion dans leurs oreilles et travers tout le corps, les rendant temporairement sourds. Le dragon quant à lui se prit l'attaque de plein fouet et étant une créature cristalline ne subit que plus les conséquences de cette technique.
___En plus de hurler de douleurs lorsque le sort lui arracha les tympans, les ondes sonores se répercutèrent dans son corps de cristal, le faisant se fendre par endroit, et l'obligeant à se mettre à terre. Il n'était certes pas mort étant donné qu'il devait se situer à la toute fin du cône de magie, mais il devait être en tout cas, fortement affaiblit.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Lun 14 Sep - 8:43
Botterel de merle, où ai-je bien pu encore la fourrer ? Cette maudite épée encore planquée quelques part dans mon paquetage. Évidemment personne n’en a rien à foutre, crétin de dragon. Le réveil, ça jarte, la gamelle pareil ! Ce foutoir et merdier bordelique est tout sauf adapté à la situation, un fourbi de bric et de broc récupérés de-ci de-là sans tri ni nettoyage. Mais toujours pas d’épée, j’abandonnai, elle ne se trouvait pas parmi mes affaires. Je tournai vivement la tête vers la gamine assise à côté d’un cake et les pattes dans le plat, m’approchant couvert de sueur et le stressé comme une dinde à l’approche des fêtes de fin d’année, j’aboyai à la figure de la petite.
« Ma lame, mon épée, ma mie, ne l’aurais-tu pas vu ? Je la cherche et ne la trouve alors qu’il me semblait bien l’avoir laissé ici près de mon sac ! Il me la faut, j’en ai besoin ! C’est une question de survie et de décence ou de bon sens enfin bref le dragon n’est pas commode et ma poêle boussignollée ! Il me faut mon épée vite ! »
Brian me regarda la bouche pleine, immobile et les yeux ronds comme des billes. Elle avala sa bouché toute ronde et grimaça en sentant la boule de cake mastiqué descendre le long de sa trachée, une larme perla sous son œil droit avant de discrètement s’éclipser de la même manière dont elle était apparu. Le rossotte leva sa patte pleine de miette en direction d’un framboisier aux cornichons posé plus loin sur la nappe à carreaux de notre cher Discord. Un des deux autres imbéciles devait me l’avoir subtiliser pour s’en servir de couteau afin de découper des parts de gâteau. Le double avantage de cet emploi était qu’en même temps d’avoir un fil bien aiguisé, le plat pouvait servir de pelle à tarte. Pratique non ?
J’enlaçai ma gamine de toutes mes forces avant de la lâcher et de la laisser retomber sur le cake à peine entamé. M’élançant sur le framboisier, je glissai en marchant sur une flaque de crème anglaise avant de buter contre un saucisson brioché et de rouler sur la nappe emportant avec moi le saucisson et une ouiche lorraine. Mais l’objet de mon acrobatie tomba au final bien entre mes pattes et malgré qu’il soit couvert de garniture poisseuse et collante au goût de crème pâtissière et de cornichons. Je me débarrassai de la ouiche lorraine collée sur mon dos et m’élançai en direction du dragon en proie avec le chef Discord et son orchestre de kazoos. Il me fallait contourner l’attaquer dans le dos ou contre son flanc, au final nous étions le dragon Discord et moi ensemble, la folle se trouvait un peu plus loin. C’était le tout pour le tout, il fallait profiter de sa distraction.
Alors que je m’apprêtais à bondir sur le bétian tout d’os et de de cristal, un hurlement strident transperça l’éther et atteint nos oreilles. Un son puissant et horrible, déchirant nos sens et pénétrant notre peau. Comment le décrire ? Une onde aigu, sur-aigu même, la plainte passionnelle d’une corde, un sanglot long de violon. Un crissement à la hauteur de celui d’une craie entra en résonance dans ma pauvre tête, comme si quelqu’un était en train de marteler mon crâne de l’intérieur avec insistance afin de pouvoir s’en extraire. Le dragon semblait lui très affecté par cette sonorité du chaos, il en avait la concentration coupé. Une larme perla sur mon visage, mes gestes devenaient lourds, lever une patte était insupportable mais à la vitesse à laquelle j’étais lancé, je ne pouvais plus m’arrêter, j’étais trop proche. Je saisis ma lame entre mes pattes avant et plongeai sur le lézard de crystal, avant l’impact je fermai mes yeux.
Me voilà encore à terre, la tête dans la poussière et une horrible douleur au ventre, où était le dragon ? Je relevai la tête afin de mieux scruter l’endroit, mais aucune trace de la bête. Ou si, mais éparpillez en morceaux plus ou moins gros, comme un puzzle à reconstituer. Discord était un peu plus loin, j’ignorais quelle tête il tirait mais il avait l’air de scruter lui aussi la pagaille du petit plateau. Ma tête bourdonnait encore à cause de ce son cru et strident et la scène qui suivit était encore floue dans mon esprit, mon épée atteint la bestiole par l’estoc et se planta dans son corps trépidant et tremblant comme un verre de cristal. Je me souviens par la suite avoir été projeté à terre et criblé de projectiles. Je portai mon regard en direction de mon abdomen, je reposais dans une mare de sang. Ma cape était déchirée à de nombreux endroits et ma peau percée de nombreux petits orifices sanguinolents, mais le plus grave était ce morceau de cristal de la taille d’une patte d’équidé planté dans mon corps. Cette flèche minérale et coupante comme un rasoir était la pire chose à être venue pénétrée mon être physique. De cette plaie rouge sang et bouché par ce morceau de dragon, coulait un fin filet d’hémoglobine. La détresse me vint aussi rapidement que le voile noire couvrant petit à petit ma vision, dans un dernier geste engourdi je tentai d’appeler à l’aide à mes deux compagnons d’infortune.
Invité
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mer 16 Sep - 22:41
Bon dieu. Je voulais galvaniser les foules, pas créer une calamité. Mais que voulez-vous ? Le talent était là. Etait-ce de ma faute si les deux pions savaient exploiter au mieux les bienfaits des paroles réconfortantes de leur bienfaiteur dirigeant. Non, bien sûr. J’étais fier de moi, fier de mes facultés, fier de mes vaillants soldats. Mais pour autant, malgré tout ce support, toute cette aide il y avait des moments où il fallait en faire plus, d’avantage pour protéger les siens, ses terres, sa population.
Bien que potentiellement relaxante de part ce doux pique-nique, voir amusante avec toute l’agitation festive autour du magnifique repas en plein air organisé de bric et de broc, le diner touchait à sa fin de la plus triste des manières. Une agression que voilà. Alors que nous étions tous quatre là à prendre du bon temps, voilà que le saurien y mettait du sien. Par chance, par chance pour moi surtout ce fut cette petite Madounette qui fut préférée à ma royauté. Après-tout, quoi de plus normal pour celle qui avait avenir de devenir mon illustre bras droit. Autant que cela commence par un bizutage en bon et due forme.
Du haut de mon rocher, orchestre à côté et fidèle maestro à proximité, j’attendais là que le destin se passe. Prise à parti, mise à mal, la petite jument d’un cri strident en vin à se libérer du carcan de son vil oppresseur lui brisant les fans. La surprise de taille, une surdité bien surprenant m’envahi, surpassant même les tonalités de mon orchestre personnel. Passablement étourdi, je voyais devant mes yeux engourdis se jouer une magnifique symphonie. Les notes de musiques étaient des couleurs, les couleurs dansantes avaient des odeurs de bonbons et les friandises pleuvaient du ciel en émettant de douces notes à mes oreilles. Un festival psychédélique où les sens n’étaient plus eux même. Un ballet plein de joie, d’amour et d’harmonie qui .. piouf … s’estompa au fil du temps.
C’est cet étrange laps de temps qu’il me fallait pour retrouver mes esprits et laisser au gros lézard le temps d’en finir avec sa pauvre petite vie sans grande importance. Quelle tristesse que de voir une telle bestiole si misérablement finir. Je suis certain qu’avec un peu d’amour et une bonne dose de dressage elle aurait fait une superbe monture. Mais le tragique destin en avait voulu autrement.
Enfin, surtout tragique pour ce funeste conseiller agonisant dans son sang. Un murmure s’échappait, inaudible, incompréhensible. Au chevet de mon valent, je buvais ses dernière volontés.
- Mon bon ami, que vois-tu dans ce voile brumeux qui te couvre les yeux ?
Un souffle glacial émanait tout autour du blessé, une douce torpeur engourdissant les membres. Le froid anesthésie c’est bien connu et même si cela ne soigne en rien la gravité d’une blessure, cela dans une certaine limite permet de ralentir certains effet néfastes.
Quand à cette brume, que dire, hop, une vision de bonheur, des souvenirs heureux, des moments fugaces d’un avenir incertains et surtout monté de toute pièces, bref, une fumisterie, une mascarade pour simplet agonisant. Si ça ne fait pas de bien, au moins ça ne fait pas de mal et en attendant, il est toujours bon de s’entrainer à ce genre d’artifice.
Ne rester que la créature cristalline éparpillée. Petite agitation des doigts et moult auras arcaniques violacées en venaient à rassembler les morceaux de la bête. Concentration obligatoire, je concentrais ma magie sur le sort qui allait suivre, quelque chose de grandiose, de magnifique. Les pattes rougeoyantes, j’apposais mes appendices chargés de chaleurs sur le corps démembré. A peine en contact que le saurien, ce qu’il en restait s’évapora dans une vapeur cristalline, volant au vent, le soleil se réfléchissant sur cet étrange nuage. Perdu dans les méandres de l’air autour de nous, c’était comme si tout ceci n’avait jamais eu lieu. Nul trace du lézard, fini la bagarre.
- Et hop ! Sublimation ! De solide à gazeux et on en parle plus. Bon, par contre, je suis particulièrement fatigué de tout cela. Et si on passait au dessert ?
Rassemblant mes dernières forces magiques, une nouvelle table était dressée, gâteaux, tartes et autres joyeusetés savamment posées devant mon ventre affamé. La sublimation est un sort sans aucune commune mesure, mais malheureusement la malchance voulait que cet art chaleureux soit également des plus gourmands en magie. En attendant de se ressourcer, autant passer au gouter.
Ah ? Mais mes amis seraient-ils de la partie ? Mad en état ? Karl et sa griffe dans le ventre ? Que sais-je. Au moins l'appendice du lézard nous ferait un bon souvenir.
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mar 22 Sep - 1:52
___Elle était là, elle était morte cette guêpe n’était plus rien, plus rien qu’une masse informe, un corps infime, infâme et surtout infirme. Voici une grande victoire pour notre folle en titre. Toutefois quelque chose clochait dans son comportement alors qu’elle s’apprêtait à courir sur le roi des abeilles avant de lui enfoncer ses deux pattes arrière dans la colonne vertébrale. Elle se stoppa net, comme si elle n’avait plus le contrôle de son corps. Pour tout vous dire, ce n’est pas forcément faux, mais ce n’est pas forcément vrai. Puisque effectivement pendant un moment ni elle, ni sa folie n’avait le contrôle de son corps, parce que la vraie elle, essayait de reprendre le contrôle, elle essayait de mater ce matou miteux de son esprit. Mais rien n’y faisait, ce sourire obsédant qui dansait dans ses rêves éveillés. La belle était là immobile, souriante et y riant à s’en casser la voix. Son rire était sinistre, presque une complainte, presque un rire de banshee. Un faux rire, ce rire qui donne la chaire de poule.
___Montre leur la folie, ô rire, montre leur la folie qui les guette tous. Montre leur cette folie qui compte tant, cette douce et chaleureuse folie qui vous enveloppe. Continue, ô rire, ne te fane pas si tôt, alors que dans un tourbillon d’ivresse, la folie l’emporte sur l’esprit pendant un temps, tu raterais alors le meilleur. Car oui ô rire, tes tons amers et équivoque, écho de la douleur que subit ton hôte, tandis que la folie ne saurait que se délecter, l’enlaçant et l’entraînant dans un ballet arc en ciel lui montrant monts et merveilles, rire et pleurs ne font plus qu’un, bonheur et tristesse se muant alors en quelque chose de plus fort, en une véritable bombe au service de cette folie. Et tu le sais, ô rire, voilà pourquoi tu es si ironique, alors que la folie écorche ton âme, toi tu comprends la détresse de celle qui te porte. Comme un cri à l’aide, tu ne fais que porter un message, un message que jamais personne n’écoutera, car tu sais quoi, ô rire ? Personne ne t’écoute. Tu n’es rien, qu’un écho fugace dans le temps, aussi inutile que l’inutilité elle-même. Crie, demande de l’aide, tu le peux, redouble d’effort, tord toi à la faire vomir, tu peux le faire, car la folie y veille, personne jamais ne t’entendras.
___Mais alors qu’elle se battait seule, le sang lui battant aux tempes, quelque chose sembla renverser la balance. Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus être esclave, prisonnière de son propre corps, personne ne la tiendrait en laisse. Mad tressaillit un instant, alors qu’à l’intérieur, le tourbillon de non sens, cette tempête incessante se transformait en une bruine. La triste bruine qui recouvre l’esprit. Un chat assis sous la pluie guettait, disparaissant, ne laissant un sourire qui après quelques instants disparu à sa suite. La tristesse avait succédé à la folie, toutefois persistante. La folie ne disparait jamais, elle se mue, se cache avant de n’en revenir que sublimée, ceci elle le savait, mais pour aujourd’hui, la démence avait déjà causé bien assez de vacarme, bien assez de pertes. Elle ne pouvait se permettre de continuer ainsi. Le rire s’arrêta alors que la jument secouait la tête dans tous les sens en hurlant. Hurlant à l’agonie, le hurlement perçant de la douleur car elle souffrait. Elle souffrait le martyr alors que la folie essayait de reprendre le contrôle. Tout son corps convulsait, un tintamarre venait lui détruire les oreilles alors qu’une main invisible compressait son cœur, enfonçait lentement un mixeur dans son estomac et lui plantait un millier d’aiguille sous la peau. Tous ses sens étaient en émois, la folie qui inhibait ses sens, les transformaient, pouvait aussi leur faire imaginer cette douleur, cette atroce douleur qui la faisait se plier en deux, en se tenant la tête à deux pattes, hurlant, secouant, tapant. Rien n’y faisait, mais elle devait rester forte.
___La douleur n’était que mentale, elle le savait. Elle ne souffrait pas, elle ne souffrait pas ! Elle se le répéta dans sa tête fiévreuse et envahit par les informations de son cerveau en délire. C’est ainsi qu’après quelques minutes la douleur laissa peu à peu sa place à la rage. La rage qui bout dans ses veines, la rage qu’elle porte à sa propre condition, cette fois ce n’était la folie qui gouvernait sa rage mais elle-même. Elle avait réussit à se sortir de cette torpeur, de cette folie qui l’avait envahit. Elle l’avait vaincu, non sans mal. Toutefois maintenant sa rage était révélé au grand jour. Elle abattit avec force et fureur ses deux sabots sur le sol, soulevant une gerbe de poussière. Elle martela ainsi le sol, pleurant, hurlant contre elle-même. Elle en avait besoin, elle avait besoin de relâcher enfin toutes cette colère qui s’accumulait en elle. Elle était enfin elle-même. Plus une autre, pas un simagrée.
___Se relevant avec peine. Essuyant ses larmes, la belle remarqua alors l’étendu des dégâts. A terre était un étalon, en mauvais état en train d’être stabiliser par un patchwork de créature. Bien que sortant des brumes de la folie, la demoiselle fit un effort pour se souvenir de ce qui avait eut lieu pendant ces dernières minutes, de comment elle avait agit, et comprit que si cet homme était dans cet état, il s’agissait de sa faute. D’un bond, la folle qui n’en était plus une se rapprocha du chevalier afin de voir au niveau de son ventre un trou assez impressionnant, ne nourrissant que plus son angoisse. D’un geste, la barde saisit son violon, mais elle hésita un instant et si elle en profitait ? Si la folie en profitait pour revenir, pour reprendre le contrôle. Elle en avait peur, les ténèbres de son cœur et de son esprit, la terrorisait, mais avait elle vraiment le choix ? Si elle ne le faisait pas, qu’adviendrait-il de ce pauvre étalon barbu ? Il mourrait sur des terres détruites sous un ciel de cendres. Elle ne pouvait laissez faire ca. La vie d’un homme était plus important que sa démence. Abandonnant tous ses efforts précédents, et fermants les yeux, pour ne pas assister à sa propre déchéance.
___L’archet frotta l’instrument, le crin vint chauffer les cordes, et une douce musique envahissaient les montagnes. Apaisante, calme. Toutefois à l’intérieur, la musicienne sentait son sang bouillonner, cette bête qui était en elle revenait et telle une véritable descente aux enfers, elle fut traîner, happer vers les tréfonds de son âme, ou la folie la dévora. En un instant elle parcourut le chemin inverse. La colère se lu dans son regard, puis la tristesse et petit à petit alors que les dernières notes s’échappaient, se volatilisaient à la faveur du grognement des volcans, le silence fut accompagné d’un petit rire, assez faible. La folie n’était pas aussi forte que tout à l’heure, pas aussi dangereuse, mais elle était de retour. Alors qu’un sourire flottait devant elle, lui demandant
-Pensais-tu vraiment pouvoir échapper à ta propre personne ?
___Le néant de la folie reprit son cours, reprit ses droits, alors que la blessure de Karl était presque entièrement rétablie grâce à ses facultés de soins. Affamé par ce petit exercice, la Saddle Arabian gambada jusqu’à la table de pique nique ou elle s’accouda.
-J’espère qu’on mange pas nos mains, parce que moi j’ai pas envie de garder la mienne pour demain, de toutes façon, je sais même pas ce que c’est une main.
___Elle se mit alors à rire. Franchement, n’était-elle pas plus heureuse ainsi ?
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mer 23 Sep - 14:38
Les étoiles, elles brillent de mille feux, beaux et étincelants, transperçant la nuit noire de leurs lueurs blanches et paisibles. Elles dansent, elles dansent autour de moi, un ballet de points blancs, tantôt rouges, tantôt jaunes, tantôt bleus. Ils étaient les seuls entités que je percevais dans l’ombre qui couvrait mon regard. Je ne sentais plus la douleur, ni mon corps se vider de son sang, ni même le pic de cristal incrusté dans mon ventre. Encore une fois, j’étais seul au milieu de nulle part, comme à Gryphus, je n’attendais plus rien, plus rien. Le monde était froid et vide, seul l’écho l’habillait, des sons brouillés et indéchiffrables, rien d’autre. Avais-je des regrets ? Je ne sais pas… Peut-être deux-trois choses par-ci par-là, une bêtise ou deux que j’aurais pu m’abstenir de faire, rien de bien important.
Mais le boucan en dehors ne cessait de croître, il devenait de plus en plus proche, on hurlait à mes côté alors que je ne cherchais que le repos. Qu’était-ce donc ce remue méninge ? Les brides de paroles et de sons se muèrent en une longue mélodie, ce n’était des mots que j’entendais, mais des notes. On me jouait une douce musique que petit à petit devenait de plus en plus claire, nette. Les notes boisées me parvenaient plus en plus proche de mon être, une lumière apparu ainsi qu’une insupportable douleur à l’estomac. Il me fallut un peu de temps pour comprendre qu’on était en train de me soigner, la griffe de cristal avait disparu de mon corps et à la place du trou béant la chair se restaurait. Le sang s’était arrêté de couler à cet endroit ne laissant à la place une nouvelle enveloppe charnelle fraîche et rose comme de la peau de bébé. La guérisseuse au violon éteignit les maux qui me transperçaient au son des cordes frottées par un archet.
J’ouvris les yeux, constatant que les restes du dragon avaient disparu, le plateau avait été nettoyé par nos soins, il n’embêterait désormais plus personne. Mes plaies s’étaient refermées laissant place à quelques cicatrices plus ou moins grosse, celle au ventre était la plus imposante. La violoniste termina son concerto et me regarda avec son grand sourire habituelle, la folie l’avait-elle à ce point transformé en une bête lunatique et imprévisible ? Je me relevai sur mes quatre pattes, après un essai infructueux, je pus enfin me tenir debout bien que tremblant. L’importance du soin donné m’avait fatigué mais au moins remis sur pieds. Cherchant du regard ce qui m’était familier, je retrouvai ma lame à l’endroit où je l’avais lâché. La mise à mort de l’animal l’avait projeté un peu plus loin, je la récupérai et rejoignis les autres à la table nouvellement dressée. Boitant jusqu’à une chaise, je m’assieds face à un couvert en forme de tête de hibou et aux couvert en métal orangé.
Brian n’avait pas l’air dans son assiette, durant notre combat et à force de s’empiffrer de cochonnerie, la nausée semblait l’avoir pris. Verte pâle elle était, comme une sorte d’insecte. Discord quant à lui engloutissait ses mets sans aucune gêne quelconque, Mad la barde l’imitait. Mâchant une part de ouiche, je me demandai comment toute cette histoire avait bien pu arriver. Le dragon était assez féroce malgré que nous nous n’occupions pas vraiment de lui. Brian descendit de sa chaise pour aller vomir plus loin, ça lui apprendra à avoir les yeux plus gros que le ventre, d’ailleurs je n’avais plus très faim moi non plus. Un contre coup du soin peut-être. La barde fut prise alors d’une franche rigolade, elle avait peut-être dit quelque chose d’amusant mais qu’hélas je n’avais pas entendu faute d’attention.
Le dragon mort, nous pouvions tranquillement festoyer sous un chaud soleil et une petite brise rafraîchissante. J’ignore s’il y’avait quelque chose à gagner avec ce dragon, son corps avait explosé et il n’y avait plus rien tirer. Peut-être était l’objet d’une quête donnée dans la ville la plus proche, Pretuskria je pense. Dire que nous avions battu un dragon et que personne ne le saurait. Je vois déjà le commanditaire se frotter les pattes, en plus de s’être débarrassé du dragon il avait gardé la paye pour lui, quelle affaire. La nouvelle parvenu, il n’aurait plus qu’à se déboucher une bonne bouteille et de porter un toast aux trois abrutis qui s’étaient farcis la bestiole pour des clous. Pitoyable non ? Digne d’un ratiche comme moi. Ma bourse est toujours à moitié vide, dommage que les marchands ambulants se fassent plus rare, on dirait qu’ils ne se sentent plus en sécurité. Pris subitement d’une grosse soif, je saisis la première bouteille devant mon nez et remplis le contenu d’un verre à pied de poule. Reposant la bouteille bruyamment, je levai mon verre et clama d’une voix fatiguée.
« À la vôtre ! »
Avant de m’enquiller le gobelet et de me rasseoir.
Invité
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot) Mer 30 Sep - 23:07
C’était l’heure du gouter. C’était notre « Grand Gouter ». Tout était réuni pour que cette entrefaite finale destinée à nous rassasier, à nous ressourcer, à nous revitaliser et à nous complaire dans une complicité chaotique soit de la plus haute et de la plus fine des réussites. La finesse n’était peut-être pas le terme à employer. J’aimais faire dans la démesure et une fois n’est pas coutume je m’étais appliqué comme il se doit à tout organiser pour que ce frugal moment festif entre ami soit grandiose. Même si tout se déroulait dans l’intimité d’un coin reculé, paumé pour ainsi dire au beau milieu des montages du royaume de ce cher Sombra, je mettais les petits plats dans les grands – ce qui était au passage étrangement con étant donné que cela écrasait tout ; mes boulettes n’étaient plus que du hachis.
Le temps que cette étrange fouliche, comprenez un mélange désacralisé de folle et de pouliche s’attarde à remettre d’aplomb ce cher Karlounet ayant développé une technique bien à lui consistant à arrêter les coups, notamment les coups de griffe, avec son corps. L’inconvénient c’était ce besoin soudain de méditation par la suite.
Mais l’heure n’était pas au yoga pour moi. Pendant que l’un s’afférait sur l’autre, comme deux larrons en foire, moi je m’occupais des lardons au hachoir. Cuisine toute équipée, four en bois, non pas « à bois », four « en bois ». C’est prouvé, cela donne un certain gout fumé aux aliments. M’afférant aux fourneaux, ma première tournée de gâteaux et tartes en tout genre étaient du plus bel effet.
La tablée était mise, une nappe rose avec des petits cœurs, de la vaisselle fine et des verres en cristal. Comme par enchantement, la table semblait s’allonger d’elle-même au fur et à mesure que les petites mains invisibles, des plats animés de leurs petites jambes amenaient tous seuls leurs denrées sur la table.
Alors là, y’en avait pour tous les gouts. Du sucré, du salé, de l’acide, du trop cuit, du cru, du mou et tout le tralala. Une purée banane & chou-fleur ? Y’avait. Une tarte poire & saumon à la sauce barbecue ? Y’avait. Suffisait de demander. Le cuistot en chef savait tout faire et avait tout.
Quant à moi, tel un nabab dans son fauteuil fétiche je sirotais des jus tous plus colorés les uns que les autres entre deux plats goûtus à souhait. Et bien sûr, plus je mangeais et plus j’engrossais. Le plaisir des papilles allié au plaisir de devenir flasque et de voir des formes toutes nouvelles s’agiter à la lueur des ombres chinoises. Ne dirait-on pas un aigle royal et majestueux ce bourrelet à côté de mes ailes ?
L’ambiance était festive, la musique emplissait les montagnes, les décorations dans les arbres et sur les rocher accentuaient cet air de fête. Tel un ballet enchanteur tout s’animait au son de la cornemuse et du clavecin, au son du triangle et de la viole le tout orchestré par mon fidèle maestro minotaure nain dans son costume trois pièces rose. Mais toute fête qui soit se devait d’avoir une fin grandiose, quelque chose qui se termine en une apothéose magistrale, quelque chose que les invités dans un futur lointain pourraient dire « oui mon fils, moi j’y étais »
Ouvrant mon sac fourre-tout, une espèce de sac sans fond mais avec d’avantage de place j’en sortais tout un bazar technologiquement steampunk. Casquette de conducteur de train sur la tête, salopette de mécano, grosses lunettes, clef à molette et graisse en cadeau je m’afférais sur un truc, un bidule qui clignotait et qui faisait des bips.
- En route Germaine ! Accrochez-vous à vos slips, on va décoller !
Tout était prêt. Petit wagon tout collé-serré assurant une douce promiscuité entre tout ce beau monde que nous étions et hop, cette fusée sur roulette était calée sur les rails. Direction ? Vers l’infini et au-delà.
- N’appuyez surtout pas sur le petit bouton rouge. Et pour que ce soit clair pour tous, je vous montre pourquoi !
KABOOM !
Départ canon et d’un clic sur ma télécommande universelle, mon bouzin mécanique se mit en branle, mélange de cliquetis, de grésillements, de trucs qui brulent, de machins qui ronronnent mal et hop une espèce de portail tout bleu luminescent venait de s’ouvrir devant nos yeux ébahis.
La « Puissance » à l’état brut. Une aspiration au-delà de tout par mes ingénieux de génie Dy&Son. La table, le gouter, les musiciens, la vachette et au final zou, la fusée. Un tourbillon psychédélique arc en ciel à l’odeur acidulé de tabac et de glace vanille venait de nous transporter.
Autour de nous, une plaine immense. Quelques arbres épars, un ciel à peine voilé par quelques nuages, un soleil radieux et une petite brise fraiche.
- Et voilà ! Le premier voyage en « Portail Digesti-mentionnel ». C’est comme un portail dimensionnel mais en plus il vous fait digérer. Bon par contre, je sais pas où nous sommes, faudra revoir quelques réglages. Des bricoles. Bon c’est pas tout, j’ai autre chose à rien faire moi.
Salutation de la patte, sourire narquois et « pop », disparu. Tombé de rideau, c’était la dernière séance.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: [RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot)
[RP Quête] Plan cafard et crême glacée pour un dragon (reboot)