Do you like books ? [Pv Lunar Love]

Alice Cinnamon s'empressa de pousser la porte du premier battement qu'elle croisa; ce qui se trouvait être le salon de lecture le plus luxueux de tout Equestria. Pourtang elle n'était pas ici pour lire mais pour sommer un jument a qui elle avait volée une broche en forme d'étoile par mégarde, celle-ci c'était alors mise très en colère et avait copieusement injuriée Alice, et manqua de lui décocher un coup devant son immobilité et son je-m'en-foutisme. Elle préféra donc partir au plus vite avant d'avoir de plus gros ennuis. Alice resserra son chignon et replaça correctement sa frange effilochée. Puis elle observa un peu mieux autour d'elle, il y avait beaucoup de poneys bien habillés et sans doute très riches, et évidemment, des tonnes de livres et de revues en tout genre. L'endroit était également très calme, ce qui apaisa aussitôt la jeune licorne.

Elle se décida alors à chercher un livre, bien qu'elle appréciait lire, elle ne trouvait jamais l'occasion d'acquérir de nouveaux livres, il faut croire que c'était la bonne occasion pour cela. Déboussolée par tout ces rayons, elle chercha du regard quelqu'un pour la conseiller mais, se ravisa presque immédiatement. Elle n'avait pas besoin d'aide, surtout pour quelque chose d'aussi futile. Alice se dirigea vers le rayon a sa droite et observa minutieusement la première et la quatrième de couverture de chaque livre.

Elle poussa un petit soupir, cherchant désespérément un livre convenable pour lui faire passer le temps. Par maladresse elle laissa tomber une revue à terre, rompant ainsi le silence de mort qui régnait dans l'enceinte, ce qui fit virer son visage crème au rouge vif presque instantanément, mais elle se contenta de faire comme si de rien n'était et continua ses recherches.

Fatiguée de mon concert de la veille, je me laissais bercer par le léger tremblement de la calèche sur les pavés gris de la rue de Concordia. Soudain le véhicule se stoppa net. A moitié endormie, je failli tomber sur le siège rouge me faisant face mais, en dépliant mes ailes de chauve souris, je réussi à reprendre mon équilibre et ma place. Le chauffeur me hurla d'une voix grave que nous avions atteint notre destination. J'ouvris la portière, descendis d'un pas gracieux du véhicule et posais mes sabots sur le sol froid. Je payais à l'homme sa course et le remerciais poliment.

Face à moi se tenait le café de lecture des deux Lunes, un endroit chic et charmant au décor chaleureux, le plus souvent rempli de bourgeois intellectuels ou d'étudiants pleins aux as. J'y rentrais et souris en sentant l'air chaud procuré par les chandelle lorsque je m'engouffrai dans le bâtiment. Je regardai autour de de moi et vis qu'il restait de la place. Soulagée de trouver des fauteuils libres dans un lieu aussi distingué. Je m’apprêtais à poser ma capeline sur un siège confortable pour en réserver la place quand, une licorne près de la bibliothèque, lâcha tomber une revue qui s’écrasa au sol dans un bruit lourd. Je souris en voyant son embarra et repris ce que j'avais prévu de faire.

Je vins me poser à côté d'elle et cherchait du coin de l’œil un livre qui pourrait m'intéresser, reluquant de l'autre la jolie et jeune licorne. J'attrapais un recueil soigneusement décoré sur la musique baroque lunariste et lui tendis avec un grand sourire.
"Je vous le conseille, même si vous ne jouez pas d'un instrument il est très intéressant"
Pour ma part, je choisi un roman d'une certaine Jane Austen, "Pride, Prejudice and Hay" et partis m’asseoir là où j'avais préalablement déposé mon vêtement d'extérieur.

Alice posa ses pattes froides sur ses joues, comme pour les empêcher de rougir, rhaa ce qu'elle détestait quand elle perdait le contrôle de ses émotions, déjà que ses pommettes étaient légèrement rosées de nature il ne fallait pas en plus qu'elles se mettent à rougir pour un oui ou pour un non.

Alice se remit à chercher un livre, quand , soudain, une charmante batpony au pelage mauve lui tendit un livre, tout sourire, selon ses dires il portait sur la musique baroque Lunariste. Bien qu'elle préfèrait lire des contes ou des nouvelles, elle attrapa le livre, lâcha un petit "merci" presque inaudible et feuilleta rapidement le livre avant de s'asseoir presque machinalement à côté de cette même batpony, sans se demander ne serait-ce qu'une seconde si cette place appartenait déjà à quelqu'un. Le fauteuil sur lequel elle se trouvait était incroyablement confortable et d'une douceur incomparable, elle se félicita de s'être réfugiée ici et profita de la chaleur ambiante, contrastant avec le froid glacial qui régnait à l'extérieur.

Alice ne savait pas jouer d'un instrument et ne connaissait pas grand chose à la musique a pars quelques éléments de base, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé, quand elle n'était encore qu'une pouliche sa grand mère maternelle lui avait offert un ocarina pour son anniversaire, mais elle avait rapidement abandonnée l'idée de réussir à en jouer, à l'époque elle n'était pas aussi patiente qu'elle ne l'est aujourd'hui. De toute façon elle a toujours préférée la littérature, ce qui lui vaut sa cutie mark.

N'arrivant pas à ce concentrer sur sa lecture, elle jeta un regard vers sa voisine, lui permettant de la constater d'un peu plus près, puis reporta à nouveau son attention sur son livre, de peur que celle ci la remarque.
Être entourée d'autant de gens de la haute société la mettait quelque peu mal à l'aise, même si sa famille était clairement loin d'être pauvre, elle ne se considérait pas comme quelqu'un de riche ou encore moins quelqu'un de noble, juste quelqu'un d'un peu plus riche que la moyenne.

Quelques secondes après m'être plongée dans mon livre, je sentis une personne s'assoir à mes côtés sur le confortable canapé rouge. Je me tournais et vis qu'il s'agissait de la jolie licorne à qui j'avais conseillé un ouvrage sur la musique. Souriante, je détournais le regard et retournais à mon histoire, appréciant l'idée de lire en si bonne compagnie. Elle n'avait peut être pas la carrure, la classe et l'élégance de la princesse Luna mais, son côté brebis effrayée la rendait vraiment mignonne. Je passais mon sabot dans mes crins et, d'un geste lent et terriblement sexy, remis ma mèche en place pour ne pas qu'elle tombe sur mon oeil droit et gêne ma lecture. Nous passâmes ainsi quelques minutes, l'une à côté de l'autre, chacune plongée dans son livre. Le mien étant particulièrement passionnant, les liens amicaux et amoureux décris semblant presque réelle, je ne pris pas vraiment gare à ce qu'il ce passait autour de moi.
Au bout d'un moment, une bat pony à  la robe noir corbeau et vêtue d'un uniforme de serveuse plutôt chic se présenta devants nous. D'une voix fatiguée et monocorde, elle nous salua et nous demanda si nous souhaitions une boisson ou un gâteau pour accompagner notre lecture. Je jetais un coup d’œil à l'ardoise suspendue au mur où, chaque jour, les employés écrivaient les pâtisseries proposées par les cuisiniers aux clients. Aujourd'hui, ils y avaient écris "tarte à la pomme et à la cannelle", "millefeuille aux amandes" et "fraisier chantilly". Je salivais devants la troisième proposition et passais commande auprès de la serveuse.
"Un fraisier et un thé noir je vous prie"
Mon ventre gargouilla, me rappelant que depuis le dîner de la veille avec mes collèges de l'orchestre je n'avais rien mangé et qu'un en-cas ce matin n'aurait pas été une mauvaise idée. Je me tournais alors vers ma voisine et lui demandais chaleureusement si elle prendrait quelque chose.
"Si vous voulez, je vous l'offre, cela me fait plaisir"
J'ajoutais cela à son intention, n'ayant pas envie de manger de seule et pensant en profiter pour me rapprocher ainsi de cette jolie demoiselle et démarrer une conversation.
"Leurs pâtisseries sont excellentes, presque aussi délicieuse que votre minois"
Cette intention et cette jolie phrase à destination de la licorne n'avaient aucun autre but que de la draguer, je l’avoue. Mais, une aussi mignonne petite licorne, comment aurais-je pu résister. Je la regardais droit dans les yeux, avec une pointe de sensualité, attendant sa réponse.

Quelques minutes après qu'Alice se soit assise, une batpony au pelage noir et munie d'un uniforme assez chic s'approcha des deux juments pour leur demander si elles souhaitaient quelque chose à boire ou à manger. Elle vit la batpony à sa droite se tourner vers l'ardoise sur laquelle était écrite la liste des pâtisseries servies aujourd'hui et dire à la serveuse qu'elle désirait prendre un fraiser et un thé noir avant de lui proposer de lui offrir quelque chose. Alice fut assez surprise qu'on lui propose cela et jeta un rapide coup d'œil en direction de l'ardoise en question avant de répondre,
"Je prendrais une tarte aux pommes s'il vous plaît"
Et ajouta à l'attention de la batpony une fois la serveuse partie,
"Et...merci c'est très gentil"
Elle ne savait pas exactement si offrir une collation à la personne assise à coté d'elle était quelque chose de normal ou juste un geste de générosité mais en tout cas elle était plutôt contente de rester en compagnie de cette jument.
Celle ci ajouta
"Leurs pâtisseries sont excellentes, presque aussi délicieuse que votre minois"
Alice rougit légèrement suite à cette remarque et était désormais pratiquement sûre qu'elle était en train de se faire draguer. Elle se tâta à répondre,
"Merci, vous n'êtes pas trop mal non plus"
Lorsque son regard croisa celui de son interlocutrice elle détourna rapidement le regard, ce genre de contact la mettait mal à l'aise.
Malgré cela elle voulait en savoir plus sur cette jument et se décida à lui poser quelques questions,
"Et sinon, quel est votre nom ?"

"Merci, vous n'êtes pas trop mal non plus"
Je souris intérieurement, heureuse de savoir que faisais de l'effet. Bien sur j'aurais préféré que mes charmes féminins atteignent le pure coeur de la princesse Luna mais, il fallais bien que je m'y résigne, cela n'arriverait sûrement jamais. D'un regard tendre, j'observais cette jeune et jolie licorne à la crinière rosâtre et au pelage jaune. Je lui trouvais un aire candide et innocent. Cet aire que j'avais perdu il y a bien des années de cela, quand je me suis retrouvée mariée de force à un vieux bat-pony, enfermée dans une demeure froide comme on enferme un chauve-sourie dans une cage dorée."Et sinon, quel est votre nom ?"
Je relevais la tête, sa question m'ayant sortis de mes pensées.
"Lunar Love, mademoiselle Lunar Love van Hoofberg. Vous avez peut-être déjà entendu parler de moi? Je travaille pour l'orchestre royale de sa majesté."
Je ne sais pas vraiment pourquoi j'avais souligné tant ce point. Stupide fierté personnelle? Envie de l’impressionner tell un adolescent en rûte avec son nouveau blouson? Ou peut-être simple envie d’exprimer mon amour pour mon travail? C'est vraie, j'ai traversé des choses avant de me retrouver là, j'ai travaillé dure, pourquoi ne pas me vanter un peu? J'adore le fait de vivre de ma passion pour la harpe, de pouvoir, vêtue d'une robe de soirée élégante et mon instrument entre les sabots, observer toute la beauté de mon amour lunaire, de savoir que je joue pour elle, qu'elle m'entend et que, peut être, elle apprécie ma musique.
"Et vous? Quel nom peut bien porter une aussi charmante créature?"
Je posais mon livre sur la table basse face à notre fauteuil et fis légèrement craquer mes os, me détendant les sabots par la même occasion. Ceux-ci me faisaient légèrement souffrir depuis mon concert de la veille au soir et, le fait de porter ce livre venait de raviver la douleur. De longues et fines jambes, il faut croire que j'étais faite pour la haute société, la drague et la musique classique avec un corps aussi élégant.

Alice attendit un instant que la jeune batpony en face d'elle sorte de ses pensées et lui réponde. Elle s'appelait Lunar Love, Lunar Love van Hoofberg plus précisément, elle lui demanda si elle avait déjà entendue parler d'elle car il se trouvait qu'elle travaillait pour l'orchestre de la Princesse Luna. Alice réfléchie un instant, mais non, ce nom ne lui disait rien, en même temps elle n'étais pas trop calée musique et n'y prêtait aucune attention. Toutefois elle appréciait ce nom, il avait une consonance plutôt douce et agréable.

Lunar Love lui demanda à son tour son nom, Alice releva la tête et rougis légèrement suite à son compliment.

-Je m'appelle Alice, elle hésita un instant, devait t'elle lui donner son nom ? Était-ce vraiment prudent ? Elle reprit, Alice Cinnamon.

Elle se demandait si lui avoir donné son nom était vraiment une bonne idée, généralement elle évitait de divulguer ce genre d'information à des inconnus, qu'elle risquait très certainement de voler. Elle ne voulait pas avoir de problèmes. Mais cette jument la mettait a l'aise, c'est comme si elle la connaissait depuis toujours. À ce moment précis, elle aurait pu lui raconter tout ses problèmes, sans aucune gêne. Mais elle se serait sans doute arrêtée en plein chemin et se serait renfermée encore plus sur elle même, accusant au passage la batpony de lui faire dire n'importe quoi.

-Et non je n'ai jamais entendu parler de vous, mais je ne m'intéresse pas tellement à la musique à vrai dire.

Au fond, elle espérait ne pas avoir froissée la batpony en disant cela, ce serait bête de gâcher une relation aussi rapidement. De toute façon elle savait très bien qu'une jument d'une classe sociale aussi haute refuserait de rester en contact avec une kleptomane hypocrite dès lors qu'elle l'aurait appris. Alice en profita pour remettre en place sa frange qui cachait légèrement ses yeux grands yeux verts.

Je fis une moue boudeuse, déçue de ne pas être connue par la licorne mais, surtout, d'apprendre que je me trouvais face à une inculte en musique. Puis, je repris mon habituel sourire charmeur et haussais les épaules, une jeune poneytte aussi mignonne qu'elle, je pouvais bien lui pardonner et puis, elle devait surement être compétente à autre choses.
A ce moment précis, la serveuse arriva, tenant un plateau gris entre ses crocs de chauve souris avec, dessus, la commande des deux pouliches. La voyant poser ma tasse de thé fumant au décor lunaire et ma part de gâteau devant moi, mon estomac émit un gargouillis bruyant et inconvenant. Je rougis, gênée de ce bruit peu ragoutant. Mais, il était dur de cacher d'avantage ma faim et, après un clin d’œil à ma nouvelle compagne de lecture, j'attrapais l'assiette contenant du gâteau entre mes sabot violet et la portais à mes lèvres. Avec très peu de retenue, j'engloutis une énorme part du fraisier avec une expression de gourmandise satisfaite. Puis, mon estomac satisfait, je reposais la part sur la petite table et saisis la tasse, sirotant un peu de thé du bout des lèvres