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 De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]

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Karl Tirecorde
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MessageSujet: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyMer 8 Juil - 2:21

Sous la lumière cristalline d’un lampadaire, j’attendais. Ou du moins, nous attendions car accompagné de Brian qui ne me lâchait jamais d’une semelle. Nous n’étions pas très loin du centre-ville de la petite cité d’Aurora, la soirée s’achevait sur les onze coups du clocher et petit à petit, l’agitation dans les rues diminuait. Une patrouille de gardes passa, je les saluai par politesse et éviter qu’ils ne me prennent pour un vulgaire agitateur nocturne. L’un me répondit de ne pas trop trainer avant de tourner au premier angle à gauche. Malgré l’heure, il faisait chaud. J’avais fait tomber ma cape, découvrant ainsi mon corps sous les deux sacoches que je me traînais habituellement, mes guêtres enfilées à chacune de mes pattes, et mon épée que je portais rangée dans son fourreau. Ma crinière avait pris de la longueur avec le temps, je la coiffais désormais en catogan. La rossotte qui me servait de compagnonne dormait paisiblement à côté, adossée contre un mur avec ma cape comme oreiller. Cette série de becs de cristal donnait au quartier un sentiment de bien-être et de sécurité, on ne pouvait se cacher efficacement dans ces halos dorés. La maison à côté de laquelle je patientai, bordait un petit canal dont la profondeur ne pouvait laisser voguer une barque tranquillement. La largeur du cours d’eau ne devait pas excéder deux mètres et il était contenu entre les bâtisses comme pour réguler son flux. Plus loin se dessinait une écluse dont une des deux portes était baissée, les flots ne devaient pas nécessiter l’ouverture de la seconde plaque de métal pour s’écouler. Un petit pont de pierres enjambait le canal dont le garde-fou en granit était par endroits fissuré.

Je soupirai, on m’avait donné rendez-vous sous ce lampadaire pour neuf heure de du soir, voilà plus de deux heures que je faisais le pied de grue. La rue n’était pas très fréquentée, je n’avais croisé qu’un groupe de joyeux drilles à la recherche d’un pichet pour s’enivrer. Il y’eut aussi ce couple d’amoureux se bécotant au sommet du pont sous le regard curieux de ma jeune pouliche qui les reluquait dans la plus grand indiscrétion qui soit. Le couple finit par s’en aller vers d’autres lieux à l’abri des regards et des oreilles à la recherche de ragots en tout genre. Quelques badauds sans histoire passèrent dont un qui me quémanda du feu pour sa pipe, puis ce fut au tour de la patrouille de la maréchaussée de passer, ce furent les dernière personnes qui me croisèrent pour l’instant.

Dans le ciel, se succédaient les nuages cachant de temps à autre l’astre lunaire présent seulement que dans sa moitié droite. Une brise légère soufflait, agitant les bannières et les flammes sur les toits et rafraîchissant les corps des promeneurs nocturnes. La bâtisse sous laquelle je me trouvais appartenait à un tailleur, l’enseigne en bois pendant à une potence et écrite en caractères gothiques indiquait au badaud qu’il se trouvait en face de l’atelier de maître Béaudoin. Plutôt intéressant, mais en regardant de plus près la vitrine, on pouvait voir que les panneaux de bois censés protéger le magasin contre d’éventuels voleurs n’avaient pas été déplacés depuis un certain temps. Le propriétaire n’avait peut-être pas rouvert boutique pour cause de maladie ou de cessation d’activité, qui sait ? Peut-être était-il mort ?

Les aiguilles perchées au sommet du clocher indiquaient désormais Onze heure et quart. Je pouvais bien soupirer et pester contre mon commanditaire, ce n’était pas ça qui allait le faire accourir d’une seconde à l’autre. Il fallait trancher, si à la demie il ne s’est pas présenté, je m’en vais d’ici et cherche un coin tranquille pour pouvoir passer la nuit. Cet être d’ailleurs parlons-en, à mon arrivé à Eternal Chaos, je me suis dirigé accompagné de Brian vers les ruines de Tambelon afin de m’y installer. Exerçant mes talents de combattants, j’y suis devenu mercenaires en proposant mes services dans un office spécialisé. Mes compétences de tailleur-confectionneur sur cuir m’assuraient au moins un boulot alimentaire même si j’avais horreur de me mettre derrière un établi. Mon commanditaire recherchait quelqu’un pour remodeler le visage à quelques personnes, le rendez-vous devait avoir lieu dans la petite cité d’Aurora dans la rue de la bobinette, juste sous cette enseigne. Le voyage dura bien une semaine en train, une avance était stipulée dans le contrat. À l’heure actuelle, j’avais vaguement l’impression de m’être fait enfumer sur le coup. Le trajet retour allait bien durer deux semaines à pied, et merde !

La grande aiguille se rendit alors sur le VI, la cloche tinta une fois signalant la demi-heure. J’avais bien trop attendu, il était tant de partir. J’extirpai Brian de son sommeil, lui arrachant un léger grognement et ma cape par la même occasion. La température était encore douce malgré la nuit qui était bien avancée, il nous fallait un coin paisible. Nous sortîmes de la rue pour atteindre une place dont plusieurs établissements ayant pour activité la saouleries des citoyens n’avaient pas encore fermer leurs portes. Les brames des imbibés, entonnant quelques comptines légères, enveloppaient le carré pavé de leur incessantes joyeuseté quasi maladive car elle leur faisait perdre l’équilibre. Nous n’eûmes la joie de les apercevoir de plus près car, pour approcher le cruchon, de l’or de ma poche il fallait que nous sortions. Mais la bourse vide, du moins manquante souplesse pour l’heure, nous passâmes notre chemin aux regrets de certains qui d’un œil divergent, prenaient pour celui d’une femelle mon séant. Un rapide coup d’œil poignardant fit rebrousser chemin aux plus aventureux d’entre eux, qu’ils aillent étouffer leurs ardeurs chez d’autres preneurs. Quittant les enivrés dont je faisais il y a quelques temps partie, Brian et moi finîmes par sortir de la cité en suivant les canaux fréquentés par quelques embarcations à fond plat et autre bacs. Les cours d’eau se ressemblant finirent par former une rivière dont les flots noirs coulaient silencieusement et donnaient à la Lune son reflet troublé.

Petit à petit, la berge face à nous s’éloigna  et le lit gagnait en amplitude. Les eaux plus profondes devaient sûrement abriter quelques poisseux. C’est d’ailleurs à la vue d’un ponton que je me fis cette supposition, la structure faite de planches et de piliers en bois dont la base était dissimulée par des roseaux. La rouquine vint alors taper contre ma patte, la fatigue la gagnait et elle tenait de plus en plus difficilement debout. Une barque recouverte d’une bâche imperméable devint alors l’objet de mon attention, l’engin était amarré au ponton par deux bouts à chacune de ses extrémités. Il y avait bien une chaumière pas très loin, peut-être ses occupants en étaient-ils les propriétaires ? Toujours est-il que je guidai la gamine sur les planches et relevai un peu l’épais tissu, Brian sauta dans l’embarcation, je la suivis et rattacha convenablement la bâche pour la nuit. L'atmosphère à l’intérieur de notre cachette était étouffante, mais nous étions au moins à l’abri des regards. Brian s’endormie rapidement, suivit de peu par moi.

Un goutte, puis une autre, enfin un filet. Je me réveillai en sursaut avec la moitié de ma tête trempée. Au-dessus de moi, la bâche vibrait comme la peau d’un tambour sous l’assaut de la pluie. De minces filets d’eau coulaient à divers endroits, inondant notre abri. Une fois de plus, j’extirpai Brian des pattes de Morphée, comme d’habitude, elle râla. Ouvrant le toit de tissu, nous fûmes accueillis par une darse nocturne dont la vigueur et la témérité eurent vite fait de nous faire rompre le combat. Brian grimpa sur le ponton pendant que je récupérai notre barda, puis je sautai à mon tour sur le plancher et nous prîmes nos pattes à notre cou en direction de l’abri le plus proche. Galopant dans les champs bordant la rivière et malgré l’obscurité, nous arrivâmes sous un grand frêne planté au milieu des foins. Essorant ma cape, je m’assis et laissai Brian se blottir entre mes pattes, un orage approchait et cette pluie en était l’annonciatrice. Au loin, de fugaces éclairs déchiraient la nuit suivis d’un rude tonnerre, la gamine leva les yeux vers moi, je tentai de la rassurer en lui souriant et passant ma patte dans sa crinière. Nous étions à l’abri de la pluie sous cet arbre.
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Amethyst
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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyJeu 9 Juil - 14:47








Sale temps pour une rencontre



-Merde merde merde merde merde - Une jeune licorne galopait entre les arbres de la forêt. Au loin des éclairs accompagnés seulement quelques secondes plus tard d'un tonnerre assourdissant éclairaient par moments son chemin à moitié caché par sa mane violette trempée tombant sur ses yeux, annonçant les racines mouillées, pièges mortel pour des sabots non avertis. Évitant la plupart Amethyst voyait l'orée de la forêt sous sa capuche cirée la protégeant de la pluie. La journée avait pourtant bien commencée..

Réveillée à l'aube elle avait pu faire l'inventaire total de son échoppe profitant de l'occasion pour tout ranger. Suivit d'une matinée fructueuse comme elle en avait rarement elle avait décidé de prendre son après midi à flâner en ville, remplissant ses armoires à provisions et faisant quelques achats compulsifs... Elle n'aurait par contre pas du se reposer sur ses lauriers en allant se promener en forêt. Certes elle avait prit sa cape de pluie au vu du temps mais elle le savait, la chaleur du jour indiquait un orage violent. Elle avait même vu les nuages arriver sans rentrer pour autant – Stupide ! - Elle fut surprise pas l'arrivée brutale des premières gouttes rapidement suivies par une pluie torrentielle avant de commencer à trotter puis galoper comme elle le faisait maintenant.

Slalomant entre deux troncs elle put voir les lumières de la ville, au loin, elle y était presque. Reprenant sa course elle longeât une clairière assombrie par la pluie. Tournant la tête elle s’arrêta net, manquant de tomber dans une flaque d'eau boueuse : deux poneys venaient de s'abriter sous le grand frêne au milieu de l'espace vide, les inconscients. Relevant sa capuche, tant pis pour la pluie elle commença à se charger en magie, laissant sa corne s'illuminer d'une aura violette pour indiquer sa présence. Elle devait avoir une allure fantomatique comme ça, voir effrayante mais elle ne voulait pas les laisser ici, quitte à aller les chercher. Prenant un inspiration elle tenta de couvrir la pluie.

« - Ne restez pas la ! Vous risquez de vous faire électrocuter sous cet arbre ! Suivez-moi ! »

Leur mouvement lui indiquait qu'ils l'avaient repérée, à bien y voir il y avait un adulte et un enfant, des touristes perdus sans doutes, d'habitude ils restaient en ville c'était étrange d'en trouver si loin.. Néanmoins ils semblaient avoir compris le message et se mirent en mouvement vers elle. Ses sabots noirs reprirent leur galop dans les flaques, salissant honteusement sa robe en courant, le village se rapprochait pendant qu'elle les guidait de sa corne, longeant le cours d'eau bordant la cité lumineuse pour emprunter le pont qui faisait office d'entrée. Vérifiant d'un coup d’œil vif qu'ils suivaient toujours la magicienne entrait dans le petit dédale de rues, ralentissant le pas jusqu'à sa maison, la bâtisse noire était effrayante par ce temps. Ouvrant la porte elle pesta en salissant son sol propre avant d'aller rapidement chercher des serviettes pour ces pauvres gens et de retourner à la porte pour indiquer le point d'arrivée. C'était sale mais au moins c'était rangé, il y avait largement de la place pour eux 3. Ah, ils arrivaient..  


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Karl Tirecorde
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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyLun 13 Juil - 4:05

Le vent soufflait avec vigueur entre les branches de ce frêne providentiel, la pluie battait les feuilles comme des timbales, et le tonnerre de plus en plus proche, rugissait de toute sa fureur. Pour un orage, c’était un bel orage. Je les aime bien en général, même s’ils nous trempent et nous glacent les os, le spectacle était plaisant à voir. Brian était toujours agrippée à ma patte et enroulée dans la partie tombante de ma cape, je sentais son corps grelotter, la peur ou le froid devait la malmener, nous devions bien avoir perdu plusieurs degrés. Un ombre apparut soudainement dans l’éclat d’un éclair, reproduisant ou parodiant une scène classique des fictions d’horreur. Elle semblait flotter au ras du sol, le vent et les trombes d’eau lui donnaient un aspect mystérieux, presque effrayant. Sa course suivait le tracé du chemin, l’ombre provenait de la forêt avoisinante, sans doute une âme égarée et surprise par l’orage, une supposition qui me paraissait être la plus rationnelle. Mais l’ambiance terrifiante de cette nuit donnait du grain à moudre à mon imagination car Equestria regorge de mystères et de légendes, il se pouvait que s’en soit une, qui sait ?

L’ombre arrêta sa course, un mauvais pressentiment m’envahi. À la lueur d’un flash électrique, il me sembla apercevoir une poney ; mes soupçons se confirmèrent lorsqu’un éclat mauve s’éveilla dans l’obscurité. La timide lueur provenait de l’appendice frontal d’une licorne, suivit d’une voix luttant contre les éléments. Les mots me parvenaient en fragments à peine plus audibles qu’un chuchotement, le tonnerre ne me facilitait pas non plus la chose, que racontait-elle ? « …stez pas là !...... aire électrocu…….arbre ! …vez moi ! » . De ces brides de paroles, l’information ne fit qu’un tour. Quel imbécile je fais, et dire que l’on m’avait souvent répété qu’il était dangereux de s’abriter sous un arbre durant un orage. Et même à force d’expérience, je ne m’en étais pas rendu compte, mais quel abruti !

Dégageant ma bat-pony de ma patte, je m’élançai vers l’inconnu en dépit de la météo. Nous courûmes en direction de la ville que nous avions quitté plus tôt, quelle heure pouvait-il être ? Je n’en avais pas la moindre idée et j’ignorais combien de temps nous étions restés cachés dans cette barque. Toujours suivant notre guide magique, nous passâmes le pont et s’engageâmes dans la cité endormie et arrosée par des litres d’eau. Courant sur la chaussée détrempée, je perdis de vue la lumière dans une glissade qui m’entraîna contre un réverbère avec qui je fis connaissance dans un fabuleux choc. Jurant comme un charretier, je me relevai et tentai de retrouver notre guide qui heureusement, il n’était pas très loin. Ralentissant notre course, un geste attentionné pour mon épaule souffreteuse, l’individu entra dans une sombre bâtisse à l’allure nonchalante, surtout par ce temps. Il avait laissé la porte ouverte et déjà la faible lueur d’une lanterne éclairait l’intérieur. Brian pénétra en premier suivit de peu par moi, je refermai la porte, plus personne ne devait entrer je pense.

Je fis tomber ma capuche en arrière et secouai ma crinière, Brian m’imita et s’ébroua par la même occasion. Notre hôte nous tendit à chacun une serviette pour s’essuyer, chose qu’il fit de même en retirant sa cape. L’habit tombé, j’avais devant une licorne un peu plus petite que la moyenne et plutôt fine. Sa robe noire charbon mêlée à sa crinière couleur violet lui donnait un petit air lugubre, souligné par la série de piercings à son oreilles gauche. Ses crins détrempés tombaient le long de son cou jusqu’à un pendentif bizarre dont je ne saurais trouver une signification correcte. Le regard de la licorne était tenu par deux pupilles couleur améthyste.
Terminant de me sécher le visage, je remarquai alors l’état de mes pattes ainsi que celles de la petite qui étaient complètement crottées. J’eus un sourire gêné.

« Excusez-nous d’avoir sali votre sol, nous le nettoierons. C’est bien aimable à vous de nous avoir accueilli par ce temps épouvantable, j’avoue que choisir cet arbre comme refuge était une idée stupide. Au fait, je me présente : Karl Tirecorde, et voici Brian. » Dis-je en pointant la frimousse de la gamine.

J’aurais pu par politesse lui serrer la patte, mais avec la terre collée sous nos sabots, cela aurait pu être assez déplacé. Je m’empressai donc de laver ma pattes avant d’en foutre partout à la manière vieux cabot dégueulasse. Mais même en l’absence de terre sur moi, je terminais de salir le sol, ma cape détrempée dégoulinait toujours. L’eau s’amoncelait formant petit à petit une flaque. Malheureusement, je ne voyais pas de portant adéquat à nos cape, ou du moins libre. Peut-être pourrions-nous allumer un feu dans la poêle ou la cheminée, selon lequel des deux notre hôte possède. Un feu en pleine été, rho lala que c’est absurde pour la saison, mais complètement efficace pour finir de sécher nos humides carcasses. Mais en fait, à quoi pouvait servir cette bâtisse à cette dame ? La pénombre ne me laissait qu’entrevoir de faible reflet de la lanterne contre babioleries en verre. Mais ces éclats me paraissaient ternis et faibles de plus, mon museau me chatouillait, de la poussière peut-être ? Ah mais c’est que j’oublie de terminer les présentations.

« Nous sommes à Aurora pour une affaire voyez-vous, rien de bien important. Nous sommes de Concordia. Pensant pouvoir terminer notre route dans la soirée, nous prîmes du retard et… » Entamai-je afin de rassurer notre hôte.

« Et puis du coup on a dormi un peu dans une barque sur la rivière. Mais l’orage nous a réveillé et on n’a dû partir nous abriter car la barque prenait l’eau. » S’égailla Brian, racontant l’expérience vécue.

« Hum héhé, les joies du voyage. » Terminai-je, lançant un regard réprobateur à la pouliche.

Qu’est-ce que pouvait donc bien être cet endroit ? L’échoppe d’une apothicaire ou la cachette d’une enchanteresse ? L’apparence de cette licorne bien que charmante, ne m’inspire que moyennement confiance. Même s’il est trop tôt pour en tirer une conclusion, tâchons de rester sur nos gardes.
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Amethyst
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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyMer 15 Juil - 23:16








Présentations



Enfin ils arrivaient. Distraitement elle donna une serviette aux deux invités, préoccupée plutôt par la température ambiante qui avait inhabituellement baissé à cause de l’orage. C’était surtout parce qu’en général elle s’en moquait et remarquait à peine la chute, car elle allait se coucher mais ces visiteurs imprévus changeaient la donne : elle se devait d’installer un climat de confort pour que tous puisse passer une agréable soirée. Tombant sa cape trempée elle leur laissait le temps de s’installer à la faible lueur des quelques bougies installées pour se diriger vers le poêle froid encore caché dans l’obscurité, son corps sombre n’apparaissant que périodiquement à la vive lumière des éclairs zébrant le ciel.

Gracieusement elle ouvrait la lourde porte en fonte pour installer des brindilles, méthodique, de son éternelle nuée violette. Entendant son caducée cogner bruyamment la vitre de sa boutique, presque seul indice de sa profession en ces lieux elle comprit qu’ils avaient fermé la porte. Les entendant se secouer les crins elle s’exaspérait en silence, quel manque de civilité.. Surtout qu’elle avait offert des essuies pour justement éviter ça.

Créant une flamme, rare occasion où elle s’autorisait à user du feu, élément destructeur par nature, la magicienne allumait son chauffage qui commençait à fumer doucement, libérant par la même des odeurs acres de combustion aux arômes délicats de pin qu’elle avait ajouté en plus du petit bois. A travers les crépitements elle restait attentive aux mouvements de ses invités, calmes on dirait.

« - Excusez-nous d’avoir sali votre sol, nous le nettoierons. C’est bien aimable à vous de nous avoir accueilli par ce temps épouvantable, j’avoue que choisir cet arbre comme refuge était une idée stupide. Au fait, je me présente : Karl Tirecorde, et voici Brian. »

Il avait répondu pendant qu’elle revenait, les premières lumières réconfortantes d’un feu derrière elle. Sans un mot elle observait donc les deux énergumènes qui étaient trempés dans sa maison. S’attendant à trouver deux citadins perdus qui s’étaient réfugiés sous la pluie elle fut assez déçue de trouver un soldat. Sans rien laisser paraître elle alla allumer plus de bougies, on n’y voyait fichtre rien dans cette pièce ! Elle était étonnée qu’ils n’aient rien dit la dessus mais se rappelant de l’excuse elle prit ça pour de la politesse. La licorne profita de cet instant, toujours silencieuse pour examiner les deux étrangers, un soldat donc, fortement bâti elle changeât son jugement pour un mercenaire vu sa crinière longue en bataille, un soldat régulier même en vadrouille ne laissait que trop rarement son crin pousser comme ça. Sa barbiche lui donnait un style, mieux taillée que sa touffe brune et noire mais le vieillissait, la guérisseuse ne pouvait donner un âge à cette face trop carrée à son goût. Son regard vif et ses sourcils froncés indiquaient de la suspicion, il devait la jauger comme elle le faisait, mais elle savait mieux gérer ses sentiments se félicitait-elle, enfin elle le pensait..

Laissant ensuite ses yeux améthyste dériver sur l’autre inconnu elle s’étonna de trouver une petite batpony. S’autorisant un sourire presque maternel à la vue de cet enfant elle la passa aussi en revue en finissant d’éclairer la pièce, un pelage noir comme la nuit couvrait son petit corps agrémenté d’une paire d’oreilles touffues. Ses yeux semblables à ses semblables contenaient une pupille étirée entourée d’un superbe iris doré. Ses petites canines étaient déjà formées et visible tant elle souriait, ébahie devant le spectacle qui s’offrait progressivement à elle à la lueur des flammes comme tous les enfants de son âge. Mais malgré le rapport très proche qu’elle semblait avoir avec le guerrier, Karl comme il s’était présenté, son pelage pas teinté de gris, ses yeux trop purs et sa crinière tressée trop carotte pour qu’ils soient du même sang, lui qui était dans les teintes de gris et de brun. Un couple très original qui attendrit un peu la licorne qui prenait souvent en grippe les combattants. Elle ramassa leur cape pour éviter qu’elles trempent d’avantage son plancher, voulant couper le silence et se présenté quand il continuait déjà..

« Nous sommes à Aurora pour une affaire voyez-vous, rien de bien important. Nous sommes de Concordia. Pensant pouvoir terminer notre route dans la soirée, nous prîmes du retard et…

Il expliquait d’une voix hésitante quand la jeunette le coupait

- Et puis du coup on a dormi un peu dans une barque sur la rivière. Mais l’orage nous a réveillés et on n’a dû partir nous abriter car la barque prenait l’eau.

Elle esquissa un sourire franc, la petite semblait toute excitée de part cette aventure.

- Hum héhé, les joies du voyage. »

Lui par contre semblait gêné que la vérité soit racontée, étrange. Mais l’heure n’était pas aux soupçons. Laissant un petit rire s’échapper de sa gorge à cause de la réaction précédente Amethyst prit enfin la parole de sa voix douce :

- Enchantée, je me nomme Amethyst, juste Amethyst. Et vous êtes ce soir mes hôtes dans mon humble demeure, boutique et cabinet. » Un éclair accompagné de son tonnerre ponctuait sa présentation, s’ils avaient été dans un château de ses livres d’épouvantes on aurait pu s’attendre à voir sortir une volée de chauves-souris s’échapper du grenier. « J’ai mis le poêle à chauffer, voulez-vous boire ou manger, les deux peut-être ? Ou juste du sommeil ? » Oui d’ailleurs, pourquoi n’avaient-ils pas simplement prit une chambre à l’hôtel, ou demander le gite à quelqu'un, dans cette région et même jusqu'à Concordia ils n’auraient pas eu de mal à trouver un peu de place pour un guerrier pacifiste accompagné d’une enfant, batpony qui plus est.
Avant de finir et de les faire passer dans son arrière-boutique lui servant d’appartement pour préparer une tentative de repars elle se tourna vivement vers le mâle, tendant par la même un nouveau couple de serviettes pour leurs pattes boueuse pour laisser sortit ce qui lui pesait.

« - Par contre Karl, je puis vous appeler ainsi, habituellement je ne laisse entrer aucune arme entre mes murs, peu importe la raison. Mais ce soir avec l’orage je ne vous demanderais pas de les mettre dehors, laissez les néanmoins près de la porte, toutes celles que vous portez… »

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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyMar 21 Juil - 1:05

La maîtresse des lieux se présenta à son tour, Amethyst. Cela ne m’étonna guère, ce nom correspondait exactement à la couleur de ses yeux. La météo elle aussi s’était mise à jouer en sa faveur, les grondements de l’orage ajoutaient une touche macabre au lieu et au personnage digne des contes pour enfants. Je pense qu’elle devait en jouer, et même prendre un certain plaisir à cela. Quel apothicaire en quête d’atypisme ne jouirait pas d’accueillir deux inconnus dans sa demeure pour y jouer les sorciers maléfique. Du moins, on pourrait le penser. Car dès que l’effet fut passé, la demoiselle proposa que nous passions la nuit chez elle, dans l’arrière-boutique. Allant même jusqu’à offrir le couvert. J’hésitais à répondre « Oui », c’était déjà très urbain de sa part de nous hébergé par se temps de chien. Mais son allure lors de notre rencontre : trempée jusqu’aux os, me fit penser qu’elle ne devait pas encore avoir soupé. Pouvais-je abuser de son hospitalité et partager le repas si gentiment proposé ?  

La mauve de crins se retourna pour nous tendre deux autres serviettes propres afin que l’on ne finisse de salir entièrement sa boutique. Mais sa mine contrariée cachait quelque chose d’autre, une gêne cachée ou un sentiment refoulé.

«  Par contre Karl, je puis vous appeler ainsi, habituellement je ne laisse entrer aucune arme entre mes murs, peu importe la raison. Mais ce soir avec l’orage je ne vous demanderais pas de les mettre dehors, laissez les néanmoins près de la porte, toutes celles que vous portez… » Dit-elle alors qu’elle ramena sa patte au sol.

Je fixai la sombre licorne du regard, intrigué par sa demande. Moi qui ne me sépare jamais de mon arme sauf cas exceptionnels ou bien pour dormir. Mais elle n’est jamais bien loin. J’ai à plusieurs reprises par le passé perdu ou égaré ma lame ; déjà l’épée familiale qui finit cassée à Filly Delphia. Puis l’espadon que l’armée solarienne m’avait confié, perdu dans Gryphus. J’ai pu trouver une épée de la même qualité que celle de la Solar, un peu moins longue, mais plus souple. Ma lame était à Brian et moi notre seul gagne-pain, étant des aventuriers et vivant des boulots que l’on nous refile, cet outils était indispensable.

J’ignorais pourquoi notre hôte souhaitait que nous posions nos armes, « Qu’importe la raison » qu’elle disait. Après tout, elle nous accueillait sous son toit, la moindre des choses serait que nous nous plions à ses conditions. Mais néanmoins, je ne pouvais balayer totalement les hypothèses et autres suppositions quant à la véritable nature de cette licorne à la crinière mauve. Cet aspect sombre et mystérieux la rendait, je dois bien l’avouer, charismatique. Une obscure beauté qui m’inquiétait. Pourtant, je ne voulais pas sombrer dans les clichés stupides, mais seulement être sûr que rien ne nous arriverait durant la nuit. Notre situation était semblable  à un serpent qui se mord la queue, d’un côté une femme qui accueille deux inconnus chez elle, mais qui leur demande de se séparer de leurs armes. Et de l’autre, deux individus qui se retrouvent chez une inconnue bien content d’être à l’abri pour la nuit, mais qui se méfie de leur hôte. Mon imagination me joue des tours.

Je conservais mon regard orienté vers celui de la licorne pendant que la petite batpony s’essuyait les sabots. Au fond de moi, je refusai de quitter mon fourreau ne serait-ce que pour le poser dans la pièce d’à côté. Hélas, nous n’étions pas chez nous, je me devais donc  d’obéir à notre hôte.

« Amethyst, si vous m’autorisez à vous nommer ainsi, je tiens à vous préciser que je ne me sépare jamais de ma lame. La raison est qu’elle est mon gagne-pain tout comme cette boutique est le vôtre. Puissiez comprendre mon point de vue. Cependant vous avez eu la gentillesse de nous recueillir dans votre demeure. Je ferai une exception. » Répondis-je calmement.

Je dessanglai mon paquetage de mon dos, les deux sacoches remplies de bazar en tout genre tombèrent sur le sol dans un bruit de matériels entrechoqués et de cuir mouillé. S’en suit alors mon fourreau dont je défis la boucle pour le poser debout en équilibre près de la porte d’entrée, la garde orientée vers le plafond. Je revins vers la licorne et m’arrêtai devant mon paquetage. J’hésitai à sortir le couteau rangé dans une des sacoches, il est vrai que sa longueur laisse penser qu’il s’agit plutôt d’un poignard. Enfin, je préférai le laisser caché. Je finis d’essuyer mes sabots crasseux et prenant mon paquetage entre les dents, j’entrai avec la petite roussette dans l’arrière-boutique et m’assieds à côté du poêle.

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Amethyst
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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyJeu 23 Juil - 2:30








Manque de tact



Karl avait l’air plus mal à l’aise que la jeune licorne à l’écoute de la condition, il fixait le fond de ses yeux dénués de noir tel deux grands puits. Elle avait toujours trouvé ça effrayant, comme si chaque personne fouillait le plus profond de son être à chaque fois, ils semblaient toujours fascinés voir hypnotisés par sa particularité biologique. Il réfléchissait. Tournant légèrement les yeux gênée elle regardait la petite à ses côtés, tentant de se débattre avec la boue encore collée à ses pattes avec la serviette qu'elle lui avait donnée, le spectacle était assez amusant. La magicienne ne voulait pas les mettre dehors bien sur, et ça serait regrettable  qu'elle le fasse, surtout qu'à son regard, il ne semblait pas très enclin à retirer cette lame mais la règle était la règle, c'était une des seules règles qu'elle imposait et si elle commençait à revenir sur ses paroles ses valeurs n'auraient plus raison d'être. Mais bref, de toute façon ce n'était qu'une épée, personne par ce temps ne pourrait entrer et la subtiliser discrètement et les muscles saillants du mercenaire pourraient la maîtriser à sabot nu, il serait même encombré pour se battre avec ici.

« - Amethyst, si vous m’autorisez à vous nommer ainsi, je tiens à vous préciser que je ne me sépare jamais de ma lame. La raison est qu’elle est mon gagne-pain tout comme cette boutique est le vôtre. Puissiez comprendre mon point de vue. Cependant vous avez eu la gentillesse de nous recueillir dans votre demeure. Je ferai une exception. »

Sage décision, elle lui tendit un sourire franc et compréhensif. Dans un sens il n'avait pas vraiment le choix mais elle avait déjà perdu des patients comme ça, des soldats bornés qui ne voulaient pas tomber leur fourreau qu'elle avait du sortir, même certains riches qui se promenaient avec des épées qu'ils n'auraient pas su brandir.

« - Je comprends parfaitement et j'en suis consciente, mais de toute façon elle restera là jusqu'à votre départ, moi-même je n'y toucherais pas, si elle est vraiment précieuse vous pouvez  toujours la mettre derrière le comptoir de mon magasin. Et oui bien sur, je ne vois pas comment vous voudriez m'appeler sinon. »

Un petit rire cristallin ponctuait son trait d'humour, espérant détendre l'atmosphère. L'appartement sentait désormais bon le pin, souriante elle se détourna à nouveau de ses convives pour alimenter le feu au-dessus duquel elle pendit les capes trempées recueillies plus tôt, laissant Karl défaire ses affaires et les emmener accompagné de Brian venir les déposer dans la partie habitable de sa maison, légèrement plus spacieuse que la boutique car c'est là qu'elle recevait ses rendez-vous médicaux. Laissant s'installer le couple la jeune licorne se détourna encore pour chercher ce qu'elle pouvait préparer, c'est vrai qu'elle avait pu manger dans la forêt mais la course nocturne avait réveillé son appétit. Elle mit rapidement de l'eau à chauffer pour sortir un paquet de p^tes, sélectionnant ensuite dans ses plantes sous le regard étonné de ses invités.

Les infusions chauffaient lentement dans leur mug. Il y avait de quoi ne pas attraper froid et ne pas finir enrhumé, elle ne savait pas combien de temps ils étaient restés sous la pluie battante mais dans le meilleur des cas la tisane était juste bonne et allait les requinquer correctement. La nourriture aussi chauffait lentement, Amethyst n'avait jamais été douée pour la cuisine, la sauce semblait pourtant correcte bien que le repas allait être simple. Quelle honte de n'avoir rien à offrir quand déjà on invite quelqu'un. Quoi qu’il en soit elle remplit rapidement des bols bien pleins pour les tendre aux deux affamés. Finalement c'était bon.

« - Et donc, vous étiez ici pour affaires ? Pourquoi vous-ais je retrouvé sous un arbre alors, je veux dire.. Il y a de nombreux hôtels dans cette ville, et pour toutes les bourses vous pourriez trouver meilleure nourriture que chez moi.. »

Déplacé mais ça la turlupinait, s'ils avaient un rendez-vous ils auraient déjà pu être sur le retour, Concordia n'était pas si loin que ça. Elle n'était de toute façon pas non plus spécialement connu pour savoir briser la glace.


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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyMer 12 Aoû - 3:56

Assis à table, nous mangions la simple pitance préparé par notre hôte, arrosé d’une tisane aux plantes qui je dois le reconnaître ne me fit pas de mal. Les pâtes bien qu’un peu trop cuites, rassasièrent nos estomacs quelque peu creux à la suite de ce début de nuit mouvementé. La licorne se montrait charmante à notre égard, le soin apporté en était la preuve. Brian se trouvait alors à son aise non loin du poêle d’où s’élevaient des halos de chaleur. Rare sont les apothicaires et autres alchimistes que j’ai croisé au cours de mes pérégrinations, je me soignais moi-même la plupart du temps, usant de mes bandages et alcools antiseptiques que mes faibles connaissance en soin m’autorisaient. Je ne m’étais jamais équipé de potion de soin où d’autre chose.

Nos bols bien entamés et l’appétit au rendez-vous,  nous n’échangeâmes que peu de paroles. Les bouches étaient plutôt occupées à mastiquer les pâtes et à se délecter de la sauce. L’âtre du fourneau nous envoyait une douce chaleur et mêlait la fumée à l’odeur du bois, cette soirée n’était pas tout à fait fichue. Brian avait sa tête plongée dans son bol, la pitance devait être à son goût, jamais elle n’avait eu autant d’entrain à manger lorsque c’était moi qui m’occupait de la tambouille. Je le pris un peu mal. Il faut dire que je m’étais habitué aux sandwichs à toutes les sauces, la petite se montrait un peu récalcitrant à ma cuisine et boudait parfois mes pseudos créations culinaires.

« Et donc, vous étiez ici pour affaires ? Pourquoi vous-ais je retrouvé sous un arbre alors, je veux dire.. Il y a de nombreux hôtels dans cette ville, et pour toutes les bourses vous pourriez trouver meilleure nourriture que chez moi.. » Lança-t-elle au beau milieu du repas.

Je stoppai net ma bouchée et détournai mon regard vers sien, elle avait posé sa fourchette et m’observait, attendant une réponse. J’avalai et m’éclaircis la gorge, je me doutais que la conversation irait jusque-là, mais pas aussi rapidement. Mais devais-je lui avouer la réelle nature de mon voyage ? J’avais en tête un boulot simple et rémunéré. Même s’il me faisait aller à l’autre bout d’Equestria, je connaissais bien l’endroit et l’offre était alléchante.

« Mon affaire… » Je me grattai la tête en réfléchissant comment présenté la chose. «  Eh bien euh…… Nous n’avons pas beaucoup d’argent. » Lui avouai-je l’air gêné. « De plus nous n’avions plus rien à faire en ville, alors j’ai pensé que nous pourrions entamer le trajet retour. »

Je détournai ma tête cherchant une autre réponse pour démentir ma radinerie. Il est vrai qu’avec les bouseux d’à côté, nous aurions pu squatter la grange leur grange et partir à l’aube. Se réfugier sous l’arbre n’était sûrement pas la meilleure idée qui me soit venue à l’esprit. Je me redressai et reprit une fourchette jetant de temps à autre un coup d’œil en direction de la jument toujours attablée. Le repas se termina sans que personne ne rouvris la bouche, les museaux dirigés vers les assiettes qui finirent par se vider. Seul le bruit des couverts accompagna la tablée durant cette heure tardive et à l’atmosphère troublante.

J’aidai au débarrassage tandis que la petite s’était allongé à côté du poêle tel un chat à la recherche d’un peu de chaleur. La tempête s’était peut-être calmée dehors, nous pourrions reprendre la route pour Arcadia demain matin. À moins que mon commanditaire ait décidé de pointer le bout de son nez, qui sait, peut-être avait-il eu un empêchement de dernière minute. Mais je ne pouvais pas abuser éternellement du logis de l’apothicaire, aussi que je n’avais pas vraiment de quoi lui donner une petite compensation. Je n’osais pas non plus lui offrir un coup à boire, quoi que vue son échoppe les plantes devaient aussi bien finir en potion que distillées. De toute façon je n’avais que ça.

Me déplaçant jusqu’à mon paquetage, j’enjambais le corps de la batpony qui s’était alors endormie. Je débouclai une sacoche et cherchai ma bouteille de gnôle dans mon fourbi de voyage, elle se trouvait toujours dans le pochette de tissus qui la protégeai des éventuels coup durant la marche. J’en profitai aussi pour extraire deux couverture dont l’une que j’étendis sur le corps de la fillette afin qu’elle n’ait pas froid durant la nuit. Le cul de la bouteille tapa doucement le bois dans un bruit sec, la jument se retourna alors et vit l’étrange mixture posée sur la table, un alcool ressemblant à de l’eau bien qu’un peu trouble et contenant un léger dépôt au fond de la bouteille. Je passai mon sabot derrière ma tête puis le reposa au sol, j’eus un petit sourire lorsqu’elle saisit intriguée le récipient.

« Je ne pense pas que cela soit très convenable de sortir une bouteille sur la table, mais je n’ai malheureusement pas grand-chose. Si vous le souhaitez, je peux vous la laisser… » Lui dis-je serein avec un soupçon de maladresse mais avec un doute quant à sa réponse.
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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyMar 25 Aoû - 23:34








Petits cadeaux



Ils semblaient se régaler. Du moins ils étaient polis pour ne pas montrer signe de la simplicité du repas, ou alors ils ne mangeaient pas à leur fin vu la vitesse avec laquelle la petite batpony engloutissait son bol. La regardant d'un air amusé la magicienne lui resservit une bolée pendant que la jeune enfant installée près du feu se léchait les babines, la petite goinfre. Les deux adultes profitaient en silence de ce spectacle d’insouciance, avalant eux aussi leur pitance.

Sa dernière question avait un peu jeté un froid dans le semblant de conversation qu'ils avaient eux depuis le début, elle n'était pas du genre à chercher la petite bête et sa réponse ne le lui intimait pas.

« - Mon affaire… Eh bien euh…… Nous n’avons pas beaucoup d’argent. De plus nous n’avions plus rien à faire en ville, alors j’ai pensé que nous pourrions entamer le trajet retour. »

Il avait hésité sur cette question pourtant innocente, ça l'avait même réellement gêné. Surtout quelque chose de soit disant peu important, même elle avec son sens de la répartie dans le négatif aurait put inventer quelque chose. Mais soit, elle ne le forcerait pas, elle trouvai juste ça dommage. Le repas s'était donc fini dans un silence de mort, à peine couvert par les couverts et la petite qui engouffrait ses pâtes. Tout le monde avait fini lorsque la propriétaire des lieux se releva pour commencer à débarrasser la tablée, imitée rapidement pas Karl qui l'aida même à faire sa vaisselle pour laisser à Brian l'occasion d'aller se coucher, à même le sol ?! Certes près du poêle chaud mais quand même, elle avait assez de lit pour les héberger.. Néanmoins elle était pour l'instant affairée à autre chose, hélas le silence fut encore cette fois juste brisé par les remous de l'eau dans laquelle elle frottait sa vaisselle, triste soirée.

Le feu crépitait encore quand elle rangeait ses derniers ustensiles, Karl allait sûrement vouloir se coucher mais au lieu de ça elle pouvait l'entendre fouiller son sac. Un bruit sourd tapa contre la table de sa petite salle à manger, sursautant, la jeune jument se retourna vivement, surprise par ce bruit qui l'avait sorti de ses constante rêveries. Ce n'était que son invité qui se préparait à aller se coucher, une bouteille était posée sur la vieille table usée par le temps. A moitié plein le récipient sans étiquette contenait un liquide transparent, tenu par un vieux bouchon qu'elle même n'oserait pas utiliser. Le liquide était trouble par endroit, un dépôt indiquait que ce n'était pas de l'eau, du vin ? Non c'était bien trop clair. Toujours sous le regard du terrestre elle avançât la le goulot à son museau pour venir renifler le contenu. Une forte odeur alcoolisé lui indiquait que c'était de l'eau de vie, et pas de première qualité : elle n'arrivait même pas à déterminer les plantes que contenait cet apéritif, il buvait vraiment ça ? Elle se serait plutôt servit de ça pour désinfecter des plaies, il devait peut-être l'utiliser aussi pour cet usage en plus de le boire..

« - Je ne pense pas que cela soit très convenable de sortir une bouteille sur la table, mais je n’ai malheureusement pas grand-chose. Si vous le souhaitez, je peux vous la laisser…

Ah c'était un cadeau, ma foi c'était l'intention qui comptait, il ne devait pas avoir d'argent du tout pour vouloir la payer ainsi, cela expliquait la barque puis l'arbre.. Mais il avait été invité, lui souriant un court instant elle se retourna pour ouvrir l'armoire dans laquelle elle avait sorti le cidre pour cette fois attraper une bouteille bien plus pleine, sans aucun dépôt. Elle la posa à son tour sur la table vers le mercenaire.

- Si je prend une de vos bouteilles prenez en une des miennes. C'est une fabrication artisanale, de la gentiane ici. Vous m'en direz des nouvelles ! »

Amusée par le regard étonné du jeune militaire elle profita qu'il admire la bouteille ainsi offerte pour ranger la sienne, elle goûterait quand même, puis de passer derrière la tables aux côtés du mâle qui semblait vouloir préparer sa couche, posant une patte sur le sac qui s’entêtait à déballer Amethyst passa son regard de la jeune batpony lovée près du réchaud aux yeux bruns du mercenaire.

«  - Suivez moi plutôt, j'ai des lits disponibles, ils sont bien plus confortables que ce plancher, et plus grand que l'espace que vous offre cette pièce.

Attrapant le corps endormi de la mignonnette elle la hissa doucement sur elle avant d'attraper quelques affaires et sans laisser le temps à Karl pour répondre s'avança dans les escaliers qui allaient aux chambres, évitant d'un geste machinal les parties qui craquaient, signe que la maison était ancienne. Se tournant un peu pendant l’ascension elle put voir qu'il attrapait lui aussi ses affaires, au moins il ne faisait pas d'histoires, ça semblait l'arranger dans un sens.

- Demain je vous accompagnerais au service de diligences, ou je vous donnerais au moins de quoi retourner à Concordia, ça a beau ne pas être loin quand on est marcheur mais avec une enfant c'est un trajet difficile, vous serez plus à l'aise ainsi. »

La encore elle ne le laissait pas protester elle arriva rapidement dans la dite chambre, finalement pas très grande mais ça serait toujours mieux. Les arômes de pins montaient jusqu'ici, ils allaient passer une bonne nuit. Délicatement elle déposa la petite dans un des deux lits présents puis les affaires quelle avait avant de se tourner, souriante, vers le mâle qui entrait à son tour dans la salle.

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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyLun 31 Aoû - 9:18

Que pouvais bien contenir la bouteille que la sombre licorne reniflait par le goulot. Une question que je ne me posais même plus, le liquide originel ne devait plus être le même depuis fort longtemps. Je me trimbalais cette bouteille depuis que j’avais quitté Stalliongrad, un alcool de cerise volé à la distillerie qui au final avait subis de nombreux mélanges et rajouts ; je ne pouvais même pas en distinguer tous les ingrédients. La sensation procurée par l’absorption d’une lampée est semblable à une langue embrasée, ravivant les papilles du fond de la langue avant de couler lentement jusqu’au fond de la gorge, hérissant au passage les nerfs et les poils. Mauvais dosage ou fermentation, je ne m’étais jamais plus intéressé à ce flacon qui  les années passant, était devenu une sorte de compagnon silencieux.

Lorsque mon ami imaginaire eut fini d’offrir à mon hôte ses fragrances fruitées et sucrée, il fut rebouché et reposé. Amethyst se tourna alors vers un placard situé en hauteur, hors de portée des enfants. Une série de bouteilles aux couleurs et aux contenance divers et variées apparut alors derrière les panneaux de bois, rangée comme une garnison prête à intervenir. Il devait bien y avoir une bonne vingtaine d’alcools représentés, la grande majorité devait être fabriquée de manière artisanale. L’apothicaire déplaçant les flacons dans quelques tintements cristallins finit par saisir une bouteille au contenu translucide et semblable à celle encore posée sur la vieille table de la cuisine. Les deux récipients devaient avoir environ la même contenance, mais celui de la licorne était bien plus rempli. Une eau de vie claire et pure attendait que le soiffard porte le goulot à ses lèvres et goûte à la sensation d’une langue de feu tapissant sa gorge.

« Si je prends une de vos bouteilles prenez en une des miennes. C'est une fabrication artisanale, de la gentiane ici. Vous m'en direz des nouvelles ! » Déclara-t-elle.

Ainsi donc c’était de la gentiane. J’avoue être quelque peu déconcerté par la réaction de mon hôte, sa générosité ne devait avoir peu d’égaux dans cette ville. Ou bien était-ce réellement la philosophie de l’Empire de Cristal qui lui avait formaté l’esprit ? Mais avais-je le droit de me plaindre ? Pour une vieille bouteille j’en avais eu une neuve, une belle affaire, un échange où au final j’étais plutôt gagnant. Ou alors, peut-être qu’elle avait profité de mon cadeau pour me refiler un alcool raté dont elle ne savait quoi faire mis à part le vider dans l’évier. Dans ce cas, pourquoi m’aurait-elle laissé une bouteille quasi neuve et au bouchon articulé avec un joint en caoutchouc ? Difficile à dire… Néanmoins le geste était là et à la vue du liquide, il devait être bon.

Je saisis la bouteille pour la ranger dans mon paquetage pendant que l’apothicaire rangeait la mienne dans l’armoire de la cuisine, Brian dormait à poings fermés à côté du poêle, la chaleur de l’âtre éclairait chaudement le ventre de la gamine. Déballant mon couverture, je m’apprêtai alors à dormir à même le plancher de quelque peu poussiéreux que le sabot de la sombre licorne me stoppa dans ma préparation. Elle détourna son regard en direction de la petite puis revint vers moi, la mine complaisante. J’avais déjà une petite idée de sa proposition.

« Suivez-moi plutôt, j'ai des lits disponibles, ils sont bien plus confortables que ce plancher, et plus grand que l'espace que vous offre cette pièce. » Dit-elle m’invitant à monter à l’étage.

Je rassemblais mon paquetage pendant que la licorne chargea la gamine sur son dos sans la réveiller. Elle semblait savoir comment s’y prendre avec les enfants, en avait-elle ou en avait-elle eu ? Pourtant elle n’avait l’air d’être une mère, de même qu’elle était assez jeune. Quand bien même avait-je l’air d’un père moi ?  La crinière en bataille, attifé comme une As de pique, le bouc même pas taillé et menant une vie de rôdeur et autre aventurier bas de plafond. L’hypothèse qu’elle ait eu des frères et sœurs me semblait plus appropriée. Je saisis mes affaires et celle de ma petite batpony et suivis l’apothicaire qui avait commencé à gravir les marches du vieil escalier en bois. Sous mes sabots lourds, les quelques marches les plus bavardes, exaltèrent leurs propos dans de grinçantes paroles. Si la légèreté de la licorne ainsi que sa connaissance des lieux lui permettait de grimper sans émettre aucun son, mon poids plus conséquent mit plus à mal les planches finement emboitées dans l’épais madrier. Pourvu que je ne réveille pas la gamine, quoi que vue l’heure, son sommeil devait aussi lourd qu’une enclume.

Nous arrivâmes en-haut dans une petite pièce d’où partait chaque porte. Amethyste amena son fardeau endormie jusqu’à une porte qu’elle entrouvrit, puis s’introduit à l’intérieur de l’obscure pièce. Je pouvais voir deux autres portes sur ce palier, l’une devait être la chambre de l’apothicaire, la seconde une salle de bain ou autre chose, je n’avais pas l’intention de fouiller chez elle. Je rejoignis la lueur orangée qu’émettait la lanterne que la licorne avait allumée. Je poussai peu plus la porte et découvris une petite chambre comportant deux lits bordés et un petit guéridon séparant les couchettes. Les murs étaient recouverts de pin ainsi que le plancher dont le vernis sombre était accentué par la faible luminosité ambiante. La licorne s’approcha d’un lit et se retourna souriante

« Demain je vous accompagnerais au service de diligences, où je vous donnerai au moins de quoi retourner à Concordia, ça a beau ne pas être loin quand on est marcheur mais avec une enfant c'est un trajet difficile, vous serez plus à l'aise ainsi. » Proposa l’apothicaire.

La licorne anthracite déposa la gamine et la borda, Brian affichait un air serein, dormant comme un loir sous la couverture dont elle venait d’être recouverte. J’entrai à mon tour dans la chambrette avec mon paquetage, l’étroitesse de l’endroit m’obligea à exécuter quelques souplesses afin d’entrer. Mais ma carrure plus mon barda amena un autre problème, nous ne pouvions plus circuler à moins de marcher dessus, un salto n’aurait pu être exécuté car le plafond était trop bas et notre agilité à chacun insuffisante. Je reculai donc dans le couloir afin de laisser la licorne sortir de la chambre et de rejoindre la sienne. Je souris au passage, la situation s’avérait être plutôt cocasse. La propriétaire des lieux s’avança et sortis pour rejoindre ses quartiers.

« Bonne nuit, merci encore pour votre accueil. » Lui chuchotai-je accompagné d’un signe de tête reconnaissant.

La jeune femme passa puis entra dans sa chambre et ferma la porte, je l’imitai. Je posai mon paquetage sur le plancher et retirai mes guêtres ainsi que ma cape pour plus de confort, le lit chaud et douillet me changeai de mes nombreuses nuits passée dehors autour d’un feu de bois à la merci des rencontres nocturnes. Je m’apprêtai alors à éteindre ma lampe mais je me résiliai. Des questions me turlupinaient, ce n’était pas tant la proposition de notre charmante hôte, nous aurions alors juste à quitter la ville puis de fausser compagnie à la diligence quelques lieux plus loin. Un plan des plus simple et banale, je n’aurai ensuite plus qu’à patienter une seconde nuit au point de rendez-vous donné par mon commanditaire, en prenant soin de ne pas croiser le chemin d’Amethyst aux quels cas notre fausse histoire s’écroulerait comme un fragile château de cartes.

Je tendis l’oreilles à l’attention des bruits nocturnes, le calme et le silence semblait siéger dans la bâtisse. Seul le vent frappant les tuiles nous harcelait de ses rafales de paroles,  je crus entendre un oiseau s’approcher et se poser sur la gouttière, j’attendis une demi-minute sans qu’aucun son me parvienne. Mon imagination me jouait des tours alors que mes sens étaient en en alertes, c’était bien le moment. Je me retournai sur le flanc et rabattis la couverture jusqu’au col, le temps était désormais à la question crucial de : Qu’est-ce qui avait de la valeur dans cette maison ? Réflexes de cleptomane ou bien houspilleur d’hospitalité, je ne pleurais pas l’échange de bouteille, l’horrible vinaigre qui traînait dans mon sac n’avait plus aucun goût et servait de désinfectant bas de gamme. Je n’avais pas remarqué d’objets ayant une valeur particulière, la caisse du magasin devait être régulièrement vidée et la recette rangée dans une boîte cachée. Je n’avais aucune idée du prix de vente des bibelots posés un peu partout et je n’avais pas la place pour en emporter beaucoup et faire un prix de gros. La jeune licorne n’avait pas non plus sur elle de nombreux oripeaux valant cher, son pendentif devait surtout avoir une valeur sentimentale plutôt que marchande, à quoi bon le dérober si c’est pour jeter l’Ankh quelques miles plus loin.

Je retirai me couverture et me levai jusqu’à mon paquetage posé à même le sol. Je sortis la bouteille de l’apothicaire et saisis mon quart afin de m’en verser un fond, le breuvage porter à mes lèvres avait un goût de terre semblable à la Suze mais en beaucoup plus fort, un arrière-goût boisé tapissa ma langue délivrant un arôme délicieux. Il me fallait réfléchir, pour ça je devais consommer du carburant, héhéhé ! Au final, le plus intéressant dans cette échoppe était sans aucun doute des potions et autres baumes vendus dans la boutique. Seulement voilà, n’ayant pas véritablement usé de ces artifices magiques, il valait mieux pour moi de ne pas les consommer avant qu’ils soient expertisés. Procédons par étape : D’abord il me fallait descendre dans l’obscurité l’escalier grinçant non loin de la chambre de la jolie propriétaire avec pour risque qu’elle se réveille ou qu’elle soit déjà réveillée absorbée par un livre ou un tricot. Ensuite, je devrai accéder à la boutique en traversant la cuisine sans percuter aucun meuble ni bibelot. Une fois dans l’échoppe, je pourrai allumer une lanterne et récupérer tout ce qui attire mon regard. Et si notre hôte se réveillait et descendait voir ce qu’il se passe, je n’aurai qu’à saisir ma lame et à la mettre hors d’état de nuire. Ah…oui… Mon épée est restée en bas. Fichue peureuse !

Qu’à cela ne tienne, plus vite je serai en bas, plus vite j’aurai de quoi me défendre. Je repris un fond de quart de gnôle et l’engloutis sans rechigner, puis je refermai la bouteille et la rangea dans mon sac avec mon quart. Le silence était toujours présent et la gamine dormait  à poings fermés, je décidai de passer à l’action. Me redressant lentement, je glissai de ma couchette et m’approchai de la porte. Un coup d’œil rapide à travers le trou de la serrure me donna l’espoir que la licorne était aussi dans la pattes de Morphée. Mais au moment de tourner la poignée, mon poids repartit sur une patte arracha au vieux plancher de pin un grincement de tous les diables. L’immonde sons me jeta un froid dans le dos, rabaissant tous mes espoirs d’Arsène Lupin amateur. Un tel couac sonore, une fausse note d’orchestre de parquet ne passerait pas inaperçu dans les tympans d’une oreille mélomane. Ma couverture nocturne et silencieuse était alors déchirée et réduite en charpies même pas bonnes pour en faire un plaide. Je n’osais pas avancer d’un pas de plus, le risque de me faire prendre était trop grand, je reculai donc en direction de mon lit puis me recouchai en attendant une heure plus clémente. Mes paupière ne supportèrent pas longtemps l’effort de rester éveillé, elles finirent par cligner puis à se fermer pour de bon.

C’est le soleil qui m’extirpa de mon sommeil ; les yeux pochés, je me relevai dans la couchette qui portait la marque de mon corps resté coucher durant toute la nuit. Brian dormait encore, elle était jeune et la fatigue s’était accumulée chez elle. Mais je n’avais pas le temps de mollir, j’ignorai l’heure qu’il était et si la licorne était déjà sur le pied de guerre prête à nous sortir de chez elle. Je me levai, étirant tant bien que mal dans l’étroite pièce mes muscles engourdis. Je donnai une petit tape sur l’épaule de la mistinguette afin de la sortir de son sommeil puis je me préparai, paré à reprendre la route. C’est alors que la porte s’ouvrit, laissant apparaître un visage familier.
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Amethyst
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Changeling Swarm

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MessageSujet: Re: De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame]   De l'eau et de la rage ? De l'orage vous voulez dire. [pv Ame] EmptyLun 7 Sep - 23:56








Départ



La porte de sa chambre se ferma souplement, bien huilée comme tous les gonds de cette maisons la magicienne aimait profiter du calme de son petit chez elle, loin du brouhaha extérieur même si, il fallait l'avouer, par moment le silence qui régnait entre ces murs boisés était très pesant. Mais ce soir elle avait la joie d'avoir des invités, hésitant un instant devant sa porte elle ne mit pas le loquet, étrangement mystique elle aimait se croire protégée, ne comprenant même pas pourquoi : le milicien pouvait très bien arriver dans son sommeil et lui trancher la gorge si il le souhaitait et aucune déité ne viendrait l'aider.

Laissant ses macabres préjugés sur le palier Amethyst se détourna pour aller se préparer au lit. Le manche de sa brosse à cheveux s'illumina de violet tandis qu'il s'élevait de la commode sur laquelle ses soins étaient rangés. Pire qu'une habitude ses gestes étaient réglés comme une horloge, cultivant une vanité inhabituelle à première vue. Tous les soirs le même cérémonial, si au moins elle vivait dans une vieille échoppe son crin se devait d'illuminer les lieux.

Le pièce tiède de part le feu du rez de chaussé procurait une agréable sécurité à son occupante et c'est parée de ses soins qu'elle se cala sous des draps aussi sombres qu'elle, rendant la première vue de la chambre assez glauque avec son grand chandelier et les amulettes disséminées ici et la, plus décoratives que spirituellement utiles. Un livre apparut de sous son édredon pour s'ouvrir sur une plume d'oie, marque page éphémère du roman que la jeune licorne dévorait. Hélas elle eu à peine le temps de commencer son chapitre que son alarme s'activa. Enfin par alarme, c'était surtout le vieux planché, usé par le temps qui craquait, parfois très bruyamment. D’ailleurs c'est sur l'une de celle la qu'un de ses invités avait marché, sans doutes Karl vu que la petite semblait trop endormie pour se lever. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la jument qui se replongeât aussitôt dans son histoire sans plus se soucier des cris poussés par les planches Et c'est poussée par le sommeil qu'elle ne tarda pas à, d'un léger coup de vent, éteindre le beau chandelier éclairant la majorité de la petite chambre.

Une horloge interne se mit à sonner. Émergeant lentement de sous les couvertures comme un ours quitte sa caverne au printemps la cornée leva la tête vers la fenêtre. Le soleil se levait, il ne pleuvait plus mais les routes devaient être bien mouillées, le matin allait être frais. Se laissant dériver en dehors du lit elle passa rapidement à son rituel matinal, vu l'heure elle allait être seule avant quelques temps, les deux loirs dormiraient encore un peu. Amethyst pouvait prendre son temps. Descendant les marches sans faire la même erreur que son ami elle fonça vers la cheminée qu'elle embrasa à nouveau pour chauffer la salle ainsi que son magasin avant de s'atteler à dresser la table du déjeuner, cette fois pour trois. Elle était plus douée pour ce raps que pour n'importe quel autre, s'autorisant même à décorer la table de fleurs pour égayer l'atmosphère, entre les pots de miel et les pommes, peut-être ça réduira les tensions dues au repas frugal et à la fatigue accumulée de la veille.

Un nouveau craquement, ils se réveillaient en haut, en même temps que le soleil perçait les nuages on dirait, ça allait sans doutes être une bonne journée. Finissant les derniers détails elle monta les marches de son agilité enjouée pour arriver devant la porte qui s’ouvrit juste à son arrivée, lui arrachant un sursaut. La dans la chambre le mercenaire aussi méthodique qu'elle était lui aussi déjà près, mais à partir. Chargé comme un mulet elle le laissa passer la porte étroite pour jeter un rapide coup d'oeil dans la pièce. La petiote se réveillait péniblement, encore un peu fatiguée. La licorne redescendait, confiante, de toute façon elle ne resterait pas au lit longtemps avec les fumets qui commençaient à monter de la pièce à vivre. En bas Karl semblait ne même pas avoir remarqué la table, attendant la batpony en bas des escaliers. Quelque peu vexée la magicienne le contourna pour s'installer à table, si lui ne voulait pas manger il était hors de question que Brian parte le ventre vide ! Les bols de thé ne tardèrent pas à fumer, au nombre de 3 ils attendaient qu'on vienne les vider tranquillement.

« - Vous n'allez pas partir comme ça, mangez un peu ça va vous requinquer, et je peux vous garantir que c'est meilleur que hier. »

Montrant l'exemple elle ramena un des bols vers elle pour commencer à couper dans un pain frais non sans jeter de discrets regards au mercenaire qui semblait tenté. Il fallu attendre la petite qui avait dévalé l'escalier pour foncer droit à la table et commencer à s'empiffrer goulûment pour que son ami se joigne au duo et entame à son tour le repas. Les laissant manger à leur aise Amethyst avait vite avalé une tranche, elle aurait le loisir de manger après de toute façon, et allait fouiller son magasin pour revenir avec des onguents et la lame du soldat qu'elle déposa sur son paquetage.

«  - Je vous ai préparé ces quelques soins, il y en a pour tous les types de plaies, ils sont conditionnés comme des crèmes à appliquer. Si vous vous battez ils vous seront sûrement utiles.. »

Pourquoi faisait-elle ça ? Elle ne roulait déjà pas sur l'or.. Mais ça la déchirait de voir quelqu'un partir pour vivre de violence sans rien pouvoir faire, de toute façon elle doutait qu'il refuse ça vu qu'il avait essayé de descendre durant la nuit. Et de toute façon c'était des produits mineurs, pas par leur efficacité mais ces plantes se trouvaient presque partout.

Enfin, le temps de se séparer avançait. Le petit groupe se frayait un chemin entre les flaques profondes des rues presque désertes d'Aurora. La gare était en vue, il faisait finalement plus froid que prévu mais l'odeur humide de la pluie passée valait la chandelle, elle devait être l'une des seules à sourire comme ça pour l'instant. La gare aussi était déserte, toutes les diligences étaient libres. Quelle veine ! Nerveuse elle trichait sur les tarifs pour faire passer la batpony dans une tranche d'age en dessous, évitant que cette dernière ne l'entende pour ne pas qu'elle vienne contredire le couple de toute sa fierté et ne sembla qu'à moitié rassurée quand Karl les eut entre les sabots. Son sourire entendu semblait compréhensif sur l'utilisation de telles méthodes, elle lui rendit la pareille, non sans éviter son regard. Soit ! La calèche de bonne facture soigneusement dressée devant la porte accueillait la pouliche et son tuteur, heureux de pouvoir rentrer chez eux de cette façon, plaisir partagé par leur hôte rassurée de les voir partir saufs. Un bref salut pour ne pas faire attendre les coursiers et rapidement la voiture se mit en branle pour démarrer au galop. Elle partait vite, Amethyst la voyait quitter la ville à grande vitesse, restant quelques minutes même après avoir perdu ses rescapés après un tournant elle soupira, sentant une bonne action réussie avec honneurs. Lançant un rapide regard vers le ciel, un sabot entrant discrètement en contact avec son pendentif elle se retourna pour retourner chez elle dans la délicieuse douceur matinale.


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