Sorrow Oversight [Fini]

Que je me décrive physiquement...? C'est une blague hein,  mais vous allez pas vous moquer?

Je suis petite, frêle et pas jolie... Mon pelage est gris clair, mais il est duveteux. Ma crinière et ma queue sont couleur magenta, mais moi je n'aime pas trop le rose... Par contre ma crinière est longue et soyeuse, même si je ne m'en occupe pas souvent. Mes yeux, se sont des yeux de batpony, ils ont une pupille rétrécie, et leurs iris sont elles aussi roses. J'ai de longs cils, mais ne vous préoccupez pas de cela, ce n'est pas important... J'ai des petits crocs et un minuscule museau. Mes oreilles, elles sont toujours droites, à l’affût des bruits étrangers. Mon corps, il est frêle, comme je l'ai dis, mais il est aussi élancé et taillé pour filer en vitesse.Mes sabots sont peu puissants pour combattre mais très pratique pour les courses. Je porte généralement une cape noire lorsque je pars voler un truc mais c'est aussi parce que c'est mon seul habit. J'ai pas de quoi m'acheter des vrais vêtements... Vous voulez que je vous parle de quoi? Ma cutie mark? C'est quoi? Le truc que tout le monde porte sur son derrière? Moi j'en ai pas. Ahh, je ne vous ai pas parlé de mes ailes de chauves-souris. Elle sont gris clair, comme mon pelage, et elles sont plutôt grandes. Recouverte d'écailles, pas de duvet, elles sont moins douces que mon pelage.
(Plus tard, Sorrow portera un sweat shirt noir à capuche, car elle prendra exemple sur Dusk Rhine après leur rencontre.)

Les autres à côté de moi, on peux dire que se sont des survoltés. Moi je marche dans le calme, le silence. Je suis silencieuse, je parle si peu... Mais quels sont les mots que je connaît réellement entre "pitié", "laissez-moi" et "Ne me renvoyez pas à l'orphelinat"? Je vous en parlerai plus tard, mais je ne suis jamais allé à l'école. Je suis discrète, on ne remarque même pas ma présence, comme une ombre qui est présente mais ne se voit pas. Je suis légèrement bipolaire, une fois calme et l'autre fois... Je dois quand même vous le dire? Bon très bien. Lorsque ça m'arrive, je ne réponds plus de mes gestes. Je ne sourit même pas, je sors mes armes et attaque, sans but précis. Sans but, pas tout à fait: je veux vous blesser, vous montrer que je ne suis pas une chose inutile en ce bas-monde. Mais ne partez pas! Si vous montrez que je peux vous accorder une certaine confiance, on peux devenir..."amis"? Je suis timide et j'ai du mal à aller vers les autres mais je suis capable de faire des efforts, alors laissez moi une chance. Rien qu'une,je vous en supplie. Ce dont j'ai le plus peur? Bah, entre l'orphelinat, me faire prendre la main dans le sac et l'eau, je vais vous répondre...L'eau. Je suis hydrophobe, mais je vous dirais pourquoi plus tard. Je suis appliquée dans mon travail, je fais tout pour ne pas faire de bavures. Ah, je sais aussi garder un secret! En même temps, avec ce que je fais de mes journées, j'ai pas grand chose à faire...

Mon histoire commence par ma naissance...

Chapitre premier: Indépendance

Je suis née d'un batpony noir à la crinière de braise. Ma mère, ma très chère mère, je n'ai point pu la connaître, elle morte en me donnant la vie. Que la réalité est cruelle, je ne suis même pas encore debout qu'il fallait que celle qui m'a mise au monde meure sous mes yeux dans la faiblesse. Ce n'est que le début d'une vie difficile, aux chemins couverts de ronces épineuses. J'aurai pu vivre d'un père m'aimant et m'épanouir dans multiples activités intéressantes, mais le destin avait envie de s'amuser avec une poupée de chiffon à faire souffrir. Je me souviens, j'avais trois ans, et ce jour là m'a marqué à jamais, il fut le début de mon autonomie. Mon père m'avait battue pour l'avoir contrarié, alors que je n'avais rien fait, rien dit. Il m'a ensuite jeté dehors, avec pour seule couverture une cape noire. La pluie mélancolique s'abattait doucement dans une danse lente sur les toits et dans les rues. La nuit avait recouverte entièrement la ville, et moi je me perdais dans ses ténèbres. Je marchais et découvrait les rues au fur et à mesure que mes sabots touchaient le sol sans un bruit. C'était la première fois que je sortais. Mon père me retenait prisonnière des quatre murs de sa maison qui menaçait de s'effondrer.  Je n'avais pas le droit de sortir et je n'allais pas non plus à l'école. Mais maintenant, je pouvais explorer. Je n'allais pas revenir en arrière, cela ne m'aurait servi à rien. Hélas le froid mordant avait décidé de m'empêcher d'avancer. J'ai du me coucher, utilisant la cape pour me couvrir, laissant le sommeil m'emporter loin de la réalité.

Chapitre second: Assasin

 Les premiers jours furent les plus difficiles. Dehors, le temps pluvieux et seule, je tentais de survivre dans les rues. Mais quand tu fait partie du camp Dark Pledge, c'est survivre ou mourir, tuer ou être tué. Alors j'ai commencé à voler des petites choses, des casse-croûtes, un peu de monnaie par-ci, quelques tissus par-là. Et puis les "petites choses" se sont transformés en bjet de valeur. Surtout quand j'ai obtenu une dague. Je marchai tranquillement dans la rue, couverte de ma cape, quand j'ai entendu le tintement du métal non loin de moi. Un poney avançait à vive allure, il n'avait même pas remarqué qu'un couteau était tombé de sa poche. Je l'ai récupéré, observant les motifs sur les bords de la lame. Ils étaient vraiment magnifiques. De plus, la dague était légère et petite, facile à manier. Je l'ai rangé sous ma cape. Puis la nuit venue, je suis retourné au logement de mon père. Je suis rentrée sans toquer, mon père s'est posté devant en gueulant:
"-Qu'est-ce tu foutais?"
Je me suis rapprochée de lui, puis d'un coup sec et vif, je lui ai planté la lame au plus profond de sa poitrine.
"-Passe le bonjour à l'Enfer de ma part"
Le sang perlait sur les reflets argentés de la dague et des larmes pourpres tombaient sur le plancher poussiéreux. Mon père me regarda d'un air surpris en murmurant Sorrow Oversight.... Première fois qu'il m’appelle par mon prénom. *Trop tard, pour toi* Ses yeux se révulsèrent et il tomba à genoux, le sang se déversant toujours. Je remis ma cape et rangea la lame.

Chapitre troisième: Routine

Maintenant je me balade tranquillement dans les rues, volant les objets en un tour de sac. Quand on me provoque, rien de plus simple, je vous épargne ou je vous tue, pas plus compliqué. Depuis, les lames et les dagues se sont accumulées dans les poches de ma cape. Hélas, ça fait plusieurs jours que je me suis fait attrapée par les gardiens de l'orphelinat. Je suis de corvée durant deux semaines pour tout les vols qu'ils ont réussi à recenser. Je me souviens par exemple d'une fois où j'avais volé des explosifs, puis que je les avaient allumés près d'un magasin de lingerie. Je me suis tordue de rire, car la lingerie volait et atterrissait sur le museau des passants. C'était à mourir de rire. Mais mon évasion est pour bientôt. Mes ailes sont de plus en plus fortes, elle devrait pouvoir me faire planer depuis  le troisième étage jusqu'au gazon de dehors. Mince,je peux pas vous en dire plus, y a la gardienne de nuit qui est de passage! Bye!

Chapitre Hors-série: Hydrophobie.

13 ans.J'avais 13 ans quand ça c'est passé. Je venais de "soutirer" un peu de monnaie dans la poche d'un pégase. J'entendais "Au voleur!" juste derrière mes talons. Je courais comme pas possible. Puis là, droit devant moi, un canal. Je n'ai pas réfléchi, j'ai sauté par-dessus le garde-fou et je suis plongée dans les eaux tumultueuses et noires. Elles étaient glacées. Le poney ne m'a pas suivie, il doit être trop frileux. Mais à ce moment là je me suis souvenue d'un détail: je ne sais pas nager! Du coup, j'avais beau me débattre, j'ai perdu des forces et j'ai sombré au fond de l'ébène. Je suffoquais, les poumons prêts à craquer. Puis je me suis laissée emporter. Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais sur la berge, la cape trempée, les lames dépassant des poches. Je me suis retournée et j'ai eu le réflexe de m'écarter d'un bond du bord de l'eau. J'avais si peur que ça recommence, cette souffrance, ces minutes où tu ne peux plus rien faire. Depuis je vis un cauchemar quand je vois une zone d'eau plus grande qu'une baignoire. J'ai l'impression que ça va recommencer, encore et encore. Un cauchemar si réel. Beaucoup trop pour moi.