Et un samouraï ermite arriva...

Vous savez, mesdames, je ne suis qu'un changeling, certes plus grand que la taille moyenne d'un étalon, voire même que je dépasse légèrement la taille de la princesse Cadence si on compte ma grande corne courbée qui orne mon front. Je suis même raisonnablement musclé, même au niveau de mes pattes, un peu troués, certes, mais musclé. Je possède une douce et solide peau cuirassée noire ébène. Si vous croyez pas à la douceur de ma peau, je vous autorise à toucher, gente dames. Je possède aussi une belle carapace dorsale dorée bien brillant que vous pouvez voir votre reflet avec. Mes ailes jaune d'or membraneuse, translucide et légèrement trouées sont aussi douce que de la soie. Un vrai bonheur au touché. C'est également le cas pour ma courte crinière et ma longue queue blonde et hirsute. J'ai un visage raffiné et élégant caractérise par mes yeux jaune pâles avec les pupilles dorées et les iris en fente, les cernes sous les yeux à cause de mon âge mur, mon bouc blond et hirsute au menton qui ne pique pas, et une bouche dont les canines sont bien pointus. Mais rassurez-vous, mesdames, je ne mord pas les juments, ni les enfants.

Question tenue vestimentaire, je suis toujours vêtu d'un kimono brun bien ouvert pour voir le haut de mon torse et d'un hakama noir (et pas une "jupette" comme pense les incultes) attaché par une ceinture noire qui peut tenir le fourreau de ma jian en acier trempée, ainsi qu'une gourde ivoire en forme de calebasse remplis de saké, sans oublier mes sandales en bois que je chausse à mes pattes postérieurs. Je me coiffe toujours durant mes trajets d'un chapeau de samouraï pointue en paille de riz, fendu sur le devant pour laisser passer ma corne quant je le baisse pour cacher mes yeux du soleil. Il m'arrive également de venir avec une petite brindille à la bouche, mais ça, c'est une autre histoire.

Mais au cas où si une grande bataille faisait rage dans cette nation, je porterais une armure de samouraï en acier et en cuir brun-rouge, un casque dont ses ornements frontales représentent deux cornes en Y, ainsi qu'un maque représentant une bouche pleine de dents pointues pour intimider mes ennemis.

Tient ? Te voilà Kuromaru. Ne t'inquiète pas, je ne t'ai pas oublié mon cher ami. Mesdames, voici Kuromaru, mon fidèle coq noir de compagnie dont son plumage aussi noir que ma peau fait des reflets bien bleuté par la lumière. En plus, son plumage est tout doux. En plus, il est facilement reconnaissable avec son pendentif magatama en jade attachée avec une ficelle en cuir brun autour de son cou. Il est magnifique, n'est-ce pas ?

Bon... je crois avoir fais le tour sur mon beau physique.

Vous souhaitez en savoir plus sur mon caractère. Mais avec plaisir, mesdames.

Je ne suis qu'un ermite solitaire, vivant en harmonie avec la nature du fait que je vis sur un coin de foret non loin des montagnes. Je suis également calme et serein en plus d'être un bon vivant, sans oublier que je  fais énormément de méditation pour harmoniser mon corps et mon esprit. Et la méditation, c'est important. De plus, je respecte toujours un certains savoir vivre assez... folklorique.

Dans la civilisation, je sais garde facilement mon calme face à la réaction des autres en me voyant pour la simple raison que je suis un changeling. Je les comprend à cause de la mauvaise réputation de mon espèce mais bon. Je ne suis pas comme ceux qui suivent les ordres de la reine Chrysalis et c'est déjà mieux comme ça. J'aurais certainement pu me transformer en poney pour éviter les réactions hostiles ou effrayées à mon égard, mais je ne suis pas comme ça. Je préfère être honnête avec mon apparence. De tout façon, ce n'est pas la beauté extérieure qui est important.

Je disais être calme mais je peux être indifférent en discutant avec les autres. Mais seulement avec les mâles. Je suis quand même sympa voire limite paternel avec les gosses, mais mon intérêt est surtout les juments. En présence de juments, j'agis comme un vrai gentleman poli et courtois, voir un séducteur qui prend un plaisir infini d'être en présence de la gente féminine. De plus, je n'aime pas les gens qui font pleurer les femmes par tristesse. Mais je ne suis pas un pervers comme tout le monde pense. Juste un changeling raisonnable.

Aux yeux de ceux qui me croisent, soit je leur fait peur ou se méfie à cause de ma race, soit je suis bizarre, farfelu et excentrique, même un dragueur coureur de jupon avec mon goût sur les femmes. On me dit aussi que je ne suis vraiment pas net. Ils n'ont pas tors, je dois l'avouer.

Je suis également très blagueur, voire taquin, paternel, et sympa envers mes amis. Mais il m'arrive également de justifier mon âge pour éviter de faire des actions trop périlleuses à contre-cœur malgré que je suis aussi en forme que quand j'avais la vingtaine. Juste que je ne tiens pas à aller au casse-pipe.

Mais d'après ce que certains disent, c'est que quand je suis bourré, je perd mon calme et ma sérénité, devenant moins sérieux, me faisant dire des remarques qui n'a aucun sens ou que je pleins de tout et de rien, voire même plus fou sans être méchant. De toute façon, je finis par oublier ce moment à mon réveil.

Lors des combat, je suis plutôt sérieux et je sais garder mon sang-froid pour facilité ma concentration sauf dans rares moments comme une personne qui m'est proche qui est en danger par exemple. Mais je ne supporte pas de me battre contre une jument même si on ne me laisse pas le choix, donc ça m'embête énormément ce genre de situation.

Oui ! Je ne t'ai pas oublié Kuromaru. Pardonnez-le. Kuromaru à un caractère qui lui est propre. Il aime bien attirer l'attention des autres et il déteste qu'on l'ignore. Il médite à mes côté car oui, il sait méditer. Il est aussi très gourmand en grains et il n'hésite pas à picorer des tonnes de maïs. Cependant, éviter de tenter de lui retirer son pendentif qui est autour de son cou car sinon, il vous attaque jusqu'à ce vous lui rendez ce pendentif.

Vous voulez encore plus me connaitre, mesdames ? Mmmm... D'accord. Si vous insistez. Comment refuser à de si jolies juments comme vous.

Mmmm... Par où commencer... Ah oui !

C'était dans une ferme sans nom, une ferme qui possédait une petite rizière, gérée par un couple paysans poneys terrestres et de leur fille unique du doux nom de Sunrise. Malgré leur pauvreté, cette famille vivaient heureux et vivent avec ce qu'ils ont.

Cependant, Sunrise avait un problème qu'elle avait depuis sa naissance : elle était stérile et n'avait aucun espoir d'être mère, ce qui l'a rendue malheureuse car elle désirait avoir un enfant et que le manque d'argent donne l'impossibilité d'adopter un orphelin. La seule chose qu'elle pouvait faire était de prier chaque nuits pour avoir un être à chérir un jour.

Puis, ce jour arriva. La jeune jument était partie laver la récolte de riz dans la rivière quand elle faisait une étrange découverte : elle trouvait parmi les roseaux une orbe jaune d'or presque molle et légèrement gluante. Curieuse, la paysanne décida de prendre cet étrange orbe avec elle pour la montrer à ses parents qui étaient également stupéfiés de cette découverte. Personne ne savait ce que c'était, et d'où ça venait. Mais les interrogations s’effaçaient quand cette mystérieuse boule jaune se mettait à remuer et à se déformer jusqu'à sa perforation. Ainsi naquit un bébé changeling qui faisait ses premiers cris sous les regards stupéfaits de la famille de paysans.

Les parents qui ont toujours haïs les changeling, étaient dégoûtés et voulaient se débarrasser du pauvre nourrisson qui venait à peine de naître. Mais Sunrise, ayant ressentit une compassion avec cette petite créature, décida de le protéger en le prenant dans ses bras, désirant l'adopter et le chérir comme son propre fils. Les parents protestaient au début mais ils finissent par accepter à contre-cœur rapidement car il n'y avait aucune chance de faire changer d'avis leur fille qui a toujours voulut un enfant. Par la suite, la jument célébrait sa naissance en lui donnant un nom qui lui correspondait parfaitement : Kabuto Kin, c'est à dire moi.

Depuis ce jour, je vivais des jours heureux avec ma mère qui m'a choyée et nourris. Je se sentais à sa place parmi cette famille et étais satisfait de sa vie à la campagne. j'étais heureux... que demander plus ? Cependant, seul mes "grand-parents" étaient froids envers moi, dont l'espèce que j'appartenait les empêchait de me considérer comme leur petit-fils. Mais ils ne pouvaient pas me chasser en douce par crainte de rendre ma mère malheureuse à cause de leur acte. Ils n'avaient pas d'autre choix que de me supporter sous leur toits et à être gentils avec moi de manière forcé.

Puis un jour, Sunrise tombait malade à cause d'une fièvre. A cause du manque d'argent pour payer les soins, la jument ne pouvait pas survivre à sa maladie. Attristé de perdre ma mère, Je préférait rester à ses côtés pour nos derniers instants ensemble au chevet de son lit. Mais malgré son destin inévitable, elle me souriait paisiblement en caressant ma crinière. Je me souviens encore de ses dernières paroles avant son dernier souffle qui m'avait énormément marqué : "Kin. Si tu te sent esseulé, sache que je serais toujours à tes côtés." Je me souviens encore combien j'avais pleuré la mort de ma mère. Je n'avais que 8 ans à cet époque.

Mais ce qu'est qu'après les petites funérailles de ma mère que mes grand-parents m'ont mis à la porte en m'accusant que j'étais la cause de sa mort lié à ma capacité spécifique de mon d'espèce qui est d'absorber l'amour, croyant que cela absorbe également l’énergie vitale d'après selon les vieux écrits sur les changelings. Suite à mon "bannissement" de la maison où j'ai grandis, je me retrouvais à errer seul avec de la culpabilité au cœur, me sentant réellement fautif de son décès.

Lors de ma vie de vagabond, j'errais dans les rues, maltraité par les citadins à cause du fait que les changelings sont très mal vus dans cette région, ce qui est ma fois compréhensible. J'étais seul, affamé et frigorifié. Le fait que personne m'acceptait comme je suis m'a obligé à survivre seul dans la nature, tout en évitant la civilisation. C'est ainsi que j'ai trouvé un petit coin de paradis dans une forêt non loin de Crystal Mountain, où je pouvais vivre en ermite. J'ai dû même appris lors de mon isolement à me servir d'un bâton comme arme en l'utilisant comme un sabre par la suite pour me défendre d'éventuels dangers.

Mais mon isolement complet avec la civilisation est rompue à l'âge de 20 ans suite à un événement qui a eu lieux alors que j'allais me recueillir en cachette devant la tombe de ma mère que se trouvait pas loin de mon ancien chez moi. Cet endroit en question a été attaqué par un groupe de trois brigands changeling, tous armés d'épée Jian. Mes grand-parents ont subis cet offensive, tous deux à terres, grièvement blessés. La maison et les champs étaient en feu à cause de ces brigands.

Malgré le fait qu'ils m'ont abandonné à la mort de ma mère, j'étais quand même venu à leurs secours en affrontant ces changelings. J'ai dû frapper l'un d'entre eux avec mon bâton avant de prendre son épée pour achever mon adversaire. Cet attaque a attiré l'attention des deux autres brigands, décidant par la suite à m'affronter. Il est déjà difficile de décrire ce combat en détail mais tout ce que je peux dire c'est que malgré que j'étais seul contre deux ennemis ainsi que de mon inexpérience en maniement d'un vrai katana, je parvenais à venir à bout de ces changelings.

Hélas, cette victoire m'a laissé un goût amer car mes grand-parents étaient mourant par leurs blessures. Culpabilisé de ne pas être venu à temps pour les sauver, je me contentais de m'approcher d'eux pour m'excuser. Mais à ma grande surprise, il me pardonne et, ce qui est encore plus étonnant de leur part, s'excuse auprès de moi pour m'avoir abandonné car ils s'en est voulut depuis ce jour en pensant avoir trahit ma défunte mère, regrettant ainsi de ne pas éprouver plus de compassion à mon égard. J'ai accepté les excuses sans hésiter et mes grand-parents mourraient en paix. Après cela, je les ais enterrés aux côtés de ma mère avant de quitter les ruine de mon ancien chez-moi avec l'épée en souvenir de ce jour.

Par la suite, j'allais sans hésiter dans les villages et les villes sans prendre en compte des craintes des gens. Les premières personnes à s'approcher sans crainte sont des dames de joies, me faisant découvrir la joie du contact avec les belles juments et de boire un coup dans les tavernes, oubliant ainsi ma tristesse passée. J'étais de nouveau heureux grâce à cette nouvelle vie. Et depuis cette découverte du "grand plaisir de la vie", je passais la plupart du temps à aller en ville pour faire quelques quêtes de mercenariat et passer du temps dans les tavernes pour boire divers alcools et à côtoyer des juments (j'évite de parler de tout ça en détail car j'ai un sentiment que des mineurs nous espionne, je ne sais pas vous ?). J'ai même pu voyager dans des recoins qui m'est inconnue en tant que vagabond. Par la suite, on m'a donné un surnom qui me collait bien : "l'ermite de Crystal Mountain".

La fin n'est pas très passionnante car je suis resté sur ce monde de vie et l'histoire du pacte d'anti-agression entre les six nations et sa rupture ne m'a apporté aucun événement qui ne m'a marqué de mon côté à l'exception de ma rencontre avec Kuromaru quelques années plus tôt alors qu'il n'était qu'un tout petit poussin que j'ai adopté d'office.

Et mon histoire se finis quand je me suis retrouvé dans cette taverne à vos côté, les filles.

Cette histoire vous a plus, mesdames ? Je suis ravie de l'entendre. Dans ce cas, reprenons un verre, c'est moi qui paie la tournée.