[PNJ] Horazon -

A première vue, Horazon semble être un pégase taillé comme un terrestre. Grand, le port altier, il a tout d'un fier étalon aux muscles saillants.
Son visage est bourru, la mâchoire supérieure carrée, tandis que celle inférieure est plus fine, aux traits souples. Son arcade sourcilière est forte, lui donnant un air de faucon près à fondre sur sa proie. Ses cheveux, en crin éparse, sont d'une couleur paille terne, avec quelques mèches noires, semblant brûlées, mais pourtant intactes. Son cou, musculeux est posé sur un torse fort avancé, dont les épaules, extrêmement développées, lui donne un semblait de cheval de trait. Cependant, à partir de ce moment, sa taille se brise soudainement en une courbe faible, fine, presque caricaturale. Ses cuisses, pourtant fermes et bourrues, s'affinent tout aussi rapidement, devenant des pattes revêches, visiblement pas habituées à la marche ou à l'effort physique. Sa queue, quant à elle, et tout aussi claire et sale que son crin. Enfin, ses ailes, ou tout du moins, son aile, est fragile, brûlée en certains endroits, et avec des plumes manquantes. L'autre n'est plus qu'un moignon, surplombé d'une touffe de plumes.

Ça. Ça c'est à première vue. Car au plus proche, l'on s’aperçoit qu'il semble rapiécé. De ci, de là, la chair est d'une couleur différente, tantôt praline, tantôt charbon, comme brûlée, mais sans l'aspect crouteux. Elle est comme recousu, mais il s'agit là que des tissus cicatriciels, parfois encore sous forme de lambeaux.

Il n'en est cependant pas laid. Disons qu'a bien des égards, cela lui donne un aspect de vétéran de guerre, de pathétique et adorable héros. Mais, pour le moment, et il sera ardue de le deviner, seule Reverse est au courant de son petit secret : Horazon est mort. Ressuscitée par la Nécromante pour la servir comme un parfait chien de guerre. Cependant, au vu des nombreux sorts utilisés, la chair est intacte, enfin, disons plutôt qu'elle ne pourrit pas et semble en parfaite santé. Il en est de même pour l'odeur, normale.
Seuls les yeux, d'un bleu écume des mers ternes permet d'éventuellement le deviner. En, les pupilles des défunts prennent cette teinte peu de temps après la tombée du rideau.

Bref, en quelques mots. Horazon est un mort à l'apparence tout à fait normale, possédant la carrure d'un terrestre et une aile de pégase.

† Forces ▬

Courageux et Impatient▬ Rien ne semble lui faire peur, même s'il plonge dans l'inconnu. Véritable tête brûlée, si quelqu'un est en danger, il galopera, front baissé, face aux flammes, aux démons et autres enfers sur terre. Cependant, ce simulacre de grandeur est terni par son impatience, qui le mène bien souvent dans des situations dangereuses... pour lui comme pour les autres.

Épris de Justice ▬ A ses yeux, nous sommes tous égaux. Et tout le monde a droit de vie et de rédemption. Malheureusement, si le pragmatisme pour ce genre de trait est apprécié, il l'est bien moins lorsque tout est une question de subjectivité et d'émotions. En effet, Horazon ploiera échine face au plus grand criminel si celui-ci se met a pleurer par exemple.

Loyal et Chaleureux ▬ Très aimant de sa nation, le Solar Empire, il se prête grandement au jeu du valeureux chevalier pourfendeur de dragon quand il s'agit de sa Reine. Très (trop) gentil, il est doté d'une loyauté sans faille envers ceux qu'il apprécie et qui ont prouvé leur valeur.

Énergique et Travailleur▬ Horazon peut être vraiment impressionnant dans son enthousiasme et son énergie lorsqu'il s'agit de lancer un assaut, d'aider ou d'essayer de nouvelles idées. Ne pliant pas l'échine face à l'effort physique, il est cependant ralenti par les temps calmes.

Diplomate ▬ Horazon n'apprécie pas le mensonge, cependant, il déteste tout autant la rudesse. Tournant avec brio ses phrases pour ne vexer personne, ou presque, il aura tendance a tourner autour du pot pour vous annoncer quelque chose de la meilleure des façon.

Ouvert ▬ L'étalon aime apprendre des différences. Cultures, pensées, méthodes, histoires, et même génétique et pouvoirs. Aimant l’équilibre et la Justice, il évalue les gens non pas à l'apparence, mais à l'effort et aux actions faites. A ses yeux, tu seras peut-être une faible femelle, un grand mâle, un pégase blanc ou gris, un dragon violet ou rose, avec ou sans cicatrices, si tu es con, tu es con. Point.

† Faiblesses  ▬

Naïf et Ignorant ▬  Sa stupidité, comme beaucoup le dise, est surtout visible lorsqu'il s'agit d'un plan d'attaque. A ses yeux, rien ne sert de faire de la tactique quand on peut bourriner comme un bon gros tank. Le peu d'années scolaires qu'il a eu étaient surtout portée sur la foi et le corps-à-corps. Ne lui demander donc pas ce qu'il pense des ours ou des montagnes : tant que ça se détruit, c'est bien.

Flexible ▬ Avec son peu de culture et de jugeote, il est extrêmement simple a manipuler. En effet, ne sachant comment réfléchir, il se laisse berner par quelques propos bien ficelés, surtout si ceux-ci possèdent de grands mots bien compliqués comme "excédant", "hypocrite" ou encore "baboulinet".

Hypersensible ▬ Beaucoup trop porté sur les sentiments, il plie échine face aux pleurs et au pardon des uns, sans même réfléchir aux conséquences. Son jugement est donc corrompu par une perspective entièrement subjective, ce qui aura tendance à le désespéré.

† Description ▬
Horazon est un poney extraverti, aimant discuter, faire le pitre. Passant des blagues aux farces, il amuse la galerie, dans ses cabrioles et récits d'aventures plus ou moins épiques. Souriant, riant facilement, il est doux, gentil; le genre de grand frère que tout le monde rêve d'avoir. Timide envers les femelles, et souvent gêné, il semble, aux premiers abords, l'étalon parfait.

Son énergie et son optimiste sont à toutes épreuves, ou presque. Pas forcement le meilleur conseiller, il connait néanmoins quelques trucs qui peuvent vous sortir d'un pétrin incroyable. Social, il ne refusera la compagnie de personne, et saura se montrer très ouvert vis-à-vis des autres cultures et clans, tant que vous paraissez gentil. Parceque, oui, il aura beau faire son possible pour ne discriminer personne, si vous avez le nez crochu, les sabots boueux et l'air rusé, il aura du mal à ne pas se méfier.

Mais malgré toute cette énergie, il est un mâle responsable, sachant se battre et se débrouiller. Loyal, inflexible sur son idéal de Lumière mais dramatiquement manipulable, il est, néanmoins, plongé dans une longue mélancolie depuis la perte de sa foi, de sa vie. Ce visage sévère se transforme peu à peu en un triste clown, comme un miroir que l'on brise. Parfois souriant, d'autres fois pleurant, il est devenu bien sombre et lunatique depuis la résurrection, l'éveil comme le nomme Reverse -désormais sa seule compagnie-.

Il est très protecteur, surtout envers sa famille, ses amis, et n'hésiteras pas à se battre si quelqu'un de son clan est en danger, qu'importe les raisons du combat. Cependant, il faut garder à l'esprit que ceci est son descriptif de vivant. Et s'il n'à que peu changé depuis, les ordres de la Nécromancienne sont au-delà de sa volonté d'agir. Si elle ordonne de ne pas bouger, le monde pourrait s'écrouler, des orphelins pourraient bruler, des grands-mères pourraient chuter qu'il ne pourrait que pleurer en regardant la scène. Il est donc du genre à se battre tout en suppliant le pardon de ses victimes. Et, chose inexplicable, malgré les sévices faits par Reverse, il l'apprécie. Après tout, elle est sa seule compagnie.

Et l'adage "mieux vaut être seul que mal accompagné" ne le touche aucunement.

Que dire. Avant sa mort, Horazon était un poney tout ce qu'il y a de plus banal. Né au Solar Empire, son caractère docile et fêtard faisait de lui le roi de la récré. Cependant, son tas d'amis, proches, qui l'accompagnait dans ses péripéties (comment attraper un taureau, faire de la luge sur la haute colline ou encore trouver sa cutie mark) n'était d'aucune aide pour les cours. Ses notes, catastrophiques, n'étaient pourtant pas dû a de la mauvaise volonté. Très gentil élève, il passait des heures et des heures sur ses cahiers, révisant, calculant, en vain. Il était juste trop stupide. Et si cela l'affectait beaucoup dans sa fierté, il pouvait cependant compter sur un cercle d'amis des plus loyaux pour être soutenu. Ainsi, à l'âge de 8 ans, il fut inscrit à une école de chevalerie.

L'entrainement rude et le peu de passe-temps le rendirent d'abord amer, rebelle. Mais, peu à peu, les exercices portant leur fruit, il comprit l’intérêt de l'adage "un temps pour tout". Les courses, les pompes et même les combats devinrent vite un jeu dans lequel il excellait. C'est, d'ailleurs, au cours de ses nombreuses heures intenses qu'il gagna sa cutie mark, le signe alpha entrelacé d'une épée.

Cependant, ce n'était pas assez. Son physique avantageux de Terrestre était malheureusement ancré d'un esprit faible. Un moyen fut trouvé, pour le rendre impénétrable : l'école des Paladins. La Lumière devait envahir son cœur, et la foi, ses pensées. Une marionnette, entre autre.

Les années passèrent ainsi et tandis que ses amis quittaient le lycée pour de plus grandes études, partant loin dans le pays, lui restait à Canterlot, fidèle à lui-même, grimpant peu à peu dans la hiérarchie et l'estime des siens.

A l'âge adulte, il devint soldat, puis, très vite, chef d'une petite escouade de Paladins. Ils enchaînaient, ensemble, comme des amis, une famille, les missions de sauvetage, répandant au passage la bonne parole sur Notre Sainte Mère à tous Celestia.

Quand la Guerre éclata, il fut aussitôt chargé d'une troupe plus conséquente, avec pour but de repousser d'éventuels envahisseurs. Cependant, bien vite, il devint ce qu'il redoutait le plus : l'ennemi d'un peuple innocent. Bien sûr, il s'agissait du DarkPledge. Une nation faible, fourbe, d'assassins et de violeurs, et c'est d'ailleurs avec cette pensée qu'il pénétra l'enceinte de la ville de Detrot, défonçant les premières défenses avant même que le feu et l'huile ne lui parviennent. Mais lorsqu'il croisa le regard des citadins, celui des enfants pleurant la perte de leur père, celui des frères hurlant sur le cadavre de leur mère, sa foi se brisa.

Étaient-ils si mauvais ? Ses monstres décrit dans les contes et légendes, ses buveurs de sang que les généraux scandaient comme des traitres et des punaises, étaient-ils autre chose, que des vies, comme lui ?

Ce fut l'hésitation de trop.
La seconde de trop.

Un coup sec sur le crâne le fit voler contre le mur d'en face. Et le noir survint brusquement.

Ce n'est que quelques heures après qu'il se réveilla. Mort. Le corps parsemé de la peau -et l'aile- d'un autre. Incapable de prier. Incapable d'agir.
Juste la marionnette d'une autre faction.