[EN COURS] Modrakh - Me, myself and I.

150 mots minimum ! Merci.

Imaginez un verre d'eau. Vide, bien entendus. Ajoutez-y une once de narcissisme, une pincée de folie, quelques gouttes de méchanceté, un colorant violet ; et vous obtiendrez la gryffonne du nom de Modrakh. Celle-ci, bien loin de faire parti des personnes les plus connus pour leur gentillesse ou leur bonté, aime par-dessus tout... Et bien, se soucier d'elle. Et par là, j'entends elle seule, bien évidemment. Une égoïste ? Non, une narcissique.

Elle ne recherche pas la victoire par tous les moyens, mais si la perte peut être évitée, alors elle le sera. La célébrité n'est qu'un lointain souvenir pour elle, parias des gryffons. Elle n'en veut plus, elle veut juste qu'on la reconnaisse au moins pour ses talents bordéliques et sa capacité à vous prendre de haut. Elle est consciente de sa force, de son bon vouloir et de ses connaissances ; la rabaisser est donc quelque chose de bien difficile lorsque vous êtes une personne sans aucune réparti. Pas la moindre trace de pitié dans ce verre déjà à moitié plein.

Parlons de son talent bien particulier. Un talent ? Une misère pour vous autres, braves poneys qui recherchent la vie tranquille. Modrakh n'est pas une personne des plus calmes, si elle a envie d'une seconde à l'autre de commencer à faire n'importe quoi sans vraiment avoir conscience des conséquences de ses actes, elle n'aura que faire de votre présence dans les lieux présents. Agir sans réfléchir est sa vocation. Plus qu'une philosophie, un mode de vie même. Il est assez rare de la voir assise sur une chaise à siroter un thé, vous la verrez plutôt dans une taverne chope à la main entrain de gueuler sur le premier qui lui touchera le plumage.

Son plumage ? N'y toucher surtout pas ! Elle y tient plus que n'importe quoi et passe du temps l'entretenir. Plus d'un regrettent encore aujourd'hui d'avoir oser un jour poser leurs sales pattes dessus. Vous n'êtes, pour elle, juste pas assez fort -jamais assez bien- pour toucher une jeune femme aussi belle qu'elle. Les autres sont bien basses, plus que sous Modrakh, nous dirons même sous les planches du sol. Elle se considère, si pas une des plus, LA plus belle gryffonne que Gryphus a pu connaître au temps où elle y habitait.

Non je vous assure qu'elle n'est aucunement égoïste ! Du moins, c'est ce qu'elle pense ? Son intention n'est aucunement de ne pas aider les autres volontairement, mais plutôt de s'occuper d'abord d'elle. La priorité même, c'est elle et personne d'autre. Mais ça ne veut pas dire que si vous lui faites remarquer que vous avez besoin d'aider, elle vous aidera. Ca ne sera pas le cas... Non vraiment, évitez c'est mieux pour tout le monde...

Malgré tout, son esprit combattif la pousse à n'aider qu'une seule personne. Voir plusieurs, dans cette situation. Sa nation, sa Reine, ses coéquipiers... Pas but purement matériel et monétaire. Elle n'a aucun apprioris sur le futur et encore moins sur celui de la guerre. Tant que sa faction peut survivre, donc par la même occasion elle aussi, peu lui importe.

Mélangez bien avant de boire, un peu de folie pourrait s'échapper du verre.

L’œuf. Fruit des races ovipares. Petit, grand, ovale... Parfaite sphère ou forme relevant de la décadence. Il peut être de plusieurs couleurs, allant de la lueur la plus aigüe à la teinte la moins joyeuse. Si elle avait eu le choix, sa coquille aurait été digne d'un spectacle nocturne. Aussi lumineux qu'une luciole un soir d'été et plus chaleureux qu'un feu de joie en hiver... Elle aurait été ornée de petits pois de différentes teintes de violet et gris, charmant mais sobre ; sur un fond vert pastel à faire pâlir d'appétit une chenille. Et alors, se brisant sous un léger bruit étouffé, les plumes sortirent des fissures, à peine trempé et déjà prêtes à prendre un envol dans les cieux.

Mais rien de tout cela n'est arrivé, évidemment. Il s'agissait plutôt d'un œuf morne, un brin ovale, jaune cassé. Tellement banal, tellement normal. La progéniture unique de deux griffons formant une famille respirant la vie dans un monde en harmonie. Et l’œuf se craqua, laissant une trainée de liquide s'apparentant à l'eau en couler, faisant apparaitre un plumage à peine solide, presque inexistant ; des petits bouts de plumes fébriles.


Sa jeunesse fut comme ce même œuf avant son éclosion, banale. Une enfance bercé par un père strict et une mère aimante, trahissant chaque ordre de son conjoint pour faire sourire son enfant. Des connaissances plus que des amis et surtout beaucoup de bêtises. L'amour de ses parents, l'essence pure de sa vie, n'était pas assez. Il fallait plus qu'une attention parentale pour combler son engouement pour la popularité. Être connus, savoir qui elle est et surtout répandre des rumeurs sur sa personne ; c'était là le but qu'elle s'était fixée pour se dire heureuse. Banal non ? Une petite peste pimbêche cherchant uniquement à entendre son prénom du bec de ses camarades, voisins et autres volatiles proches ou éloignés.

Qui êtes vous pour la juger ? Peu importe, continuez.
Elle en jouïs bien plus que vous ne prenez du plaisir à la critiquer.

Vous lui donnez de l'importance.