Grimm Reaper, la traque commence. [PNJ Némésis]

Reaper est au poney, ce que l'ours est à la frêle gazelle. Un monstre de chaire, un titan musculeux. Nul l'ayant aperçu n'a cru un instant qu'il puisse être faible, son regard semble sonder jusqu'au plus profond de votre âme. Son pelage est aussi sombre qu'une nuit sans lune, tellement que la lumière semble refuser son existence et ne se reflète pas ou peut dessus. Il porte en permanence une armure de plaque, ornée d'ossements de diverses créatures. Des plaques sombre et des décorations d'un blanc morbide. Son masque est peint d'arabesque de sang. Ses yeux lors de la chasse ont la couleur de l'ambre, mais morne, presque éteinte quand il ne traque aucune proie. Beaucoup réfutent son existence, mais l'impression de mal absolu qu'il semble dégager en permanence quand il traque fait réfléchir à deux fois, même les plus preux des serviteurs du soleil et de la lune semblent éviter son regard.

En réalité, bien qu'il ne change absolument pas de forme il peut être perçu de deux manières. Quand il n'a pas de cible, il est un fou, grand et effrayant. Une masse de chair sans but, au regard vide qui se contente de survivre et qui le fait très bien. Vivotant dans les lieux les plus défavorisés, personne ne semble vouloir gêner cette créature qui erre, au regard tellement vide qu'il en parait presque mort, bien que ce ne soit pas le cas. Qui baisse la tête lorsque les rares autorités qu'il croise son à sa portée, par signe de respect. Un être cassée, à la démarche balourde et hésitante qui avance sans raison.

Mais, il cache en lui la bête. Quand un gibier lui est designer alors il part en chasse. Son regard arbore une lueur sadique derrière son masque de bête. Avec une grâce mortelle et son corps semble retrouver vie. Il ignore tout ce qui ne concerne pas de près ou de loin la seule chose importante pour lui à cet instant précis. Tuer, LA tuer ! Sinistres et dangereux, les seins d'esprit évitent d'eux-mêmes d'être un quelconque obstacle à sa danse mortel. Il n'agit pas comme un barbare semant le chaos, non, il est bien plus fin et cruel. Il agit dans l'ombre, se faufile, se cache, observe... Un prédateur qui joue avec un plaisir pervers avec sa proie, la fatigue, détruit tout ce qui fait d'elle un être heureux et bienfaisant... Puis quand il a extirpé d'elle la dernière parcelle de bonheur... Bondie sur elle et l'achève enfin.

Le bouché des couronnes à deux facettes. Il est une seule et même personne, mais quand il vit, c'est en deux phases distinctes. La première est l'attente : quand il est ainsi, il ressemble à un idiot sans réellement l'être. Il se contente d'assurer sa survie, mais cela n'est pas au dépens des autres. Plusieurs témoignages feront état de lui comme étant un être calme, au bon parlé et qui jamais au grand jamais ne semble avoir un mot plus haut que l'autre, sauf dans un cas particulier.

Dans la période où il est Midnight Dust, il semble se laisser vivre, aide ceux qui semblent réellement dans le besoin et ne demandent contrepartie que quand elle est nécessaire. Un peu pataud, parfois niais, il ne fait aucune différence entre les êtres, les castes ou les factions. Le peu de personnes assez zélées où déranger pour le côtoyer au quotidien parle de lui comme d'un étalon brisé qui attend une mort qui ne semble jamais vouloir l'emporter. Aussi étrange que cela puisse l'être, il arrive même parfois à être des plus agréable quand il converse avec des poulains et des pouliches et leur porter atteinte et le seul moyen connut d'attirer son courroux. Croyez-moi, vous n'avez pas envie d'être la victime de celle-ci.

Puis vient Grimm Reaper. Nul ne sait qui le contrôle et comment il ou elle lui communique ses cibles. Mais du jour au lendemain, son regard change, il remet son armure d'acier ainsi que d'ossement et porte alors le masque du chasseur. Sa personnalité change alors entièrement. Subtil , manipulateur et vicieux quand il s'agit de sa cible, il ne semble porter plus aucun intérêt pour le reste du monde.

Il assure sa survie de bien des manières, le tout pour assurer le plaisir de sa chasse. Il s'infiltre, observe sa proie parfois des mois durant et attend les meilleurs moments pour la détruire. Tous les moyens sont bons à une seule et unique exception inexplicable : Les poulains... Jamais il ne c'est attaqué à cible trop jeune et c'est une règle absolue que le marionnettiste dans l'ombre ne semble pouvoir endiguer ou ne semble pas lui en tenir rigueur, allez savoir. Une fois toutes les informations nécessaires collectées, alors la partie commence. Il tourne autour de son jouet comme un vautour autour d'une carcasse, détruit petit à petit tout ce qu'elle peux apprécier, personnes comprises, sans jamais prendre de risque pouvant le compromettre. S'assure de la briser jusqu'au jour fatidique où il attaque réellement. À ce moment-là, il s'assure qu'elle est réellement brisée avant de l'achever en la décapitant de sa faux acérée. Alors que le sang coule, il pleure à chaude larme. Tristesse ou exaltation ?

Il était une fois dans un royaume pas si lointain, un noble et preux chevalier. Gentlecolt envers les juments, valeureux guerrier au cœur d'or. Nul n'aurait fait sacrifice aussi promptement que lui, sauvant la veuve et l'orphelin sans jamais ne rien demander en retour. Plus qu'un travail, le bien était sa vocation et la morale sa ligne directrice. Un étalon à la robe noire comme la nuit, mais au cœur aussi lumineux que l'astre solaire lui-même.

Éperdument amoureux du membre de la famille royale habitant sa ville, il n'était pas rare de le voir entreprendre quelques boufonade dans le but d'avoir un peu de son attention. Passant parfois des heures durant à écouter sa voix des plus mélodieuse. Elle n'était pas aussi indifférente au cœur et aux actions de son beau chevalier, bien que cela ne soit pas au goût de la famille de la jument au noble lignage.

Réussissant petit à petit à approcher sa belle, commençant à s'échanger des mots doux et parfois à l'abri des regards quelques douces embrassades. Une situation des plus utopique, qui a eu une fin des plus tourmentés. Midnight Dust, chevalier de White Castle dû partir avec une troupe régler un grave problème. Dans des terres éloigner, de puissantes forces obscures créées de graves problèmes, les terres asséchées à vue d’œil, le bon peuple rendu malade et agressif. En son rôle de protecteur du royaume, il partit au plus vite.

Oh douce White Dove, qui aujourd'hui encore attends le retour de son héros. Nul n'osa lui dire qu'il ne reviendrait jamais, où alors dans un état pire que la mort. Elle attend, chantant tous les soirs quand la lune est pleine, un chant d'amour des plus poignant comme si au fond d'elle la réalité l'avait contraint à accepter ce fait. Vaillant étalon qui a vu ses soldats se faire piétiner avant de combattre épées au museau deux jours et deux nuits durant. Mais hélas ! Les forces des ténèbres ont eu raison de toi à la faveur de la lune rousse. Chutant, tu attendais la mort, mais cela n'aurait été nulle punition pour ton âme, alors elle fut corrompue.

Il erre aujourd'hui, il a tenté plus d'une fois de mettre fin à son existence, sans aller jusqu'au bout, dans le vain espoir de ne jamais être à nouveau la bête qui hante son corps. Créature à l'esprit brisé qui dans quelques rares relents de chevalerie, jamais ne s'attaque aux poulains... Toi qui jamais ne fus forcé à rougir la si noble gorge de ton grand amour. Mais ce n'est qu'un piètre réconfort n'est-ce pas ? Tu es bien plus tourmenté par toutes les vies que l'aberration qui te contrôle a réduit à néant avant d'enfin leur offrir une fin des plus horrible.

Aujourd'hui, le chevalier n'est plus, il attend la fin, prie pour qu'une âme courageuse réussie à mettre fin à ses crimes. Peut-être sera-t-il détruit comme il l'espère, à moins qu'un être particulièrement pur réussisse à le libérer de sa malédiction ? Quelle sera la fin du béhémoth qui verse encore des larmes à chaque mort et qui fuit la moindre mélodie ? Prends garde à toi, si tu es de sang noble et que tu contemples une lune rousse, c'est alors le signe que ta vie va devenir un calvaire avant de s'achever dans le sang et la douleur.