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Tag cc99ff sur  14210Sujet: [Quête Duo] Deux par Deux (PV : Goaty Boop)
Goaty Boop

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Rechercher dans: Arcadia   Tag cc99ff sur  EmptySujet: [Quête Duo] Deux par Deux (PV : Goaty Boop)    Tag cc99ff sur  EmptyVen 9 Sep - 22:54
La vie de Goaty était revenue au calme, après une arrivée qui fut très mouvementée sur ces terres qui étaient désormais les siennes. Elle n’avait pas arrêté depuis qu’elle était arrivée, proposant son aide dès qu’elle le pouvait, pour faire de nouvelles connaissances, et être acceptée plus facilement. Elle tenait beaucoup à faire les choses bien, et si il lui arrivait lorsqu’elle était plus jeune de dérober à droite ou à gauche certaines choses pour survire, elle était bien déterminée à ne plus s’y laisser prendre. Elle gagnerait son pain loyalement. Bien sûr elle rêvait toujours de pouvoir gagner sa vie comme elle l’entendait, paradant au bras de riches étalons lors de soirées mondaines. Mais elle savait que ce ne serait pas facile, et s’était résolue très rapidement à saisir les occasions qui se présenteraient sans hésiter, même si ça ne correspondait pas vraiment à son rêve. Elle avait bien trouvé quelques clients. Principalement des pledgiens, intrigués par la chèvre et n’associant pas son activité à quelque chose de moralement répréhensible. Elle s’était donc déplacée quelques fois, pour rejoindre des clients là-bas. Mais c’était particulièrement stressant, et elle était soulagée d’être revenue « chez elle ». Qu’il était étrange d’utiliser ces mots pour désigner les terres chaotiques.

Les sabots croisés, posée sur le lit de paille de l’auberge dans laquelle elle avait élu domicile, la petite chèvre blanche contemplait le plafond, perdue dans ses pensées. Elle avait été plutôt étonnée par la chose, mais elle avait apprécié l’entraînement auquel elle avait participé quelques jours auparavant. Il l’avait mené jusque sur les terres qui l’avaient vue naître. Elle avait affronté la cendre qui s’était déposée mêlée à de la neige, partout, gênant la respiration. Elle avait résisté au froid, et s’était surpassée, emportée par l’adrénaline et la peur d’être surprise sur ces terres desquelles on l’avait bannie. Elle s’était découvert des capacités qu’elle ne soupçonnait pas, et prendre conscience de ce dont elle était capable physiquement l’avait beaucoup fait réfléchir. Elle avait même envie de retenter l’expérience. Aussi s’arrêta-t-elle lorsqu’elle aperçu le petit logo sur une affiche le lendemain au petit matin. Le même logo que sur la feuille qu’on lui avait fait signer lorsqu’elle s’était inscrite à cet entraînement de survie. Elle lut le petit texte, assez court, qui expliquait qu’une semaine de formation au combat aurait lieu à Arcadia. Elle s’était déjà décidé à y participer avant même d’avoir terminé sa lecture. Mais un petit vent de panique la traversa lorsqu’elle se rendit compte que la formation commençait le jour même. Elle ne perdit pas une seule seconde et partit en galopant vers la caserne où avait lieu l’entraînement, l’atteignant juste avant qu’ils ne ferment les portes, un peu hors d’haleine.

La chèvre n’avait pas encore vraiment repris son souffle lorsqu’un gradé apparut. Elle fit de son mieux pour ne pas se faire remarquer malgré sa respiration lourde et un peu sifflante, lorsqu’il entama son petit discours, qu’elle écouta avec attention. Lorsque ce fut son tour de se présenter devant l’officier, elle s’avança, montrant peut-être un peu trop d’empressement. Il la dévisagea de haut en bas, s’arrêtant sur son joli minois et ses joues encore rosées par l’effort de sa course effrénée.

« T’es sure que t’es au bon endroit, toi ? » lui demanda-t-il, sous-entendant sans trop de subtilité qu’elle n’avait pas sa place dans un camp d’entraînement. Goaty, un peu gênée, ne savait pas trop où se mettre, mais répondit tout de même, d’une voix qu’elle voulait sûre d’elle mais qui ne l’était pas tellement.

« Euh… Oui… »

« On dit oui chef. Chambre 4. Et dépêches-toi j’ai pas que ça à foutre. »

« Oui Chef. »

La chèvre attrapa le paquet qu’il lui tendait et trottina pour rejoindre les autres recrues. Elle patienta là quelques minutes et s’engagea à la suite des autres vers les dortoirs, au petit trot. Sa petite course ayant déjà pas mal réveillé ses muscles elle n’eut aucune difficulté à tenir le rythme, qui n’était pas très élevé de toute façon. Elle alla comme tous les autres installer ses affaires dans sa chambre. Celle qui lui avait été attribuée était entièrement occupée par des femelles. Deux terrestres et une pégase seraient donc ses camarades de chambre pour la semaine. Elles avaient toutes un air sérieux et un peu stressé qui dissuada la caprin d’entamer la conversation. Elles n’en avaient visiblement pas envie, et elles défirent donc leur pacquage en silence. Goaty galéra un peu avec les draps. Elle avait l’habitude de faire son lit, mais pas avec ce type de draps. Ceux-là n’avaient pas de coins. C’était un simple rectangle de tissu, et malgré ses efforts son lit ne ressemblait pas vraiment à celui de ses camarades de chambrée. Elle enleva le drap complètement, et refit un essai, assez peu concluant. Elle entendit finalement un soupir derrière elle, et la pégase vint se saisir d’un coin du drap et commença à l’aider, sans dire un mot. Goaty la remercia, et obtint finalement quelques mots de la ponette ailée.

« De rien. La prochaine fois tu te débrouilles par contre. »


Goaty n’osa rien répondre, et rangea le reste de ses affaires dans la petite armoire métallique à côté de son lit. Puis elle quitta la chambre, se demandant si c’était vraiment une bonne idée d’être venue. Ses camarades de chambrée n’avaient visiblement pas envie de se faire des amies. Même si la chèvre n’était pas là pour ça, la semaine risquait d’être longue si personne ne lui adressait la parole. Elle vadrouilla à droite à gauche dans le couloir, jetant un œil aux différentes chambres. Lorsqu’elle passa devant la chambre 5 une lueur attira son regard. Elle ralentit un peu et regarda un peu mieux. C’est la crinière d’un licorne qui l’avait intriguée. Ses racines luisaient, phénomène que la chèvre n’avait jamais vu. Est-ce que c’était un sort, ou bien sa couleur naturelle ? Sa curiosité était piquée, mais elle n’eut pas le temps de la satisfaire. Le gradé qui les avait accueillis se tenait juste devant elle et la regardait d’un air moqueur, et elle mit quelques secondes à le remarquer. Lorsque ce fut fait, il lui adressa la parole, d’une voix forte et autoritaire.

« Alors on s’ennuie ? On espionne ses petits camarades ? Montrez-moi donc votre poste, que je vois ce que vous avez oublié. »

Un petit attroupement s’était formé autour de la porte de la chambre 4 qu’ils avaient laissée ouverte. Le responsable de leur régiment de débutants regarda le lit, et se rendant compte qu’il n’y aurait sans doute rien à redire de ce côté, le contourna pour atteindre l’armoire. A ses sabots se trouvait le sac qui avait été fourni à Goaty, vide. Elle l’avait laissé par terre après avoir rangé ses affaires dans l’armoire. Chose qu’elle n’allait pas tarder à regretter. Une pluie d’insultes lui arriva sur le coin du museau, qu’elle accepta sans broncher. Le climax de cette tempête de méchancetés fut atteint lorsqu’il ouvrit l’armoire, dans laquelle Goaty n’avait pas plié ses affaires, s’étant contenté de les poser sur les étagères. Cette semaine commençait décidément mal. Mais elle était d’autant plus déterminée à en retirer quelque chose. Elle montrerait à ce chef de quoi elle était capable. En silence, elle ramassa le sac et les affaires qu’il avait jetés sur le sol et les plia pour les mettre à leur place, dans l’armoire. Elle n’osa pas croiser le regard de ses camarades, et espérait qu’ils oublieraient bien vite cet incident. Le chef était déjà passé à autre chose et était en train de vérifier les autres lits. Certains eurent aussi droit à des remarques plus ou moins acides, mais aucun ne reçut le traitement auquel Goaty avait eu droit. Il l’avait visiblement prise en grippe.

Elle s’assit à une table pour le moment inoccupée pour le déjeuner et entama son repas en silence, se préparant mentalement pour la session de l’après-midi. Elle ne releva pas la tête de son repas lorsque quelqu’un la rejoint à sa table. Elle se doutait qu’elle allait prendre des réflexions de la part des nouvelles recrues, et ça l’énervait d’avance.


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