Shadow Lie, pour vous servir

Shadow Lie

« On se complaît bien plus dans les ombres du mensonge que dans la douloureuse lumière de la vérité »

• L'apparence est importante •

Mais ? Je suis en face de vous ! Nan, tant pis ? Bon très bien. Je suis une licorne au pelage gris clair et soyeux. Ni un squelette, ni une armoire à glace, j’ai une musculature plutôt fine, visiblement plus taillé pour la course que pour les combats ou les sabots de fer. J’ai aussi une assez longue crinière grise et blanche qui n’est jamais coiffée (à quoi bon, après tout ?). Ma queue est dans le même état, touffue, grise et blanche. J’ai un visage aux traits fins et émaciés avec deux beaux yeux violets au regard hypnotique. Sur ma tête, posé plus ou moins bien, trône un haut-de-forme noir avec un ruban rouge, le tout piqué d’une plume violette. Oh j’allais oublier (même si vous l’avez surement remarqué depuis le temps que je vous parle) j’ai une voix grave, douce et agréable a entendre. Une voix charmante vous le reconnaîtrez. Je promène toujours avec moi un solide bâton de bois qui est orné d’un cristal violet (mon catalyseur), sans oublier mon arbalète et ses carreaux harponneurs en aciers trempé.

• Un caractère unique •

Version officielle : Je suis un charmant jeune licorne, tout le monde s’accorde là-dessus. Poli, courtois, un peu moqueur par moment, mais en somme quelqu’un de compréhensif, de gentil, et qui sait garder un secret. J’ai une parole, et pas des moindres ! Je respecte toujours mes promesses et serments, et attends souvent la même chose en retour. Toujours prêt à donner des conseils et à filer un coup de sabot.
Version plus ou moins officielle : Oh. Plus véritablement, hein ? Je suis un menteur, quelqu’un de fourbe pour qui la fin justifie les moyens. J’ai dit que je respectais mes promesses, pas que je disais toujours la vérité.
Je ne suis par pour autant quelqu’un de lâche, soyez en assurés. Le combat n’a d’utilité que lorsque la victoire est assurée, n’est-ce pas ? A par pour les jeux de hasards. Ça, c’est mon passe temps favoris (avec le chant et le piano). Je respecte en tout point les paris, acceptant sans réserve le sort qui m’est réservé en cas de perte dudit pari. J’ai dit que j’étais un homme de parole (enfin… plus ou moins). En combat, sauf si mentir peut me sauver la vie, je suis quelqu’un de froid, calculateur et sans scrupules. Bref, ne me mettez pas en rogne. Ah, et j'ai aussi une très mauvaise mémoire, doublé du royal défaut "j'airaisonpastoi". Je suis aussi très très très têtu, pour le meilleurs mais principalement le pire.

• De la naissance à aujourd'hui •

Alors. Par où commencer… ma naissance serait un bon début. Je suis né au Dark Pledge il y a 23 ans de cela, Mignon petit poney blanc a l’époque. Mes parents m’aimaient un minimum, aussi m’apprirent-ils les bases de la survie : être discret, ne pas se faire remarquer, garder sa confiance au fond d’un coffre fort a codes multiples a l’intérieur de la chambre magmatique d’un volcan, et vivre pour soi et pas pour les autres. Des idéaux simples qu’un poulain n’a aucun mal à respecter. Leur commandement sur la confiance est on ne peut plus fondamental dans ma vie, mais j’y reviendrais plus tard.

Avant de raconter comment je suis arrivé à ce que je suis, parlons un peu de mes parents. Des gens biens (aussi bien que le Dark Pledge puisse tolérer). Mon père était mercenaire, donc passablement absent, et ma mère, euh… et bien, elle n’avait pas de travail. Elle ne faisait rien de spécial, vivait simplement de petits travaux et faisait un maximum pour m’inculquer des savoir de survie de base (par amour ou pour se débarrasser au plus vite de moi, j’ai toujours des doutes). Du moment qu’on avait de quoi manger et un toit au dessus de la tête, c’était bien.  

L’école fut pour moi autant un passe-temps que les jeux de cartes avec mes parents le soir. Très vite, j’avais compris que la confiance et l’amitié était la clef de la domination. Suffis d’avoir la confiance des bonnes personnes et vous êtes protégé de tout. De petit nouveau débutant, a grand renfort de « madame, il m’a poussé ! » et de « madame, il m’a frappé », je suis parvenu a un stade ou quiconque me contredisait ne resterais pas plus longtemps dans cette école : J’étais devenu « amis » avec la fille du directeur, le gros dur de la cour et les insupportables, espiègles et tout de même un tant soi peu utiles jumeaux Thiefs. Une passionnante petite bande, je vous l’accorde, mais qui n’avait que sous sa ma domination que la cour de récréation d’une école. Mais tout de même : 9 ans et j’avais mon école sous contrôle (excepté les professeurs qui ne voyait jamais de raison de me mettre un mot), avouez que je faisais un bon départ ! Le collège subit le même sort (avec tout de même un peu plus de résistance). J’avais appris à mentir  comme pas deux, et personne ne pouvait jamais m’accuser, car il n’existe tout simplement aucune preuve contre moi.  

Puis il arriva. Mon oncle. Un membre très éloigné de la famille qui n’était quasiment jamais présent auprès de nous. Je ne le connaissais à vrai dire que de nom : Mystique Bones. C’est un mage, et un puissant. Il était passé pour une réunion de famille sans grande importance. Intrigué par les promesses de sa magie, je me suis enrôlé comme apprenti. J’aurais peut-être dût préciser « de force » car Mystique m’a trouvé « par hasard » au fond de ses valises, une fois de retour chez lui. Après tout il avait refusé de me prendre, mais je ne l’entendais pas vraiment comme ça. Vers mes 12 ans j’avais développé une magie de base (télékinésie assez puissante), mais rien de bien extraordinaire, il faut se l’avouer. Cependant, j’étais certain que la magie m’apporterait quelque chose. J’ai précisé que j’étais (et suis toujours) une vrai tête de mule ?

Mon oncle me mena la vie dure. Mystique n’avait pas tout à fait apprécié le petit tour que je lui avais joué, mais par respect pour ma détermination me prit en apprentissage (sûrement le pire qu’il n’ait jamais infligé).  Durant les deux trois premières années, j’étais l’équivalent du moins que rien. Je faisais le ménage,  m’occupais de ses affaires, gérais le jardin, subissais le moindre de ses caprices. Je n’étais pas ouvert à la magie, et ne méritais donc rien d’autre que le stade d’esclave servile sans volonté. A la moindre erreur, j’étais incapable de m’assoir ou de m’adosser a quoi que ce soit pendant 3 jours. Du haut de mes 12 ans, vous vous doutez bien que je faillis abandonner. C’était très dur, mais j’étais déterminé. Quand je disais que j’étais têtu.

Au bout de trois ans jour pour jour, j’ai été accepté. J’avais acquis le rang de Novice. Aucune pratique de magie bien sûr, juste un vague rang, le stade de secrétaire et le droit ô combien précieux d’épousseter la bibliothèque. Et j’avais désormais le droit a une chambre (ce qui changeait de mon miteux coin de cave). Par grande bonté de la part, j’eus même le droit de revoir ma famille. Ce fût simple, clair, et vaguement joyeux.  Trois moi plus tard, ce n’était plus la fatigue qui me comprimait le cœur, mais l’ennui. Là aussi je failli abandonner. Mais pas quand on est si proche du but, voyons.

Au bout de la 4ème année, j’entamais l’apprentissage véritable de la magie. Même si, franchement, 7 ans à pourrir ici, j’avais largement eus le temps d’apprendre deux ou trois tours plus ou moins intéressant. Cette partie là de ma vie ne prit qu’un an, un an durant lequel je fut un excellent élève se montrant brillant dans les arts arcaniques plus ou moins recommandés. Bien sur, il y avait des secrets que mon oncle ne voulait pas me révéler. Qu’il ne pouvait pas me révéler. Et pourtant, je les ais actuellement ces secrets, enfouis quelque part dans mon crâne. Comment, vous demandez vous ? De manière assez simple, en vérité. Un peu d’alcool, une drogue un peu spéciale (facilement trouvable au Dark Pledge) et le tour est joué. En une soirée légèrement arrosée (et encore, mon oncle ne boit quasiment pas normalement), je savais où il cachait sa bibliothèque. Rester à y entrer. Une copie des clefs n’était pas possible. Quand a réussir a faire atteindre a mon oncle un état d’ébriété suffisamment massif pour qu’il me révèle les codes d’accès a sa Bibliothèque sans qu’il se trompe n’étais pas dans mes cordes. Alors j’ai sorti le grand jeu. Mon oncle avait une liaison plus ou moins amoureuse avec une de ses amies, El Ebel. Facile après de trouver aux Bads Lands quelqu’un qui puisse se faire passer pour son amie, et un philtre d’amour suffisamment puissant pour que le procédé ne prenne pas non plus une éternité. De plus, je ne pouvais pas faire disparaître la vraie El Ebel sans que l’histoire dégénère. Il fallait jongler avec les deux sans aucunes bavures. Il me fallut 4 mois pour que mon oncle, drogué et fou amoureux de la fausse El lui révèle les codes de sa Bibliothèque. Pour être sûr qu’il n’y ais pas de fuite, je la tuais et brûlait son corps. Elle n’avait pas de liaison suffisamment forte pour que qui que ce soit la regrette ou même la recherche, mais c’était monnaie courante au Dark Pledge. Et pour que mon oncle ne dise rien, je le tuais aussi. Et faisais brûler  sa bibliothèque avec lui. L’argument de l’incident était crédible, surtout que je pouvais dire que les sorts de protections m’avaient empêché d’intervenir. L’alibi parfait qui me valut d’être vite innocenté.

Âgé de 23 ans, avec une petite bibliothèque magique a disposition, je m’installais dans un coin du Dark Pledge, tissant mes liens un peu partout dans le royaume. Je respecte Sombra et reconnaît sa légitimité sans le moindre doute (après tout, il est le plus haut placé dans la société des Terres Sombres. Et aussi la meilleure source de divertissement meurtriers dans les environs).