Suffer Square, partisan de la douleur [Fini]

Suffer Square

« La banalité se doit de connaître l'horreur. »

• L'apparence est importante •

Je suis un poney au pelage bleu orage, à la crinière blond doré, plutôt courte et en bataille, et aux yeux noisette. J'ai aussi quelques taches de rousseur sur les joues, mais bon, sur du bleu, ça fait bleu foncé. Mes sabots beiges sont visibles au bout de mes pattes, à moitié cachés par mon pelage. J'ai une taille, une corpulence et un poids totalement normaux. Quoi de plus ?
Au niveau accessoires, je porte des foulards orange/rouges sur mes oreilles, pour rappeler un minimum que mon ouïe est déficiente et qu'il faudrait répéter un peu plus fort s'il vous plaît. Je porte un sac qui aurait été volé à Rarity, trouvé au marché noir, et qui transporte quelques objets de torture en tout genre, si l'envie me prend.

Et pour finir, ma sublime Cutie Mark est un superbe fouet qui forme un cercle, comme s'il allait soudainement se tendre pour faire ressentir une immense douleur à mon prochain.
Voilà donc mon portrait, des plus poétiques.

• Un caractère unique •

Je suis quelqu'un d'assez... Stressé en général. La vie quotidienne m'a toujours ennuyé, si bien que j'aime me divertir en profitant au maximum de mes congénères.
Dans une situation banale, je serai superactif ; En ennui perpétuel, je vais essayer de rendre la situation intéressante, ou de terminer le moment au plus vite.
Mais dès que j'en ai l'occasion - et au Dark Pledge, ça ne manque pas - je m'adonne à mon activité préférée : la torture. Ainsi, dès que je peux causer du mal à quelqu'un, qu'elle soit physique ou mentale, je le fais ; Mais ceci ne marche pas avec ceux que je considère comme mes amis, ou ceux qui sont beaucoup plus puissants que moi (je risquerai ainsi de décéder, ce qui est un peu nul).
Les cris et les hurlements de mes victimes pourraient être dérangeants ; Mais ma grande particularité est d'entendre très mal ; Ca ne me fait rien d'entendre ces cris au loin. Tout ce qui m'intéresse, c'est de voir la grimace de mes sujets, de les sentir se recroqueviller.
Vous vous demanderez sûrement comment je fais pour prendre mes objets sans être une licorne ; Tout petit, déjà, j'adorais mordre les objets fermement, jusqu'au bout. Et cette manie m'est restée. Quand je m'ennuie, je vais mordre quelque chose histoire de me calmer un peu. Quand je torture, ma mâchoire donne plus de force et d'élan à mes coups... Que de sensations intenses !
Au combat, je ne me fais pas prier. Je saute sur tout ce qui bouge et qui ressemble vaguement à un ennemi, et je le torture de toutes les manières possibles.
Mes relations avec mes amis sont assez normales. Pour devenir mon ami, il n'y a pas de protocole... Cela dépend de mon humeur. Si votre comportement me paraît intéressant et inhabituel, je serai sûrement pris de compassion. En revanche, si vous êtes quelqu'un de banal qui se bat pour l'amour, sa femme et ses enfants, je me ferai une joie de vous enfermer dans ma cave.

• De la naissance à aujourd'hui •

Il y a une vingtaine d'années, Suffer Square naissait, synonyme de bonheur et de joie pour ses parents.

J'ai toujours vécu dans le Dark Pledge, et ainsi, j'ai été éduqué en tant qu'un de ses habitants : Mes parents m'apprirent les bases, ne jamais faire confiance en quiconque, user des autres, vivre pour soi, sans quoi tu tomberas dans les ombres de la ville. La confiance en soi est primordiale : Tu es qui tu es, personne ne te contrôleras. C'est toi qui dois t'imposer aux autres. Et si les événements se noircissent, tu dois savoir te défendre, et vaincre tes congénères.
C'est dans cet esprit que je vivais mon enfance, et que je vis encore ma vie aujourd'hui.

Mes parents étaient des vagabonds hors pair. Ils n'avaient pas de travail particulier, et chaque journée présentait plus d'aventure ; Leur but en se levant était de trouver de quoi manger, améliorer leur condition de vie, et peu importait la manière dont ils y arrivaient.

C'est vers mes 6 ans que je fus intéressé par ce que contenaient réellement les petits animaux ; Ça ne devait pas être de la magie, comme m'ont toujours raconté mes parents. Je fis l'expérience de leur ôter la vie, et de les dépecer, inspectant chaque parcelle de leur corps. Leur frissons, agonisants, et leurs cris, ne faisaient que m'encourager à en faire plus.
Mes parents ne voyaient ici qu'un jeu enfantin qui devint, au fur et à mesure mon passe-temps.

C'est aussi à cette époque qu'apparurent mes premières relations amicales. Je me souviens notamment de Scales Ivy, une ponette brune à la crinière blanche ; Elle était très attentionnée et ne vouait une haine certaine qu'aux ennemis du Royaume. Bricks, lui, était blanc, à la crinière rouge. Il avait toujours adoré inventer ; Des jeux de construction aux dessins gores et violents, il m'avait toujours épaté. Jungle Stair encore, était un casse-cou irraisonnable ; avec lui, on partait sans cesse à l'aventure. J'étais moi connu pour adorer leur faire peur... C'était le bon temps.
J'avais même entamé une relation particulière avec Scales Ivy. Durant quatre ans, nous nous étions fortement rapprochés...

Parallèlement, mes jeux sur mes animaux continuaient. Atteignant mes douze ans, je commençais à m'ennuyer, et il ne me fallut pas long avant de comprendre que tester la torture sur des poneys de mon envergure était ce qu'il me manquait. Je restais cependant prudent, je ne devait pas y aller trop vite : Autant bien choisir ma proie.
La victime idéale me vint peu après : Banal, proche, gentil : c'est-à-dire inutile et sans intérêt. Une victime dont la disparition ne serait pas si conséquente.
Ma bien aimée voisine.
Scales Ivy.

Il fut d'une simplicité extrême de l'amener dans un endroit reculé de la ville, une ruine sans particularités, lieu où elle fut torturée pendant des jours. J'avais déniché plein d'instruments de torture qui ne faisaient qu'améliorer les sensations que tout ceci me procurait.
C'est lorsque Scales fut achevée que ma mère découvrit son corps ; Elle dût changer la vision qu'elle avait de son enfant. Il grandissait, et ses ambitions changeaient.
Par mentalité, elle ne fut pas tellement choquée que son fils aime la torture : Le Royaume tend à ce genre de pratiques. Mais elle me défendit de tuer ainsi des personnes, sans raison.

Scales ne connut jamais sa Cutie Mark : Elle était presque destinée à mourir. Cet événement enclencha des questionnements, des demandes sur le destin. La Cutie Mark m'a longtemps obsédé. Scales Ivy n'avait donc aucun talent ? Ou ne le connaîtra-t-elle jamais ?
De même, quelle sera la Cutie Mark de quelqu'un qui est voué à être torturé ?

C'est sur cette question que je continuai mon étude.
Des élèves de la ville présentaient durant cette période des plaidoiries. C'est ici que je choisis ma seconde victime, dont je ne connus jamais le nom. Il avait fait une plaidoirie pleine de bonne volonté ; Des paroles contre des faits, un combat inutile. Tout comme lui, que j'ai torturé sans attendre.
C'est heureux que je découvrais sa Cutie Mark, en pleine torture : Une gueule ouverte. Un cri. Ce poney était destiné à crier.

Les cris, d'ailleurs, quel sujet. C'était la partie de la scène qui me repoussait le plus. Les frissons que me faisaient ressentir les cris de Scales Ivy n'étaient ni des frissons de bonheur, ni des frissons de satisfaction. Mais mon expérience fut récompensée par une baisse de l'ouïe. Ceci ne me gênait point, je m'adonnais alors à mon passe-temps chaque jour. Grâce à ce poney hurlant, j'étais enfin fait pour torturer.
Ce don me parût pourtant bien insupportable hors de mon passe-temps ; les phrases devenaient sourdes, les mots disparaissaient. Après tout, chaque vertu a son ombre...

Suivant les conseils de ma mère, c'est vivant que je laissai partir l'étudiant. Mais en lui retirant quelque chose d'essentiel : Sa mâchoire inférieure. Incapable de prononcer des mots, obligé d'être assisté pour manger... Ce poney banal et inutile devait connaître quelque chose d'intéressant dans sa vie. Et il ne rejettera jamais la faute sur moi.

Nous arrivons ainsi à mes quinze ans. A cet âge, mes pulsions se faisaient plus grandes ; J'avais besoin de torturer. Mon envie se rabattit sans raison sur un enfant du voisinage. Tout en le torturant, je m'amusais aussi à lui glisser des phrases désespérantes, afin de le meurtrir encore plus. Mes envies ne furent jamais tant exaucées, et ce poulain ne dura pas longtemps.
C'est ici que les problèmes arrivèrent : Alors que la mère de Scales Ivy, meurtrie, avait plongé dans une dépression et avait déménagé, la mère de l'enfant se démena pour trouver le coupable. Les rumeurs qui courraient sur moi ne faisaient pas bon ménage : un complot paraissait, la rue entière me regardait de travers. Mes parents durent précipiter mon départ de la maison.

Depuis, je me suis installé dans un autre quartier, dans quelques ruines, qui conviennent à mes attentes. Je me suis fait quelques amis, et j'ai calmé mes pulsions : sans déclencher de représailles, je torture moins, mais je torture beaucoup de gens ; Je m'amuse à les titiller mentalement, les batailles de bar m'exaltent, et je suis sans cesse à la recherche de quêtes pour assouvir mes besoins.
Quant à Sombra, je ne lui suis que peu voué. Il est peu présent, et les quêtes qu'il donne me conviennent. Je ne peux pas encore dire si je suis ses convictions : Pour l'instant, je vis pour moi même, comme j'en ai envie.