Lemon Gold AKA Bad Trip [UC]

Ah, notre chère Lemon Gold ne vient pas de Canterlot pour rien. Cette demoiselle a cet air noble qu'ont toutes les licornes de la Capitale Solarienne. Elle est haute sur patte, elle ferait la taille de cette nouvelle Alicorne, Twilight Sparkle, mais sauf qu'elle a les ailes en moins, et que ses courbes sont beaucoup plus raffinées. Sa tête est plutôt allongée, puis elle n'a pas ce petit museau rond qui caractérise tant les ponettes d'Equestria. Non, le sien est plus long, presque semblable à celui des Princesses, ou de Fleur de Lis. Mais il reste néanmoins petit et mignon.

Sur ce museau, vous y trouverez un sourire discret, un peu timide. Elle sourit rarement à pleine dents, ce qui est dommage vu sa parfaite dentition. Sinon, son expression du visage est souvent calme, voir sérieux. Ses yeux ne rient pas très souvent, même s'ils brillent de curiosité de connaitre son interlocuteur. Ils sont grands et en amandes, bref, ils correspondent bien à son corps allongé. Pour leur donner plus de rondeur, mais sans qu'elle le sache, ça accentue plus qu'autre chose leur forme pointue, elle les maquille juste avec du fard à paupière discret, légèrement plus foncé que sa robe dont on parlera plus tard. Puis voici le trésor de son visage : ses jolis Iris jaunes. C'est vraiment la chose qui ressort des tons ternes de son physique. Ils sont d'un jaune pur, voir ambre. C'est la raison qui lui a valut le nom de Lemon Gold lorsqu'elle est née. Les parents argumentaient chacun de leur côtés que les yeux étaient citron pour l'un, et or pour l'autre. Vous ne devriez  pas avoir dur à faire l'amalgame.

Passons à plus général maintenant, sa robe. Cette dernière est verte pâle, tirant sur la jaune, donc comme par hasard, elle est verte citron - grand hasard je le promets-. Son pelage est toujours soigné et brillant, subissant des soins les uns après les autres, car notre damoiselle aime attiré l'attention la journée, seul moment où elle peut se le permettre. Donc sa robe brillera au soleil, son côté jaune sera mis en valeur et donnera un reflet doré qu'elle adore. Mais jamais elle ne sera aussi jaune que sa Cutie Mark, qui représente la moitié d'un citron coupé dans sa hauteur, et une pièce de monnaie du même diamètre du citron, comme si cette dernière était une tranche du fruit. Comme quoi, son nom sied parfaitement à Lemon Gold .

Puis, il y a sa crinière et sa queue. Notre jument les aime beaucoup moins. Elle a toujours trouvé cette couleur verte - brune atrocement laide. Pourquoi ne pas les teindre alors ? Car souvenez - vous, Lemon Gold prend soin d'elle, même si ses cheveux la désespère. Alors elle les fait moins briller, pour que l'on fasse plus attention à ses yeux et sa robe. Puis elle a trouvé d'autre solution pour qu'on les remarque moins. Depuis qu'elle est toute petite, elle les attache. Avant en deux couettes toutes mignonnes, et maintenant en un chignon plus féminin et classe, tenu par une pince en vrai or. Elle a coupé ceux de sa nuque, tout comme sa queue, assez court et n'a laissé que deux longues mèches à l'avant de sa tête. Ensuite, elle a fait une demi-teinte d'un rouge pas trop flash, mais qu'elle trouve digne des tapis de la même couleur. Une simple demi - teinte oui, car même si elle ne veut pas se les teindre entièrement, elle ne peut pas se résoudre à les voir entièrement de cette teinte horrible. Ah, si seulement ses cheveux étaient rouges, elle les auraient chouchoutés et adorés.

La nuit, cette licorne fringante et m'as - tu vu, doit adopter un tout autre physique. Elle troque ses sublimes selles et robes pour une combinaison en latex noire absolument moche et une cape faite dans un vieux tissu brun. Mais tout cela est fait pour que l'on voit son corps le moins possible. Elle a accepté ce travail à condition qu'on ne la reconnaisse pas, autant ses amis que les gardes de Célestia. Dans cette longue cape, qui recouvre de sa tête avec d'une grande capuche jusqu'à sa queue, se trouve d'énormes poches pour qu'elle puisse ranger tout son matériel : carnet des affaires du soir, de quoi noter, un gros couteau pour dissuader les mauvais clients, et toutes ses différentes marchandises. Si elle ne veut pas se faire voir la nuit, c'est bien à cause de cette marchandise. Drogues en tout genre, qu'elle fabrique elle même avec les produits envoyés par son boss, pèsent lourd dans ses poches et font trainer sa cape à terre. Mais lorsqu'elle court de coin sombre en coin sombre, celle ci se lève tout de même de quelques centimètres au dessus du sol. La cape est peut - être fait dans un tissu minable, mais ce n'est pas une raison de ne pas en prendre soin, tout comme ses autres habits.

Donc c'était d'abord, le physique de Lemon Gold, noble durant le jour, et la silhouette ensevelie sous les draps de Bad Trip, trafiquante de drogue durant la nuit.

M'as tu vu - dépensière - commerçante - féminine - battante - têtue - chaleureuse jusqu'à une certaine limite - peur de l'affection - n'aime pas le contact physique - asexuelle et aromantique en gros - claustrophobe - obéissante - déteste avoir des dettes - discrète -prudente

Lemon Gold est une licorne connue pour être extravagante, quelqu'un qui fait les choses en grand. Tout ça peut être déjà observé à son physique. Son pelage brille, ses cheveux parfaitement coiffés et voluptueux, se maquille selon les conseils des meilleurs magazines de mode et sent bon les agrumes (Est - ce cliché pour quelqu'un qui s'appelle Lemon ?) Enfin, ce n'est pas pour refaire une description de son physique, juste pour montrer la tonne de produits de beauté qu'elle est prête à acheter juste pour se pomponner. N'entrez pas dans sa salle de bain, le nombre de maquillages et crèmes en tout genre que vous pouvez y trouver est hallucinant. Puis de toute façon, elle ne vous laissera pas rentrer dans son "coffre fort", ni son "trésor", qui est simplement sa garde robe, terrifiante tant elle est remplie elle aussi.

Produits chers, tenues haute- couture et sur mesure, tel est le trésor de Lemon Gold, qui aime autant l'exhiber à ses sorties que d'interdire aux gens de rentrer dans ces pièces - ci. Compliquée ? Oui, et puis, toutes les femmes ne sont - elles pas un peu compliquées ? Notre licorne se qualifie de vraie femme, de Lady. Soignée, gracieuse, séduisante tout en étant forte devant les idiots qui pensent pouvoir se l'approprier. Forte, seulement mentalement, son corps est fait pour être fin et beau, non pour le combat. De toutes façons, elle n'aime pas le contact physique, mais on y reviendra plus tard. Donc forte, elle doit l'être pour son travail. Négociation, surenchère, valorisation de produit, on ne doit pas se laisser marcher sur les pattes si on veut réussir à vendre quelque chose. Et Lemon Gold ne lâche jamais l'affaire, car elle sait qu'elle a besoin de cette argent, autant pour ses grandes dépenses que pour son boss.. C'est une battante, autant pour l'argent que pour n'importe quelle autre idée. Vous avez intérêt à avoir des arguments de fer pour lui faire changer d'avis !

Evidemment, cette grande dame a des faiblesses à cause de son passé. Elle aime être remarquée, mais dès que ça devient plus privé ou intime, pour pourrait sentir qu'elle devient mal à l'aise. Bien sûr, elle n'a pas peur d'interagir avec les autres, elle doit bien se montrer chaleureuse avec ses clients pour être une bonne vendeuse, et maintenir une bonne réputation autour d'elle, ce qui est très important à ses yeux. Mais l'amitié n'est pas le fort de la licorne. Le moins les gens la collent, le mieux elle se porte. Puis vis - à -vis des messieurs - dames intéressé(e)s par cette charmante ponette, même si elle évitera de vous donner une chance en vous faisant croire que c'est par dégoût, car vous n'êtes pas assez bien pour elle, etc, c'est surtout parce qu'elle a peur. Elle n'aime pas l'affection, déteste au plus au point le contact physique. Traumatisée par une enfance un peu trop affectueuse, on peut la qualifier d'asexuelle pure et dure. C'est une des raisons qu'elle n'aime pas se trouver dans une foule très serrée, ou tout autre petit endroit, comme un ascenseur avec une bonne poignée de personnes, et l'autre raison est qu'elle est claustrophobe. Encore un choc de l'enfance, Lemon Gold aurait pu devenir une personne tellement importante si elle n'était pas liée comme ça à son passé.

Pourquoi ne pas tourner la page ? Qu'est - ce qui la retient comme ça ? Son Boss, celui dont vous avez déjà entendu parler et qui va revenir souvent dans l'histoire. Ce poney est celui pour qui Lemon Gold obéit quasi comme un chien.  Si vous êtes puissant, que vous lui avez montrer que vous pouvez lui faire du mal et lui couper l'herbe sous ses sabots, bravo, vous avez gagner un nouveau sbire. Notre licorne est certes une tête dure qui semble faire ce qu'elle veut, il y a quelqu'un au dessus qui tire les ficelles. Si elle se bat si durement dans le commerce, ce n'est pas pour sa propre poire, c'est parce qu'elle a un quota d'argent à rendre mensuellement. D'ailleurs, elle le rend toujours à l'heure, car cette damoiselle évite les dettes le plus possible, car une fois, une fois elle n'a pas réussi à remplir son objectif à temps, et on peut dire que ça l'a marquée. Donc pour éviter cela, elle se donne à fond pour ne devoir plus rien à personne. Lemon a besoin d'un but pour faire les choses à fond, et là, c'est de garder sa vie qui n'est pas si mal comparée à ses premières années, et pour ça, elle a besoin d'argent, beeaaaucoup d'argent, ce qui la force à faire son deuxième job durant la nuit. Ce travail de trafiquante de drogue lui a donné quelques traits en plus, des fois très utiles. Pour filer dans la nuit sans se faire attraper par les gardes, elle a du aiguiser sa discrétion pour sauter d'ombre en ombre, et les clients foireux, elle en a eu, donc elle se méfie des nouvelles têtes, elle est prudente la Lemon..

Je suis née à Canterlot, la capitale d'Equestria, enfin, juste du Solar Empire dorénavant. Mes parents étaient deux nobles, deux licornes, issus d'une lignée de licorne, et avaient espoir que je sois une licorne. Et j'en suis une, bien heureusement, sinon ma vie serait pire (est - ce possible ) que celle qui m'ont fait endurer. Ils m'envoyèrent dans une école chère et prestigieuse pour licorne, afin que je développe de grands pouvoirs et les rendent digne. Mais il fallut moins d'un an pour s'apercevoir que ma magie n'est que peu puissante. Je fus la déception de mes parents, qui ne me voyait que comme un poney terrestre. Je continuai donc ma scolarité dans une école "normale". Les enfants et les professeurs étaient sympas là - bas, mais ce petit bonheur cessait dès que je mettais un sabot à la maison. Le cauchemar s'arrêta lors de la fête de l'école. Les élèves devaient organiser des activités, bien souvent aidés de leurs parents. Comme moi, je n'osais rien leur demander -je ne méritais pas leur aide-, je préparai mon activité avec mon argent de poche. Tout le nuit, je construis un stand avec des planches de bois pas très droites, négociées à un bûcheron. J'avais aussi acheté un sachet de sucre, une caisse de citron et une cruche avec des verres en plastique dans un magasin près de l'école. Je montai ma petite affaire en silence, et le lendemain, pour le jour de la fête, j'étais prête.

Un joli, mais maladroit, stand de jus de citrons. Banal pour un enfant, mais je l'avais fait seule et j'en étais fière. Je m'installai à la place indiquée par ma titulaire qui me félicita au passage, et je me mis au travail. J'hurlais, argumentais, vantais mon jus de citron fait avec amour et avec du sucre allégés pour ces chères dames qui font attention à leur ligne ! Pour chaque personne, je trouvais l'argument qui les firent craquer pour ma boisson. A la fin de la journée, j'avais tout vendu. J'étais si fière et heureuse de raconter ma prouesse à mes parents, que mon flan s'illumina. Ma cutie - mark ! Après 10 ans ! Mon bonheur redoubla. J'observai les yeux plein d'étoiles ce citron coupé dans la largeur avec une pièce de notre monnaie à côté. Mon talent était donc la vente de citron ? Je ne voyais pas de problème, j'aimais ça. Je rentrai donc toute contente et annonçai la nouvelle à mes parents en leur montrant mon talent. Eux, traduisirent la marque d'une autre manière. Je transformais mes produits en argent. Eux aussi eurent des étoiles dans les yeux, mais pas les mêmes que moi. Les années qui suivirent, mes parents m'ont convaincue de continuer le marchandage à la maison. Il m'avait fait construire une boutique sur le côté, et m'achetaient tous les produits que je demandais. Je faisais mille et une sortes de jus différents, plus sucré, plus acide, meilleur pour la ligne, je ne faisais pas que du jus de citron, mais d'autres fruits pour ceux qui n'aimaient pas cet agrume. Bref, je manipulais les ingrédients avec génie et précision pour le bonheur des clients. Mais un magasin tenu par un enfant, ça ne pouvait pas durer, c'était trop de pression pour une pouliche..

Le stress nouveau d'être attaqué suite à la séparation des royaumes, les examens importants, les devoirs, la fabrication de produits et la vente prenaient tout mon temps et mes pensées, j'avais de moins en moins de plaisir à utiliser mon talent car il devenait une obligation pour moi, non plus une occupation. De plus, d'autres poneys avaient compris mes capacités, et tentaient de m'avoir comme vendeuse également. Eus - je mon mot à dire ? Non bien sûr. Mes parents prirent affaire de ces demandes et me louaient au plus offrants. J'avais 15 ans à ce moment, plus une enfant débile, et je m'étais bien rendue compte que je n'étais plus, que je n'avais jamais été le fruit de leur amour, mais une source d'argent quasi infinie. Cela me plus guère, oh non ! La nuit qui arriva, je leur expliquai tous mes tracas, et mon désir d'aller dans une école qui m'apprendrait plus sur les négociations et le marchandage, et je me plairais peut - être.. Mais ils ne m'écoutèrent pas du tout. Ils lisaient leur journal, comptaient leur argent, vérifiaient leur comptes et ne me jetaient qu'un coup d’œil de temps en temps et me demandèrent sèchement pourquoi je n'étais pas occupée à préparer les jus pour le lendemain. Là, tout ce que j'avais retenu ces 15 années explosa. La plus grosse dispute que la maison aie connue éclata. J'allais gagner, bien sûr, j'étais celle dont le talent était de convaincre les autres à ce que je voulais. Mes parents se contentaient de crier, et même s'ils avaient l'air un peu confus de ce que je leur disais des fois, leur immense dignité revenait et les poussait à continue de crier sans comprendre. J'en eus assez. Je me retournai en courant et claquai la porte de la maison. Je m'enfuis. Je m'inscrirais à cette école toute seule. Mais tous mes espoirs s'envolèrent quand je sentis un sabot avec une loque qui sentait bizarre sur mon museau. Le ciel tournait, et je m'évanoui..

Peut - être vous en rappelez vous ? De cette annonce dans le journal que cinq jeunes juments se firent kidnapper ce jour là ? J'en faisais partie. Je me réveillai dans une chambre avec un grand lit, quoiqu'un peu miteux. La salle était sombre, j'étais enfermée dans cette pièce que je ne connaissais pas du tout. Avec aucun repère de temps et rien pour me baser sur comment il s'écoulait, je n'avais pas deviné que j'étais rester plusieurs jours à attendre seule, sans manger. Puis, la porte fit du bruit, comme si on ouvrait un grand nombre de verrous. Je redressai les oreilles et me tournai vers l'inconnu qui rentrait, espérant qu'il aille à manger. Non, il n'avait rien du tout. A part ce regard effrayant et affamé qui m'a traumatisé à vie. J'étais seule, sans défense, il était adulte et bien plus fort que moi, la nuit qui passait n'était que douleur, honte et larmes.

Violée, j'avais été violée comme toutes les autres juments que j'entendais parfois à travers les murs. J'étais redevenue un objet, mais mon talent n'étais aucunement utilisé, juste mon corps, et pour de l'argent encore une fois. A partir de cette première nuit, on commença à me nourri, mais à petites doses, il ne fallait pas que je prenne trop de forces après tout, juste assez pour rester jolie et survivre. Pendant deux ans, je subis visite après visite, certaines pires que d'autres selon les désirs fous des clients. Une bande de pédophiles aux fantasmes bizarres.. Cela semblait être ma vie pour toujours, jusqu'à ce que je ne leur étais plus utile et me laissent peut - être mourir pour ensuite se débarrasser de mon corps comme si je n'avais jamais existé. Mais un jour, j'entendis devant ma porte deux étalons râler à propos de leurs actions misérables. Avec le peu que j'entendus, je criai le plus fort que je le pouvais pour qu'ils m’ouïrent à travers la porte. Et ce fut un succès. La porte s'ouvrit, un étalon rentra, mais il n'était pas comme les autres. Il me jugea du regard, jument jeune, maigre, le physique pas du tout soigné, mais aux idées intéressantes. Il me dit que mon idée n'était pas bête et qu'ils reviendraient. Des jours passèrent avant que le Boss n'arrive. Il me proposa un entretien avec lui. Je le suivis, que pouvais - je faire d'autre après tout ? C'était la première fois depuis des années que je sortis de la chambre sombre aux lumières tamisées. Le couloir était aussi assez sombre, mais la lumière qu'il y avait une fois sorti de cet endroit me fit plisser les yeux. Je ne marchais plus très bien non plus, à part faire des tours dans ma chambre, je n'avais pas entretenu mes muscles. Une fois dans le bureau du Boss, il me présenta toutes les affaires en cours, et les problèmes rencontrés, qui étaient souvent d'autres .. boss ? qui refusaient de payer pour l'un ou l'autre détail. J'analysai tout et pris en compte chaque détail et demande. Je dessinai un plan et reliaient les demandes les unes avec les autres, expliquant à ces hommes les investissements et les initiatives à faire pour garder les clients. Ils furent impressionnés de mes propositions, c'était la seconde fois dans ma vie qu'on appréciait mes idées, même si cette fois - ci, j'en étais moins fière. Conscients de l'aide que je pouvais leur apporter, ils me proposèrent de me retirer de cette maudite chambre à condition que je prenne des cours d'économie très poussés et que je les aide dans leurs affaires. Je ne réfléchis pas deux secondes avant d'accepter. Être hors de cette chambre était une délivrance pour moi. Ils mirent tout de même une autre condition. A chaque faux pas ou tentative de rébellion, je retournai dans la pièce. Voulant absolument éviter cela, je me promis de me donner à fond.

Je travaillais dur, restais éveillée des fois tard dans la nuit pour arriver à la bonne solution de leurs problèmes d'argent, mais il faut dire que j'avais du mal à dormir. Les murs étaient moins blindés ici, et j'entendais toujours les cris des autres juments, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer ce qu'il leur arrive vu que cela m'est arrivé. Quand je vis des pouliches plus jeunes que moi, venant d'être kidnappées - des fois, il fallait "renouveler les stocks", c'était aussi horrible à voir qu'à comprendre ce qu'il s'était passé, une jument était sûrement morte et ils ramenaient de la chair fraîche.- et je craquai mentalement à les imaginer se faire défleurir elles aussi. Je demandai à mon Boss, un peu hésitante, si on pouvait peut - être les libérer, mais il me mit une gifle, me traitant de salope qui voulait faire échouer ses affaires et me mit dans la chambre une nuit. Horrible, je ne supportais plus les contacts physiques, encore moins de ce genre là. J'en reviens encore plus sage et plus obéissante. La nuit, je n'aurais qu'à mettre des boules Quiès si je ne voulais plus les entendre me dit - il. J'hochai la tête, effrayée de le contredire. Je continuai à travailler pour eux, mais la pression mental qu'exerçait cet endroit sur moi allait me rendre folle un jour ou l'autre. Je refis un essai cette fois, mais en y pensant plusieurs jours, vérifiant les conditions et tentant d'avoir le maximum d'avantages pour lui.

Je redemandai donc, mais que cette fois, c'est moi qui parte. Je lui demandai d'attendre avant de penser que je voulais m'enfuir. Je leur dis que bien sûr j'allais continuer de travailler pour eux. Je leur expliquai aussi que je ne supportais plus cet endroit et que je leur serais plus utile si j'étais plus loin. Ils réfléchirent longuement, se concertant plusieurs fois, avant d'accepter ma proposition avec des conditions. En plus de les aider, je leur devais une somme d'argent assez grande pour payer ma liberté. Si je voulais vivre aisément, un travail simple à Canterlot ne suffira pas. Je leur demandai s'ils n'avaient pas un travail en plus pour moi, ils me répondirent, simplement, trafic de drogues. Sauf qu'ils ne pouvaient pas me donner la drogue telle quelle, cela coûterait trop cher, mais ils avaient des connaissances qui pouvaient leur amener les ingrédients pour fabriquer la drogue pour deux francs trois sous. Je leur dis qu'il n'y avait pas de problème, fabriquer quelque chose pour le revendre à bon prix, c'était mon talent ! On se serra le sabot pour conclure l'affaire, et avant que je ne parte pour la maison qu'ils m'ont indiquée, ils m'ont fait promettre de ne rien dire sur ces 6 dernières années et ni de tenter de m'enfuir, car ils me retrouveront, mais ne me tueront pas, la torture physique et mentale était beaucoup plus utile. Je déglutis avant de hocher de la tête. Ils me conduisirent hors du repère, les yeux bondés pour que je ne sache ni y retourner, ni indiquer où cela se trouvait, et me laissèrent devant ma nouvelle maison.

Je soupirais, enfin ma vie se montrait meilleure. Je fis mon retour à Canterlot en ouvrant mon office d'économie, proposant aux gens de les aider dans leurs problèmes d'argent, et à Canterlot, ce n'est pas ce qui manque. Bien sûr, comme il n'y avait pas trois mille Lemon Gold, dès que mes parents ont entendus parler de moi, ils ont tentés de renouer des liens avec moi, me demandant où j'étais partie, ce qu'il s'est passé, si j'allais revenir avec eux. Je ne leur dis rien, à part que l'office allait fermer dans quelques minutes avant que je les foute dehors. Je n'avais plus rien avoir avec eux, tous les ponts furent coupés. Il me fallut bien quatre - cinq années pour me faire un nom et que mon idée marche. Quatre - cinq ans, que la journée j'aidais des gens avec leurs investissements, que je fermais tôt dans l'après midi pour voir s'il n'y avait pas de problème d'argent avec mon Boss et que je me mettais à la fabrication de produits illicites dans mon sous sol, comme quand, sans que personne le sache, j'avais fabriqué mon stand de citron, quinze ans auparavant. Tout comme les différents jus que je faisais, je faisais différents drogues, dosant les "ingrédients" différemment selon à qui j'allais en vendre. Mon talent revenait, même s'il était moins glorieux, je me sentais heureuse de nouveau. Oh, et pour ceux qui me chercheraient la nuit pour mes marchandises, ne demandez pas après une Lemon Gold, se serait absurde de donner son vrai nom dans de tels trafics. Regardez plutôt après Bad Trip. J'ai choisis moi - même mon surnom de marchande illégale, car en fin de compte, ça me définit bien aussi, toute ma vie, mon chemin pour en arriver là, n'était qu'un mauvais voyage..