Push them all [PV Tida]

Des sabots résonnent dans la vallée.

Je suis arrivé à la Scorched Valley, ce lieu connu pour être infesté de ronces, où que ce soit. Je viens plusieurs fois par mois ici : C'est mon défouloir. Quand je suis crispé pour un moment, je décide de pousser jusque là, pour me lâcher.

Autour de moi, des ronces, noires, hérissées, menaçantes. Des roses rouge pâle parsèment ces plantes, symboles de la tentation. Mais je suis là pour autre chose, je ne suis pas là juste pour une frayeur entre les buissons dangereux.

Peu de personnes innocentes ou bienfaisantes passent par ici, vous en conviendrez ; On y trouve plutôt, selon mon expérience, des voyageurs, des aventuriers, des marchands obligés malgré eux de joindre deux villes, et d'autres personnes dans le genre.
Mais peu importe, c'est ici que je peux faire autant de mal que je veux et assouvir ma soif de torture. En soi, le chemin n'est pas si dur à traverser ; mais les gens comme moi aiment compliquer la situation.

Je regarde le ciel brumeux. Je pense à mes futures victimes. Mon pelage s'hérisse, l'adrénaline monte en moi... J'inspire un grand coup, et enfin, je m'élance.
Je cours, je fonce sur le chemin. Tant que je suis seul et sûr de moi, je suis correctement le chemin, et je ne me fait pas agresser par des épines.

Au bout d'un moment, je m'arrête. Il n'y a pas grand monde. Je reprend mon souffle et soupire. Mais je vais pouvoir buter quelqu'un à la fin, oui ou non ? Je fais quelques pas sur le chemin. Je manque de tomber dans un buisson en vacillant.
Je décide donc d'attendre un signe de vie avant de foncer, la prochaine fois. Je marche posément. Trop posément. Mon corps demande plus d'action et se met à trembler.

Je crois alors entendre un craquement, assez fort pour que mes oreilles usées puissent l'entendre. Je retente ma chance.
Je foncerai dans un poney, qui se pétera la gueule dans dans les ronces !
Merde !

Le but : se rendre à la Scorched Valley et ramener...Une fleure. UNE PUTAINT DE FLEURE ! J'ai accepter une mission dans laquelle je dois ramener une fleure bleue, dite "rarissime", à un gars qui, à mon avis, a passer plus de temps à jouer au docteur avec ses sœurs étant enfant que d'apprendre la botanique à l'école. Mais bon, cet imbécile me paye pas mal pour une simple fleure, je n'allais tout de même pas dire non à de l'argent aussi facile... Hé bien, j'aurais dû. Cette plante se trouve au Dark Pledge, le repère de tout les aliénés d'Equestria, là où j'aurais dû avoir ma place. Et surtout, le fait le plus chiant, la chose la plus agaçante : cette saloperie rarissime pousse en plein milieux des ronces ! Je suis les chemins divers depuis une bonne demie heure pour trouver cette foutu fleure.

Le Dark Pledge, c'étais soit ça, soit les terres changelines, et j'ai bien fait de me ramener sur les terres changelines. Cet endroit est beaucoup trop peuplé, de une, et de deux, elle est peuplé de parias et de personnes mauvaises, folles. Si on m'avaient dit que je viendrais dans cet endroit autrement que pour allez visiter Brisiks, j'aurais ris, puis cogner la personne qui m'aurait dit cette connerie, mais là...je dois avouer que je me sent assez con. Je suis habillé de ma cape rouge encore rapiècée de mon dernier combat, mon chapeau et une paire de lunettes qui, je l'espère, ne se casseront pas de si tôt.

Je tente de me faire le plus discret possible, mais finit néanmoins par marcher sur un morceau de ronce. Elle émet un grand craquement, qui se propage dans le silence de la vallée. J'aurais aimer qu'elle soit silencieuse et ne me fasse pas repérer, mais ce fut un échec. J'entend un poney repartir au galop, et en l'espèce d'un instant, je vois un imbécile en bleu qui fonce vers moi.

-Hey mec, du calme, j'ai juste marché sur une branche.

Il ne s'arrête pas, il fonce, et refuse de s’arrêter, pire encore, il me fonce dessus. Je lui fait signe de s'arrêter, mais il est borner. Il doit être de ces malades qui poussent les gens dans les ronces, ou mieux encore, les forcer à se pousser eux même dans les ronces. Mais moi, je ne suis pas de bout là. Je tent le sabot au moment même où il arrive, et d'un coup net, je le lui fracasse en plein visage, entraîné par son élan, il ne peut pas l'éviter, et se retrouveras face contre terre :

-C'est quoi ton putain de problème ?

-Hey mec, - calme, - juste marché sur -ne branche.

Rien à foutre ! Tout ce que je veux c'est te percuter, qui que tu sois !

C'est bien un poney qui a fait craquer ce branchage, c'est un poney sombre, devant moi. Encore quelques mètres et je le percute. Il a tenté de m'amadouer, mais je n'écouterai rien ; Je suis ici pour faire éclater mon adrénaline, rien ne va m'arrêter. Je le vois se rapprocher dangereusement à chacun de mes pas.
Et au dernier moment... Bam, il me fout son sabot en plein dans la gueule. Je perds l'équilibre, me ramasse un peu par terre, et quelques épines me lacèrent le pelage, alors qu'il s'égosille :

-C'est quoi - putain - problème ?

Je vois qu'il est sur les nerfs. Parfait. C'est ce que je voulais. Dorénavant, mon pauvre, je vais m'acharner sur toi.
Sans aucune réponse, je lève la tête avec un grand sourire, et tente une approche au corps à corps. Le chemin est étroit, et chaque faux mouvement sera récompensé par une épine dans la patte.

Je le déséquilibre comme ça me vient ; Je lui saute dessus ; je tente l'approche par en bas ; j'essaie la tête ; je fais un faux assaut, pour qu'il ait un mauvais réflexe et qu'il s'élance de lui même dans les ronces... Et ceci sans répit. Je dois faire partie des raisons pour lesquelles les gens n'ont pas tellement envie de venir ici.
Je sens parfois des ronces se saisir de mes membres, au passage, mais j'essaie de les ignorer. Ca ne vaut pas la douleur de ce poney noir.

J'ai l'occasion de mieux le détailler dans ma lutte : Noir, noir de la tête aux pattes, apparemment. Il a décidé de s'habiller avec style, c'est plutôt ridicule ; Une cape rouge un peu salie, un chapeau rouge et des lunettes sans teint qui me donnent l'impression de me battre avec un vacancier, qu'il est peut-être. Je remarque aussi la cicatrice sur son museau. Un point faible parfait.

Mon assaut continue, toujours et toujours, jusqu'à ce qu'il perde patte. Toute cette violence fait monter le plaisir en moi ; Une fois que j'en aurai fini avec toi, je m'acharnerai sur tous les prochains !
Et si tu ne te décides pas à tomber, je sortirai les grands moyens ; J'ai toujours des armes dans mon sac, et ta cicatrice est une faiblesse évidente !

Ce poney n'a vraiment rien dans la cervelle. Il est mauvais, et son style...Hé bien en fait, il n'a aucun style ! Il est mauvais comme personne, il n'est pas capable de se battre ! Il se bat comme un idiot, sautant comme un demeuré, se heurtant sur moi dans le seul but de me pousser dans les ronces, mais cela ne marche pas. A chaque fois qu'il ne fait que me faire reculer sur les ronces, et que je le repousse, le temps qu'il se remette à l'attaque, je n'ai qu'un pas de coté à faire pour me remettre sur le droit chemin. Il n'est pas capable de m'avoir, il ne pourra pas m'avoir.

 Mais pourquoi fait-il cela au juste ? De toute façon, le tissus épais de ma cape me permet de moins ressentir les ronces. Elles ne parviennent que très peu à percer le tissus. Néanmoins, une chute dans les ronces pourraient me faire mal. Il n'est tout de même pas capable de me pousser dans les ronces, mais moi, je vois chacune de ses failles, j'aurais pus le tuer au moins une trentaine de fois avec tout ce qu'il fait, il m'aurais suffit de dégainer ma lame et de la planter dans son crâne au moment où il me sautait dessus.

  BON ! Il est temps de me débarrasser de lui. Je recule le plus proche des ronces possible, en me laissant une petite marge pour ma roulade. Au moment où il se jeta sur moi, je me saisi de sa patte, me laissa tomber en arrière en posant mon sabot arrière sur son ventre, et, emporté par son élan et ma poussée, je l'envoie dans les ronces. Cela devrais lui apprendre à ne pas m'emmerder. je me relève d'un coup de bassin et retombe sur mes pattes, le regardant se débattre dans les ronces. Pauvre idiot, à cause de lui, j'ai quelque égratignures à cause du peu de ronces qui ont réussis à traverser ma cape, mais sans plus.

-Imbécile, apprend à mieux te battre, et tu pourra revenir combattre.

 Il a beau être mauvais, il est vif et tenace. Il a du potentiel, mais il le gâche carrément,il pourrais me battre si il était entraîné. Moi, j'ai subit un entrainement difficile, et même si cela a été très dur, je suis devenu fort. Je suis sûr qu'il est capable de faire comme moi, voire bien plus, mais je n'ai pas de temps à perdre avec lui. Je reprend  ma route, ne faisant même plus attention à lui, j'ai une saleté de fleure à trouver, et cela a été un retardement trop long.

Je me jette alors sur le poney, qui glisse sous moi, me plante son pied dans l'estomac, et s'enfuit. Le coup me projette en l'air ; je n'atteints pas le plafond de ronces mais me dirige dangereusement vers les buissons des côtés : j'ai été lancé légèrement en biais du chemin, et si je ne trouve rien pour m'arrêter, c'est la violence assurée.

Heureusement, en rasant le sol, je mords fermement un énorme caillou du chemin, qui ralentit mon élan, et je suis à peine amoché par les ronces. Je décide de m'emparer alors de l'une d'entre elles. J'arrache une des plus grosses avec mes dents, avec quelques problèmes.
Je jette un coup d’œil à l'étalon noir : il me regarde d'un air satisfait, comme s'il crois que je souffre de tout mon corps et que je me débats inutilement dans les ronces. Puis il m'annonce :

- Imbécile. Apprend - battre, - combattre.

Je n'ai pas vraiment saisi le sens de sa phrase, alors qu'il m'aborde de loin. Il se retourne et continue son chemin alors que j'ai enfin arraché la branche, qui m'a entaillé la bouche ; Tant pis, je suis en pleine action, et rien ne m'arrête dans mon élan et ma motivation.
Je m'élance vers lui, mon arme improvisée à longue portée le poursuivant. Ne pouvant revenir en arrière, s'élancer sur les côtés ou s'envoler, il doit juste fuir ; Mais ma branche épineuse l'atteint, et j'arrive finalement à lui donner quelques coups en l'agitant de gauche à droite.
Cela devrait lui apprendre à ne pas m'emmerder.

J'ai repris mon chemin, tranquillement, ce petit abruti m'embêtera plus... Mais je me suis tromper, chassez les emmerdes, et elles reviennent au galop. J'eut tout juste le temps de me retourner et de protéger mon visage qu'une branche vint me gifler, pleine de ronce. C'est ENCORE cet enfoiré, qui s'est emparé des ronce pour me frapper avec. Mes manches sont tombées, et et elles me lacèrent les pattes...Mais après tout, ça n'est que du bois, ça se brise. Je me protège le visage d'un sabot, et commence à frapper le vide avec l'autre, tentant de briser cette branche. Je n'ai pas réussi à l'avoir, et je commence à m'avancer, j'ai mal, mais finit par atteindre son visage, et lui enfonce mon sabot en pleine figure. Maintenant que je suis proche de lui, je cherche son sabot, et finit par frapper dessus, à repetition, mais je n'arrive pas à le faire lâcher. Je recule d'un coup et saute, frôlant de peu le plafond de ronces, et écrase la branche, la brisant sur le cou.

Mon sabot est lacéré, il saigne, et la peau pendouille, mais je remet ma manche par dessus. Les plaies ne sont que superficielles. Je recule en grognant, me mettant en position de combat :

-Mais bordel, c'est quoi ton problème ?! J'ai autre chose à foutre que de me battre avec toi !

Je n'ai VRAIMENT pas envie de me battre, mais il commence à devenir chiant, encombrant même. Je vais lui laisser une dernière chance d'arrêter le combat, il me faut juste cette plante. Il ne semble pas vraiment comprendre mes mots, alors je me mit à lui faire un geste amical du sabot, signe que je voulais stopper le combat.

-Mais bordel, - c'est quoi ton problème ?! J'ai autre chose - foutre que - battre avec toi !

Il me tend son sabot en signe de paix. Je remarque des bouts de chair sanglants qui en dépassent. L'étalon s'étant débattu, défendu, plaint et énervé sous ma torture, je suis désormais satisfait. Il m'aura aidé à expier mes pulsions.

J'arrête donc. Je le regarde un moment, gardant un sourire heureux, puis je lance la branche dans les ronces, là d'où elle vient.

Au suivant.
Je tourne le dos au poney noir, et continue mon chemin vers la prochaine victime. Je fonce encore et encore, jusqu'à entrevoir un nouveau poney, brun. A ma vue, celui-ci se raidit. Affolé, il sent que je vais le percuter, il se retourne, se met à courir et... Je le percute. Il atterrit la gueule dans les ronces. Et à partir de là, plus rien. Aucun signe de vie. Je remarque qu'il bouge une patte ; Il fait le mort, rien de plus.
Pas intéressant, je veux des réactions plus prononcées. Faire le mort est la technique qui me déplaît le plus ; Il n'y a aucun échange, comme si je torturai un cadavre, et ça n'a rien de réellement jouissif.

Pour le stresser comme pour lui faire croire que je me suis fait prendre, j'éclate d'un rire qui résonne dans toute la vallée.

- HAAAAhahahahaaa !

Puis je me mets à regretter ma première victime. Des gens qui se battent, enfin, se défendent bien, j'en rencontre pas si rarement, mais malgré tout, ils peuvent faire de bons amis, et ça fait longtemps que je me suis pas fait un ami du genre.
Et il a été sympa à torturer, ce vieux. Il pourrait m'apprendre quelques trucs.

Je trotte donc en sa direction. Je ne prête plus aucune attention à ce bout de chiffe molle qui a décidé de faire le mort.
Je le vois enfin, après avoir parcouru un bon chemin. Je le rejoins en quelques secondes. Arrivé quelques mètres derrière lui, je m'exclame :

- Heeeyy ! Toi !

Il ne reconnaîtra pas ma voix. J'attends qu'il se retourne pour lui lancer un :

- Recoucou mon vieux !

Aucune idée de la manière dont il va réagir, mais dans tous les cas, ça va êttre sympa.

Je pousse un soupir, ce poney est vraiment bizarre, il se met à fuir comme un imbécile, apparament content de m'avoir exploser la patte. Pas grave, même si j'ai assez mal tout de même. Saleté de manche qui a glissé, si elle avait été à sa place, je n'aurai sans doute pas autant déguster. Ce n'est pas vraiment grave. De toute façon, cet attarder est repartis. Je sort mon habituelle bouteille d'eau de ma sacoche et la verse sur mes plaies pour les nettoyés. je ressere juste un peu les sangles autour de mes pattes, censé aidé à tenir des lames que je n'ai pas, et dont je me sert pour faire des garrots.

Je repris mon chemin à la recherche de la fameuse fleure bleue, que je n'arrive d’ailleurs toujours pas à trouver. Elle m'énerve, il me la faut absolument cette saleté de fleure. Mais un bruit retentis derrière moi, des éclats de rire. Je fut tenté d'allez voir, mais ça devais encore être un de ces abrutis qui s'amusent à pousser les autres dans les ronces. Quelque temps après, j'entendis des bruits de pas dans mon dos. Je me retourne à une appellation, et que vois-je ? Le pauvre abrutis qui m'a foncer dessus quelque minutes auparavant.

Il me prend pour son copain ? Je savais qu'ils étaient des attardés du coté du Dark Pledge, mais à ce point là ?! Néanmoins...c'est un attardé dangereux, mais surtout un attardé bien con qui pourrais m'aider à trouver ma fleure. Je souris et crie bien fort pour qu'il m'entende :

-Hey vieux ! Je cherche une fleure bleue, t'en aurais pas vue dans les parages ?

Il ne s'est arrêté qu'après un geste de sabots. Peut-être est-il sourd ou un truc comme ça, ce qui l'a empêcher de m'entendre. Je joint donc le geste à la parole, vue que c'est la seule chose qu'il semble comprendre.

-Hey vieux ! - cherche -ne fleure bleue, t'en aurais pas vue dans les parages ?

Le poney fait des gestes un peu flous pour accompagner ses mots ; Il est idiot. Je viens de lui adresser la parole, c'est bien que je ne suis ni sourd ni muet.

Oh, des fleurs bleues. Et bien, il y en a plusieurs aux extrémités de la vallée, là où il est impossible de marcher.
Mais je me garde bien de lui dire ; Je m'en fous de ce qu'il cherche, tout ce que je veux, maintenant que je suis calmé, c'est discuter un peu.

- Bah... Je vois pas de quoi tu parles.

Je trottine et m'arrête à côté de lui.

- Peu d'importance. Tu viens d'où ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi tu cherches ces fleurs, et qui t'a si bien entraîné au combat ?

Je me lèche les babines, pour me rendre compte que je saigne du museau. C'est ça de vouloir violenter les gens avec des ronces immenses.
Je trottine d'un air enjoué. Maintenant que je me suis lâché, ce mec va me raccompagner à la sortie et ma 'tite aventure sera terminée. Une bonne journée de finie.
Je décide de jouer un peu avec ses nerfs.

- Oh, regarde ! Une fleur bleue, c'est ce que tu cherches, non ?

Je pointe un vague point dans l'horizon, et vérifie tout d'abord s'il y a une fleur, et ensuite si elle est rouge.
Elle est bien rouge sombre.

- Enfin... Non. Désolé, j'ai cru un moment que... Mais on s'en fout après tout. Je vois pas comment une fleur peut changer ta vie, n'est-ce pas ?

Je tente de lui bousculer le flanc en souriant. Soit il vacille et tombe à côté, soit il prend ça pour une mauvaise marque d'affection.
Je commence un peu à m'ennuyer, et j'ai envie de rentrer chez moi.

- Tu veux pas qu'on aille un peu plus vite ? On trouvera bien ta fleur sur le chemin.

Ce type est surexcité, pas possible d'en placer une. Il en viens même à m'agacer. J’ai envie de le pousser dans les ronces, de le frapper de toute mes forces, en pleine fasse, jusqu'à réduire son visage en bouillie, il insupporte et est beaucoup trop curieux. Néanmoins, ma mission n'est pas de me battre, je doit trouver une plante, rien de plus, et je ne tue pas plus que nécessaires, même si la vue de sa tronche explosée contre le sol me serait un spectacle appréciable. Je prend donc mon temps, prenant par moment une bonne grosse bouffée d'air pour réguler la chaleur qui montait à mes oreilles, et calmer mes nerfs.

-Je viens d'ailleurs, et comme je viens de te le dire, je suis à la recherche d'une fleure bleue qu'un type m'a demander d'aller chercher. Et pour ce qui est de mon entrainement, mon maître est mort il y a quelque années, je n'ai rien de plus à te dire à ce sujet.

Une fleure bleue ?! Où ça ?! Je tourne très rapidement la tête, sentant mes cervicales craquées, je veux quitter cet endroit le plus vite possible, et de préférence ne plus y revenir. Sauf, évidemment, si le type qui m'a demander les fleures m'en demande un bouquet, mais bon, pour le moment, une seule suffira. Mais la déception rattrapa vite mon enthousiasme. En plus d'être idiot, ce type présente des symptômes de Daltonisme... Ou alors est-ce une simple provocation ? Je commence à en avoir l'impression. Déjà, même si j'ai commencer à jouer son jeu, quand on viens de rencontrer un mec, qu'on tente de le pousser dans des ronces et qu'on lui a explosé la patte, on ne parle pas avec lui comme si on avait garder les cochons ensembles ! Bon, ce n'est pas la chose la plus insupportable, et ça peut être pris comme un geste amical, certes, mais je ne l'aime pas vraiment, et quitte à avoir un ami, j'en choisirais un autre.

il a raison, cette plante ne changera pas ma vie, mais dans tout les cas, elle me sera utile. Une jolie petite prime m'attend pour ramener. Je pousse un long soupir d’ennui et accélère le pas à sa demande. Quand j'y pense...Il pourra peut-être m'être utile dans un autre domaine. Je veux dire, il appartient au Dark Pledge, et je ne viens pratiquement jamais ici. Mais il pourrait m'être utile pour une prochaine expédition, si cette expédition a lieu, bien entendue. Sinon...je dirais qu'aucun effort n'est fait en vain. C'est pour cela que je dit, d'un air que je voulu plus ou moins sympathique :

-Hey, c'est quoi au juste ton nom ? Et, qu'est-ce que tu fous dans ce coin paumé ?

Le poney se décide enfin à s'intéresser à moi et demande :

- Hey, c'est quoi au juste ton nom ? Et, qu'est-ce que tu fous dans ce coin paumé ?

Questions banales. La discussion sera peut-être intéressante au bout d'un moment, mais ça commence bof.

- Je m'appelle Big Teal. Alors que je n'ai pas d'ailes. Et je suis ici parce que je fais partie d'une secte, qui nous ordonne de faire ressentir le maximum de douleur à nos prochains.

N'empêche, j'aimerais bien faire partie de cette secte. Même si tout s'avère être faux dans ma réponse, je m'amuse intérieurement. Voilà qui est plus intéressant.
J'annonce après :

- J'aimerais bien voler.

Je m'élance quelques fois en sautant pitoyablement. Je parie, par rapport à sa tête de tout à l'heure, que ce poney a juste envie de me balancer contre les ronces avec pour seul prétexte de me montrer comment on fait.
Bien sûr, je reste prudent et ma place oscille entre à côté et derrière lui. Je suis heureux de pouvoir le torturer ainsi. La sortie s'annonce proche, je me serai bien amusé.
Je réfléchis à son histoire de fleur bleue. Pour m'avoir laissé le torturer ainsi, le poney mérite une récompense. Je le mènerai aux extrémités de la vallée, et je lui montrerai les fameuses fleurs. Après, libre à lui de voler au dessus des ronces et de se griffer la gueule en tentant d'en attraper une, elles sont si petites.
Ce poney... Ce poney... C'est quoi son nom d'ailleurs ?

- Hum, et toi, c'est quoi ton nom ?

Je ne suis pas si cruel, et je sais parfois faire preuve d'amitié. Ce mec m'a diverti, je serai de son côté. Si jamais il lui vient des problèmes dans le coin, plus tard, je saurai faire la part des choses.

Big teal, drôle de nom, mais il veut être un pégase ? Il fait partie de ces personnes qui ont honte de leur race, qui aimeraient en avoir une autre, car ils sont habitués à leurs corps, un corps chiant et ennuyeux qu'ils trouvent inutile, qu'ils trouvent mauvais. Mais ces gens ne se rendent pas compte de leur potentiel, lui aussi en as, du potentiel. Même si il est vraiment, vraiment con. Je pousse un petit soupir en le voyant sautillé comme un poulain tentant comme un imbécile de toucher le ciel. J'ai viens envie de lui mettre un bon gros coup de sabot au cul, juste pour lui apprendre à voler, voler droit dans plafond de ronce. Néanmoins, il tente de se montrer un petit peu sympathique, mieux vaut ne pas gâcher cette chance.

-Hé bien, Big Teal, je trouve que tu as du potentiel. Tu devrais voir à t’entraîner.

Et vînt le moment où il me demanda mon nom. Je n'aime pas vraiment donner mon nom aux étrangers, mais d'un autre coté, je ne compte pas retourné au Dark Pledge, je peux bien le lui donner, non ?

-Je me nomme Tida Night. Je suis un mercenaire.

Mercenaire, cette nouvelle devrais l'intérréssé, les mercenaires sont ceux qui vivent le plus d'aventures, toute différentes, et aussi cinglés que les autres. J'en ai vue des vertes et des pas mûres, peut être que c'est le genre de chose qui vont le passionner, et comme ça, il deviendra un alliés, voire éprouvera du respect envers moi...Même si le respect de ce genre de personne je dois avoué que je m'en passe.

Quand je pense que l'étalon noir trouve qu'avec un peu d'entraînement, je pourrai devenir un pégase, mon visage s'éclaircit. Je l'aime bien, je l'aime bien.

- Je - nomme Tida Night. - suis - mercenaire.

Entendu. Et un mercenaire, de plus. Pas un envoyé d'un quelconque Dieu de l'amour ou de la justice qui mérite un châtiment. Je retiendrai tout ça

La sortie du chemin se présente quelques mètres plus loin. Enfin libérés.
Avant que le poney ne rebrousse chemin, pensant avoir raté une fleur ou un autre truc dans le genre, je lui annonce :

- Suis-moi. T'as été divertissant. Je vais te la montrer, ta fleur bleue.

Je lui tourne alors le dos, sans vérifier s'il me suit. Et ensuite, je traverse la sortie et longe les côtés du champ de ronces. Le chemin prend un bout de temps, je me mets à courir, pour que Tida ne perde pas patience comme pour le faire chier à nouveau.
Je distingue le début du relief, là où se stoppent les ronces. J'amène Tida au coin du champ. Et je lui montre comme je peux les fleurs bleues à travers les ronces, un peu plus loin. Il faut être fou pour essayer d'en prendre. Mais étant mercenaire, et si déterminé à prendre ces fleurs, je suis certain que Tida va m'offrir un spectacle intéressant.

- Là !

Après quelques politesses, des "au revoir" et des "de rien", je pars vers ma ville en trottant. Je compte tout de même m'arrêter dès que possible pour observer Tida se débrouiller de loin.

Je pousse un soupir et me met à le suivre, il savait où était la fleure depuis le début ce sale con savait où était la fleure, et il savait que je la cherchait. Il aurait tout simplement pus me dire où elle était, et j'aurais été la chercher, mais non, il a fallut qui me casse les couilles à me promener dans ce paysage de ronce qui commence à m'énerver, à tenter tant bien que mal de me pousser sur le coté et me faire tomber dans les ronces. Avec la fleure sous les yeux, j'ai bien envie de le frapper, de lui prendre la tête par la crinière et de lui éclater le visage contre les ronces jusqu'à ce qu'il me supplie d'arrêter à cause de la douleur.

Mais à peine me suis-je retourner qu'il me fait des adieux expédiés, ben vous savez quoi ? Bon débarras... Il m'a tout de même aidé pour la fleure au final, mais il m' insupporte, il est con, taré, et je suis sûr que même les choses que je lui ai dite, il les as ou mal assimilés, ou carrément oubliés deux secondes après ce que je lui ai dite. C'est le genre de personne qui me donne envie de tuer tout le monde. Mais bon, j'ai ma fleure...ou du moins presque. Elle est en plein milieu des ronces, et ma cape a déjà été déchiquetée par endroits... Hé bien pas le choix. Je ne peux pas voler jusque là bas, mais j'avais prévue de m'y jeter, pensant que ma cape serais assez épaisse pour résister aux ronces.

Je prend de l'élan, prêt à foncer dans le tas. Je m'enferme dans ma cape pour risquer le moins de de blessures possibles, mais je douille à peine entré dans le buisson de ronce. elles me déchirent la peau, m'éclatent le ventre et je manque plusieurs fois de perdre mon chapeau, heureusement que j'ai appris à coudre. Je récupère rapidement la fleure en me piquant le museau à chaque instant, puis recule, courbant le dos pour que les épines roulent dessus, même si ça ne marche pas.

Je finis par ressortir de cet enfer encore plus pointue qu'un hérisson. Je m'atèle à retire les épines plantés dans mon dos et dans mon chapeau. Je suis en sang, mais ce ne sont que des blessures superficielles, elle ne font que piquer un petit peu, ma cape ayant réduit les dégâts. La fleur est en bon état, c'est tout ce qui compte...Maintenant, il faut que je me tire de cet endroit, en gardant la fleure intacte. C'est à dire repasser ce labyrinthe de ronces sans me faire bousculer par un bouffon dans les ronces, et cela en gardant la fleure bleue en bonne état.

Je me retourne.
Tida doit s'être affairé à récupérer la pauvre fleur. Je fais quelques pas pour mieux voir, et je distingue au loin une forme se préparant à sauter à travers les ronces.

Nickel. Je me rapproche encore, de toutes façons il est trop occupé pour me voir et je suis sûr qu'il n'a pas envie de traîner avec moi plus longtemps.
Je le vois donc se jeter dans les buissons, enroulé dans sa cape. Je me lèche les babines : Il souffre plus sans moi qu'avec moi. Je le vois se débattre. Je sens les épines s'enfoncer dans sa peau et la tête se faire déchiqueter alors qu'il avance.

Puis finalement, la scène semble s'arrêter et mon imagination se calme ; Il ressort, sûrement la fleur entre les dents et des épines plein le corps. Il a eu ce qu'il voulait après tout.

Cette journée m'aura grandement plu : Qu'est-ce que ça fait du bien de se lâcher en torturant des gens sur des ronces. Je me suis fait un nouvel "ami", qui plus est. Ma frustration suite à la rencontre avec ce poney au chapeau haut de forme se sera éteinte en quelques instants, grâce à tout ça.

Je me dirige enfin vers la ville. Mon chez moi.
Une belle, belle journée qui s'achève.