Une transaction.[PV Shadow Lie][Terminé]

Je me réveille tout doucement dans les draps vides du lit de ma Sabert. Elle doit être partis travaillé. J'ai dû dormir pas mal de temps, d'habitude, je me réveille bien avant qu'elle ne parte, mais bon, hier, on a pas mal jouer, et elle m'a épuisé.  J'aimerai qu'un de ces quatre on sortent à deux sans qu'il y ai de relation officielle forcée par Luna.  Si un garde nous choppait ensemble, nous serions foutus. M'enfin, pour le moment, on va dire que la vie est belle, même si mes économies s'épuisent assez rapidement. Je décide de faire un brin de toilette et de repartit en ville à la recherche d'un petit contrat qui pourrais m'aider à me refaire. J'ai un petit sourire en regardant les lunettes de Sabert, elle est mignonne et sexy avec, je me demande pourquoi elle ne veut pas les mettre en public, après tout, elle pourrais prétendre les avoir acheter elle même.

 J'évite les frères de Sabert qui me sont assez distant, après tout, je sort en cachette de Luna avec leur sœur, rien d'étonnant au fait qu'ils aient envie de m'en foutre une. Aucun d'entre eux ne me fait peur, mais il vaut mieux que nous soyons amis qu'ennemies. Je décide de sortir directement, et surtout discrètement, avec le reste de mes économies pour me balader à Concordia, le mieux serais de connaitre entièrement cette ville qui me déstabilise tant, surtout à cause de la nuit éternelle. J'avais l'habitude de me lever au petit matin, au levé de soleil, mais ici, le soleil ne viens jamais.

 Je finis par m'installer dans un coins d'une terrasse, d'un petit café, une tasse de thé, de quoi bouquiner et quelque petits gâteaux à déguster, réfléchissant vaguement, somnolant plus que réfléchissant, à ce que j'allais faire pour trouver de quoi vivre. Je me suis démerder jusqu'à maintenant, j'allais continuer mon rôle de mercenaire, et j'allais même aider quelque lunaristes tient, histoire de bien me faire voir. Mes premiers jours dans la capitale avaient été de l'exploration du territoire, mais maintenant, il faut passer aux choses sérieuses.

Concordia. Magnifique citée gothique, joyaux urbain de la Lunar République, tellement imprégné par le pouvoir et le gouvernement de Luna que jamais les rayons du soleil ne caressent les tours de la ville.

J'adore cet endroit. C'est calme, agréable, doux, un peu comme dans un rêve dont on voudrait ne jamais sortir. Cela dit, je n'aimerais pas y vivre (habiter dans un lieux plongé dans une nuit éternelle, sans façon merci). L'empreinte de Luna s'étend partout, tout le monde semble heureux et en paix avec lui même. L'endroit a quelque chose de... reposant.

Peut-être vous demanderez-vous ce que moi, émissaire du Roi des Ombres, porteur de la mort et de la destruction, émissaire de la Pestilence et du Crépuscule éternel, moi, simple licorne magicien fais ici ? Je viens pour une transaction. J'ai ici, au cœur du royaume de la Nuit, un rendez vous prévu.

Un de mes contacts a dernièrement fais l'acquisition d'un artefact pour le moins intéressant: une dague pouvant lire les souvenirs et mémoire des gens au contact de leur sang. Dans l'idée, ce n'est pas franchement utile, mais tranchez la gorge a un magicien et vous obtenez tout son savoir. Donc, au final, c'est rentable. Le léger détail qui me gène, dans le rutilant tableau d'une transaction rondement menée, c'est que l'autre est loin d'être quelqu'un de respectable. Après, dur de respecter quelqu'un qui vend frauduleusement de puissant artefacts magiques. Mais ce contact, Antonio Gabini, fait parti du genre du gens qui, une fois qu'ils ont votre argent, vous transpercent de part en part sans scrupules. Impossible d'avoir un accord l'esprit tranquille avec ce genre d'escrocs.

J'ai donc pris la décision de réviser mes sorts de combats, d'écrire mon testament et d'engager un mercenaire. Le problème, c'est que l'idée d'avoir un mercenaire garde du corps ne m'a traversé l'esprit que quelques minutes avant mon arrivée a Concordia. Autant dire qu'il fallait que je m'en trouve un vite fait. Je pousse un petit soupir, et m'assoie a la terrasse d'un café. Je commande une boisson chaude, puis attends scrutant la rue. C'est fou ce que cette capitale est bondée ! Des griffons, poneys, licornes, crystal poney... Même des chèvres ! Par les 5 rois, des chèvres ! Une étincelle d'admiration pour Luna germe dans mon esprit. Accueillir des chèvres dans son royaume, c'est tout de même un argument politique plus que valable !
Le serveur pose devant moi une tasse de café chaud. Merveilleux. Le tout agrémenté de petits biscuits. Je crois que j'ai déjà dis "Merveilleux". Tout sourire, je me tourne vers le serveur:

-Excusez moi, est-ce que vous sauriez où je peux m'allouer les services de mercenaires s'il-vous-plaît ? Je suis nouveau en ville, je ne connais pas bien Concordia. Je vient d'Ottapaw et ne suis arrivé qu'hier soir. J'avoue être un peu perdu a la capitale.

Plus le temps passe, plus les pensées dépressives s'accumulent en moi. Pourtant, cet endroit, Concordia, est bien, c'est peuplé, et là où il y a du peuple, il y a forcement des criminels, et là où il y a des criminels il doit forcement il y avoir des têtes mises à prix, des gens qui aimeraient la protection d'une bonne âme en échange d'une compensation financière. Et cette présence abusive du besoin de protection crée une concurrence grandiose entre les mercenaires. Cela peut allez de la jalousie des uns pour les clients des autres, aux lettres de menaces, aux homicides, voire jusqu'à ce que les deux s'entretuent. Par moments, l'un d'entre eux démissionnes, retrouve un métier potable par pistonnage avec ses anciennes relations, et peut établir une vie dite "normale", mais deviens a son tour l'une des victimes qui paie les autres dans le but de se faire protéger, un phénomène bien vicieux qui peux nous servir, aux gens comme moi, capable d'accepter n'importe quoi pour n'importe qui. Concordia, pour un type comme moi, devrais être le paradis des mercenaires, que ça soit pour les clients locaux ou les touristes, mais dans ma situation, je ne peux pas me permettre de me faire trop remarquer. Si je tue quelqu'un, il faut que je sois plus discret que n'importe quel assassin, car si Luna me chope, je suis un poney mort.

Je reste là à siroter mon thé...MAIS POURQUOI JE SIROTE DU THÉ ?! J'ai rien d'autre à foutre que de gâcher mon temps et mon argent dans un bistro à siroté du thé ?! Déjà que j'ai pas beaucoup de tune, si je me met à dépenser le peu que j'ai dans des choses aussi inutile, je ne pourrais jamais faire ce que je veux !...M'enfin, c'est fait, le jeter maintenant serais une connerie, car ça serais à nouveau du gâchis. Gâcher du gâchis d'argent est le plus gros des gâchages, et le gâchage est à éviter si je ne veux pas me gâcher mon existence. Mais au moment où je finit ma tasse et m'apprête à interpeller le serveur dans le but de lui dire de remballer ma tasse, j'entend un autre poney lui demander :

-Excusez moi, est-ce que vous sauriez où je peux m'allouer les services de mercenaires s'il-vous-plaît ? Je suis nouveau en ville, je ne connais pas bien Concordia. Je vient d'Ottapaw et ne suis arrivé qu'hier soir. J'avoue être un peu perdu a la capitale

J'eut un petit sourire et me retourne sur ma chaise pour le regarder, un jolie poney un peu "chic", avec son chapeau haut de forme digne d'aristocrates, son collier bizarre et sa canne ressemblant vaguement aux bâtons magique des méchants dans les bouquins. On peut dire qu'il tombe à pic celui là, mais je suis assez...étonné par sa demande. Quand on a besoin des services d'un mercenaire,c'est logiquement qu'on ne peut pas compter sur les gardes pour nous aider. Il ne doit pas avoir affaire au genre de poneys nets , style marchand honorable. Je lui souris et pose mon sabot ferme et puissant sur son épaule, pour lui montrer que j'ai de la force à revendre, je lui lance mon regard de monstre capable de tuer n'importe qui sans le moindre remord, pour lui montrer ma détermination, et lui parle d'une voix rauque pour me montrer imposant :

-Salut le poney. Tu cherche un mercenaire, et moi je cherche un patron qui est prêt à payer. Je pense qu'on va pouvoir faire affaire tout les deux.

Je me lève, prenant l'initiative, pour m'asseoir en face de lui. Je lui force un peu la patte en faisant cela, ne lui laissant pas le choix d'allez trouver quelqu'un d'autre, et il faut dire que mon style rustre et familier ne plait pas à tout le monde, comme me l'a montrer cette pétasse de Chrysalis. Je lui lance donc mon regard le plus sérieux au monde, avec un air sévère, attendant patiemment qu'il m’énonce la situation et le travail qu'il veut me faire faire.

Une patte, pleine de vigueur se pose sur mon épaule. Je me retiens de grimacer. Le nouveau venu prends place en face de moi. Il me lance un regard froid de tueur qui en ferait blêmir plus d'un, mais qui franchement ne me fais ni chaud ni froid. Il parle avec la voix grave et assurée de celui qui s'y connait et qui est dans le métier depuis longtemps. Tout dans son attitude le désigne comme un meurtrier sans pitié, capable de tout faire pour peu qu'il y ais un salaire honorable a la clef. Sois exactement ce que je recherche.

-Merci de vous proposer si... spontanément. (Je me tourne vers le serveur qui est resté là, planté comme un parfait crétin) Merci, j'ai trouvé mon poney. Vous pouvez disposer

Il s'éloigne sans rien dire, appelé par un autre client impétueux. Je reporte mon attention sur l'autre poney en face de moi. 'Fin, l'autre pégase. Grand, sombre, cutie mark: cercle vert, différentes cicatrices un peu partout... J'avoue que ce type me plaît. Parfait garde du corps, en espérant qu'il ne soit pas du genre a poser trop de questions. Je plonge mes yeux dans ceux de mon interlocuteurs. Passé la micro seconde de surprise en remarquant ses yeux verrons, je lance:

-Bien. J'aurais besoin d'un garde du corps pour un... achat. Clause du contrat: gardez moi en vie, faites que tout ce passe bien et, possiblement, exécutez le moindre de mes ordres. Remplissez votre part du marché, et vous serez payé. Vous avez un prix, Monsieur ... ?

Je le dévisage. Humpf. En plus d'être un minimum intimidant, il a l'air d'être né pour le combat. Une vrai machine a tuer. Je réprime un sourire: pas de magie visible chez lui. Merveilleux. Il ne risque pas de m'abuser d'une quelconque façon que ce soit. Oui, je suis parano, mais en même temps je suis un membre du Dark Pledge a la capitale de la Lunar Republic ! Je pousse un léger soupir et écoute ce que me raconte l'autre

J'eut un petit rire, il me considère comme une jolie arme sur laquelle il viens de mettre la patte, il doit sans doute même se dire que, en tant que licorne, il est meilleur que moi. Erreur. J'ai déjà mâter quelque licornes, et cela ne m'a jamais empêcher de me battre, même si j'avoue que la magie est une ennemie très redoutable. Face à un ennemie qui vous attaquerais au corps à corps, ou avec une arme, vous pouvez avoir une vague idée de sa puissance, de par sa carrure, ses muscles et son air. Les licornes, elles, pratiquent la magie, et la magie, ça ne se voit pas physiquement. On sent vaguement quand une licorne est puissante, mais sans plus, et une apparence douce et inoffensive peut aisément caché une nature de meurtrier et des capacités magique qui dépassent l'entendement. Luna ne fait pas très peur en soit, mais pour commencer, elle est une alicorne, une race supérieure à toute les autres, en taille comme en en puissance. Ensuite, elle est princesse, et dirige une puissance armée qu'elle pourrais lever sur un seul et unique poney pour lui faire quelque mauvais jours. Enfin, son apparence, bien qu'imposante quand elle le veut cache une magie extraordinaire. Je l'ai remarquer à la façon dont elle a maniée la faux à mon procès. Elle s'en est servie pour me faire peur en pensant que ça m'intimiderais, mais ça n'a pas marcher. Elle se sert de tout ça, et c'est d’ailleurs grâce à cela que les gens ont peur d'elle. Sans son arme et ses garde, d'apparence, c'est une simple jument qui ferais les gros yeux,mais qui cache toujours un potentiel magique énorme.

-Je m'appelle Tida. Et pour ce qui est du prix...20 maintenant pour que je t'offre ma protection, et 20 à la fin, pour avoir finit le travail...Mais je me permettrais d'augmenter le prix final de 10 si je dois gravement blesser quelqu'un, et de 10 encore si j'en viens à tuer. En clair, minimum 40 pièces, maximum 60.

Ce prix me semble juste, même si, si je vais jusqu'au meurtre, il deviendra assez élevé, mais bon. SI je me met à tuer alors que j'ai les gardes sur le dos, il va me falloir des arguments pour me défendre. Mais je peux tout aussi bien me servir de cette transaction pour me faire bien voir de la princesse, et gagner de l'argent, faire d'une pierre deux coups. Je jette un coup d’œil autour de moi à la recherche des gardes qui, peu discrets dans leurs armures, me surveillent de loin. Quels idiots, ils pensent vraiment que je vais risquer, après le procès, de faire le con ? Ils me désespèrent. M'enfin, je me contente pour le moment d'attendre de voir si l'autre poney accepte, ensuite, on pourra rigoler un peu, enfin !

40 pièces d'or minimum, 60 max. En plus de ce que je vais devoir payer au vendeur, ça va me faire une grosse somme. Finalement, je vais peut-être devoir concrétiser mon idée d'ouvrir une boutique. M'enfin, ce sera rentabilisé par le savoir magique que m'offre la dague. Et puis, si jamais le prix est trop haut, je peux toujours faire disparaître ce pégase. Ni vu ni connu.

-Très bien, Tida. Marché conclu, je vous prends a mon service. Oh, et je m'appelle Shadow. Vous avez besoin de quelque chose avant de partir ? Nous avons une heure devant nous.

Il jette un coup d’œil vers la foule dans la rue. Machinalement, je suis son regard... des gardes. Qui nous fixent en murmurant des choses. Je me crispe et de décrispe aussi sec. Je n'ais rien a me reprocher. Personne ne sait qui je suis, que je viens du Dark Pledge. Ce serait tout de même débile de me faire chopper maintenant, surtout que je ne suis pas en mission officielle. Sauf si... ce n'est pas vraiment moi que les gardes surveillent. C'est Tida. Je lui jette un bref regard en biais. Qu'est-ce qui peux justifier l'attention si peu discrète d'un aussi gros groupe de gardes ? Un criminel ? Il serait déjà en prison. Un criminel avec sursis ? Ridicule, il ne serait pas en train de marchander avec moi.

Toujours est-il que c'est le plus gros attroupement de gardes non-officiel que j'ai vu. Oh, ils ne sont pas tous rassemblé au bout de la rue a nous pointer du sabot. Non, ils sont disséminés de-ci de-là dans la rue, nous jetant de bref regards. C'est bien de vouloir espionner des gens, mais encore ne faut-il pas le faire avec une armure rutilante et une groupe de 25 poneys ! M'enfin, si les gardes de Luna sont incompétents en matière d'espionnage, c'est tout bénef' pour moi. Je me tourne vers Tida.

-Il y a un problème avec les gardes ? Pas de mensonges, par contre

Franchement, si mon garde du corps est en conflit avec la garde royale, je suis mal barré. Mais d'un côté, cela fait longtemps que les gardes ne m'attrapent plus. Si ça se corse, je congédie Tida. Au pire, je l'assomme et l'abandonne dans une ruelle froide et sombre. Il y a certainement plus d'un mercenaire a Concordia.

Je parcoure la foule d'un vague coup d’œil. Ces gardes ne sont vraiment, mais alors vraiment pas discrets. M'enfin, pour le moment, je ne fait rien d'illégal, je ne fait que gagner ma vie, les mercenaires n'ont jamais eut de problèmes, je ne vois pas pourquoi je serais le seul mercenaire de Concordia à me faire engueuler pour ça. Et l'autre commence à se méfié, je le vois regarder autour de lui, j'espère que les gardes ne l'auront pas remarquer, si je me met à faire du marchandage avec un type qui a quelque chose à se reprocher, les gardes ne vont pas tarder à me tomber dessus...Mais il n'est pas d'ici ? Ou alors Luna a fait en sorte de ne pas ébruiter l'affaire, mais ça, ça m'étonnerais fortement.

-J'ai eut quelque problèmes avec Luna, et je suis devenue un mercenaire à son service, mais j'ai pour règle de ne pas quitter les terres Lunaristes et ne pas m'approcher de certaines, mais bon, ils ne seront pas un problème, ne t'en fait.

Je ne veux pas perdre mes clients à cause de cet embrouille, ils ne pourraient pas se faire un petit peu plus discrets cela ? Voire, m'en mettre moins sur la tronche ? C'est vrai, je suis allez directement me rendre, j'ai déposer les armes et ai même, limite, accepter qu'on me tranche la tête devant tout le monde. Cela ne leur suffit pas pour prouver ma bonne foi ? Un ou deux serais suffisant...quoique, j'ai bien pris un en otage...mais même, si je veux tenter quelque chose de mal, je ne vais pas le faire ici, devant tout le monde ! Je ne suis pas un imbécile.

-Je n'ai rien à faire, on y va quand tu veux, mais toi, t'as quelque chose de prévus avant ?

Très bien. Des problèmes directes avec Luna. Pas étonnant au vu de la foule de garde dans la rue, mais tout de même. Je ne pouvais donc absolument pas lui faire savoir que j'appartiens au Dark Pledge, ou je me ferais chopper a la seconde. Même si franchement, avoir un tiers de la garde royal au cul ne va certainement pas faciliter l'échange. Je lance a Tida un regard perçant:

-Non, je n'ais besoin de rien. Nous pouvons partir maintenant.

Je me lève, paye pour mon café, puis quitte la terrasse. Comme je m'y attendais, l'attention des gardes se fait plus pesante (et surtout, moins discrète). Cachant une petite grimace contrite, j'entreprends de quitter la rue bondée, la foule grouillante et plus particulièrement, l'étroit espionnage de la garde Lunariste. Je ne fais pas de soucis pour Tida, il saura me suivre: les mercenaires n'ont pas la fâcheuse habitude de perdre celui qui leur paie leur salaire.
On est parti: l'objectif, détourner l'attention des gardes sans se faire chopper. Manipuler les gens, ça me connaît un minimum. Je rentre malencontreusement dans une femme. Confus, je lui donne un coup de main pour ramasser les pommes tombées de son panier. Tandis que je suis penché en avant pour ramasser les fruits, je lance un sort. Une discrète télékinésie, qui déplace un bout de bois sous la patte avant d'un jeune poney, qui glisse et s'étale de tout son long sur un Diamond Dog massif, faisant au passage chuter sa caisse remplies de pierres précieuses. Tandis que ce dernier s'excite, jappant des insultes en chien et que les passants les plus pauvres ramasse les pierres, je m'éclipse, entraînant Tida a ma suite. C'est un coup classique, mais tout de même bougrement efficace.

Nous voilà maintenant dans une petite rue perpendiculaire, avec tout de suite beaucoup moins de monde et surtout, pas de gardes en armure rutilante qui fait kling kling quand il marche. Je me tourne vers Tida:

-Bien ! Avant de nous rendre chez le marchant, je dois te dire quelque chose. C'est quelqu'un d'assez... nerveux, et qui n'hésiteras pas a faire preuve de violence. Sois donc sur tes gardes tout le temps, ne te relâche pas une seule seconde. Je doute que tu sois un amateur, mais ce n'est pas un petit vendeur de fruits et légumes au quotidien et au passé irréprochable.

Tout en disant ça, je continu de marcher. Son "magasin" est un peu plus loin, dans une rue parallèle a la principale. Tandis que nous continuons a avancer, abordé par moment par quelques clochards, je perçois un léger mouvement sur un toit. Je pivote aussi sec. Rien. Un petit sourire relève un coin de ma bouche. Je me disais aussi que les agents de Luna ne pouvait pas être que des incompétents.

Je pousse un soupir, ce type est ridicule. Provoquer des accidents de ce genre sert à semer des types qui vous cherche d'habitude, pas les gardes de Celestia. Eux, ils s'en foutent ROYALEMENT de tout ces obstacles...autant que moi d’ailleurs. Je me contente de le suivre à travers la foule, le perdant par moment de vue dans la foule abondante de Concordia, le revoyant quelque seconde après et le suivant à travers les grandes rues bondées de Concordia. Comment autant de monde peut se balader la nuit ? Sans doute l'effet de la nuit éternelle, quoique, les rues sont fortement éclairés par quelques lampadaires et des torches trimbalés par les passants eux même. Il y a même des gosses qui se baladent avec des lampions, c'est limite si on se croiraient en plein jours. Mais bon, niveau énergie, ça me semble pas très économe tout ça, la reine de la nuit aurais dû considérer ça. Il me semble avoir lu un jour que toute ces énergies que nous consommons chaque jours finiront un jour par s'éteindre, et que ce jour là, nous nous feront la guerre dans la course à la dépense de cette énergie. Je parle des combustibles qu'ils utilisent bien sûr, mais je me demande si un jour l'énergie magique s'épuisera ? Les licorne sont un potentiel...sans doute quand elles s'éteindront. Les licornes sont les premières cibles lors de guerre. Cela me ferais bien rire si elles disparaissaient à la fin de cette guerre, la principale source d'énergie disparut.

mais bon, nous arrivons dans une petite ruelle vide qui fait un jolie contraste avec l'agitation derrière. Cette ruelle est sombre, et sans la lumière venant de l’extérieur et mon sens de la perception dans le noir, je suis sûr et certains que je me boufferais tout ce qui passe à portée de sabot. Je comprend pourquoi ce genre de petites ruelles sont évitées, déjà que dans les grandes villes ensoleillées, on a peur de s’y balader et de faire une mauvaise rencontre, alors dans une ville aussi sombre, c’est volontairement mettre sa tête dans la gueule du loup. Ils auraient pus choisir un meilleur endroit tout de même, j’ai l’air de quoi moi avec les gardes au cul dans un endroit pareil ? Enfin, avec le plan que j’ai prévus d’appliquer, je devrais pouvoir avoir une petite justification auprès d’eux. Je les vois, ou plutôt les entrevois sauter de toits en toits au dessus de nos tête. Ça, vous voyez, c’est déjà plus discret ! Manquerais plus qu’ils arrivent à ne pas se montrer en ma présence et le tour serais jouer. Je parviens même à entendre le petit tintement de leurs lames contre leur armure. Quand on s’amuse à jouer les acrobates au dessus des toits, on met des vêtements en tissus, et surtout, pas d’armures métalliques.

-T’en fait pas va, j’en ai mâté plus d’un, et je n’ai pas peur d’un imbécile qui se croit plus puissant que les autres.

J’avance à travers la ruelle, le suivant au pas, mais le laissant toujours devant. Même si je ne le considère pas comme un supérieur, il reste l’employeur et moi l’employé, il doit garder une démarche de puissance, ça plaît aux gens de se sentir puissant par rapport au mercenaire, et ça les aides à ouvrir leurs bourses. Nous pénétrons dans le “magasin”, et j'attends la suite des évènements...et surtout, que les choses se corsent. J’ai hâte d’avoir de la matière à cogner. Récupère vite ton machin et pars, que je m’occupe de ces types.

Nous entrons donc d'un pas décidé dans la boutique. Boutique parfaite pour un transaction qui pourrait être considérée comme illégale: La boutique est presque plongée dans l'obscurité totale. Hormis la porte et une vitrine crasseuse, il n'y a pas de source de lumière dans la pièce. Cette dernière est d'ailleurs encombrée d'objets en tout genres, allant du sabre ouvragé a la tellière de porcelaine délicatement ciselée. Mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. Contournant une pile assez conséquente d'ouvrages géographiques, je m'approche du poussiéreux comptoir. Je fais sonner une petite cloche dorée, et quelques secondes plus tard, une licorne surgit de derrière un rideau anthracite.

De carrure faible, tremblant presque sur ses pattes, la licorne d'un rouge profond s'approche de nous. Cependant, a l'instant ou je croise son regard, je sais qu'il ne faut surtout pas le sous-estimer.

-Que puis-je pour vous, mes seigneurs ? fait-il d'une voix rauque et traînante.

-Je suis venu récupérer une marchandise.

-Votre nom ?

-Shadow Lie.

Il me sourit de ses chicos jaunes et nous entraîne dans l'arrière boutique. Enfin, pas vraiment. Tida et moi passons derrière le comptoir puis derrière le rideau. La, nous suivons le marchand dans un long couloir au murs nus. A l'aide de sa corne d'un noir profond, notre guide referme toute les portes ouvertes avant que je ne puisse ne serais-ce qu'y jeter un coup d’œil. Intrigué, je sonde la licorne, et fronce les sourcils. Son pouvoir magique est plutôt puissant, très développé. Je lance un regard d'avertissement a Tida, en espérant qu'il comprenne. Je ne peux rien dire, le marchand nous entendrait.

Au bout d'un moment, nous passons une porte faites d'un bois sombre et pénétrons une arrière cour. De taille moyenne, cette dernière est entourés d'arcades de pierres (derrière lesquelles plusieurs personnes peuvent se cacher) et, en son centre trône un puissant pommier. Le marchand se dirige vers une petite table sous l'arbre, sur laquelle est posée un petit coffret. La licorne rouge en sort une dague de verre, magnifiquement ouvragée. Des runes décore la garde, et la lame a une forme de demi-lune. Une belle arme, a n'en pas douter. Le marchand me la tends un sourire au lèvres.

-L'arme est a 600 pièces d'or.

Une fraction de seconde, la partie rationnelle de mon cerveau se rebelle. 600 pièces ? C'est énorme ! Mais cette pensée est vite remplacée par une autre: Au fond, elle m'offre des possibilités et un savoir magique énorme. Je peux bien payer 600 pièces d'or pour ça. Et puis, si jamais je peux faire assassiner le marchand par Tida. Et assassiner Tida, au passage, histoire de supprimer tout les témoins. Alors que je m'apprête a sortir ma bourse, la partie rationnelle de mon cerveau reviens. Un détail cloche. Je relève la tête, détaille la cour, dévisage Tida, observe le pommier, pour finir par reporter mon attention sur le marchand. Et, par la même occasion, sur la dague.

J'ai trouvé. Le détail qui me pose problème.

-Pas de magie.

-Hum ?

-Votre machin là, il a beau être joli, il n'a pas une seule goutte de magie.

Le marchand me souris vaillamment, tentant de sauver son mensonge.

-Je vous assure que c'est ce que vous voulez. C'est la bonne dague, c'est...

-Suffit.

Ma voix a claquer, tel un coup de tonnerre. Je n'ais pas crier, mais l'air se refroidit soudain. Il commence a me taper sur le système, l'autre. Soudain, sa face de petite chose chétive se décompose, pour laisser place a un visage froid et agacé.

-Saloperie. Tu pouvais pas prendre la dague, me donner le fric et t'en aller, hein ? Connard de mage. J'vais te faire la peau.

Seul ?

-BUTEZ LE !

Ah non. Surgissant de derrière les Arcades en pierre, deux terrestres verts et un pégase rose brandissent vers nous des arbalètes chargées. Ils tirent, mais j'ai eu le temps de réagir. Je frappe le sol de ma canne, en criant "Clypeus". Autour de nous se dresse une bulle de lumière pourpre, contre laquelle les carreaux ennemis se heurtent avant de tomber au sol. Toujours efficace, ce sort. Simple, mais pratique. Je baisse le bouclier et m'adresse a Tida:

-Je te laisse te charger des mercenaires, moi je m'occupe de l'autre.

Le désavantage majeur d'une arbalète, c'est que c'est long a recharger. M'enfin, ce n'est plus mon problème mais celui de mon garde du corps. Je me tourne vers la licorne rouge qui se met en position de combat. Je concentre ma magie dans mon cristal, qui se met a palpiter d'une lumière violette: le combat promet d'être intéressant.

Hors RP:

Cet endroit est le lieu parfait pour illustré le cliché de la boutique malfamée. Se situe dans une petite ruelle, dans un coin sombre, contient des saletés, est crasseuse, et pour couronner le tout, le vendeur est un vieux sénile aux dents pourries. On pourraient être dans un bouquin moisi de grand mère que ça serais pareil. Et je sais d'office que ce vieux n'est pas net, rien que dans sa façon de parler, j'ai envie de lui éclater le crâne. Mais bon, je ne dois pas le faire pour le moment, même si je sent déjà que l'action ne va pas tardé à arriver, les guerriers ont ça dans le sang, ils le sentent, le danger est une chose que j'ai toujours apprécié, l'adrénaline dans le sang, les sens en éveil, les muscles bandés prêt à passer à l'action. Je passe par dessus le comptoir pendant que Shadow fait le tourn et nous arrivons dans une espèce d'arrière cour où trônent des grosses arcanes de pierre, une jolie forme d'art je trouve. Je sentirais presque la présence des autres, et la tension qui règne entre nous tous. Je m'approche en souriant de Shadow, la perception d'un combat m'émoustille. Et enfin, le moment tant attendue : ça dégénère. Je m'en doutait, mais j'adore quand ça fait ça !

-Et c'est partis !!!!

Cela fait trop longtemps que je ne me suis pas battu ! J'ai besoin de me défouler. L'idiot le plus proche de moi ne cherche même pas à se mettre à l'abri. D'un coup net, je lui écrase le crâne contre l'une des arcanes, me saisissant de son arbalète et l'envoyant faire un vol plané au loin. Pendant ce temps là, l'autre a eut le temps de recharger, et je le vois pointer son arme contre moi. J’attrape son pote et m'en sert comme bouclier. Le carreau viens se loger dans son abdomen, suffisant pour lui faire pousser un hurlement de douleur. Je le pousse en avant, l'empalant un peu plus la flèche et me jette sur l'autre en le prenant par le museau. Je me met à lui frapper à multiple reprise le crâne contre l'arcane de pierre, la teintant de sang au fur et à mesure que je le vie défaillir, mais il ne faut pas qu'il meurt, juste qu'il s'évanouisse. Une fois que je suis arrivé à mon but, j'observe le combat des licornes. Il me reste une dernière chose à faire. Je me faufile derrière les arcanes et contourne les deux licornes pour arriver derrière la plus chétive. D'un bond, profitant de la diversion de mon employeur, je lui écrase le dos.Je me saisi de sa corne et le regarde avec un sourire de fou. Quel est la pire chose que puisse endurer une licorne a votre avis ? Vous avez bien deviner. Je me met à frapper sauvagement son crâne contre le sol en levant la corne vers le haut,faisant craquer son os. Lentement, la corne céda, et au bout d'un long moment, dans une grande gerbe étincelante, elle se brisa.

Je descend du dos de cette stupide licorne et lui jette le reste de l'impendice frontal. Je l'entend pleurer de douleur. Je souris à mon employeur. Ces deux marioles n'étaient que des rigolos, mais j'avoue que sans cette diversion, je n'aurais pas réussi à éliminer la licorne.

-Bon, j'imagine que ma mission est remplie. je vous laisse dix minutes pour foutre le camps, ensuite, les gardes arriveront et je leur remettrais ces trois guignols. Bien entendue, vous me devez la fin de mon contrat. Pour la dague, prenez la ou pas, jm'en fout. Tout ce qui m'interresse, c'est l'argent et ces trois idiots.

Un rayon brûlant me roussit le flanc. Grimaçant, je tire un éclair vers mon adversaire. Ce dernier s'abrite derrière un bouclier plus solide qu'il ne le laisse paraître.

Comme je le pensais, cette licorne n'est pas facile a vaincre, côté magie. Elle est même sacrément douée. Mon adversaire me lance un sourire édenté avant de diriger sa corne vers le sol. Sous mes pattes, la terre tremble légèrement et une dalle explose, me projetant en arrière.

-Saloperie !

L'autre s'avance, fière de lui. Sa corne se met soudain a luire, pour finir par s'embraser. Mon adversaire lève la tête, et les flammes se rassemblent en un globe de feu crépitant. Saleté, il est tenace, en plus. Je n'ais pas le temps de jeter un sort, alors j'utilise le meilleur moyen au monde quand la magie ne suffit plus: la licorne en face se prend brutalement mon catalyseur dans les dents, lui arrachant deux trois chicots pourris au passage. Le coup le déconcentre, brise son sort en préparation et le fait tituber en arrière. Pendant que je me relève, il manque de s'écrouler au sol, me faisant ainsi gagner un temps précieux pour préparer ma magie.

J'abaisse mon catalyseur vers mon ennemi et lâche plusieurs déflagrations magiques. Mon adversaire, pour se protéger, choisi de s'entourer d'un champ de force. Grossière erreur. Il est évident que, dans cette situation, mon adversaire se fatigue bien plus que moi: lui maintient un globe d'énergie actif autour de lui, tandis que je lui envois de petits éclairs magiques. Le marchand ne le comprends que trop tard.

-Tu peux écarquiller les yeux autant que tu le souhaite, ça ne te sauvera pas.

Avec un claquement sec, son bouclier explose comme un bulle de savon. Mon adversaire trébuche et manque de s'écrouler, sans pour autant me lâcher des yeux. Son regard est emplie de peur et d'angoisse. Ce n'est pourtant pas moi qui lui porte le coup final. Surgis de nulle part, mon mercenaire et garde du corps, Tida Night, lui arrache la corne. Je jette un regard au environ, observant ses autres victimes. Je ne peux m'empêcher de remarquer, cependant, que Tida n'a aucune blessure. Intéressant.

-Salissant, mais efficace. Accorde moi un instant, Tida.

Je me dirige a l'intérieur de la boutique et entre dans une salle annexe. Je m'approche d'un coffre fort, que je défonce a coup d'énergie arcanique. Ramassant l'argent, je le verse dans un sac, puis regarde pensivement Tida.

-Bon. Je te laisse avec les gardes, salut.

Frappant le sol de ma canne, je me téléporte loin d'ici. Je rentre chez moi, avec plein d'argent en compensation du déplacement occasionné.

Lorsque je passe le pas de ma porte, une pensée fugace dérive vers Tida. Bah, il se débrouillera. Seul, au milieu d'une cour avec trois poneys a moitié morts... Je me demande quel sera son excuse. Peut-être qu'il me fera accuser, mais il faudrait déjà qu'on puisse me retrouver.

L’ENFOIRÉ !! Il est parti sans me payer ! Il m'a mis un putain de vent et ne m'a pas payer, je viens de me faire enfler ! Quand je le retrouverais ce petit enfoirer, je lui ferais payer ce sale coup de pute ! Mais bon, il m'avais payer quelque pièces d'or à l'avance, et je vais pouvoir me faire bien voir par Luna. Je les laisse dans la cour en souriant, de toute façon, où est-ce qu'ils pourraient allez dans leur état ? Il n'y a pas un seul d'entre capable de se relever. Une licorne qui perd sa corne, c'est comme un pégase qui perd ses ailes, la douleur est atroce, presque trop puissante. Je sors et appelle les gardes qui ne tardent pas à rappliquer, ils savaient que j'étais là, ils n'attendaient qu'une occasion de venir, mais je sais ce que je vais dire, et ce petit enfoirer va me le payer :

-Je viens de battre trois pauvres types qui s'amusaient à arnaquer les gens, et sans doute d'autres trucs illégaux, vous verrez avec eux, mais l'un d'eux s'est enfuis, son nom est Shadow Lie, le type que vous avez vues avec moi et qui vous a mener ici.

Je souris pendant que les autres gardes entrent dans le bâtiment, ils sont fait, et moi je vais avoir la paix. L'autre me questionne longuement sur ce qui s'est passé, et je fait tout pour en mettre plein la gueule de Shadow. Il me le paiera ce salaud ! Ils finissent par me laisser partir. Je reprend donc ma quête de travail, tout en pensant à l'endroit où je vivrais par la suite, à ce que je vais faire avec Sabert et à comment seras ma vie dans Concordia.