Avatar : 200*400 max
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 Gigantomakhia - Solo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Reverse Song
Reverse Song
Dark Pledge

Messages : 921
Age : 30

• Votre personnage •
Race: Licorne
Niveau: 29
Expérience:
Gigantomakhia - Solo Left_bar_bleue179/380Gigantomakhia - Solo Empty_bar_bleue  (179/380)

Gigantomakhia - Solo Empty
MessageSujet: Gigantomakhia - Solo   Gigantomakhia - Solo EmptyMer 23 Déc - 18:50




Act III. Chapter II – partie 1 -

La gestion d'une guilde s'était avérée plus compliquée que prévue. Si le baraquement était désormais opérationnel, le personnel, lui, était toujours aussi restreint. Bien des gens avaient été intéressés par l'idée d'une branche indépendante de l'empire de rouge et de noir, commerçant entre diverses quêtes et mercenariat, tout en vivant au sein d'une cité, sous la protection des bannières, alors que celles-ci n'avaient plus de réels sens à leurs yeux. Un clan, soudé, qui se serait établi au sein du Dark Pledge sans en craindre l'autorité ni même la corrompre. Hélas, la plupart n'étaient que des vagabonds inutiles, sans dons particuliers, compétences ou bien équipements. En fait, bien des énergumènes étaient venus avec l'espoir d'un foyer chaud, de nourriture et de rapines fraîchement dérobées sous la terreur.

Mais Reverse ne voulait ni d'une guilde des voleurs sans scrupules, ni d'un clade éméché de babouins braillards et empotés. Non. Elle voulait quelque chose de grand. De bien plus grand que ce que le royaume avait connu. Des mercenaires qui acceptaient toutes sortes de missions, mais aussi des soldats, des minions, puissants, sauvages, intelligents. Qui adouciraient les mœurs dans la capitale du crime, résoudraient bien des conflits, apporteraient pains et eaux à ses habitants, désolation et larmes aux nations ennemies. Une espèce de bataillon, solitaire de l'emprise du roi Sombra. Qui jugerait qui attaquer. Qui défendre. Où. Quand. Sans jamais avoir de comptes à rendre ni à donner. Quelque chose qui était là, sans l'être vraiment.

Les semaines avaient alors passé, laissant la nécromancienne entre la gestion de la guilde, et celle de sa boutique. Les gains engendrés par l'une permettait d'acheter ce que la solde impunément dérobé aux lunaristes n'avaient su avoir. Les meubles coûtaient cher en ces terres désolées, sans forêt digne de ce nom. L'exportation prenait du temps, notamment à cause de l'hiver déplorable que subissait le monde, donnant à l'océan la colère d'un dragon et le souffle d'un dieu ; et avec la guerre, peu de nations étaient réellement enclines au troc. Il n'y avait donc que peu de choix quant à la qualité et la somme déboursée. C'est donc non sans effort que bientôt, le baraquement s'était remplit des derniers bibelots nécessaire au bon fonctionnement et confort de ses hôtes.

Le petit salon, juste à côté de la réserve et du magasin d'alchimie, s'était engraissé d'un nouveau canapé, placé entre les fauteuils déjà présents, d'un tapis aux pourtours désertiques, d'un buffet ainsi que d'une bibliothèque, déjà bien remplit, notamment de par les comics qu'Horazon avait déniché de ci de là. La table basse où posaient négligemment les sabots de ce dernier avaient été, quant à elle, trouvée au marché aux puces, pour une somme dérisoire. Certainement de par sa vitre brisée, mais, plutôt doué de ses pattes, le mâle avait su la restaurer sans grandes difficultés. Ainsi, il passait ses soirées à rêvasser sur les coussins de coton, admirant l'abat-jour qui se balançait parfois sous les détonations expérimentales de la mage noire, imaginant, humant chaque odeur avec une certaine nostalgie.

L'escalier, à côté du buffet, menait à un couloir ouvert sur le salon, ainsi qu'à plusieurs portes. Celle du fond était sans nul doute la salle de bain, déjà équipée en conséquence et où, à part quelques baumes de confection maison et du nécessaire de toilettes, rien n'avait réellement changé, si ce n'est de nouveaux joints pour la baignoire. Les autres pièces étaient principalement des chambres, simples ou doubles de par un lit superposé, possédant chacun la même décoration de base, mais pouvant, bien entendu, être changée au gré des personnalités. Une table basse avec tiroir avait donc eu sa place près de la couche, une lampe la surmontant. L'armoire, souvent massive, où attendaient les portes manteaux et tiroirs, faisait face à la porte, s'acoquinant de deux étagères. Mais l'atout de chaque pièce était sans nul doute ce qui pouvait s'apparenter à un bureau, quoique ce dernier fut de la longueur d'un mur et servait plus d'établi qu'autre chose. En effet, ne sachant réellement le métier des uns et des autres, la femelle d'obsidienne avait pensé à biens des classes, si ce n'est toutes. Les plans d'un forgeron pouvaient ainsi être réfléchi sur le solide bois, les livres entreposés, les parchemins et bâtons déposés ; dagues, boucliers, ou tout simplement objets personnels et souvenirs avaient leur place ici, dans les nombreux tiroirs et placards que renfermait le bureau. Plusieurs tabourets étaient lovés sous le plan de travail, attendant leur fidèle mercenaire non sans hâte.
Quelques plantes, dont s'occupait Horazon sans plus de passion, agrémentait les pièces, ainsi que plusieurs cadres et autres décorations trouvés dans des endroits dont l'on préfère taire le nom.

Tout était donc prêt pour accueillir les nouvelles recrues.
Tout. Sauf elles.

Déprimé par le peu d'engagement de la part de sa coéquipière, Horazon, lui, avait fini par abandonner, passant ses journées à jongler entre le comptoir de la boutique pendant Reverse partait en quête de volontaires digne de ce nom ou d'ingrédients, et le canapé, quand cette dernière daignait enfin dormir, la mine pataude, blasée, de celui qui voit la vie défiler sans la ressentir. La matinée avait été plutôt calme, pour ne pas dire livide. Une demi-douzaine de clients, souvent habitués, parlant peu, sans sourire ni humour, avaient achetés ce que le commun des mortels achetait, sur le même ton suspicieux, avec les mêmes regards en biais, encapuchonnés pour ne pas attirer l'attention, ce qui, bien évidemment, faisait tout le contraire. La banalité d'un jour banal, dans une vie, certes, peu banale, puis qu’inexistante, mais pour un étalon tout aussi banal.

Mais comme toute monotonie, elle fut brisée de plein fouet par une Reverse excitée, pénétrant dans la boutique comme un sauvage lion se jetant sur une gazelle. Elle parlait vite. S'agitait beaucoup. Ordonnait un sac à dos de vivres et d'affaires. Et aussi qu'il garde la boutique. Tout ça en l'espace de quelques minutes, à peine, avant de claquer la porte, réduisant au silence les questions du mâle, qui, pataud, se réinstalla sur son tabouret, la mort dans l'âme. Ou ce qu'il en restait.

Il ne savait pas vraiment à quoi rimait tout ceci.
Ni même l'utilité d'aller à Noveria voir l'exposition de l'école des ingénieurs.
Mais si elle n'était pas là, il n'avait plus vraiment de raison de garder la boutique, et encore moins de ne pas choir sur le canapé pour y lire des comics. Et ça. Ça. Cela redonnait un goût, même insipide, à la vie.







Le train avait été onéreux, même pour elle. A vrai dire, elle avait dû emprunter la bourse à une personne un peu trop rêveuse pour acheter le précieux ticket sans pour autant ruiner sa solde mensuelle. Mais probablement fallait-il cela pour se rendre à l'exposition annuelle des écoles de forgeurs. Là où tous les scientifiques et ingénieurs se réunissaient pour choisir les futurs employés de la base de  Noveria, y remettre parfois des prix, et surtout, surtout, repomper allégrement l'idée, parfois défectueuse, d'un élève plein d'entrain mais un peu trop naïf. C'était aussi l'occasion pour le commun des mortels de visiter les locaux, non sans une fouille minutieuse.

Ainsi, le paysage défilant était rapidement passé de la noirceur du darkpledge aux hautes montagnes verdoyantes du cristal empire, à, enfin, les neiges éternelles des lunaristes. Les heures, longues, avaient été écoulées par une longue sieste, peu confortable, et quelques réflexions sur la façon de procéder. Après tout, appréhender et proposer à un jeune de venir dans une guilde, très certainement ennemie de sa nation, était une affaire des plus fragiles et délicates. Il fallait donc non seulement choisir sa cible avec précaution, mais aussi l'interpeller de manière intelligente. Et, malheureusement, la plupart l'étaient.

L'arrivée en gare fut salvatrice pour le physique de la mage noire, qui s'étira longuement avant de descendre avec ses affaires. L'exposition durait plusieurs jours, et les hôtels, de fortune cela va de soi, avaient fleurit de-ci de-là pour l'occasion. Ainsi, délaissant ses affaires à « La petite vis » non sans profiter du repas offert, elle se hâta de pénétrer l'événement, l'après-midi déjà bien entamée. La fouille à l'entrée fut rapide, ne possédant que peu d'affaires sur elle, quoique peu réfléchit, laissant son écharpe, meurtrière, au cou de la nécromancienne. Mais elle n'espérait, de toute façon, pas en avoir recours.

Et tandis qu'elle passait le portillon, les sons et les lumières lui vinrent comme des papillons mélodieux.

L'allée principale regorgeait de monde, admirant les stands placés à ses côtés. Chaque parcelle, chaque étudiant ou groupe avait sa spécialité, son école, son blason, sa branche, servant avec fierté la science dans la quelle ils étaient versés comme des mages pouvaient l'être. Les uns présentaient de nouvelles idées de transport, maquette à l'appui, expérience, souvent foireuses, laissant rire le personnel. D'autres proposaient des équipements semblables à des armures, se vantant d'être solides et légères, mais offrant aux infirmiers, tendus, quelques patients choqués. Les autres théorisaient, expliquaient, informaient, plus qu'exposaient de nouvelles idées. Certains se contentaient de donner des cours aux plus jeunes, de leur faire découvrir la joie, la passion qui les animaient, de vanter les mérites de leur académie ou d'offrir un verre de chocolat chaud ou de cidre à qui le voulait. De nombreux professeurs inspectaient et discutaient du devenir de ces potentielles recrues, la mine fatiguée de ceux s'étant couché bien tard sur des rapports bien longs.

C'était, en tout point, une fourmilière. Pas un espace n'était libre de monde ou de machineries de tout type. Pas une seconde n'était silencieuse, comme dévoraient par la bonne humeur ambiante et la curiosité de tous âges. Tous allaient, venaient, écoutaient, cherchaient, riaient. Les épluches légumes qui faisaient aussi cuisson de viande attiraient le commun des mortels, les robots de demain, les enfants, les artilleries lourdes, les corps d'armées. Tous y trouvait son content, tous y dévorait leur temps, les yeux emplit de rêves et d'étoiles. L'activité battait son plein dès le premier jour, et une certaine joie se lisait sur le visage, d'habitude si sérieux, des promoteurs de l’événement.

Elle-même se prit au jeu, non sans la satisfaction de découvrir, d'apprendre tout en conservant sa couverture, si l'on pouvait nommer cela ainsi. Elle fut cobaye pour un nouveau vernis à sabot water-proof et pouvant changer de couleur sous l'effet d'une drogue, à la fois des plus utiles pour lutter contre l'horreur du viol, mais aussi des plus terrifiant de par ses propres activités illégales. Comme un rappel à la réalité. Et pourtant, elle en ria, elle s'en exclama, à la fois contemplative de tant d'effort, de tant d'énergie et d'idées, et tendue de savoir cette connaissance au main de Luna.

C'était comme découvrir les plans et les armes d'un pays ennemi. Curiosité se mêlait avec effroi. Et pourtant, on ne pouvait s'empêcher de regarder, comme un papillon attiré par la lumière de sa propre mort.

Mais tout ceci n'amenait à rien de plus pour la guilde, pourtant le but premier de sa venue ici. Il n'y avait pas l'ombre d'un potentiel candidat. Les refus étaient nombreux, les critiques amères, mais tous semblaient en ressortir plus motivés que jamais, comme déterminés à continuer dans cette voie pour leur prouver leurs erreurs. Pas une colère. Pas un déni. Juste l'acceptation.
Et cela en était presque irritant.

Alors elle continua de vaquer entre les étalages, profitant parfois d'un chocolat offert ou du savoir, quoi qu’encore incomplet, qui s'étalait à vu d’œil comme une marque indélébile en son être. Elle apprit certaines caractéristiques de l'électricité, des rouages ou encore de la portée des arbalètes, des connaissances des plus utiles, surtout après le raid solariste et son combat, bien que court, contre l'une des forgeuse de la noblesse. Tout était bon à prendre et à apprendre.

Et puis. Le silence vrombissant.
Le choc. La chaleur. Les hurlements dévorés par les flammes. La montée soudaine de ce blanc. De la Lumière. De la peur, muette.

Et quand tout fut enfin terminé, il n'y eut que les regards atterrés et les murmures pour accueillir le panache de fumée. Rapidement, les soldats calmèrent la foule, avant même qu'elle ne panique. Les clercs se hâtèrent vers les quelques rares blessés. Et le corps scientifique, fulminant de colère, laissa le reste du public apprécier la douceur de sa voix.




- Qu'est-ce qui s'est passé ici ?! rugit une voix au loin

Il y eut visiblement une réponse, trop faible pour que la nécromancienne la perçoive. Une très mauvaise réponse

- Vous vous foutez de ma gueule ?!

Cette fois-ci, la colère avait gagné sur l'inquiétude, déformant les mots en un typhon grondant.
Elle chercha à s'avancer parmi les autres badauds, écoutant les rumeurs avec attention. En temps normal, elle se serait éloignée, préférant le calme à l'agitation. Mais si elle désirait trouver un petit génie dans sa guilde, il fallait bien commencer quelque part. Et quelle meilleure proie qu'un banni d'école pour une grave erreur, qui aurait pu coûter la vie à des centaines de poneys si ce n'est plus, et qui rêve de se venger ou de prouver leur tort à ses enseignants et scientifiques imbus de leur personne ?

- C'est inacceptable ! Scandaleux ! renchérit une voix plus fine.
- Une honte ! Oui, c'est ça ! Une honte, vous devriez avoir honte de vous !

Le visage sévère des blouses blanches lui apparut enfin, faisant face à celui, mêlant à la fois gêne, terreur et déception, d'une jeune pégase rougeoyant. Les lunettes de travers, sur un crin tout aussi explosé que les restes fumants derrière lui, il balbutia quelque chose d'inaudible, qui sembla mettre hors d'eux les adultes déjà renfrognés.

- Une honte, tout à fait ! Continua la mégère au chignon trop serré. Vous auriez dû savoir que l'énergie était trop puissante pour ce condensateur, surtout quand vous oubliez d'y ajouter des résistances !

L'étalon baissa la tête, touchant presque de son museau le sol, cherchant à cacher sa tête des regards médusés des visiteurs.

- Moi qui pensais que votre école formait de bons ingénieurs, me voilà déçu !

Les mots pesaient de plus en plus sur les épaules du jeunot, si bas que son moral devait actuellement visiter le styx sur la loque qui lui servait de corps, enfumé et noircit à bien des endroits.

- Messieurs, je pense que nous perdons notre temps avec celui-ci.
- Tout à fait ! Et je pense que l'école de polytechniques perd aussi son temps.
- Non, attendez !

La voix, soudainement audible et terrorisée du pégase résonna un bref instant, tandis que la foule se dissipait, murmurant avec colère le désastre ambulant qu'était l'étudiant.

- Pas ça. Pitié... gémit il.
- Jeune étalon, quand on est un danger pareil, on ne doit pas s'attendre à de la pitié !
- Je voulais juste... faire mes preuves.
- Eh bien félicitations ! nargua la scientifique. Voila la preuve que vous êtes incompétent et irréaliste !

Et sans plus de manière, elle tourna les talons, la mine haute et belliqueuse, suivi de ce qui semblait être le professeur, ou plutôt, l'ancien professeur, du jeune ingénieur, le délaissant dans ce qui restait de son stand, entre la fumée et les débris. La tête basse, les ailes étalée sur le sol calciné, il retint un soupir, un sanglot, tandis que ses rêves de grandeur s'approchaient d'un autre groupe bien plus fortuné. Bien plus compétent. Bien plus soutenu.
Mais bien moins méritant.

Alors il se leva, faisant face à sa machine désormais détruite, lui infligeant un puissant coup de sabot, qu'il regretta amèrement par la suite.

- Hé, ça va ?

Question idiote. Mais que pouvait-elle dire de plus, dans une telle situation. L'encourager alors qu'il était, de toute évidence, dans un état de surdité morale avancée, n'aurait servi à rien. Le complimenter aurait été faux. Non. Une simple question. Idiote. Mais sincère.

- Ouais ouais, cracha t'il. Cette saloperie m'a juste explosée à la gueule et j'ai perdu mes chances d'être ingénieur. Mais tout va bien. Tout va toujours très bien pour moi, de toute façon.

Il replaça ses lunettes sur ses yeux, brossant au passage sa crinière du mieux qu'il put, et, aidé de sa soudaine colère, de son déni, il démantela ce qui restait encore d'intact de la machine, enveloppant les composant sur la table de son stand. Et tandis qu'il bougonnait, la mage noire s'approcha, inspectant avec minutie ce qui était, de toute évidence, un automate.

L'engin, blanc d'origine, avait littéralement implosé, ne laissant que de la taule froissée et les pattes encore fumantes. De-ci, de-là, les bouts semblaient indiquaient un poney, telle une armure, articulée en tout point et dont le générateur en surchauffe semblait encore palpiter, comme un cœur tout juste arraché. Il était cependant difficile de savoir l'utilité première d'une telle machine. Était-ce un plastron complet de bataille, une aide médicale, ou juste un jouet d'enfant sachant marcher et répéter des phrases ? Elle n'en savait rien, trop peu instruite dans l'art noble de l'ingénierie. Cependant, et malgré l'explosion, cela restait un bel ouvrage, emplit de promesses et d'idées.

- Un robot, hein ? Demanda t'elle, le regard toujours fixé sur l'une des pattes qui tenait miraculeusement encore debout.
- Nan nan nan, reprit il. C'est plus qu'un robot. C'est l'armure 3000X de combat entièrement automatisée !

Un sourcil se leva sur la mine déconfite de la femelle.

- Ouais bon, je reverrais le nom mais...Mais bref ! Il est résistant au feu et aux coups d'estoc, capable de parer et si léger qu'on peut courir avec, et même voler ! C'est la perfection ! La meilleure idée au monde pour l'armée ! Le top du top !

Levant les sabots en l'air, les ailes s'agitant de spasmes frénétiques, il se rabaissa soudainement, brisant sa joie par la nouvelle torpeur de la défaite.

- Enfin. C'était.

Silence. Pesant.

- Elle a jamais vraiment marché de toute façon...

Elle s'assit au sol, malgré la saleté environnante.

- J'pouvais la mettre, mais c'était plutôt lourd pour voler ou courir avec. Fallait juste changer le matériel, c'était qu'une maquette après tout, hé.

Il releva la tête, toujours abattu, fixant les hautes vitres du parc des expositions, les yeux embués de larmes.

- Et ça restera qu'une maquette...

Soupir.
Silence.
Sanglot.

- Ça restera qu'une idée stupide d'un gamin stupide...

Les secondes s'écoulèrent, longues, tendues, tandis qu'ils contemplaient tout deux la machine dans une tristesse communicative.

- , entama t'il en tournant la tête vers la licorne. Z'êtes pas censée me remonter le moral là ?
- Oh, pardon.





- Alors comme ça vous cherchez un ingénieur pour votre guilde ?

Elle acquiesça d'un bref mouvement de tête, relativement satisfaite de son explication. Elle avait, bien entendu, omis de citer sa nation, ou même ses véritables desseins, mais la description avait été d'une rare curiosité et les nombreuses questions que posaient le jeunot indiquaient une certaine envie.

- Et genre, euh...

Il eut un rapide coup d’œil de droite à gauche, comme s'il s'agissait là d'une terrible affaire de trafic de drogue.

- J'pourrais faire ce que je veux niveau invention ?
- Si on a les fonds, oui.
- Mêmes des armures ?
- Oui.
- Des robots lance-flammes ?
- Oui.
- Des bombes à fragmentation ?
- Oui.
- Des expérimentations équines ?
- Oui.

Silence.
Il releva la tête, son enthousiasme passant soudainement à la stupeur. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, comme pour s'assurer que ce qu'il voyait était bel et bien réel, puis, à nouveau, avança son visage inquiet vers celui de la femelle d'obsidienne.

- Mais genre, c'pas interdit ça ? Murmura t'il, les sourcils froncés.
- Tout dépend où et avec qui.

Ses grands yeux de fouine semblèrent soudainement comprendre, et tandis que son visage se décomposait en une moue agressive, il se leva, se campant sur ses pattes comme un chien grondant.

- Z'êtes pas du Lunar, hein.
- Non. Mais cette exposition est ouverte à tous, n'est-ce pas ?

Ses oreilles s'abaissèrent sur sa crinière auburn, tandis qu'il se réinstallait sur le sol poussiéreux. Visiblement, le fait de discuter avec quelqu'un qui voulait non seulement l'acheter mais aussi le faire entrer dans une tout autre nation que sa chère patrie de bleu et d'argent, ne l'excitait guère. Etait-il un jeune patriote, loyal et fier, au point de ruiner son avenir en ces lieux ? Ou bien était-ce simplement le choc, la réflexion, l'appréhension que chacun à lors du si redouté départ ? Après tout, elle-même avait longuement réfléchi à son futur en terre Solariste, passant ses nuits blanches à chercher une alternative, ses journées à contempler ces paysages, ces personnes, qu'elle ne reverrait peut-être plus jamais. Cela avait été dur. Horriblement dur. Et ses premiers pas au DarkPledge s'étaient fais dans la misère et la colère. Mais elle s'en était sorti. Par la ruse et l'effort, elle avait enfin son propre territoire, sa propre monnaie. Sa propre vie.

- Ouais ouais... C'est juste que... Si j'vous suis, je serais plus au Lunar, hein ?
- De toute évidence, sourit elle, ravie de voir que ses pensées étaient justes.
- Mais c'est là où y'a ma famille, mes amis.... Fin j'ai tout ici.
- Sauf ton avenir.

Silence. Il baissa la tête, visiblement peiné de ressasser cet horrible événement qu'était son expulsion de l'école. Tournant son sabot en quelques cercles, il sembla à nouveau réfléchir, pesant le pour et le contre. Il avait sa famille et ses amis, qui comptaient sur lui. Mais il n'avait aucun diplôme et, sans études ou métier, aucun droit de travailler ses expériences quelques peu turbulentes. Le faire en cachette serait une possibilité, mais jamais il ne serait reconnu et vivre dans la peur d'être découvert était impensable. Peut-être qu'un forgeron le prendrait en apprenti, mais il demanderait certainement le pourquoi du comment de sa soudaine « liberté » scolaire. Mentir lui permettrait de trouver un petit job, un stage peut-être, mais là encore, la vérité finissait toujours par éclater. Et la déception et trahison suivaient alors. Et il était hors de question pour lui de travailler loin de ses machineries. Il en serait bien trop malheureux.

De l'autre côté, il perdait ses amis et sa famille, au risque de les voir attaquer par sa nouvelle nation, quand bien même il pourrait désobéir aux ordres et les protéger. Il aurait de l'argent, une maison, et surtout, la possibilité de forger. Tout du moins, si ce que dit cette vipère noire était vrai. Car là encore, peut-être était-ce un piège, pour kidnapper et faire chanter l'empire Lunar. Non. Non c'était stupide. Il n'avait aucune valeur. Il était de ces personnes qui n'ont aucun réel impact sur la société et donc, dont tout le monde se fiche. Sa disparition ne serait remarquée que par ses proches.

Alors quoi. Devait-il abandonner son passé au profit de l'avenir, ou bien chercher en ses racines le futur ?

- Faudrait, commença t'il, hésitant. Faudrait que j'en parle avec mes darons...
- Après ou avant de leur annoncer ton expulsion ?

Nouveau pic, descendant son moral plus bas qu'il ne pouvait l'être déjà. Lui faire perdre tout espoir, tout honneur était une façon comme une autre de le briser assez pour qu'il accepte sans trop rechigner sa proposition.

- … Si je leur dit, ils seront tellement déçus... Ils ont payés mes études vous savez. Z'avaient plus un rond quand j'ai fait ma troisième année. Mais ils ont continuaient de travailler parce qu'ils voulaient que j'ai le meilleur avenir qu'il soit... S'ils savaient... Tout cet argent. Perdu. Pour rien...

Long soupir.

- C'était la dernière ligne droite. Après les concours, je devais avoir mon diplôme et pouvoir travailler dans presque n'importe quelle structure. Bien sûr, Noveria étant la meilleure, j'ai participé a cette exposition pour les impressionner... Quelle connerie, gloussa t'il, dépité. J'aurais dû rester à ma place, et me contenter de ferrer les taxis...
- Dites leur que vous faites un stage dans un autre pays, et que cela pourra déboucher sur un poste.

Il releva la tête, surpris, presque déconfit. Ses yeux, pétillants de nouveau, tournèrent dans leur orbite tandis qu'il réfléchissait, encore,  à tout ce que cela pouvait impliquer. Après tout, ce n'était pas un mensonge. Il allait réellement travailler ailleurs en tant que forgeron et ingénieur. La seule différence étant qu'il omettrait de dire qu'il n'avait plus de place à l’académie et donc, aucun diplôme pour exercer. Que c'était illégal, mais pas dans une autre nation. Et que, par conséquent, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il resterait la fierté familiale et il aurait un avenir. Ainsi que des permissions pour les revoir. N'est-ce pas ?

- Si je vais dans votre guilde, je pourrais toujours passer voir mes parents, hein ? S’inquiéta t-il
- Bien entendu, tant que vous faites votre travail.

La réponse sembla le faire sourire. Pourtant, elle-même redoutait ses allers-retours et espérait qu'ils soient brefs et peu communs. En effet, si sa venue au Lunar ne serait pas vraiment douteuse, puisque natif, en temps de guerre, il serait très vite suspecté d'espionnage, ou, a contrario, pourrait servir d'espion à la-dite nation. Il fallait donc non seulement l'avoir dans sa poche, mais posséder une loyauté infaillible. Il devait, par conséquent, obtenir ce qu'il n'avait jamais eu ici. La gloire. La passion. Et la liberté d'imaginer.

- Et... c'est où ?
- Au DarkPledge.

Silence tendu. La curiosité devint effroi, puis, rapidement, hésitation.

- Pas d'offense hein, mais votre pays... c'est un peu la merde, hein.
- C'est pour ça que ma guilde est indépendante de la nation et que je recrute toutes personnes compétentes dans tous domaines, qu'importe leur race et nation.
- Le Roi ne nous ordonnera jamais rien donc ?
- Non. Il devra débourser pour obtenir nos services, fit elle avec une certaine haine.
- Et on pourra toujours refuser si la mission c'est... genre... tuer des villageois ?
- Bien entendu.

Il se gratta le menton, levant les yeux au ciel, dubitatif.

- J'dois avouer que ça m'fait un peu peur votre truc. Moi, tout seul, au milieu de tous ces criminels...
- Oh, le Dark Pledge n'est pas qu'un ramassis de brigands ; tous ceux bannis de leurs nations, souvent pour avoir dénoncé le pouvoir et la misère des bas peuple ou pour avoir eu des idées novatrices, comme vous, viennent la-bas pour vivre, pour se reconstruire... Et puis, ajouta t'elle en posant son sabot sur l'épaule massive du pégase, vous ne serez pas seul. Je suis là, moi. C'est l'atout d'une guilde. Des amis, des collègues, une maison et un travail, dès le début.

Il lui sourit, gentiment, tandis qu'il se levait, décidé a terminer son rangement.

- Donnez moi quelques jours que je mettes de l'ordre dans mes affaires...
- Je repars dans trois jours, à la fin de l'exposition, cela suffit il ?
- … Ouais, lâcha t'il finalement. Ouais, j'ai plus cours de toute façon.




La fin du voyage approchait, et avec le départ tardif du train, sans l'ombre d'un pégase. Avait-il changé d'avis, et abandonné Reverse à ses fols espoirs ? Ses parents l'avaient-ils gardés près d'eux, nonobstant son avenir au prix de l'amour ? Ou était-il simplement en retard ? Qu'importe. Son expédition ne fut, de toute évidence, pas vaine. Son esprit était désormais en ébullition, emplit d'inventions, d'idées, de possibilités, donnant un nouveau souffle à la guilde quand bien même le forgeron tardait. Mieux encore, sa sacoche, au départ vide, était désormais emplit de plantes et autres ingrédients environnants ne se trouvant que dans les zones enneigées de Noveria. Que ce soit du minerai brillant ou plus simplement de l'écorce et de la sève de Grand-Pin, il y avait là de quoi remplit bien des chaudrons et étagères dans sa boutique, qu'elle espérait toujours entière après y avoir laissé seul Horazon et son incompétence habituelle.

Elle attendit donc, devant son train, le jeune pégase, tandis que fumait la locomotive. Elle avait même pensé à se procurer de l'argent pour un second ticket, auprès, comme toujours, de quelques rêveurs naïfs, dans l'espoir de le voir revenir. Au mieux, il serait lui-même ravi d'être ainsi accueillit sans débourser piécettes, au pire, cela lui ferait une bourse bien remplie à débourser en d'autres alambics.

- Ah vous êtes là !

La voix, désormais familière, s'était approchée de son banc, essoufflée. Le pégase, désormais propre, arborait une crinière en arrière d'un bel auburn aux reflets roux, ainsi que des lunettes d'aviateurs. Son corps, élancé, était rougeoyant, et ses ailes, puissantes, derrière un veston de mécano encore tâché d'huile.

- Scusez du retard, vous savez comment sont les parents, hein. Veulent pas vous lâcher, ria t'il.

Non. Non elle ne connaissait pas. Sa fuite avait été silencieuse, sans un au revoir. Du jour au lendemain, elle avait disparu, sans un mot, sans une trace, sans une affaire, comme si, jamais, ô grand jamais, elle n'avait existé. Et c'était peut-être mieux ainsi.

- C'celui là ?

Un mouvement de tête bref lui fit réponse, tandis qu'elle se levait pour traîner sa valise jusqu'à la voiture. Une fois installée, et suivi de près par le mâle, sur l'une des couchettes, elle admira une dernière fois le paysage neigeux qu'offrait un hiver lunariste, le préférant presque à la cendre et aux flammes du Dark Pledge.

- Tu as de quoi payer le ticket ?
- Euh... ouais, j'ai un peu de sous, ouais.
- Garde les, tu en auras besoin pour tes propres achats une fois arrivé.

Une petite moue qui se voulait joyeuse naquit sur ses lèvres, tandis qu'il s'installait avec plus de confort entre ses deux grosses valises. Rapidement, le train démarra après un premier coup de sifflet, prenant de la vitesse jusqu'à quitter la gare, puis la neige et ses hautes montagnes. Tout deux étaient d'un calme étrange au vu de la situation, et nul doute que le mâle bouillait d'impatience de lui poser. Pourtant, il ne le fit pas. Comme gêné, ou intimidé. Il fallut donc que la femelle paie le ticket au contrôleur, en s'excusant, pour qu'enfin démarre un semblant de conversation.

- Alors euh... C'est dans quelle ville ?
- Bads Land.

Sous le regard d'incompréhension du jeunot, elle continua.

- C'est une grande ville portuaire. Elle à été frappé par la crise et beaucoup de maisons et d'usines ont fermées, ce qui lui donne un aspect plus ou moins sinistre. C'est plutôt tranquille pourtant, si tu évites les bars qui sont de véritables nids à malandrins, bien entendu. C'est aussi là où on peut se fournir rapidement et pour pas cher en équipements, puisque proche de quai. Sans compter que si on vient nous voir pour affaire, c'est que c'est un minimum sérieux : personne ne s'aventure à Bads Land sans raison, expliqua t'elle, relativement fière de la petite ville déchue.

Il sembla se satisfaire de la description, même si, de toute évidence, le manque de distraction allait lui peser. Il était certainement de ces étudiants fêtards, adorant la foule, l'alcool et les amis. Projetait dans un monde inverse lui serait difficile, mais pour peu qu'il en soit méritant, de grandes choses pouvaient s'ouvrir à lui.

- Et la guilde, elle est comment ?
- Elle fait partie de la Fiole Blanche, ma boutique d'alchimie. Tu entres par celle-ci d'ailleurs. Une porte tout au fond mène au petit salon, qui lui même mène à un escalier avec les chambres et la salle d'eau.
- C'est grand ?
- Plutôt oui. Je ne serais te dire la superficie exacte, mais il me semble que l'endroit était une ancienne auberge, pour les marins en navigation. Autant dire que la cuisine est vaste, tout comme le salon, et les chambres nombreuses.
- Je pourrais choisir la mienne ? s'enquit il avec un peu trop d'enthousiasme.
- Bien sûr.
- Et on est combien ? Y'a des filles ?
- … Nous sommes, avec toi, trois pour l'instant, et je suis la seule fille, navrée.
- Oh....

Petit silence, boudeur.

- Mais on trouvera d'autres personnes, hein ?
- Bien sûr. D'ailleurs, si jamais tu as des amis qui veulent venir...
- Ouais nan... Ils ont tous des examens à passer...

A nouveau le mutisme gênant.

- Et euh... L'autre est sympa ?
- Il se nomme Horazon, et c'est un ancien paladin. Il est gentil oui, mais un peu... lent. Oh, d'ailleurs, s'exclama t'elle, évites de te moquer de son apparence. C'est un grand brûlé et il a subit quelques opérations pour s'en sortir.
- Ouah. Genre, comme un héros et tout ?
- … On va dire ça.

Au loin, les montagnes cristallines disparurent pour laisser place au désert du DarkPledge, puis à sa cendre et ses villages noircis. Les arrêts en gare furent rapides, tant les voyageurs manquaient, et bientôt, tout deux descendirent sur le quai de Bads Land, à l'opposé du port. La nuit était tombée rapidement sur la cité, déjà embrumée par la houle maritime, refoulant son odeur de sel, de pisse et de frites grasses servies à la baraque du coin. Il fronça le nez, peu accommodé aux grandes cités, cloîtré dans son ancien appartement en cité universitaire, elle-même dans un complexe propre et moderne. Toute la vieillesse du monde sembla le frapper, peu habitué aux routes encore pavées et chaotiques, aux bâtiments de pierres délabrés et aux usines de taule branlantes. Pourtant, ses yeux curieux trahissaient une certaine sympathie pour l'ambiance naturelle de la ville, un peu comme un rat découvrant la poubelle qu'il allait côtoyer pour un très long moment.

- C'est ici, finit elle par dire après avoir traversé de petites ruelles mal famées.

Il contempla d'abord la pancarte, se balançant au grè du vent, indiquant la « Fiole Blanche », puis, la bâtisse, de bel facture. Du haut de ses murs de pierres grises et de son toit d'ardoise, elle jurait presque de par sa récente rénovation avec le voisinage. Une petite cour, où poussaient quelques étranges plantes, était visible par delà un muret, annonçant au jeune mâle que de nombreuses expériences au(dehors pourraient être faites. Et quand enfin il entra, il fut acceuilli par l'étalage de produits, de baumes, de plantes et d'étrangetés, apparemment légales, flottant dans des bocaux de formol.

Tout était éteint, pourtant, le contour d'une porte se dessinait d'une chaleureuse lumière au loin, et tout deux avancèrent sans peur, mais bel et bien avec une certaine excitation.




La porte fit sursauter Horazon, alors couché sur le canapé, entouré d'une pile non négligeable de comics. Relevant la tête, hirsute, vers le nouveau, il lui fait un large sourire, avant de sauter, et de glisser, à terre, sous les yeux exaspéré de la femelle.

- Alors c'est toi le nouveau ? Enchanté, je me nomme Horazon, se présenta t'il en levant un sabot vers le jeune adulte.
- Enchanté, je me nomme Kylo !

La poignée fut ferme, mais amicale.

- Je viens du Solar Empire et je suis un ancien paladin, et toi ?
- Du Lunar, ancien... étudiant en ingénierie. bafouilla t'il, honteux.
- Oh, notre nouveau forgeron alors ? Hé, je vais te montrer les chambres, viens.

Et tandis que les deux mâles, visiblement désormais les meilleurs amis du monde -dieu que l'amitié masculine restera un mystère pour Reverse-, la femelle leva à nouveau les yeux vers le ciel, avant d'entamer un rangement décisif de la pièce dans un désordre indescriptible. Ce ne fut qu'après avoir nettoyé les immondices qui traînaient un peu partout, et fait les comptes de la boutique, qu'ils redescendirent, Horazon promettant apparemment un dîner de roi pour souhaiter comme il se doit la bienvenue.

Elle ne savait pas vraiment où il avait dégoté cette dinde aux marrons, ni même où il avait appris à cuisiner, mais une chose fut sûre, l'odeur délicate qui se dégageait de la cuisine lui fit oublier qu'il n'avait, de toute évidence, rien branler à la boutique en son absence. Mieux encore, elle était prête à lui pardonner lorsqu'elle vit la tarte au caramel beurre salé sortir du four, non sans une certaine appréhension pour son pauvre estomac peut habituer à manger autant.

Repus, détendus, et après avoir fait plus ample connaissance, tous trois s'étaient couchés tard -tout du moins si l'on pouvait considérer qu'Horazon puisse se coucher-, avec l'espoir que la guilde avance enfin. Son avenir était incertain, et probablement avait-il perdu de vue amis et familles pour un long moment. Mais le risque en valait la peine.

Surtout après un tel repas.

Revenir en haut Aller en bas
 
Gigantomakhia - Solo
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un entraînement dur [solo]
» Saṃsāra [Solo]
» Larcin [Solo]
» Repos [Solo] [Terminé]
» I Don't Fear You [Quête Solo]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Le Monde :: Terres Lunaristes :: Noveria-
Sauter vers: